Saint-Pierre-d'Oléron

Saint-Pierre-d'Oléron

45° 56′ 37″ N 1° 18′ 21″ W / 45.9436111111, -1.30583333333

Saint-Pierre-d’Oléron
Le sommet du phare de la Cotinière émergeant des dunes.
Le sommet du phare de la Cotinière émergeant des dunes.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton Saint-Pierre-d'Oléron
Code commune 17385
Code postal 17310
Maire
Mandat en cours
Patrick Moquay
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de l'Île-d'Oléron
Démographie
Population 6 377 hab. (2008)
Densité 157 hab./km²
Aire urbaine 6 377 hab. (2008)
Gentilé Saint-Pierrois
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 37″ Nord
       1° 18′ 21″ Ouest
/ 45.9436111111, -1.30583333333
Altitudes mini. 0 m — maxi. 15 m
Superficie 40,55 km2

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Saint-Pierre-d'Oléron est une commune française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont les Saint-Pierrois[1].

Important centre administratif et commercial, Saint-Pierre-d'Oléron est la principale agglomération de l'île d'Oléron. Sa situation géographique la fait souvent considérer comme sa capitale — sinon politique, du moins économique. Elle est de fait la première ville de l'île d'Oléron et, en 2008, elle forme la 8e aire urbaine de Charente-Maritime.

Cette petite cité est un des deux chefs-lieux de canton de l'île. Elle conserve un centre historique en partie piétonnier, structuré autour de quelques monuments emblématiques (église Saint-Pierre, lanterne des Morts, maison des Aïeules, où repose l'écrivain Pierre Loti). Les quartiers périphériques concentrent entreprises, boutiques et centres commerciaux.

Sur la côte occidentale de l'île, le port de La Cotinière produit poissons nobles, crevettes et sardines, et est un centre touristique particulièrement fréquenté durant la saison estivale.

Saint-Pierre-d'Oléron fait partie de la communauté de communes de l'Île-d'Oléron, structure intercommunale regroupant 8 communes et 21 494 habitants (2008).

Géographie

Présentation

La partie nord-ouest de la commune est occupée par des marais, refuge de nombreuses espèces animales.
Position de Saint-Pierre dans l'île d'Oléron.

La commune occupe la partie centrale de l'île d'Oléron, seconde plus grande île de France métropolitaine, dans le département de la Charente-Maritime. Chef-lieu d'un canton compris dans l'arrondissement de Rochefort, elle se trouve à environ 12 kilomètres du Château-d'Oléron, 46 kilomètres de Rochefort, 53 kilomètres de Royan, 64 kilomètres de Saintes et 80 kilomètres de La Rochelle.

Le territoire communal est composé essentiellement de plateaux Jurassique (Saint-Pierre, Bonnemie, La Coindrie) et Crétacé (La Valinière, Les Châteliers), bordés au nord-est par un vaste marais arrière-littoral ponctué de prés-salés (Marais des Salines) qui, comme son nom l'indique, est un ancien bassin salicole. Sur la côte orientale, une petite partie de cet ensemble a été reconvertie en parcs à huîtres (zone ostréicole de Fort-Royer)[2], qui s'intègrent à un ensemble plus vaste, le bassin de Marennes-Oléron. La partie méridionale des marais est aujourd'hui occupée par une importante réserve ornithologique et un centre de sauvegarde de la faune sauvage (Marais aux Oiseaux)[3], partagée entre les communes de Saint-Pierre-d'Oléron et de Dolus-d'Oléron.

La façade occidentale de la commune est formée de vastes étendues sablonneuses bordées par l'océan Atlantique. La vigueur des courants explique la dénomination de « Côte sauvage » donnée au littoral occidental de l'île d'Oléron. Quatre petits havres sont néanmoins bien présents : la baie de la Perroche (partagée avec Dolus-d'Oléron), la conche de Matha, la baie de La Cotinière et la baie de la Brimaudière.

Coucher de soleil sur la côte occidentale d'Oléron.

Les forêts sont peu nombreuses, et ne couvrent guère plus de 12 % du territoire communal, contre 53 % de territoires agricoles, 19 % de zones humides et 16 % de territoires artificialisés[4] (en constante progression). Les principaux massifs sont le bois de La Martière et le bois d'Anga. Le chêne, le chêne pédonculé, le chêne vert et le frêne en sont les essences dominantes.

La culture du blé, du maïs, de l'orge, de l'escourgeon et du tournesol constitue une part importante des productions locales, qui s'épanouissent sur les terres argilo-limoneuses calcaires de l'ouest de la commune (terres de doucins). La commune possède également des vignobles donnant des vins de pays (produits sous le nom de « Vins de pays charentais de l'Île d'Oléron ».

L'habitat oléronnais est généralement réparti en hameaux, appelés « villages » et souvent dotés d'une identité propre. La commune en compte vingt-neuf, sans compter les deux noyaux urbains que sont le centre-ville et le port de La Cotinière, auxquels viennent s'ajouter de nombreux lieux-dits[5].

Axes de communication

L'île est accessible par une voie rapide (D 26) et par le pont de l'île d'Oléron (accès gratuit). Les grands axes reliant les communes oléronnaises aux principales villes du département sont la D 728 (Saintes et autoroute A10) et la D 733 (Marennes, Royan, Rochefort, La Rochelle).

La D 26 vient se greffer sur la D 734 à hauteur de Dolus-d'Oléron. Cette importante route départementale constitue l'axe majeur de l'île, qu'elle traverse selon un axe nord-ouest/sud-est. Cette voie conduit directement à Saint-Pierre-d'Oléron, et se poursuit jusqu'à la pointe de Chassiron, extrémité septentrionale de l'île.

Ruelles tortueuses, venelles et placettes ombragées sont un héritage du parcellaire médiéval (photo prise depuis le clocher de l'église Saint-Pierre).

L'importance du trafic en centre-ville (particulièrement durant la période estivale) est une source potentielle de nuisances sonores, répertoriée comme tel par les services de la DDE (classée en catégorie 3 sur une échelle de 5). Au total, six kilomètres de routes (soit environ 1 % du territoire communal) sont considérés comme présentant de tels inconvénients[4].

La D 274 vient couper perpendiculairement la D 734 à hauteur du centre-ville, mettant en relief la position de carrefour qu'occupe la cité. Cette voie départementale, autre axe majeur de l'île d'Oléron (quoique sensiblement moins fréquenté) permet de relier le village de Sauzelle au nord et le port de La Cotinière au sud. La D 273, qui suit un axe nord-est/sud-ouest, vient se greffer sur la D 274 à hauteur du centre-ville. Cet axe secondaire fait la liaison entre Saint-Pierre et Saint-Georges-d'Oléron. Enfin, un réseau de voies de troisième ordre permet d'accéder aux nombreux « villages » et lieux-dits de la commune (route des Châteliers, route de Matha…).

La compagnie de transports départementaux « Les Mouettes » dessert les principales communes de l'île par bus. Les aéroports les plus proches sont situés à Rochefort (Rochefort-Saint-Agnant) et à La Rochelle (La Rochelle-île de Ré). La commune dispose cependant d'un aérodrome : créé en 1936 au lieu-dit Bois Fleury, il servait à l'origine à transporter les blessés les plus graves vers les hôpitaux du continent. Il est désormais lié à l'aéroclub « Les ailes oléronnaises »[6].

