Salan

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Raoul Salan

Raoul Salan

Raoul Salan, né le 10 juin 1899 à Roquecourbe (Tarn), mort le 3 juillet 1984 à Paris, est un général français. Il fut l'un des organisateurs du putsch des Généraux en 1961 et le chef de l'Organisation armée secrète, une organisation qui luttait contre l'indépendance algérienne et fut condamné à la prison à perpétuité, puis amnistié et réhabilité.

L’essentiel de la carrière militaire de Raoul Salan s’est déroulée dans l’ancien empire colonial français. Après avoir occupé divers postes en Indochine entre 1924 et 1937, il devient chef des renseignements au ministère des colonies. En 1940-42, il exerce des responsabilités dans l'armée de Vichy, notamment en Afrique. Il participe à la bataille d’Alsace et à la libération de Toulon en tant que colonel du 6e régiment de tirailleurs sénégalais. [1] Dès 1948, il retourne en Indochine où il devient commandant en chef en janvier 1952, après la mort du maréchal de Lattre de Tassigny. Le 1er décembre 1956 il est nommé à la tête de la 10e région militaire française : l’Algérie.

Sommaire

Première Guerre mondiale

Il s’engage pour la durée de la guerre le 2 août 1917, est admis à École spéciale militaire de Saint-Cyr le 21 août 1917 dans la promotion La Fayette. Il en sort aspirant le 25 juillet 1918, est affecté au 5e Régiment d’infanterie coloniale (RIC) à Lyon le 14 août 1918.

Chef de section à la 11e compagnie, il participe aux combats dans la région de Verdun (Saint-Mihiel, Les Éparges, Fort de Bois-Bourru, Côte de l’Oie, Cumières-le-Mort-Homme). Il est cité à l’ordre de la brigade par l’ordre en date du 29 décembre 1918.

Entre-deux-guerres (1919-1939)

Il est affecté à l’armée d’occupation en Allemagne jusqu’en mai 1919, puis il retourne à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le 7 mai 1919. Il est nommé sous-lieutenant à titre définitif le 21 septembre 1919 et affecté au Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (actuel Régiment d'infanterie de chars de marine), à Landau, en Allemagne, le 3 décembre 1919.

Sur sa demande, il est envoyé au Levant au 17e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS), en tant que chef de poste à Radjou, en Syrie sur la frontière avec la Turquie. Il est promu lieutenant le 11 septembre 1921, grièvement blessé au combat d’Accham le 24 octobre 1921.

Il est à nouveau cité, à l’ordre de l’armée et nommé chevalier de la Légion d'honneur [2], il est décoré sur son lit d’hôpital, à Alep, par le général Gouraud, haut-commissaire au Levant.

Il fait l'objet d'un rapatriement sanitaire le 25 janvier 1922, est soigné à l’hôpital Sainte-Anne à Toulon, puis au Val-de-Grâce à Paris, est affecté pendant sa convalescence au 23e RIC à Paris et désigné sur sa demande pour l’Indochine le 2 janvier 1924.

Il est alors affecté au 3e Régiment de Tirailleurs Tonkinois comme adjoint au chef de poste de Nguyen-Binh (Tonkin) qu’il rejoint le 15 avril 1924. Détaché hors-cadre le 14 décembre 1924, il est délégué administratif du Commissaire du gouvernement chef de la province du Haut-Mékong, à Muang Sing, aux confins de la Chine, de la Birmanie et du Siam, du 15 avril 1925 au 26 mai 1928. Après un retour en métropole du 6 juillet 1928 au 2 août 1929, il assure, en position hors-cadre, l’intérim du Commissaire du Gouvernement, Lapeyronie, pour la province du Haut-Mékong, à Houei Sai. Il est promu capitaine le 25 mars 1930 et retourne à Muong-Sing en mars 1931, rédige un « Manuel de lecture de la langue « Lu » et « Youne » avec traduction correspondante en langue laotienne ». Il quitte l’Indochine pour la métropole le 28 avril 1933.

Il prend le commandement de la Compagnie d'essais techniques le 1er décembre 1933 et participe avec cette unité à des manœuvres au Larzac au printemps 1934, puis est renvoyé en Indochine le 6 octobre 1934, où il prend le commandement de la 6e compagnie du Régiment Mixte d’Infanterie Coloniale tout en assumant les fonctions de délégué administratif de Dinh-Lap au Tonkin.

