Risques

Risques

Risque

Le risque est la prise en compte par une personne de la possibilité de réalisation d'un évènement contraire à ses attentes ou à son intérêt. Lorsque la personne concernée agit malgré cette possibilité et s'expose ainsi à cette réalisation, on dit qu'elle prend un risque. Lorsque cette exposition est involontaire ou contrainte on dit plutôt qu'elle court un risque.

Le risque est à distinguer de l'incertitude, notion plus générale, ou du danger, forme de risque pour laquelle l'intégrité physique est menacée.

Par abus de langage, le risque peut aussi désigner à la fois l'évènement considéré et la probabilité de sa survenue. Il est alors une perte potentielle, identifiée et quantifiable.

Parallèlement à la prise de décision, la gestion du risque consiste en l’évaluation et l’anticipation des risques, ainsi qu'à la mise en place un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes.

La science qui étudie le risque est la cindynique.

Sommaire

Définition scientifique du risque

Daniel Bernoulli, en 1738, dans Specimen theoriae novae de mensura sortis apporte la première définition scientifique : « le risque est l'espérance mathématique d'une fonction de probabilité d'événements ». En termes plus simples, il s'agit de la valeur moyenne des conséquences d'événements affectés de leur probabilité. Ainsi, un événement e1 a une probabilité d'occurrence p1 avec une conséquence probable C1 ; de même un événement en aura une probabilité pn et une conséquence Cn, alors le risque r vaudra p1.C1 + p2.C2 + ... + pn.Cn. Le produit pi.Ci est appelé valeur de l'aléa i.

Cette définition implique, pour le calcul du risque, la connaissance d'une suite statistique d'événements ou pour le moins une estimation approchée ou subjective des diverses plausibilités (probabilités supposées) et des conséquences des aléas imaginés, lorsque l'on ne dispose par d'historiques d'événements et que malgré cela on souhaite évaluer un risque. Le risque, pour prendre une métaphore tirée de la physique, apparaît comme le centre de gravité des conséquences des événements donc des aléas.

On notera avec intérêt que le risque est la somme des aléas et que le produit de la fréquence et de la gravité souvent évoqué ne représente nullement le risque mais seulement la valeur d'un aléa déterminé[1].

L'incertitude liée au futur

Une difficulté dans la gestion du risque est le fait que l'événement concerné, le dommage, se situe dans le futur. De cette notion de futur dérivent les notions de possible, de probable, de potentiel et parfois de risque émergent[2]. L'homme est lui-même producteur de nouveaux facteurs de risques (industriels, sanitaires, toxicologiques, écotoxicologiques ou militaires par exemple).

Le risque prend une dimension différente selon l'horizon temporel considéré. Par exemple, le risque de disparition de notre soleil prend une toute autre importance selon que l'on se situe dans un avenir proche (il fera très probablement jour demain) ou un avenir lointain (le soleil va finir en naine rouge qui englobera la Terre et disparaîtra de manière quasi certaine).

Le futur est une affaire de prospective mais aussi de croyance. La première des croyances qui s'applique à la notion de risque concerne la vision déterministe (l'avenir est écrit) ou non déterministe (nous pouvons influer de par notre volonté sur le futur) qui influent sur notre capacité d'action face au risque.

« Prévoir » le futur imposerait de disposer de modèles fiables. Ces modèles, forcément réducteurs, privilégient certains aspects par rapport à d'autres et amène donc des comportements différents selon les hypothèses choisies. Par exemple, la gestion des risques professionnels dans une entreprise aboutit à des priorités différentes selon que l'on la traite par un modèle économique (diminuer le nombre et le coût des accidents) ou humain (empêcher les accidents handicapants ou mortels). L'incertitude se traduit par l'élaboration de scenarii.

L'incertitude liée au facteur humain et culturel

L'une des difficultés dans la gestion du risque est le fait que le degré d'exposition et donc la conséquence néfaste sont souvent incertains, et que notre propre connaissance ou ignorance de ce risque influe sur sa probabilité. Par exemple, la présence d'un panneau de signalisation routière indiquant un virage dangereux suffit parfois à diminuer fortement, voire supprimer les accidents dans ce virage.