L'île d'Oléron n'ayant plus de réseau ferroviaire, les gares SNCF les plus proches sont celles de Rochefort, Saintes et Royan.

Communes limitrophes

La ville est entourée à l'est et au sud-est par la commune de Dolus-d'Oléron et au nord par la commune de Saint-Georges-d'Oléron.

Communes limitrophes de Saint-Pierre-d'Oléron
Saint-Georges-d'Oléron
Saint-Pierre-d'Oléron
Dolus-d'Oléron

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[7].

La plage de La Cotinière, exposée plein ouest.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6° C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39° C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[8].

La Charente-Maritime est le département français le plus durement touché par la tempête Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés sont atteints avec 198 km/h au nord de l'île d'Oléron (station de la pointe de Chassiron).

D'importants dégâts matériels sont relevés dans la commune (chute d'arbres, toitures arrachées, cabanes ostréicoles détruites, réseaux électriques et téléphoniques endommagés, infrastructures routières coupées).

Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), la commune est sévèrement touchée par la tempête Xynthia (février 2010). Des rafales de vent atteignant les 140 km/h sont relevées sur l'île.

Des inondations importantes ont été relevées sur la côte orientale, notamment dans les parcs ostréicoles de Fort-Royer, mais aucune victime n'a été à déplorer dans la commune[9]. De même, le parement de plusieurs routes a été endommagé, de même que des quais et des digues, où des brèches sont apparues. Enfin, la zone technique du port de La Cotinière a également souffert des intempéries. À Boyardville et La Perrotine, 85 personnes ont été secourues par les sapeurs-pompiers, qui, aidés par des renforts de l'armée, se sont mobilisés plusieurs jours durant[10]. À l'issue de ces intempéries, l'état a dressé des « zones noires », rapidement contestées par une partie de la population, regroupée en association[11].

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Saint-Pierre-d'Oléron[12] 2250 755 4 13 26
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74
Données climatiques à La Rochelle
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111,0 174,0 212,0 239,0 272,0 305,0 277,0 218,0 167,0 107,0 85,0 2 250,0
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[13].


Environnement

Près de la moitié du territoire communal est intégré à une zone protégée en raison de la richesse de son écosystème (prairies semi-naturelles, vasières tidales, marais arrières-littoraux, vasières, landes calcifuges). De vastes étendues humides s'étendent au nord-est et au sud-est du centre-ville, et doivent à leur richesse biologique d'être classées comme réserve naturelle nationale (réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron). Les marais de Saint-Pierre sont ainsi fréquentés par de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs (busard cendré, cigogne blanche, faucon hobereau, tadorne de belon, avocette élégante)[14]. Les marais du sud de la commune sont compris dans une réserve ornithologique et un centre de sauvegarde de la faune sauvage (Marais des Oiseaux). D'un point de vue strictement floristique, ces espaces sont le royaume de la cirse des champs, de l'ail rose, du plantain d'eau, de la berle dressée ou de la cardamine des prés, ainsi que de quelques espèces d'orchidées sauvages.

Le tadorne de Belon est une des nombreuses espèces d'oiseau fréquentant les marais de Saint-Pierre-d'Oléron.

La directive oiseau (protection des oiseaux et de leur biotope) couvre une zone de reproduction et d'hivernage correspondant à 25 % de la commune. Près de 26 espèces de l'annexe I de la directive oiseaux y ont été recensées, auxquelles s'ajoutent 31 espèces menacées au niveau national. La directive habitats-faune-flore, qui protège des habitats naturels de grand intérêt, s'applique à 26 % de la commune[4].

La préservation de la biodiversité a conduit a intégrer 26 % de la surface communale dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogènes) — soit respectivement les marais de la Perroche, le bois d'Anga, le marais des salines et les vasières de la côte orientale — et 28 % dans une zone de classe II (grands espaces naturels riches)[4]. Les marais du sud et de l'est de l'île d'Oléron bénéficient par ailleurs d'une protection spéciale dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000[15] (classement en « zone de protection spéciale » et « site d'importance communautaire »).

La commune a jusqu'à présent (2010) fait l'objet de onze arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle, dont quatre pour des mouvements de terrain, trois pour des ruissellements et des coulées de boue, trois pour des crues et un pour une submersion marine. La commune abrite deux établissements (non Seveso) susceptibles de présenter des risques technologiques potentiels[4].

Héraldique

blason

Les armes de Saint-Pierre-d'Oléron se blasonnent ainsi : « D'azur à la barre réticulée cousue de gueules accompagnée d'un soleil rayonnant mouvant de l'angle dextre du chef et d'une barque d'or habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, au chef cousu aussi d'azur chargé de trois coquilles aussi d'argent »

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Charente-Maritime.

Les origines

Le territoire communal semble avoir été peuplé dès la période paléolithique, en un temps où Oléron n'était pas encore une île. Du matériel lithique (grattoirs, silex taillés) datant de la période acheuléenne a été récolté en divers points de la commune[16]. De facture plus récente, la « cuillère de Gargantua » qui s'élève au lieu-dit Saint-Gilles est un monolithe datant du néolithique moyen. Après avoir été « emprunté » par des habitants de Saint-Georges-d'Oléron en 1961, puis récupéré de façon tout aussi rocambolesque et placée devant l'église Saint-Pierre, le monument a désormais réintégré son emplacement d'origine[17]. Il existait autrefois deux autres menhirs dans la commune : la « galoche à Gargantua », à Pinturbat[18], et la « pierre-levée » qui a donné son nom au lieu-dit actuel. Ces deux témoignages du passé de Saint-Pierre ont aujourd'hui presque totalement disparu. Autre pièce remarquable par ses dimensions impressionnantes, aujourd'hui exposée au musée communal, un polissoir en silex daté d'environ trois mille ans de près d'un mètre soixante de haut pour presque deux tonnes.

L'époque gallo-romaine a également laissé quelques traces dans la commune, dont des pièces de monnaie romaines à l'effigie de Tibère, des restes de tuiles, des vestiges de céramiques et les restes d'une nécropole et d'un bustum (site de crémation)[19].

Le manque de documents ne permet pas de savoir grand chose de la période allant du Ve au XIe siècle. Le petit bourg qu'est alors Saint-Pierre suit naturellement les destinées de l'histoire saintongeaise, et obtient des divers seigneurs qui se succèdent divers privilèges, dont celui de pouvoir vendre librement les denrées que produisent ses habitants, poissons, vin et sel essentiellement. En 1068, une charte fait état de la donation de l'église du lieu au prieuré de Sainte-Gemme[20].

Aliénor et les libertés communales

Aliénor d'Aquitaine octroie à l'île d'Oléron ses premières libertés communales.

En 1137, Aliénor d'Aquitaine hérite du duché d'Aquitaine, duquel dépend le comté de Saintonge. Lors de son mariage avec le roi de France Louis VII, elle apporte en dot ses nombreuses possessions du sud-ouest. Cependant les mésententes entre les deux époux ne tardent pas à se faire jour, conduisant à l'annulation du mariage pour cause de consanguinité en mars 1152.

