Saint-lumine-de-coutais

Saint-lumine-de-coutais

Saint-Lumine-de-Coutais

Saint-Lumine-de-Coutais
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Arrondissement de Nantes
Canton Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Code Insee abr. 44174
Code postal 44310
Maire
Mandat en cours
Yannick Rabillé
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Grand Lieu
Démographie
Population 1 742 hab. (2006)
Densité 99 hab./km²
Gentilé Luminoises, Luminois
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 19″ Nord
       1° 43′ 31″ Ouest
/ 47.0553, -1.7254
Altitudes mini. 1 m — maxi. 48 m
Superficie 17,64 km²

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Saint-Lumine-de-Coutais est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.

La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du Pays de Retz et dans le pays historique du Pays Nantais.


Les habitants de la commune s'appellent les Luminois et les Luminoises.

Saint-Lumine-de-Coutais comptait 1 742 habitants au dernier recensement de 2006.


Sommaire

Géographie

Situation

La commune de Saint-Lumine-de-Coutais est située au sud-ouest du lac de Grand-Lieu, auquel le bourg est relié par un canal, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes et 6 km à l'ouest de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

Les communes limitrophes sont Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Machecoul.

Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Saint-Lumine-de-Coutais est une commune rurale monopolarisée qui fait partie de l’aire urbaine de Nantes et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).

Situation de la commune de Saint-Lumine-de-Coutais dans le département de Loire-Atlantique

Étymologie

Le nom de Saint-Lumine-de-Coutais vient de Saint Lumine (ou Lupin, Lubin, Léobin[1]), l’un des évangélistes du Pays de Retz ; Coutais viendrait du latin costa : “coteau”, “côte” (ou de cestris : “camp”, “château”, ou du breton couët : “bois”).


Histoire

Saint-Lumine-de-Coutais vient de saint Lupin, l'un des évangélistes du pays de Retz, et du latin "costa" qui signifie coteau.

Cette ville est une ancienne cité gallo-romaine. Une allée de buis, bimillénaire, est le seul vestige de cette époque. Bien que proche, le lac de Grand-lieu est difficilement accessible. Ainsi, au Moyen Âge, un canal ("La Douve du Grand Port"), a pu remédier à ce problème, la côte ouest du lac étant encombrée de levis (îlots flottants de végétation se déplaçant suivant le vent).

En 1424, le duc Jean V cède à son frère, Richard de Bretagne, les pêcheries de Saint-Lumine-de-Coutais.

Premier édifice religieux de la paroisse, la chapelle Notre-Dame du Châtellier (XVIe siècle) abrite aujourd'hui un musée d'art sacré, regroupant une collection d'objets antérieurs à la Révolution.

Pendant la guerre de Vendée, Saint-Lumine-de-Coutais, eut à subir la répression républicaine. À la sortie du bourg, un moulin transformé en mémorial garde les noms des 272 habitants victimes de la Révolution.


Fête du Cheval Mallet

Article détaillé : Cheval Mallet.

Une fête folklorique locale d'origine médiévale portant le nom de « jeu du cheval Mallet » (ou cheval Merlet, cheval Merlette) fut organisée dans la paroisse de la commune pendant fort longtemps.

Durant la fête du cheval Mallet, un jeune chêne, comme ceux-ci, était abattu

Cette fête est attestée dès 1644 où elle était mise en scène par neuf personnes, plus le sergent de la juridiction. Elle est mentionné une nouvelle fois en 1678 avec huit acteurs, puis en 1723 avec sept, accompagnée d'une description détaillée (en français classique) :

« Les dits Gallays et Giraudet déclarent être dû chacun an au jour et feste de Pentecoste aux issues des grandes messes et vespres un cheval appelé le Cheval Mallet en faisant et jouant le mistère du dit cheval une chanson nouvelle. Et qu'à faute aux dits paroissiens de fournir le dit cheval Mallet et d'en jouer le dit mistère et dire la ditte chanson nouvelle ils doivent l'amande à leur Souverain Seigneur duquel marais ils sont en possession de tout temps immémorial et de fournir le dit mistère en l'éral de l'église de Saint Lumine. Et pour cet effet ils plantent chacun an un may autour duquel se joue le dit mistère par huis personnages. Scavoir celui qui le joue, deux tambours, deux épées, un baston ferré à deux bouts et une corne à corner, le tout administré et assisté du sergent de la ditte juridiction et que pour aider à faire le dit jeu, les dits Gallais et Giraudet ont déclarés être dû un jallon de vin et pour huit deniers de pain par chaque nouveau marié de la paroisse de Saint Lumine de Coutais en l'année de leur ditte charge »

— Jean Gallays et Etienne Giraudet, aveu au roi en sa chambre des Comptes de Bretagne[2],[3]

La fête était censée être liée à la nécessité de « rendre aveu à sa Majesté pour les marais et communs qu'il possède dans la paroisse »[3].

