Saint-Étienne-les-Orgues

Saint-Étienne-les-Orgues
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44° 02′ 48″ N 5° 46′ 52″ E / 44.0466666667, 5.78111111111

Saint-Étienne-les-Orgues
La mairie
La mairie
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Saint-Étienne-les-Orgues
(chef-lieu)
Code commune 04178
Code postal 04230
Maire
Mandat en cours
Guy Piana
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure

Pays de Haute-Provence

Site web saint-etienne-les-orgues.fr
Démographie
Population 1 222 hab. (2008)
Densité 25 hab./km²
Gentilé Stéphanois
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 48″ Nord
       5° 46′ 52″ Est
/ 44.0466666667, 5.78111111111
Altitudes mini. 549 m — maxi. 1 825 m
Superficie 48,42 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Étienne-les-Orgues est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Stéphanois.[1]

Sommaire

Géographie

Le village est situé au pied de la montagne de Lure, à 687 m d’altitude[2] et à une dizaine de kilomètres au nord de Forcalquier.

Le point culminant de la commune est le signal de Lure (1827 m). Le sentier de grande randonnée GR 6 passe sur la commune.

La vipère d'Orsini est présente dans la commune.

Communes limitrophes[3],[4]

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[5].

Géologie

Article connexe : Géologie des Alpes.
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le territoire se situe en limite sud-est des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[6] :

  • les chainons de Lure ;
  • la nappe de Digne à l'est[7], au niveau du lobe de Valavoire[8] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée ;
  • le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Climat

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

Saint-Étienne-les-Orgues est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.

Saint-Étienne-les-Orgues n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Forcalquier[9].

Relevé météorologique de Forcalquier
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5
Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426
Source : Relevé météo de Forcalquier[10]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
27
 
8.6
-0.0
 
 
25
 
10.9
0.5
 
 
24
 
15.4
3.0
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
8.9
 
 
28
 
25.8
12.8
 
 
21
 
29.3
15.4
 
 
33
 
28.9
15.2
 
 
46
 
24.0
12.0
 
 
54
 
18.5
8.2
 
 
53
 
12.7
3.8
 
 
31
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Toponymie

Saint-Étienne-les-Orgues se nomme Sant-Estève en occitan provençal.

Le village, qui apparaît pour la première fois au XIIe siècle (castrum sant Stephani), est nommé d’après saint Estève sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[11].

Histoire

Premières occupations humaines

Dans l’Antiquité, un itinéraire romain secondaire, venant de la via Domitia pour rejoindre Cruis, traversait la commune[12].

Moyen Âge

Le village de Saint-Étienne, cité pour la première fois au XIe siècle[13] ou au XIIe siècle (Sanctus Stephanus de Alsonicis)[14], s’était à l’origine établi sur un sommet au sud de l’emplacement actuel : il a migré au XVe siècle. Une motte castrale avait été construite au XIe siècle, au lieu-dit les Orgues[15]. La communauté de Saint-Étienne, plus importante, a absorbé celle des Orgues (qui comptait 25 feux en 1315, soit deux fois moins que Saint-Étienne)[14].

L’abbaye Notre-Dame de Lure est fondée par saint Donat au VIe siècle. Elle est détruite au XIe, puis rattachée à Boscodon en 1166 et relevée à ce moment-là. Ses abbés ont une haute réputation, ce qui permet à l’abbaye de prospérer. Elle est rattachée au chapitre d’Avignon en 1318, ce qui entraîna une décadence et la ruine de l’église, reconstruite en 1637-1659[16],[14].

La peste noire (1347), puis le passage des troupes de Raymond de Turenne (1390) dévastent totalement le pays, qui est inhabité lors des recensements effectués en 1418 et 1442. La réoccupation du terroir date seulement de la seconde moitié du XVe siècle, ce qui permet de dater l’église de cette époque[17].

En 1379, la seigneurie est rattachée à la vicomté de Reillanne, puis en 1720 au marquisat d’Oraison[14].

Époque moderne

En 1562, au début des guerres de religion, les protestants prennent le contrôle de la Provence, puis sont massacrés.