Le remariage presque immédiat de la duchesse Aliénor avec le comte d'Anjou Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre, fait basculer l'Aquitaine dans la mouvance anglaise dès 1154. Comme le reste de l'Aquitaine, l'île d'Oléron en tire une certaine liberté, qui se matérialise par l'octroi d'une charte communale en 1199[21]. La commune d'Oléron (qui englobe toute l'île) se dote d'un « mayor » élu, assisté d'un collège d'échevins.

La paroisse de Saint-Pierre s'organise sous la houlette des seigneurs de Bonnemie, dont on trouve mention dès la seconde moitié du XIIIe siècle (les dates sont incertaines). Elle est sans doute alors une modeste bourgade tirant profit de la pêche et du commerce avec les ports anglais. La guerre de Cent Ans bouleverse cet ordre établi et l'île est disputée entre les partis français et anglais jusqu'en 1372, où elle passe définitivement sous contrôle français. En 1380, elle entre dans le domaine des puissants seigneurs de Pons[22].

Des siècles difficiles

La seigneurie de Bonnemie, jusqu'alors détenue par la famille de Fors, passe aux de Céris en 1376. Le mariage de l'héritière de la famille, Marie de Céris, avec Pierre Jourdain en 1508 fait passer le domaine en de nouvelles mains. Il en est de même en 1545 lorsque Pierrette Jourdain épouse Jean Le Berton en 1545, faisant des Le Berton les seigneurs de Bonnemie pour trois cent cinquante ans[22].

La paroisse traverse sans grand dommage la crise de la gabelle de 1548 (jacquerie des Pitauds) qui embrase une grande partie de la Saintonge, et notamment les régions productrices de sel. Sur le plan religieux, la venue de ministres protestants dans la région permet à la foi nouvelle de se développer, en dépit des persécutions qui ne tardent pas à se faire jour[23]. La tolérance des seigneurs de Bonnemie (pourtant restés fidèles au catholicisme) fait que les fidèles réformés obtiennent l'autorisation de célébrer leur culte dans une dépendance du château ! Pour autant, les guerres de religion sont marquée par de violentes poussées de fièvre des uns et des autres, marquées notamment par le massacre de nombreux catholiques dans l'enceinte même de l'église en 1562[24]. La promulgation de l'édit de Nantes par Henri IV en 1598 consacre un certain retour au calme entre les deux communautés. La tolérance étant dès lors officiellement à l'ordre du jour, les Protestants peuvent bâtir leur premier véritable temple en 1606, et obtiennent une partie du cimetière paroissial pour enterrer leurs morts[25].

Pour autant, l'assassinat du souverain en 1610 marque le début d'une politique de contre-réforme de plus en plus virulente. En 1628, les persécutions reprennent et les fidèles réformés choisissent de mettre eux-mêmes le feu au temple afin d'éviter que les Catholiques n'en prennent possession. Dans le même temps, l'église est agrandie et se voit dotée d'une façade monumentale dans le style de la contre-réforme, symbole de la prédominance de l'église catholique[17]. L'exercice du culte protestant reste néanmoins possible, en dépit des entraves du pouvoir, et dans une semi-clandestinité. La révocation de l'édit de Nantes (édit de Fontainebleau) par Louis XIV en 1685 condamne les « soi-disant Réformés » à l'exil ou au désert (c'est-à-dire à la clandestinité — dans des granges, des clairières, des bois ou même en pleine mer). Pour convaincre les récalcitrants, le pouvoir envoie des soldats, les Dragons du Roi. Ceux-ci pratiquent la terreur et obtiennent par la force la conversion de 350 personnes... en une seule journée ! Il faut attendre l'édit de tolérance de 1787, signé par Louis XVI, pour que les protestants puissent jouir d'une certaine liberté de culte.

Création de la commune

La Révolution se traduit par l'élection d'un maire, de onze officiers municipaux, d'un procureur, d'un substitut et d'un corps de vingt-quatre conseillers. Élu le 5 février 1790, le curé Rivière devient le premier maire de la commune de Saint-Pierre. Les célébrations patriotiques se succèdent pendant plusieurs mois, mais cette situation ne dure qu'un temps et bientôt la Révolution prend un tour nouveau, plus radical et plus violent. Avec la proclamation de la constitution civile du clergé, les prêtres refusant de prêter serment sont persécutés et n'ont souvent d'autre choix que l'exil ou la prison. Le curé Rivière connaît les deux : s'exilant en Espagne, il est emprisonné au bagne de Ré à son retour. En 1793, Saint-Pierre est rebaptisé « La Fraternité »[26].

Sous l'Empire, les habitants participent au relèvement des fortifications de l'île, important chantier appelé à se poursuivre plusieurs années durant.

Les grandes transformations

Le XIXe siècle est l'occasion de quelques transformations importantes, parmi lesquelles la création d'une grande voie de communication reliant Le Château à Chassiron en 1837 (actuelle D 734). Un temple moderne est édifié, de même qu'un hôpital, une nouvelle école communale et un kiosque à musique. Sur la côte ouest, le port de La Cotinière prend son essor, facilitant l'exportation des productions saint-pierroises (vin, eau-de-vie, vinaigre, sel) vers le continent mais aussi les îles britanniques et le nord de l'Europe[27]. L'apparition du phylloxéra entre 1875 et 1880 décime le vignoble et force nombre d'habitants à se reconvertir, du moins pendant un temps, d'autant que les salines connaissent également des heures sombres, étant concurrencées par le sel de mine, moins cher à produire. Le vignoble est patiemment reconstitué — même s'il n'atteindra jamais plus sa superficie d'origine — mais nombre de paysans se tournent vers l'élevage, et une coopérative laitière voit le jour[27].

L'écrivain Pierre Loti a droit à des obsèques nationales à Saint-Pierre-d'Oléron en 1923.

L'arrivée du chemin de fer en 1904 permet une desserte optimale des différentes communes de l'île. Saint-Pierre est dotée de deux gares : Saint-Pierre-La Cotinière et Saint-Pierre-Ville. D'autres innovations voient le jour à la même époque : le téléphone est mis en place en 1902, un cinéma est créé en 1908, l'électricité fait son apparition en 1911, et l'éclairage public électrique un an plus tard. En 1923, selon ses dernières volontés, le corps de l'écrivain Pierre Loti, décédé à Hendaye, est conduit à Saint-Pierre où il a droit à des obsèques nationales. Il est inhumé dans une de ses propriétés, la « maison des Aïeules »[28].

L'île d'Oléron est occupée par les troupes allemandes (44e division de la Wehrmacht) le 29 juin 1940. Le quartier-général de la garnison d'Oléron est installé avenue de Bel-Air, à Saint-Pierre. Des noyaux de résistance s'organisent progressivement, tandis que les Allemands fortifient l'île (blockhaus, « pieux à Rommel », champs de mines), délimitant une série de points d'appuis (stützpunkt). L'opération Jupiter, visant à libérer la poche d'Oléron, débute le 30 avril 1945. Le 1er mai, Saint-Pierre a recouvré la liberté[29].

La seconde moitié du XXe siècle se caractérise par un développement considérable du tourisme, activité qui s'accroît encore avec la construction du pont de l'île d'Oléron en 1966. Des lotissements et des zones commerciales sont construites, et cette urbanisation se poursuit encore de nos jours.

Le 7 septembre 1972, un tremblement de terre se produit sur l'île : d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter, il cause quelques dégâts et frayeurs dans la région et est ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4.7, a lieu le 18 avril 2005[30].