Elle est ensuite mentionnée régulièrement tout au long du XVIIIe[2]. L'église eut une réaction très violente à l'égard de cette tradition, et des textes témoignent de profonds désaccords entre l'autorité religieuse et politique. L'archidiacre Binet, qui visita la paroisse du village le 2 juillet 1683, accusa la fête du cheval Mallet de causer des impiétés, désordres, ivrogneries et médisances, et menaça de refuser les sacrements à ceux qui participaient à cette tradition. Cette décision ferait suite à un travail entamé par l'autorité ecclésiastique lors du Concile de Trente, où le clergé lutta contre les fêtes et traditions locales[4]. Malgré les foudres des ecclésiastiques, la fête du cheval Mallet continua à être organisée, comme le constata le recteur Chevalier en 1768[5].

Le district de Machecoul, craignant sans doute la satire de cette festivité, et peut-être par peur d'un rassemblement qui aurait pu dégénérer, interdisit la fête du cheval Mallet le 25 mai 1791. Les habitants l'organisèrent pour la Pentecôte de cette année là comme toutes les autres, et en représailles, le 11 juin 1791, « les vêtements, ustensiles et instruments servant à l'exercice du jeu connu en la dite paroisse sous le nom de Cheval Mallet ou Merlet » furent saisis, au prix de nombreuses protestations[6]. Une autre source indique qu'« au début de 1793, un détachement de force armée se rendit à St-Lumine et y enleva le Cheval Mallet »[5].

Le 30 juin 1806, une notice sur la cérémonie du cheval Mallet fut lue à l'académie celtique par M. Thomas de Saint Mars, qui commença par en détailler tous les aspects :

[7]

En 1846, Alfred de Nore a également décrit le déroulement de la fête du cheval Mallet en détail[8].

Certains habitants de la commune de Saint Lumine de Coutais cherchent à faire revivre cette ancienne coutume depuis 1988[9].

Reconstitution d'une fête de la Renaissance, en Angleterre, avec un « chevalet » ou « chibalet »

L'existence de la fête du cheval Mallet est incontestable, il s'agissait apparemment un jeu annuel (« mistère »), lié à un ancien droit seigneural féodal dont l'origine est toujours inconnnue[10], on sait simplement qu'elle demandait de nombreux préparatifs et nécessitait neuf acteurs[6].

La fête du cheval Mallet n'a pas fait l'objet d'études sérieuses et incontestables et les informations sur son origine et sa fonction restent toutes à l'état de suppositions. L'origine de la fête pourrait ainsi être beaucoup plus ancienne que le Moyen Âge, et liée au culte des druides comme semblent le prouver l'utilisation d'un chêne, du cheval et de baguettes fleuries[10].

La cérémonie du cheval Mallet fut unique dans le canton, et ce fait semble porter à croire qu'elle n'a pas été instituée pour l'objet auquel elle a été depuis appliquée, puisque les paroisses voisines de St Marc et de St Philibert, et d'autres qui avaient des marais comme celle de St-Lumine, dans le même lieu et relevant du même roi, n'avaient pas de cheval Mallet[10].

La fête aurait eu plusieurs fonctions, entre autres celle de rituel du carnaval (où l'hiver était symboliquement tué), de catharsis, ou de célébration du renouveau de la nature, comme le prouve l'utilisation d'un bâton fleuri[4]. Yann Brekilien mentionne une « danse du cheval Mallet » qui était un véritable ballet liturgique en l'honneur du printemps dans le pays nantais[11].

Un groupe folklorique Haut-Breton de Nantes, nommé Tréteau et Terroir, organisa le jeu du cheval Mallet dans une mise en scène moderne sans doutes assez éloignée « des excès et des fastes originels »[2].