Avec son fils Victor[3], âgé de cinq ans, il revient le 8 avril 1937 en métropole, à bord du Chenonceaux ; il y fait connaissance de sa future épouse, Lucienne Bouguin.Il est détaché au ministère des Colonies le 1er septembre 1937, comme adjoint au chef du 2e bureau (renseignement), est promu au grade de chef de bataillon le 22 mars 1938, devient chef du Service de Renseignement Intercolonial et est en relation quotidienne avec Georges Mandel, ministre des Colonies à partir d’avril 1938.

Il mène à l’automne 1939, après la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, une mission secrète au Caire et à Khartoum d’aide à la résistance abyssine contre l’occupation de l’Éthiopie par les troupes italiennes.

Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

- Revient à Paris le 19 novembre 1939

- En janvier 1940, prend la tête d’un bataillon du 44e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais.

- Le 5 juin 1940, est, avec son bataillon, en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands déclenchent leur offensive après l’encerclement et la défaite des forces françaises et britanniques dans la poche de Dunkerque

-Se replie sur ordre avec les restes de son bataillon en menant des actions retardatrices sur la Seine puis sur la Loire

-Cité deux fois à l’ordre du régiment par ordres des 12 et 13 juillet 1940

-Cité à l’ordre de l’armée et promu officier de la Légion d’honneur le 21 août 1940

-Détaché à l’état-major général des Colonies, au Secrétariat d’État aux Colonies à Vichy, le 16 juillet 1940

-Promu lieutenant-colonel le 25 juin 1941

-Désigné pour servir en Afrique occidentale française (AOF) le 24 septembre 1941

-Rejoint Dakar le 8 mars 1942 après avoir fait connaissance de la ville d’Alger, y est affecté comme chef du 2e bureau (renseignements) à l’état-major du général Barrau, commandant supérieur en AOF.

-En sa compagnie, effectue une tournée du Sénégal, du Soudan français et de la Guinée

-Rédige avec son équipe et celle du 3e bureau une « Instruction sur la conduite de la guerre sur les arrières de l’ennemi » diffusée jusqu’à l’échelon de la compagnie

-Promu colonel le 25 juin 1943

-Désigné pour continuer ses services en Afrique du Nord, arrive à Alger le 31 août 1943, est affecté au 2e bureau de l’état-major de l’armée de terre, chargé de l’action psychologique et de la direction du journal Combattant 43 dont l’un des collaborateurs est le peintre André Hambourg

-Evincé de son poste par André Le Troquer, commissaire à la Guerre et à l’Air, pour avoir refusé de publier le compte rendu d’une conférence de celui-ci mettant en cause l’honneur des cadres de l’armée de 1939-1940, est mis à la disposition de la 9e Division d’Infanterie Coloniale (DIC) sous les ordres du général Magnan le 4 mai 1944

-Prend le commandement du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS), en Corse, le 30 mai 1944

-Rencontre pour la première fois à Bastia, le 16 juin 1944, le général de Lattre de Tassigny qui a demandé à voir le 6e RTS et son colonel

-Débarque avec son régiment le 19 août 1944 au matin sur la plage de La Nartelle dans le Var

-Atteint Toulon le 26 août 1944, après six jours de combats intenses sur l’axe Solliès-Pont, La Farlède, La Valette et Toulon ; le 6e RTS déplore 587 tués, blessés et disparus Une citation à l’ordre de l’armée rend hommage à ces actions

-Quitte Toulon le 9 septembre avec son régiment reconstitué par incorporation d'éléments des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) qui « blanchissent » progressivement le régiment

-Par note du 13 octobre 1944, le 6e RTS devient le 6e Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC)

-Le 14 novembre 1944, le 6e RIC démantèle la résistance allemande dans la poche du Doubs

-Le 23 novembre, le régiment est à Blotzheim, dans le sud du Haut-Rhin, alors que les Allemands tiennent de solides têtes de pont sur la rive française du Rhin ; par la suite, il libère Village-Neuf, Huningue, Loechle et l’usine hydro-électrique de Kembs

-Appelé au commandement de l’infanterie de la 9e DIC, Raoul Salan est promu général de brigade le 25 décembre 1944. Il a 45 ans.