De nombreuses infrastructures sont mise en place dans le dernier quart du XXe siècle : le marché couvert est bâti en 1979, le centre médico-social l'année suivante. En 1986, la commune se dote d'un golf. La criée est modernisée en 1987. Une médiathèque est construite en 2008, et le cinéma est agrandi l'année suivante[31].

Politique et administration

Administration municipale

De 1789 à 1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).

Ce n'est que le 28 mars 1882, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le 10 avril 1929 à six ans[32].

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 29 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[33]). Lors du scrutin de 2008, Patrick Moquay (Liste du parti socialiste) arrive en tête avec 39,12 % des voix (1453 voix), devant Jean-Louis Vigner (Liste d'union de la gauche), qui récolte 26,55 % des voix (986 voix), Christophe Sueur (Liste divers-droite), qui totalise 21,19 % des voix (787 voix) et Maurice Pitaud (Liste de la majorité), qui atteint 13,14 % des voix (488 voix). En conséquence de quoi le conseil municipal désigne Patrick Moquay comme maire de la commune[34].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008   Patrick Moquay DVG Président ComCom
1995 2008 Jean-Paul Peyry UMP Conseiller général
1977 1995 Patrick Moquay PS  
1971 1977 Henri Chailloleau    
1961 1971 Raymond Grandsart    
1947 1961 Camille Memain    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

La commune de Saint-Pierre-d'Oléron a été désignée chef-lieu de canton lors de la Constituante de 1790.

Son canton rassemble les quatre communes du nord de l'île d'Oléron. Il n'en comptait que trois jusqu'en 1951, date de création de La Brée-les-Bains, détachée de Saint-Georges-d'Oléron et plus récente commune du département de Charente-Maritime à ce jour.

Intercommunalité

En raison de sa situation géographique au cœur de l'Île d'Oléron, Saint-Pierre-d'Oléron a été désignée pour être le siège administratif de la communauté de communes de l'Île-d'Oléron qui rassemble les huit communes de l'île. Elle constitue par sa population la troisième communauté de communes du département de Charente-Maritime se situant après la communauté de communes de la Haute-Saintonge et la communauté de communes du Pays Santon.

La ville de Saint-Pierre-d'Oléron est de plus le siège administratif du Pays Marennes-Oléron, qui est une structure de regroupement de collectivités locales au nombre de 15 communes, créée en décembre 1997.

Tendances politiques

L'analyse des résultats des élections présidentielles de 2007 montre une poussée de l'électorat de droite, tant au premier qu'au second tour du scrutin. Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy obtient ainsi 33,67 % au premier tour, devançant la candidate du PS Ségolène Royal (23,10 %) et le candidat du MoDem François Bayrou (14,66 %). Au second tour, Nicolas Sarkozy consolide sa position, obtenant 59,16 % des suffrages et une avance de plus de 18 % sur son adversaire Ségolène Royal, qui totalise quant à elle 40,84 % des suffrages exprimés[35]. Le taux d'abstention du premier tour (16,71 %) et du second tour (16,46 %) est peu ou prou conforme aux moyenne enregistrées dans le reste de l'hexagone (16,23 % et 16,03 %)[36].

Cette prédominance de la droite se confirme également au cours des élections législatives qui suivent, Didier Quentin conservant son siège de député de la cinquième circonscription de la Charente-Maritime, obtenant 54,30 % des voix dans la commune[37]. Les élections régionales de 2010 sont plus nuancées, montrant une quasi-égalité des forces en présence, avec toutefois un avantage de 92 voix (1,6 %) pour la liste PS conduite par Ségolène Royal. Cette dernière remporte le scrutin dans la commune avec 50,80 % des voix contre 49,20 % à son adversaire UMP Dominique Bussereau. Le taux d'abstention atteint cependant un niveau considérable, soit 54,59 % des inscrits[38].

Ce score s'inscrit dans le prolongement des élections régionales de 2004, la liste conduite par Ségolène Royal ayant à l'époque obtenu 45,06 %, devant la liste UMP conduite par Élizabeth Morin, qui récoltait pour sa part 41,95 % des voix. La liste FN de Jean-Romée Charbonneau se retrouvait en position d'arbitre, ayant obtenu 12,99 % des scrutins[39].

Résultats du second tour des élections présidentielles de 2007 :

Résultats des élections législatives de 2007 et 2002 :

Résultats des élections régionales de 2010 et 2004 :

Jumelage et coopération

La ville de Saint-Pierre-d'Oléron est jumelée avec quatre villes[41] :

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Pierre-d'Oléron depuis cette date :

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 3 986 4 233 4 066 4 419 4 630 4 822 4 769 4 861 4 955
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 4 777 4 981 5 152 4 968 4 939 4 954 4 829 4 556 4 419
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 4 350 4 376 4 322 4 035 3 960 3 693 3 553 3 350 3 695
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 4 025 4 258 4 604 4 782 5 365 5 944 6 239 6 204 -
Notes, sources, ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[42]et Insee 01.01.2007[43]
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Saint-Pierre-d'Oléron en 2007 en pourcentage[44].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,7 
90 ans ou +
2,0 
9,9 
75 à 89 ans
12,0 
19,9 
60 à 74 ans
19,8 
20,8 
45 à 59 ans
20,7 
19,2 
30 à 44 ans
18,4 
13,8 
15 à 29 ans
12,3 
15,8 
0 à 14 ans
14,8 
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 2007 en pourcentage[45].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90 ans ou +
1,5 
8,6 
75 à 89 ans
11,9 
16,4 
60 à 74 ans
17,1 
21,3 
45 à 59 ans
21,1 
19,1 
30 à 44 ans
18,5 
16,8 
15 à 29 ans
14,7 
17,3 
0 à 14 ans
15,1 

Économie

Occupant une position de carrefour au centre de l'île d'Oléron, la ville de Saint-Pierre appartient au réseau des villes intermédiaires du département (agglomérations de 5 000 à 10 000 habitants). Principal pôle d'emplois de l'île, elle est un important centre d'activités commerciales, administratives et de services. L'agglomération est ainsi forte d'un hypermarché (E.Leclerc) de cent vingt-cinq salariés, une des locomotives économiques de l'agglomération, totalisant cinquante-huit millions d'euros de chiffre d'affaires[46], d'une enseigne de hard-discount (Lidl), d'un supermarché (Carrefour Market) de cinquante salariés, d'une grande surface de bricolage (Mr Bricolage) et d'une jardinerie (Gamm Vert) offrant chacune vingt-cinq emplois, de même que d'une entreprise de nettoiement (Groupe Nicollin) de trente-cinq salariés[47]. De nombreuses boutiques, entreprises, prestataires de services, sont implantés tant en centre-ville que dans les deux zones artisanales (ZA L'Oumière et ZA La Loumière) et les trois zones d'activité (Za Les Colombiers, Za La Claircière et Za Les Mirouelles) que compte la commune. La création d'une nouvelle zone artisanale (ZA Le Perrotin) est en cours d'étude.

La Cotinière est le premier port de pêche du département, produisant près de 4500 tonnes de poisson par an.