Époque contemporaine

Proclamation contre le coup d'État de 1851 dans les Basses Alpes

Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792[18]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Montlure[19].

En 1851, suite au coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés[20]. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement.

Le département a connu dans plusieurs communes un important exode rural à partir des années 1850.

La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première guerre Mondiale). Durant la Seconde Guerre Mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du Débarquement de Provence. Elle, Forcalquier et Digne sont libérées le 19.

La commune perd près des deux-tiers de sa population en un peu plus d'un siècle, passant de 1 326 habitants en 1836 à 477 en 1962. Elle a connu une importante croissance depuis, dépassant les 1 000 habitants dans les années 2000.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[21]). Lors du scrutin de 2008, il y eut deux tours (neuf élus au premier tour et six au second) et Guy Piana a été élu conseiller municipal avec le quatrième total de 409 voix, soit 51,51 % des suffrages exprimés. La participation a été de 82,88 %. Elle a ensuite été nommée maire par le conseil municipal[22].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
    Charles Caste    
         
mars 2001   André Rippert UMP mort en fonction
  mars 2008 Dolidier UMP  
mars 2008   Guy Piana[23] DVG Ancien proviseur

Intercommunalité

Saint-Étienne-les-Orgues fait partie de la Communauté de communes du Pays de Forcalquier et Montagne de Lure.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Étienne-les-Orgues en 2009[24]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 7,88 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 14,71 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 51,48 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 19,08 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[25]).

Jumelages

Localisation des villes jumelées avec Saint-Étienne-les-Orgues.
Localisation de la ville
Saint-Étienne-les-Orgues

Population et société

Démographie

Évolution démographique de Saint-Étienne, puis de Saint-Étienne-les-Orgues
Années 1315 1418 1442 1471 1765 1793 1800 1806 1821
Population 52 feux inhabité inhabité 14 feux 880 880 984 942 1 083
Années 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
Population 1 169 1 326 1 208 1 176 1 200 1 150 1 115 1 039 1 039
Années 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
Population 1 038 1 002 930 878 833 770 768 851 682
Années 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
Population 650 580 568 521 507 477 478 561 679
Années 1990 1999 2006 2007 2008 - - - -
Population 1 091 873 1 149[27] 1 186[28] 1 222[29] - - - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[14] ; Insee[30], EHESS[31] pour les chiffres issus des recensements légaux

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire[32],[33]. Ensuite les élèves sont affecté au collège départemental à Banon[34]. Ensuite les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[35], soir le lycée polyvalent Les Iscles[36] soit le lycée polyvalent Félix-Esclangon[37].

Cultes

Le culte catholique est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[38] paroissial Montagne de Lure qui recouvre les communes de Banon, Redortiers, Saumane, La Rochegiron, l'Hospitalet, Lardiers, Ongles, Revest-des-Brousses, Revest-du-Bion, Carniol, Simiane-la-Rotonde, Montsalier, Saint-Étienne-les-Orgues, Cruis, Mallefougasse-Augès, Fontienne, Montlaux et Revest-Saint-Martin.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 716 €, ce qui plaçait Fontette au 18 669e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[39].

Agriculture

La commune de Saint-Étienne-les-Orgues posséde deux labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Huile essentielle de lavande de Haute-Provence et Banon) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (Pommes des Alpes de Haute-Durance, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de méditérranée blanc, rouge et rosé)[40]. Essentiellement agricole, l'économie de Saint-Étienne est complétée par des activités de commerces et de services.

Lavande

Champ de lavande

Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].

Fromage de Banon

Fromage AOC banon

Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse.

C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[41]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.

Miel de Provence

Miel de lavande

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée tant pour le miel toutes fleurs et que pour le miel de lavande et lavandin[42]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500 dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 T/an soit 8% de la production nationale[43]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au Nord par une ligne Montélimar / Digne avec au Sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[44].

Agneau de Sisteron

Sur la montagne de Lure, alpage au début du XXe siècle
Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau de quatre mois, élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[45], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[46]. L'Union européenne lui a accordé une indication géographique protégée depuis le 15 février 2007[47].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[48].