-Participe à la réduction de la poche de Colmar à la fin de janvier et au début de février 1945

-Est cité à l’ordre de l’Armée et promu commandeur de la Légion d’honneur

-Le 20 février 1945, prend le commandement de la 14e Division d’Infanterie, l’ancienne division du général de Lattre reconstituée à partir d’unités issues des FFI et de FTP (Francs Tireurs et Partisans), dont la brigade Alsace-Lorraine aux ordres d’André Malraux

-Termine la guerre sur le front européen près de Donaueschingen dans la Forêt-Noire

-Est cité deux fois à l’ordre de l’Armée, les 29 avril et 2 décembre 1945 pour son action à la tête du 6e RIC et à la tête de l’infanterie de la 9e DIC.

Guerre d'Indochine

Octobre 1945:Retour en Indchine après huit ans d'absence Janvier 1946:participe aux négociations concernant le départ des troupes chinoises, du Tonkin Février 1946:Fait connaissance d'Ho Chi Minh Avril-Mai 1946:participe aux négociations avec Ho Chi Minh à Dalat Juillet-septembre 1946:accompagne Ho Chi Minh aux négociations de Fontainebleau. Mai 1947:Commande les troupes françaises pour le Nord du Viêt-Nam 1.9.47:gal de division Février-avril 1948:assure l'intérim du gal Valluy remplacé par le gal Blaizot comme C ommandant en chef en Indochine Décembre 1950-Janvier 1952:adjoint militaire du gal de Lattre de Tassigny,Haut Commissaire en Indochine 1.9.1951:gal de corps d'armée 11 janvier 1952:mort du général de Lattre Janvier 1952-Mai 1953:Commandant en chef en Indochine Juin -oct 1954:adjoint militaire du gal Ely Haut Commissaire en Indochine Octobre 1954:en désaccord avec le gal Ely,démissionne et quitte l'Indochine

Guerre d'Algérie

Le 16 janvier 1957 un attentat au bazooka est commis contre Raoul Salan, alors commandant de la 10e région militaire, commandant interarmées à Alger ; il coûte la vie au commandant Rodier. Les auteurs de l'attentat étaient Philippe Castille et Michel Fechoz ; le commanditaire, René Kovacs, un médecin algérois militant pour l'Algérie française, voulait remplacer Salan par le général René Cogny, réputé plus énergique. Kovacs mit en cause des personnalités dont Michel Debré, mais sans apporter de preuves. L'enquête n'aboutit jamais.

Lors de la crise de mai 1958, il cumule les pouvoirs civils et militaires en Algérie. Son ralliement impromptu au général de Gaulle lors d'un discours à Alger place ce dernier en position de force. Cependant, de Gaulle le prive de ses pouvoirs en décembre 1958, en lui accordant un poste honorifique en France. Partisan de l'Algérie française, Salan dirige l'OAS après l'échec du putsch des Généraux en 1961. Il est arrêté à Alger le vendredi 20 avril 1962 après un an de clandestinité et le 23 mai 1962, après avoir revendiqué ses responsabilités à la tête de l’OAS, est condamné par le Haut Tribunal militaire à la peine de détention criminelle à vie, verdict qui entraînera la dissolution du tribunal par le général de Gaulle le 27 mai 1962, alors que le général Jouhaud avait été condamné à mort par le même tribunal le 13 avril précédent. Le 8 décembre 1962, est transféré en même temps que le général Jouhaud à la prison de Tulle où sont incarcérés les officiers généraux et supérieurs impliqués dans les combats pour l’Algérie française

Le 15 juin 1968, dernier occupant de la prison de Tulle, il est libéré par grâce présidentielle à la suite des événements de mai 1968.

Arrestation de Salan

Conscient que la partie, sur le terrain, était jouée, refusant de fuir au Portugal, comme on le lui conseillait, Salan dira que son départ d’Algérie porterait aux Européens d'Algérie un coup dont ils ne se relèveraient plus. Il lui restait une dernière carte à jouer, afin de renverser l'équilibre des forces, une alliance avec le rival et ennemi du FLN, c'est-à-dire le Mouvement national algérien (MNA) dirigé par Messali Hadj.

L'OAS veut maintenir l'autorité des Français[4]. Les messalistes réclament l'indépendance sous certaines conditions, dictées par eux, mais admettent la possibilité aux Européens de rester sur le territoire et participer au développement de l'économie algérienne, mais, ce qui est important, c’est que les deux fronts craignent le FLN pour son intransigeance.