La pêche reste un secteur important, le port de La Cotinière étant le premier port de pêche du département, un des cinq principaux ports de France pour les crevettes (longtemps le premier) et pour les céteaux, la production cotinarde représentant près de 50 % de la production nationale[48]. Plus de deux cent marins-pêcheurs y travaillent quotidiennement, rapportant près de 4 500 tonnes de poisson par an, dont environ 400 tonnes de céteaux[48]. Les pêcheries emploient quant à elles près de trente personnes[47]. Des entreprises spécialisées dans ces secteurs (ateliers de mareyage, ateliers de réparation navale, entreprises de transformation du poisson) sont également implantées à proximité du port.

L'ostréiculture demeure confidentielle en comparaison des communes voisines, et est cantonnée au site de Fort-Royer, sur la côte orientale, qui s'étend sur près de trente hectares[2], ainsi qu'aux sites du chenal d'Arceau et de la Perrotine. Les huîtres qui y sont produites sont de type Marennes-Oléron, et sont affinées en claires (bassin d'affinage) comme le veut la tradition locale.

L'agriculture et la viticulture restent relativement importantes. La commune produit ainsi du maïs, de l'orge, du blé, de l'escourgeon et du tournesol, mais également des vins de pays produits sous le nom de « Vins de pays charentais de l'Île d'Oléron ». La plupart des producteurs sont regroupés au sein d'une coopérative (Viti-Oléron) qui regroupe plus de trois cent viticulteurs. En 2003, elle produisait près de 800 000 bouteilles de vin de pays, pineau des Charentes et cognac[49].

Le tourisme est un secteur en pleine expansion, notamment depuis la mise en service du pont en 1966. La situation de la commune en faisant un lieu de passage obligé pour les touristes empruntant la D734 (Le Château-d'Oléron - Chassiron), nombre d'entre eux arpentent chaque été les ruelles du centre-ville, ainsi que les plages et les quais de La Cotinière, où un grand nombre de boutiques spécialisées, de bars et de restaurants ont choisi de s'implanter. Les infrastructures d'hébergement comprennent des hôtels, des maisons d'hôtes, des locations, un village-vacances, trois résidences de vacances, deux aires de camping-car, un camping municipal, situé au lieu-dit La Fauche-Prère, et une dizaine de campings privés.

Emploi

La commune abrite une population un peu moins active que la moyenne nationale (39,3 % contre 45,2 %), avec un taux d'activité des 25-59 ans également légèrement inférieur aux chiffres nationaux (80 % contre 82,2 %). Les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (36,5 %), suivis des ouvriers (22,3 %), des artisans, commerçants et chefs d'entreprise (14,5 %) et des professions intermédiaires (13,1 %). Les agriculteurs/viticulteurs/ostréiculteurs sont une composante importante du paysage économique local, représentant 6,7 % de la population active (la moyenne nationale étant de 2,4 %). En revanche, cadres et professions intermédiaires ne constituent que 6,8 % de cette même population[50].

Si le taux de chômage, déjà supérieur aux chiffres nationaux en 1999 (15,2 % contre 12,9 % dans le reste de l'hexagone) a entamé une légère baisse en 2005 — à mettre en parallèle avec celle intervenue au niveau national à la même époque — il reste supérieur aux résultats nationaux, touchant 13,6 % de la population active (contre 9,6 % au plan national), soit 356 personnes[50].

Les retraités forment une importante composante de la population (28,4 %), juste derrière les actifs (39,3 %) et devant les jeunes scolarisés et les étudiants (19,3 %)[50].

Immobilier

De façon globale, la population de la commune a des revenus conformes aux estimations nationales : la moyenne des revenus par an et par ménage y est de 15 531 € (moyenne nationale : 15 027 € / an et par ménage)[51].

Le taux de personnes propriétaires de leur logement est supérieur à la moyenne nationale, soit 68,3 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; parallèlement, 24,7 % des habitants de la commune sont locataires (moyenne nationale : 39,8 %) et 7 % logés gratuitement (moyenne nationale : 4,9 %)[52].

Le parc immobilier de la commune est constitué de 5 598 logements. Ceux-ci sont essentiellement des résidences secondaires (40 %), tandis que le reste est partagé entre résidences principales (45 %) et logements vacants (5 %)[52]. La grande majorité des logements sont des maisons individuelles, lesquelles représentent 92,3 % du parc immobilier (moyenne nationale : 55,3 %) ; le reste se répartissant entre appartements (4 %) et logements alternatifs (3,7 %). 28,8 % des logements sont constitués de 5 pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); un peu moins que les 4 pièces (31,9 %) et que les 3 pièces (29,5 %), mais plus que les 2 pièces (8,5 %) et les studios (1,3 %)[52].

Patrimoine communal

Église Saint-Pierre

Intérieur de l'église Saint-Pierre

Située au cœur du quartier piétonnier, l'église Saint-Pierre est la principale église de la ville. Fondée dès le XIIe siècle (il subsiste de l'édifice primitif une colonne et les bases d'un arc[53]), elle fut victime de sévères déprédations durant les guerres de religion, ce qui explique son architecture atypique mêlant styles gothiques, baroques et classiques. Au XIXe siècle, l'église fut dotée de collatéraux sur les plans de l'architecte diocésain Antoine Brossard[53].

Parmi les éléments les plus remarquables de l'édifice se trouve la façade, édifiée dans le style de la contre-réforme, un courant architectural relativement peu représenté dans la région. Rythmée par des pilastres, elle est ornée de fines volutes et de motifs floraux. Le clocher hexagonal qui la prolonge a été rajouté durant le règne du roi Louis XVI, en 1776. Conçu pour servir d'amer aux navires croisant au large de l'île, il accueille en son sommet une plate-forme d'observation.

La façade (à l'exclusion du clocher) et la tribune d'orgue ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 21 décembre 1988[53]. À l'intérieur, plusieurs tableaux sont également inscrits aux monuments historiques : ceux-ci représentent notamment la mort de saint Joseph, l'Immaculée Conception ou la Crucifixion[54].

Église Notre-Dame-et-Saint-Nicolas

L'église Notre-Dame-et-Saint-Nicolas est située à proximité du port de la Cotinière, un quartier situé à quelques kilomètres à l'ouest du centre-ville. Édifice résolument moderniste, elle a succédé à plusieurs chapelles aujourd'hui détruites.


L'église actuelle est basée sur un plan atypique de forme triangulaire, œuvre de l'architecte Kieffer. Élevée à partir de 1966, elle est solennellement consacrée le 20 mai 1969 par Mgr Félix-Marie-Honoré Verdet, évêque du diocèse de La Rochelle et Saintes[55].

Formant un unique vaisseau couvert d'une charpente apparente, elle est flanquée d'un clocher en moellons, également de plan triangulaire. L'intérieur de l'édifice est éclairé par une série de baies rectangulaires ménagées verticalement et horizontalement. Celles-ci sont garnies de vitraux modernistes évoquant la mer. À l'entrée du sanctuaire, un autel est consacré aux marins disparus en mer, auxquels des vitraux d'un bleu profond rendent également hommage.

Temple protestant

Longtemps obligés de célébrer leur culte dans des granges ou des maisons particulières, les fidèles protestants se dotent d'un premier temple en 1606, quelques années après la promulgation de l'édit de Nantes. Les pressions exercées à l'encontre de la communauté et la menace de voir le bâtiment transformé en église catholique conduisent les fidèles à l'incendier eux-mêmes l'édifice en 1626, deux ans avant qu'un décret n'interdise la pratique du culte réformé sur l'île. Il faut attendre le premier tiers du XIXe siècle pour qu'un nouveau temple soit bâti[56].