Pommes des Alpes de Haute-Durance

Golden et gala

Les pommes des Alpes de Haute-Durance ont obtenu une Indication géographique protégée qui a été a été publiée au Journal Officiel de l'Union européenne le 17 avril 2010[49].

Ces pommes de variétés golden delicious et gala proviennent de six cantons des Alpes-de-Haute-Provence et de treize cantons des Hautes-Alpes situés entre 450 mètres et 900 mètres d’altitude. La qualité de ces pommes est liée à leur terroir, et en particulier au climat de la Haute-Durance avec plus de 300 jours d'ensoleillement par an. Le froid nocturne qui règne lors de la maturation des pommes empêche la dégradation des acides, tandis que la forte amplitude thermique diurne permet leur jaunissement, et même leur rosissement[50].

Tourisme

Une station de ski est installée sur la montagne de Lure.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Monument aux morts
  • Château du Truyas
  • Château du Tondu

Au village, on peut encore voir quelques maisons de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle[51]. Une ancienne grange romane, succédant à une existante au XIIe siècle, est médiévale. Elle est appelée l’Abbaye bien que n’ayant probablement jamais eu de fonction religieuse[52],[14]. À proximité, on voit encore les arches d’un aqueduc amenant l’eau à un ancien moulin (disparu)[53]. Une ancienne bastide se trouve au Trouillas[54].

L’église Saint-Étienne, datant essentiellement du XVe avec des parties du XVIe siècles, est voûtée en berceau (fin XVe siècle ou début du suivant[55]). Son chœur pentagonal, et voûté sous croisée d'ogives, avec sept nervures rayonnantes[56] et une particularité, un oculus en forme de croix[57]. La porte latérale et la base du clocher, qui a été reconstruit, datent du XVe siècle[58].

De l’abbaye Notre-Dame de Lure, ne subsiste que l’église, à 1200 m d’altitude, classée monument historique[59].

  • L’Abadié, ancien cellier de l’abbaye
  • Ermitage Saint-Donat
  • Chapelle Saint-Joseph
  • Chapelle Saint-Sébastien (XIXe siècle)
  • Chapelle du Vigneau

Personnalités liées à la commune

  • Gisèle Roche-Galopini, écrivaine

Héraldique

Blason de Saint Etienne les Orgues

Blasonnement :
« D'azur, à un Saint-Etienne, vêtu en diacre, d'or, posé à dextre sur une terrasse de sable, les bras étendus et levant les yeux au ciel, et senestré en chef d'une main fermée, aussi d'or, mouvante du haut du flanc senestre et soutenue de trois cailloux du même mal ordonnés »[60].

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
  • Gisèle Roche-Galopini, Saint-Étienne les-Orgues et la gloire de la Montagne. Notables et gens du peuple face au coup d'état de 1851, Éd. Les Cahiers de Salagon 2, 1994, (ISBN 2906162302)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Références bibliographiques

  • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale 
  1. Jean-Paul Bonnefoy, p.  124.
  2. Jean-Paul Bonnefoy, p.  125.
  3. Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
  4. Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
  5. Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.

Références

  1. (fr) Habitants de Saint-Étienne-les-Orgues sur habitants.fr
  2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  3. Carte de la communauté de communes sur le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure, consultée le 22 octobre 2008
  4. Carte IGN série verte n°60
  5. Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
  6. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  7. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  8. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  9. (fr) Station météo la plus proche : Forcalquier, MSN Météo
  10. (fr) Relevé météo de Forcalquier, MSN Météo
  11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, § 28373, p 1615
  12. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 404
  13. Géraldine Bérard, op. cit., p 404
  14. a, b, c, d, e et f Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 195
  15. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 31
  16. Michel de La Torre, op. cit.
  17. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 180
  18. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  19. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 114
  20. René Merle, conférence donnée à l'Escale le 17 février 2008
  21. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  22. Résultats élections municipales 2008 à Saint-Étienne-les-Orgues sur linternaute.com
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  43. Les apiculteurs en Provence
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  57. Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p 62
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  59. Abbaye Notre-Dame-de-Lure (restes de l'ancienne), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  60. Banque du Blason

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Saint-Étienne-les-Orgues de Wikipédia en français (auteurs)

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