Rue Marbeuf

Rue Marbeuf
8e arrt
Rue Marbeuf
Arrondissements 8e arrondissement
Quartiers Quartier des Champs-Élysées
Début 20, avenue George-V
Fin 39, avenue des Champs-Élysées
Création 1798
Dénomination 1829
Anciens noms Rue des Gourdes

La rue Marbeuf est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence no 20, avenue George-V et se termine no 39, avenue des Champs-Élysées.

Sommaire

Histoire

La voie a été formée vers 1798[1] sur l'emplacement d'un ancien chemin qui longeait le Grand égout, principal collecteur de la rive droite, qui suivait le tracé d'un petit ruisseau descendant de Ménilmontant pour se jeter dans la Seine au niveau de l'actuel pont de l'Alma. Elle s'appela d'abord rue des Gourdes, en référence au marais des Gourdes, qui s'étendait depuis la place de la Concorde à l'est jusque vers l'avenue George-V actuelle à l'ouest entre la Seine et la rue du Faubourg-Saint-Honoré, ainsi nommé parce qu'on y cultivait des courges (ou gourdes).

Une décision ministérielle du 19 octobre 1829[1] lui attribua la nouvelle dénomination de rue Marbeuf en raison de la proximité de la Folie Marbeuf (V. Rue Lincoln).

Sous le Second Empire, la rue était encore fort peu bâtie. On n'y signalait qu'un seul hôtel, appartenant à Mme de Chasseloup-Laubat.

Il existait encore, à cette époque, une allée Marbeuf (ou passage Marbeuf), allée privée en équerre, s'ouvrant no 67-69, avenue des Champs-Élysées et d'abord parallèle à la rue qu'elle rejoignait à angle droit à peu près au milieu de son parcours, au niveau du no 15[2]. Cette voie avait été formée en 1812 par la compagnie immobilière qui s'était rendue propriétaire du jardin Marbeuf, afin de lotir la partie orientale de cet immense terrain[1].

« Vers 1900, écrit André Becq de Fouquières, la rue Marbeuf souffrait d'un certain discrédit, comme l'Allée des Veuves un siècle plus tôt. Quand on disait "le quartier Marbeuf", il s'attachait toujours à ce terme quelque sous-entendu galant. De fait cette rue, au centre d'un quartier élégant, était habitée par beaucoup de cocottes. Des cocottes opulentes, évidemment. Le temps a passé et, quelques années plus tard, il est peu de maisons où l'on n'eût pu suspendre quelque blason. »[3]

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Bâtiments détruits

  • no 18 (ancien no 44) : Sous le Second Empire, c'était la Pension Duplay, tenue par le petit-fils du menuisier Maurice Duplay, logeur et ami de Robespierre. Elle était fréquentée par la meilleure société. Elle eut comme élèves prince Charles Bonaparte[2] ; Jean Casimir-Perier ; Édouard Mortier de Trévise (1845-1912), 4e duc de Trévise ; Robert des Acres de L'Aigle (1843-1931) ; Paul de Turenne ; Alexandre et Arthur Aguado ; Napoléon et Eugène Ledockowski ; Édouard Portalis ; Gaston de Noirmont ; Antoine de Gramont d'Aster ; Emile Perrin ; Jacques de Chabrillan ; François de Montholon ; etc.

Habitants célèbres

Notes et références

  1. a, b et c Lazare, Op. cit., p. 410
  2. a, b, c et d Rochegude, Op. cit., p. 84
  3. a, b et c Becq de Fouquières, Op. cit., p. 98
  4. Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, p. 324

Sources


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Rue Marbeuf de Wikipédia en français (auteurs)

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