Inauguré le 12 mai 1833 par le pasteur Cambon de Marennes, en présence de dignitaires civils et religieux, le bâtiment se distingue par la sobriété de ses lignes. D'un point de vue architectural, il se limite à une modeste salle rectangulaire divisée en deux travées, précédée par une façade dont le fronton orné des lettres ER (Église réformée) souligne la simplicité. Un temps menacé de démolition en raison de sa faible fréquentation, il est sauvé par Pierre Loti, qui intervient en personne afin qu'il soit préservé[57].

Lorsque l'écrivain décède à Hendaye en 1923, son corps est transporté jusqu'à Rochefort, dans sa célèbre maison, puis à Saint-Pierre-d'Oléron. Ses obsèques sont célébrées dans ce temple, avant une inhumation dans le jardin de la maison des aïeules toute proche[56].

Château de Bonnemie

Les spécialistes ne s'accordent pas sur la date exacte du début de la construction de cet ensemble fortifié, qui pourrait avoir été édifié dès 1255 (estimation de Marc-Antoine Le Berton, un de ses anciens propriétaires) ou 1354 (estimations de l'historien Paul Thomas)[17].

La plus grande partie du château actuel est issue d'une campagne de reconstruction menée à partir de 1694, qui a conduit à la construction d'une vaste salle centrale, des communs (écuries, greniers à céréales), d'une nouvelle cuisine et à la réfection de l'enceinte. Le corps de logis est ponctué de quatre tours : la tour de l'horloge, la tour de la citerne, la tour de la chapelle et la grande tour centrale, au toit à double galbe[17].

Longtemps siège de la seigneurie de Bonnemie, la plus importante de l'île, le château a été acquis par la commune, mais n'est pas ouvert à la visite. Seuls les jardins sont librement accessibles. La façade fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1981[58]. L'intérieur l'est depuis 1994[59].

Maison des aïeules

Cette maison bourgeoise du centre-ville fut édifiée au XVIIe siècle, puis remaniée au siècle suivant. Longtemps propriété des Renaudin, ancêtres de Pierre Loti, elle devient un pensionnat de jeunes filles en 1832, puis une école confessionnelle protestante. Le bâtiment, aux lignes simples, se compose d'un corps de logis à deux niveaux, de communs et de jardins, auxquels on accède par un double portail (porte piétonne et porte charretière).

L'écrivain Pierre Loti rachète la propriété en 1899 et la rebaptise « maison des aïeules » en souvenir de ses ancêtres. À sa mort en 1923, il est inhumé dans le jardin attenant, « sous le lierre et les lauriers ». Selon ses dernières volontés, la maison ne se visite pas. La maison fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 2007[60].

Lanterne des morts

La lanterne des morts est située sur la place Camille Mémain.

La lanterne des morts est située dans le centre historique de la ville, sur la place Camille-Mémain. Autrefois entourée par le cimetière paroissial, elle servait vraisemblablement au culte des défunts.

Construite sans doute au XIIe siècle, elle se compose d'un fût octogonal orné d'une arcature et de longs piliers en faisceaux, et se prolonge par un lanternon pentagonal surmonté d'une flèche en pierre. Un escalier à vis intérieur (non accessible au public) permettait d'atteindre le foyer du lanternon, où l'on allumait périodiquement un feu en mémoire des morts. Le tertre sur lequel elle est assise est l'ancien ossuaire du cimetière. Elle mesure 23,40 mètres de haut au total, ce qui en fait le plus haut monument de ce type en France.

La lanterne des morts fut classée monument historique dès 1886[61]. Bénéficiant d'une campagne de restauration en 1906 sous la direction de l'architecte Ballu[62], elle fut de nouveau restaurée en 1995.

Kiosque à musique

Le kiosque à musique fut édifié sur la place Gambetta en 1899, afin de pouvoir offrir des concerts aux habitants de la commune. Ce kiosque à musique de forme hexagonale a été restauré en 1985.

Culture

Article connexe : Culture en Charente-Maritime.

Musée de l'Île d'Oléron

Article détaillé : Musée de l'Île d'Oléron.

Aménagé dans une ancienne bâtisse du XVIIIe siècle, le musée de l'Île d'Oléron ouvre ses portes au printemps 2006. Succédant à l'ancien musée Aliénor d'Aquitaine, installé dans les murs du château de Bonnemie depuis 1967, il présente des collections historiques et ethnologiques qui mettent en lumière le riche passé d'une île souvent convoitée, ainsi que les spécificités culturelles des insulaires. Le musée permet ainsi de découvrir des vestiges archéologiques découverts dans les différentes communes oléronnaises, de la préhistoire à nos jours, ainsi que des costumes traditionnels, des outils ou des objets usuels.

Des panneaux et des maquettes permettent de mieux appréhender les techniques agricoles, la saliculture (longtemps principales activité de l'île), les techniques de pêche ou encore le gemmage. Des expositions temporaires sont également présentées au public, à raison de deux expositions par an. Le musée de l'île d'Oléron est labellisé Musée de France[63].

Cinéma L'Eldorado

« L'Eldorado » est un complexe cinématographique de trois salles établi en centre-ville. Lors de son ouverture en 1885, il s'agit d'une salle de spectacle, de théâtre et de bal de quatre cent places. L'achat d'un projecteur en 1908 permet la diffusion de films muets, puis, à partir de 1930, de films parlants. Des travaux de modernisation ont lieu en 1948 et en 1966. Dans l'intervalle, en 1963, la commune rachète le cinéma. Les infrastructures sont de nouveau modernisées en 1985, année qui voit notamment la création d'une seconde salle et la réfection du hall d'entrée.

Sept ans plus tard, le cinéma est doté d'équipements modernes (technologie Dolby stéréo, nouveaux projecteurs et écrans). De nouveaux travaux de restructuration et d'agrandissement sont menés à partir de 2007 pour un montant total de quatre millions d'euros – dont deux cent vingt cinq mille euros offerts à la commune en 2009 par l'homme d'affaires et philanthrope Pierre Bergé[64] – aboutissant à la création d'une troisième salle en 2010.

Le complexe se compose dès lors d'une salle de cent places (salle Jean Cocteau), d'une seconde salle de deux cent places et d'une troisième salle de trois cent cinquante places (salle Pierre Bergé)[65].

Langue saintongeaise

Article détaillé : Saintongeais.
Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
Aire linguistique du Saintongeais

La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits « patoisants ». Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Gastronomie

La gastronomie oléronnaise est tout naturellement tournée vers les produits de la mer, mais aussi les produits de la terre et ceux de la vigne. L'huître de Marennes-Oléron, affinée en claire (bassin d'affinage) est une des grandes spécialités de l'île, et est la seule huître française à bénéficier du label rouge[66]. Elle se déguste traditionnellement crue et sans aucun assaisonnement, mais peut être agrémentée malgré tout d'un filet de citron ou d'une vinaigrette aux échalotes. Il est également de coutume de la déguster avec des crépinettes ou des petites saucisses grillées. Elles peuvent en outre se préparer chaudes, notamment en gratin ou accompagnées d'une fondue de poireau.