Messali Hadj refuse tout contact avec le parti qu'il appelle « Organisation Fasciste ». Alors, Salan découragé adresse une lettre à un groupe de messalistes dissidents, le FAAD (Front algérien d’action démocratique).

Le vendredi 20 avril Salan descend de son appartement situé au cinquième étage et se rend à son bureau qui se trouve au rez-de-chaussée du même immeuble, c’est-à-dire au 25 rue Desfontaines où il avait rendez-vous avec Jacques Achard, alias Alpha, chef de l’OAS du secteur Orléans-Marine, lui-même chargé de rencontrer le FAAD.

Une Peugeot noire remonte le boulevard Saint-Saëns, tourne dans la rue Desfontaines et s’arrête. Les gardes du corps de Salan attendent dans une 403 grise dans cette même rue, voient un véhicule dans le rétroviseur, mais pensent qu’il s’agit du commando Delta. Le quartier est encerclé, Jean-Marie Lavanceau (agent infiltré) frappe à la porte du bureau. Salan, Jean Ferrandi et une troisième personne sont à l’intérieur. Lavanceau demande où se trouvent les toilettes, et au même moment quelqu’un sonne. Ferrandi observe par le judas, et crie « Nous sommes faits ». Salan était pris au piège, et avant que ses gardes du corps ne puissent réagir, postés devant l’immeuble, les policiers prennent rapidement position en sortant des véhicules blindés. Le chef de l’OAS est bel et bien tombé dans un piège.

Une heure plus tard, Alger apprend par un communiqué de la délégation générale, que Salan a été arrêté lors d'une banale et routinière recherche d’émetteur clandestin.

Nous savons maintenant que les services secrets ont, pendant plus d'un an, préparé prudemment des travaux d'approche et infiltré à l'échelon le plus haut de l'OAS, des agents comme Lavanceau (treize tentatives d'arrestation avaient été infructueuses auparavant).

Les Algérois refusèrent de croire à cette nouvelle, peu à peu les magasins de la ville se ferment, Radio-pirate OAS confirmera peu de temps après la nouvelle en ces termes : « Salan reste l'âme et l'esprit de la résistance française. La lutte continue. » [5]

Fin de sa vie

  • De 1970 à 1974, publie ses mémoires couvrant la période 1918-1960 sous le titre : Fin d’un Empire'
  • En 1975, publie Indochine Rouge, le message d’Hô Chi Minh
  • En 1982, à la suite de l’amnistie votée par le Parlement, est réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de grand-croix de la Légion d’honneur
  • Malade depuis le 10 mai 1984, il s’éteint le 3 juillet 1984 à l’hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce. Il repose au cimetière de Vichy.

Bibliographie

  • 1970 : Mémoires Fin d’un empire (4 volumes), Editions Presses de la Cité, 1970-74
    • Le sens d’ un engagement, 1970
    • Le Viêt-minh mon adversaire, 1971
    • Algérie française, 1972
    • L'Algérie de Gaulle et moi, 1974
  • 1988 : Bazooka - La confession de Philippe Castille : Auteur : Bob Maloubier - Editions Filipacchi
Biographies

Théorie du partisan, Carl Schmitt, Editeur Flammarion, 1999

Compléments

  • Le 4 mars 2001, la ville de Toulon, alors dirigée par un maire issu du Front national a baptisé un carrefour du nom du général Raoul Salan, libérateur de la ville en 1944. Le carrefour a été renommé "Colonel Salan", grade atteint par ce dernier lors de la libération de Toulon.
  • Raoul Salan est nommé caporal-chef d'honneur de la Légion étrangère [6]

Références

  1. Algérie Française-Raoul Salan-Mémoires - Fin d'un Empire : Vol. 3 - Presses de la Cité, Paris, 4e trim. 1972
  2. Journal officiel du 5-4-22
  3. Victor, Georges, Marie, né le 23 mars 1932, Chevalier de la Légion d'Honneur le 22 juillet 1971, Officier le 21 avril 2006 au titre de l'Armée de Terre
  4. Le colonel Gardes de retour à Affreville se consacrera à la réalisation de cet objectif, mais comme les messalistes dissidents réclamèrent quatre cents fusils et que l’OAS refusa, le projet avorta.
  5. L'arrestation de Salan : histoire pour tous N°137 : Pages 192/200 - septembre 1971 - Paul Hennisart
  6. Liste de personnalités ayant servi à la Légion étrangère

Voir aussi

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