La ballade du cheval Mallet est aussi une chanson du groupe de folk Tri Yann, qui fait référence à la remise au goût du jour du jeu du cheval Mallet[2].

Blasonnement

Blason ville fr Saint-Lumine-de-Coutais (Loire-Atlantique).svg Saint-Lumine-de-Coutais
  • Description : De gueules à Saint Lubin évêque debout nimbé d'or bénissant, posé sur une terrasse de sinople, accosté de deux grappes de raisin feuillées d’or, au chef d'argent chargé de trois canes passantes de sable.
  • L'évêque Saint Lubin est le patron éponyme de la paroisse ; les raisins évoquent la vigne ; les cannettes rappellent les oies élevées sur les marais du lac de Grand-Lieu.[12]
  • Blason conçu par l’abbé Boutin en 1945, enregistré en 1972[13].


Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1989 Yannick Rabillé
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[14])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
932 954 1 015 1 080 1 175 1 335 1 689
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Structure de la population

  • Hommes : 50,3%
  • Femmes : 49,7%

Chiffres clé (2004)

  • Rang national (population) : 6 579e
  • Population active totale : 649
  • Taux de chômage : 6,5%
  • Revenus moyens par ménage : 12 864 €/an

Lieux et monuments

L'église Saint-Léobin (1888-1901). Le clocher n'est édifié qu'en 1901 ;

La chapelle Notre-Dame-du-Châtellier (XVIe siècle), édifiée à l'emplacement d'un ancien camp romain. La chapelle est citée pour la première fois dans un acte daté du 9 juillet 1406 sous le vocable de "capellania beate Marie du Châtellier". L'édifice a été remanié plusieurs fois et a servi longtemps comme église paroissiale. Le maître-autel, en bois polychrome, date du XIXe siècle. La statue de Saint-Jean-Baptiste, en bois polychrome, date du XVIIe siècle. La statue de Notre-Dame-du-Châtellier, en bois polychrome, date du XVIIIe siècle. La statue de Sainte-Marguerite, en bois polychrome, date du XIXe siècle ;

Le prieuré de Saint-Symphorien (1434). Il semble que la paroisse de Saint-Lumine-de-Coutais ait été sous l'influence des moines de Saint-Philbert et des moines de l’abbaye de Villeneuve qui fondent un prieuré ;

Le presbytère (XVIIIe siècle), situé au n° 19 rue de Verdun. On y trouve un four du XVIIIe siècle ;

Le moulin à vent de l'Ebaupin (XIXe siècle) ;

Le moulin du mémorial des guerres de Vendée (XVIIe siècle), situé route de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu ;

Personnalités liées à la commune

Voir aussi


Liens externes

Notes et références

  1. Léobin (et son féminin Léobine) était un prénom qui se donnait encore dans les campagnes environnantes de la ville aux XVIIe et XVIIIe siècle.
  2. a , b , c  et d Gilles Perrodeau, « « Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionalisé » sur http://paysderetz.online.fr, p. 1. Consulté le 3 octobre 2009
  3. a  et b Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France, Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises, vol. 2, Dentu, 1808, p. 380-381 
  4. a  et b Gilles Perrodeau, « « Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionalisé » sur http://paysderetz.online.fr, p. 2. Consulté le 3 octobre 2009
  5. a  et b Folklore de France, numéros 103-123, Confédération nationale des groupes folkloriques français, 1969, p. 57-60 
  6. a  et b « Le jeu du Cheval Mallet décapité par la Révolution », dans La France pittoresque, no 23, juillet-août-septembre 2007 [texte intégral] 
  7. Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France, Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises, vol. 2, Dentu, 1808, p. 375-378 
  8. Alfred de Nore, Coutumes, mythes et traditions des provinces de France, Périsse, 1846, 304 p., p. 203-205 
  9. Le cheval Mallet sur http://museepaysderetz.free.fr/, Musée du pays de Retz. Consulté le 3 octobre 2009
  10. Erreur de citation : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Antic.
  11. Yann Brekilien, La vie quotidienne des paysans en Bretagne au XIXe siècle, Hachette, 1966, 366 p., p. 317 
  12. Écus du Pays de Nantes
  13. Écus du Pays de Nantes
  14. Saint-Lumine-de-Coutais sur le site de l'Insee


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