Une éclade de moules

Le port de La Cotinière n'est plus le premier port crevettier de France, mais les crevettes roses ou grises restent une de ses spécialités. Au début du XIXe siècle, il fut également un grand producteur de sardines : la « cotinarde ». Désormais, il se concentre sur la production de poissons nobles et notamment de céteaux. Les poissons de seconde catégorie sont traditionnellement utilisés pour produire la chaudrée, une soupe de poissons aux pommes de terre, au vin blanc et à la crème.

Les moules de bouchot sont une autre spécialité. Elles servent à cuisiner l'éclade (ou églade), des moules cuites sur un feu d'aiguilles de pin, ou encore la mouclade, un plat qui mêle moules de bouchot, crème fraîche, beurre, vin blanc de pays, jaunes d'œufs et échalotes. Moins connues, les casserons sont de petites seiches que l'on sert grillées ou sautées à la poêle[67].

Le vignoble oléronnais ne sert plus uniquement à la production des eaux-de-vie traditionnelles que sont le pineau des Charentes et le cognac, mais aussi à la production d'un vin blanc sec commercialisé comme « Vin de pays charentais de l'île d'Oléron ».

Équipements et services

Transports urbains

La commune est desservie par le réseau de transports départementaux « Les Mouettes ». Des correspondances existent avec les gares de Surgères, Saintes et Rochefort.

Enseignement

Saint-Pierre-d'Oléron dépend de l'académie de Poitiers. La commune compte plusieurs écoles, réparties tant en centre-ville que dans le bourg de La Cotinière. Sont ainsi implantées une école maternelle (école Jules-Ferry), une école primaire (école Pierre-Loti) et un groupe scolaire (école Jean-Jaurès) relevant de l'enseignement public, et un groupe scolaire privé (école Jeanne-d'Arc), qui prennent en charge les enfants jusqu'au CM2. La commune a centralisé la restauration scolaire, et les repas servis aux élèves de toutes les écoles sont confectionnés au sein d'une même cuisine. Ils sont directement servis aux élèves des écoles Jules-Ferry et Pierre-Loti, et acheminés par camion frigorifique aux cuisines des autres écoles. La commune possède également une garderie périscolaire, et est équipée d'un réseau de bus de ramassage scolaire[68].

Les élèves du second cycle sont orientés vers le collège public de la ville (collège du Pertuis d'Antioche). Il dispose d'un centre de documentation, d'un restaurant scolaire et d'une salle d'informatique, mais n'a pas d'internat. Les élèves sont ensuite orientés vers les lycées de Royan et Rochefort (enseignement général et professionnel) ou vers celui de Bourcefranc-le-Chapus (enseignement professionnel).

Santé

Plusieurs cabinets médicaux sont implantés dans la commune, auxquels viennent s'ajouter un centre médico-social et un centre d'aide médico-psychologique à l'enfance. Saint-Pierre-d'Oléron dispose en outre d'un hôpital local et d'une maison de retraite. Cependant, les urgences médicales sont traitées dans les centre hospitaliers de Rochefort et La Rochelle (les plus proches géographiquement parlant) ou de Bordeaux pour les cas les plus graves.

La sécurité des biens et des personnes est assurée par une antenne de la gendarmerie nationale et de la police municipale. Un centre de secours des pompiers est habilité à intervenir en cas d'urgence.

Sports

Article connexe : Sport en Charente-Maritime.

La commune, déjà équipée d'un stade municipal, s'est dotée d’une zone d'activité sportive destinée à centraliser les principales infrastructures. Elle se compose d'une salle multisports (salle Henri-Salvador), de cinq courts de tennis (dont un court couvert et climatisé) et d'un complexe omnisport destiné en priorité aux élèves du canton, relevant du syndicat intercommunal de fonctionnement et d'investissement du collège de Saint-Pierre-d'Oléron (SIFICES)[69]. Un golf de neuf trous, s'étendant sur près de trente hectares, a été aménagé au lieu-dit La Vieille Perrotine[70]. Enfin, La Cotinière est un spot de skimboard[71].

Le tissu associatif local comprend plusieurs associations et amicales sportives, proposant des activités telles que football, judo, tennis, surf, volley-ball, musculation, rugby, basket-ball, randonnée pédestre ou encore badminton[72].

Médias

Télévision

L'émetteur de Niort-Maisonnay permet la réception des 18 chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre (TNT) dans l'ensemble de la commune, dont le décrochage local de France 3 Poitou-Charentes. Le 31 mai 2009, cet émetteur de forte puissance a débuté la diffusion d'un nouveau multiplexe, permettant la réception des premières émissions de télévision haute définition (HD)[73]

Radio

La plupart des radios nationales présentes dans le département peuvent être écoutées dans la commune. Les informations départementales sont relayées par la station de radio publique France Bleu La Rochelle (il est également possible d'écouter, de façon plus aléatoire, les programmes de France Bleu Gironde).

Les stations de radio locales sont relativement peu nombreuses depuis la fermeture de Radio Oléron Continent, qui émettait depuis Saint-Pierre-d'Oléron dans les années 1980. Les auditeurs saint-pierrois peuvent écouter Terre Marine FM (Fouras) et Demoiselle FM (Le Château-d'Oléron) toute l'année, et Chassiron FM en période estivale (du 15 juin au 15 septembre).

Presse

La presse locale est représentée par le quotidien Sud-Ouest, dont le siège est à Bordeaux.

Réseaux techniques

En 2008[74] et 2010[75] la commune de Saint-Pierre-d'Oléron a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ ».

Vie locale

Cultes

Saint-Pierre-d'Oléron appartient au diocèse catholique de La Rochelle et Saintes, lui même subdivision de la province ecclésiastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclésiastique de Bordeaux avant cette date) et au doyenné de Marennes-Oléron. Les offices catholiques sont célébrés chaque dimanche à 9 heures 30 en l'église Notre-Dame-et-Saint-Nicolas de La Cotinière.

Marché

Trois marchés principaux se tiennent dans la commune. Le plus important se tient les mardis, jeudis, samedis et dimanches matin sous les halles couvertes du centre-ville. On y vend essentiellement des produits alimentaires. Le marché de La Cotinière se tient chaque jour à proximité du port, et est également dédié avant tout aux produits alimentaires. Enfin, le marché de Victorine, également à La Cotinière, est consacré aux produits de la mer. Des marchés artisanaux ont lieu en saison (du 15 juin au 15 septembre) en centre-ville et sur le port de La Cotinière[76].

Une foire mensuelle se tient en centre-ville chaque quatrième jeudi du mois. Les différents stands proposent aussi bien des produits alimentaires que des vêtements et des objets artisanaux.

Chaque année, la commune accueille Expoléron, une foire mettant à l'honneur un pays, ses différentes productions et traditions, mais aussi les produits du terroir oléronais. La première édition de la « Foire exposition de l'île d'Oléron » s'est tenue en 1950, la tradition se perpétuant depuis lors grâce à la SOMET (Société oléronaise de manifestations économiques et touristiques)[76].

