Règles monastiques

Liste des règles monastiques

Cet article dresse la liste des règles monastiques liées à la vie religieuse des moines et moniales de la tradition chrétienne. Le monachisme dont les origines remonte au Bouddhisme theravāda est, dans le christianisme, un phénomène ancien, apparu pendant le paléochristianisme dans une chrétienté en pleine formation.

À partir de l'Antiquité tardive, il est apparu nécessaire de rédiger des textes réglementant la vie monacale chrétienne. Parmi les multiples règles antiques, vingt-quatre nous sont parvenues^[1].

Règles antiques et du Haut Moyen Âge

• Règle de saint Pacôme, rédigée au IV^e siècle par saint Pacôme de Tabennesis
• Règle de saint Basile, rédigée au IV^e siècle par saint Basile de Césarée
• Les deux règles de saint Augustin d'Hippone :
  • un ensemble de directives, qui n’est pas réellement une règle monastique, écrite pour le monastère de Thagaste et qui sert aux Augustins ;
  • une règle écrite pour le clergé (séculier) d’Hippone
• Règle des Quatre Pères en 405, par saint Honorat d'Arles (Abbaye de Lérins) ; la deuxième est publiée en 427, la troisième en 519
• Institutions en 419, de Jean Cassien (Marseille), suivies des Conférences en 426
• Règle de saint Macaire en 495 (Lérins)
• Règle d'Oyend par Oyend dans les monastères du Jura (vers 500)
• Règle orientale en 513 (Lérins)
• Laus perennis, Abbaye d'Agaune (royaume burgonde, 515)
• Règle de saint Ailbe d’Elmy (versifiée)
• Règle de saint Ciaran de Clonmacnois (versifiée)
• Règle de saint Columba d’Iona
• Règle de saint Comgall de Bangor
• Règle de saint Eugippe (Lucullanum, près de Naples)
• Règle du Maître (années 530, Italie)
• Règle de saint Benoît (535), probablement inspirée de la précédente, rédigée par saint Benoît de Nursie et qui sert aux bénédictins et aux Cisterciens
• Règle de saint Aurélien (Arles)
• Règle de Tarnat
• Règle de saint Ferréol d'Uzès, vers 558.
• Règle de saint Colomban (VI^e siècle, rédigée par saint Colomban de Luxeuil, probablement influencée par celle de saint Comgall, existe en deux versions :
  • Regula cujusdam patris ad monachos pour les hommes ;
  • Regula cujusdam patris ad virgines, pour les femmes.

Règles de couvents féminins

Les règles ci-dessous sont destinées aux couvents de femmes, alors que celles ci-dessus conviennent aussi bien aux communautés d’hommes que de femmes.

• Règle pour les vierges (513), rédigée par saint Césaire d'Arles
• Règle de saint Donat ou Règle pour les vierges s’inspire de la règle de saint Benoît et de celle de saint Colomban.

Règles du Bas Moyen Age

• Règle de l'Ordre du Temple, rédigée vers 1129 à partir des règles de saint Benoît et de saint Augustin et adaptée à un ordre militaire. Cependant il faut noter que les templiers sont des religieux ...

  « (...) ce ne sont pas des moines, n'ayant pas la vocation de se retirer du monde pour prier, méditer et rendre gloire à Dieu. Le Temple est un ordre religieux-militaire, pas un ordre monastique ; et l'expression de « moine-soldat », courante et galvaudée, est impropre^[2]. »

Notes et références

1. ↑ Georges Briche. L’influence irlandaise dans l’enluminure du Moyen Âge. En ligne : [1]. consulté le 28 août 2006
2. ↑ Alain Demurger, Jacques de Molay, coll. « Biographie Payot », Payot & Rivages, 2002, p.45. (ISBN 2-228-89628-4).

Voir aussi

Articles connexes

• régulier et séculier :
  • Clergé régulier : Liste des ordres réguliers catholiques | Liste des ordres monastiques orthodoxes
  • Clergé séculier : institut séculier (?)

Liens externes

• Site de Georges Briche, consulté le 28 août 2006
• En ligne : Ivan Gobry. Le monachisme chrétien en Occident, Clio, janvier 2001, consulté le 28 août 2006
• Chronologie, skynet.be

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