Robert Blemant

Robert Blemant

Robert Blémant

Robert Blémant a été commissaire membre des ST/DST et des Services Secrets militaires, ayant effectué des actes considérés comme « extraordinaires » il est le « seul capable d'effectuer certaines missions périlleuses » durant la guerre. Durant cette période d'après guerre il est devenu un homme influent du Milieu dans les années 1947-1965 tout en étant en relation avec le SDECE dans des missions spéciales. Il est mort assassiné en 1965.

Il naît en 1911 à Valenciennes. Il est le fils du bâtonnier Louis Blémant, du barreau de Lille.

Il commence à faire ses classes dans les brigades mobiles à Lille en 1930 comme inspecteur. Après sa formation de commissaire de police (1938), il est coopté pour intégrer la DST (Direction de la surveillance du territoire).

En 1939, il prend le poste de chef adjoint de l'antenne marseillaise.

A cette époque, ce sont Paul Carbone et François Spirito qui sont les chefs incontestés de Marseille. Mais ils ne font pas le poids devant la perspicacité de l'homme qui utilise Emile Buisson et Abel Danos comme exécutants. Durant l'Occupation, dans le cadre des Travaux ruraux (office de renseignements de Vichy mais qui s'est focalisée sur la traque des agents nazis au grand dam des collaborationnistes, et ce sous l'autorité de P. Paillole, chef immédiat de Blémant), il agit pour la Résistance et concentre son action sur la traque des Nazis, aucune traque de Résistants ne pouvant lui être imputée sauf dans des cas où il était sous le contrôle des RG et où a saboté sa propre action en faisant fuir les résistants traqués, tels que R. Wybot par exemple. Certains auteurs y voient de l'opportunisme et du dédouanement [1]. D'autres auteurs, considèrent que son engagement procède d'un patriotisme sincère[2], comme en atteste la mise à prix de sa tête par l'occupant allemand, sa participation aux opérations du débarquement de Provence et les nombreuses décorations reçues au terme de la guerre[3].

Mais cette époque de la guerre affecte R. Blémant, aussi dégouté par les querelles politiques et le peu de reconnaissance qui lui vaut son action (car il est soupçonné d'avoir été Giraudiste) que fasciné par le milieu marseillais qu'il a "utilisé" pendant la guerre et avec qui il a fini par se compromettre petit à petit.

À la libération, les frères Antoine et Mémé Guérini, figures montantes du milieu de l'époque, sont blanchis par leurs actions de résistance contre l'envahisseur nazi. De plus, ils sont proches de Gaston Defferre. De son côté, Blémant est bombardé responsable de la Surveillance du Territoire du Sud-Est.

En 1949, Robert Blémant obtient l'autorisation d'exploiter les « grands jeux ». Il investit dans le « Paris Montmartre », un des plus beaux cabarets de Marseille. A l'intérieur on peut y trouver une réduction du célèbre Moulin Rouge.

Son ascension est fulgurante. L'ex-commissaire devient propriétaire, plus ou moins directement et plus ou moins totalement, de trois cabarets: un à Marseille (le drap d'or de Marseille), un à Paris sur les Champs Elysées (le drap d'or).

C'est à cette époque qu'il décide d'investir dans le Grand Cercle, 12 rue de Presbourg à Paris, un établissement dit de "Grand jeu" où les mises sont sans limites, tout comme les profits. Il investit sous le prête nom de Gilbert Zenatti(non truand), les autres investisseurs sont: Antoine Peretti, Jean-Baptiste Andréani et Marcel Francisci.

A partir de 1962, des faits-divers comme le mitraillage du « Grand Cercle », la tentative de meurtre d'Andréani perturbent leurs alliances respectives.
le 30 mars 1964, cette situation atteint son paroxysme avec le braquage de la clientèle et de la caisse du « Grand Cercle ». Les braqueurs finissent en y mettant le feu. Andréani pense que ces faits sont la marque de Robert Blémant qui veut récupérer le « Grand Cercle ».

Cette divergence de point de vue, et le fait que Robert Blémant prend de plus en plus de poids dans Marseille, agace profondément les Guérini. Antoine décide de son élimination en 1965 malgré l'opposition de Mémé.

Notes et références

  1. Philippe Bernert : Roger Wybot et la bataille de la DST
  2. Jean-Pax Méfret:"Un flic chez les Voyous ",Pygmalion, 2009
  3. ibid

Cotard Luthecien - Monsieur Guérini - In Libro Veritas -

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