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Loti, (1850-1923), écrivain, est enterré à Saint-Pierre, dans le jardin de la Maison des Aïeules ;
  • Pierre Sidos (1927- ), militant politique, est né à Saint-Pierre ;
  • Pierre Bergé (1930- ), homme d'affaires et mécène, est né dans la commune, au hameau d’Arceau. En octobre 2009, il offre 125 000 euros à la commune pour soutenir financièrement le cinéma Eldorado, et s'est engagé par ailleurs à verser annuellement, à partir de 2011 et pendant cinq ans, la somme de 20.000,00 euros afin d'aider à la programmation de spectacles dans l'établissement. En remerciement de sa générosité, une des salles du cinéma portera son nom[77] ;
  • Josyane Savigneau (1951- ), journaliste au Monde et écrivaine, évoque l'île d'Oléron et sa maison de la Chefmalière dans son ouvrage Point de côté (2008).
  • Eric Morgane (1979- ), animateur radio sur France Bleu La Rochelle (groupe Radio France) est originaire de La Menounière, un hameau dépendant de Saint-Pierre.

Notes et références

  1. Gentilé, site Habitants.fr
  2. a et b Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.931
  3. Poitou-Charentes, guides bleu Hachette, Hachette livres, 2002, p.289
  4. a, b, c, d et e Site du Sigore
  5. Les villages, site de Saint-Pierre-d'Oléron
  6. L'aérodrome, site de la CDC de l'Île d'Oléron
  7. Données Météo France.
  8. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  9. « Un cataclysme en Oléron », article de Marie-Claude Aristégui paru dans Sud-Ouest, édition de Charente-Maritime, lundi 1er mars 2010
  10. Après le passage de la tempête Xynthia, l'heure est aux bilans, in La Lanterne, bulletin municipal n°109, p.6
  11. Xynthia, zones noires contestées, in La lanterne, bulletin municipal n°110, p.5
  12. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  13. (fr) Climatologie mensuelle à La Rochelle sur infoclimat.fr. Consulté le 22 octobre 2009
  14. Réserve naturelle des marais de Moëze-Oléron, site de la LPO
  15. Marais de Brouage et marais nord d'Oléron, site du réseau Natura 2000
  16. Quand notre île n'était pas encore une île sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  17. a, b, c et d in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.928
  18. in Gargantua dans les traditions populaires, par Paul Sébillot, p.186
  19. in Charente-Maritime, pré-inventaire archéologique, ouvrage publié sous la responsabilité de Michel Provost, Louis Maurin, Fondation Maison des sciences de l'homme, p.276-277
  20. De l'époque romaine au duché d'Aquitaine sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  21. Les chartes d'Aliénor sur L'Actualité Poitou-Charentes - La revue de la création artistique et scientifique. Consulté le 9 décembre 2010
  22. a et b La guerre de Cent Ans sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  23. Notes et documents sur la Réforme en Arvert et Oleron sur Histoire Passion. Consulté le 9 décembre 2010
  24. in Histoire de la Saintonge et de l'Aunis, par Daniel Massiou, tome IV, F. Lacurie libraire-éditeur, 1836, p.54
  25. La Réforme et les guerres de religion sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  26. La Révolution et le début du XIXe siècle sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  27. a et b Saint-Pierre-d'Oléron sur L'île d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  28. in Le Vrai Visage de Pierre Loti, par Yves la Prairie, L'ancre de la Marine éditions, 1995, p.39
  29. Libération de la poche de l'île d'Oléron sur Chemins de Mémoire. Consulté le 9 décembre 2010
  30. Séisme d'Oléron sur le site du CEA.
  31. La fin du XXe siècle sur Commune de Saint-Pierre-d'Oléron. Consulté le 9 décembre 2010
  32. La décentralisation, site de l'Assemblée nationale
  33. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  34. Les résultats des élections municipales 2008 à Saint-Pierre-d'Oléron sur Les échos
  35. a et b Résultat des élections présidentielles de 2010, site du ministère de l'Intérieur
  36. Résultats des élections présidentielles de 2010, France entière, site du ministère de l'Intérieur
  37. a et b Résultats des élections législatives de 2007, site du ministère de l'Intérieur
  38. a et b Résultats des élections régionales de 2010, site du Ministère de l'Intérieur
  39. a et b Résultats des élections régionales de 2004, site du Ministère de l'Intérieur
  40. Résultats des élections législatives de 2002, site du ministère de l'Intérieur
  41. Saint-Pierre-d'Oléron sur France Diplomatie
  42. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 12 décembre 2010
  43. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 12 décembre 2010
  44. Évolution et structure de la population à Saint-Pierre-d'Oléron en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 9 décembre 2010
  45. Résultats du recensement de la population de la Charente-Maritime en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 9 décembre 2010
  46. S.A.S. Bonnemie-Ile O'Dis sur Société.com
  47. a et b France, le trésor des régions
  48. a et b Les céteaux de La Cotinière, article de Cécile Poursac paru dans L'Actualité Poitou-Charentes n°41, p.35-37
  49. La viticulture, site de Saint-Pierre d'Oléron
  50. a, b et c Données économiques, site L'internaute
  51. Données générales sur L'internaute
  52. a, b et c Données immobilières sur L'internaute
  53. a, b et c Fiche de l'église Saint-Pierre, Base Mérimée
  54. Tableaux de l'église Saint-Pierre
  55. Fiche de l'église sur la Base Mérimée
  56. a et b Saint-Pierre-d'oléron : L'histoire du temple sur Temples.free.fr
  57. Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.930
  58. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no IA00073934 » sur www.culture.gouv.fr.
  59. Notice no PA00105215, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  60. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no IA00073950 » sur www.culture.gouv.fr.
  61. Notice no PA00105218, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  62. La lanterne des morts sur la Base Mérimée
  63. Le musée de l'île d'Oléron, Réseau Oléron nature et culture
  64. Pierre Bergé fait don de 225 000 euros en faveur de L'Eldorado, in La Lanterne, bulletin municipal n°107, p.3
  65. Il était une fois L'Eldorado, in La Lanterne, bulletin municipal n°108, p.3
  66. Huîtres Marennes-Oléron sur Oléron-plage.fr
  67. Les spécialités gastronomiques, site l'île d'Oléron
  68. Enfance et Jeunesse, site de Saint-Pierre-d'Oléron
  69. Équipements sportifs, site de Saint-Pierre-d'Oléron
  70. Le golf de Saint-Pierre d'Oléron, site de la maison du tourisme de l'île d'Oléron et du bassin de Marennes
  71. Les spots de l'île d'Oléron, site île d'Oléron, la lumineuse
  72. Liste des associations sportives à Saint-Pierre-d'Oléron
  73. Les émetteurs pour la TNT-HD se dévoilent sur Degroupnews. Consulté le 11 décembre 2010
  74. Villes Internet par régions sur www.villes-internet.net. Consulté le 3 octobre 2009
  75. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
  76. a et b Foires et marchés, site de Saint-Pierre-d'Oléron
  77. journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime, lundi 26 octobre 2009, page 11

Pour approfondir

Articles connexes

Bibliographie

  • Petite histoire de l'île d'Oléron, par Marcel Delafosse.
  • Oleron, île aux parfums sauvages, par Nathalie Marlier-Verdier.
  • La Cotinière, 150 ans d'histoire du port de pêche, Les cahiers d'Oléron.
  • L'île d'Oleron à travers les siècles, par Paul Thomas.

Liens externes

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