De plus, une fois le risque évité, et même si l'on est sûr qu'il existait des causes bien réelles de risque pour une multiplicité d'organisations, il n'est pas évident que la réalité du risque soit reconnue a posteriori s'il n'y a pas eu de conséquence dommageable pour la société civile. Ainsi, dans notre précédent exemple, l'absence d'accident peut amener à contester l'intérêt du panneau puisque "aucun accident ne s'y produit", voire à le supprimer.

C'est pourquoi, même si le risque comporte des caractéristiques statistiques, le réduire à cette dimension peut être trompeur. Une telle approche peut faire oublier des facteurs déterminants de son apparition, ainsi que le contexte nécessaire pour transformer un risque en accident.

Certaines configurations de l'environnement (par exemple, une falaise au-dessus de la mer) peuvent provoquer des situations dangereuses (par exemple le fait de se trouver en hauteur au-dessus de la mer). Ces situations dangereuses débouchent sur des risques (par exemple un risque important de tomber et de se tuer). La réalisation de ce risque (l'accident) reste néanmoins potentielle et non avérée. D'une part cela peut donner l'impression que la situation ne va pas se dégrader (impression de sécurité), d'autre part cela rend difficile la prévision de l'accident : il faut imaginer un événement qui n'aura peut-être jamais lieu.

Pour ce genre de risque quasiment non mesurable, concernant un danger potentiel contre lequel il est difficile de se prémunir, on préférera l'appellation d'incertitude ou d'aléa. Le principe de précaution peut s'appliquer à des situations où les données scientifiques manquent pour qualifier la hauteur ou la nature du danger, par exemple pour une maladie émergente, ou une situation nouvelle (OGM cultivés en plein champs).

De fait, une personne n'est pas nécessairement consciente qu'elle prend un risque (c'est tout particulièrement le cas du jeune enfant notamment), et à l'inverse elle peut croire qu'il existe un risque, alors qu'il n'y a aucun danger. Ou bien encore, elle peut percevoir derrière l'appellation d'un risque potentiel des dangers sans rapport avec le risque réel. Par exemple, on a vu, lors du passage informatique à l'an 2000, beaucoup de personnes s'imaginer que, à cause du bogue de l'an 2000, les avions risqueraient de tomber le 1er janvier, les ascenseurs de tomber en panne, etc. alors qu'en réalité, le risque se situait essentiellement dans le domaine de l'informatique de gestion, et plus précisément dans les mainframes, la micro-informatique, le web, et les puces étant peu affectés. Le risque était global : une désorganisation générale de l'économie, et il risquait de se manifester à d'autres moments que le 1er janvier 2000.

On voit à quel point la perception du risque peut être entravée ou amplifiée par des facteurs subjectifs, propres à chaque être humain, et même par des facteurs culturels ou conjoncturels propres à des communautés humaines.

Lorsque le risque a été évité par une bonne anticipation, comme c'était le cas pour le passage informatique à l'an 2000, on peut aussi penser a posteriori qu'il n'y avait pas de danger.

Concepts en gestion des risques

Le risque est traditionnellement formalisé à partir de trois concepts : le facteur de risque (péril, danger, ...), la criticité, la vulnérabilité.

Le facteur de risque (quelquefois appelé péril ou danger) est un élément présent susceptible de causer un risque, c'est-à-dire la survenance de l'accident. Par exemple, le fait d'abuser de consommation d'alcool avant de prendre le volant augmente fortement la probabilité d'un accident, le fait de travailler sur un échafaudage peut provoquer une chute de hauteur. Les facteurs de risque se qualifient par leur domaine (humain, culturel, matériel, technique (risque toxique, thermique, d'explosion..), juridique, etc.) ou leur point d'application (le projet lui-même, et l'organisation au sein de laquelle il va s'insérer). Ils se quantifient en niveau d'incertitude et/ou de complexité.

La criticité est la combinaison de l'impact (ou effet ou gravité) et de la probabilité d'un risque (AFNOR), évaluée souvent sur une échelle de 1 à 4, est liée à l'intensité de l'accident (ou gravité, ou sévérité) lorsqu'il se produit.

La vulnérabilité se caractérise par les pertes induites par la réalisation d'un événement aléatoire frappant une ressource de l'entreprise. La vulnérabilité est identifiée par les trois paramètres : l’objet du risque, ses causes (facteurs de risque, périls) et ses conséquences, son impact potentiel. C'est donc un concept plus englobant que celui de criticité.

La survenance d'un accident est donc le résultat d'une combinaison de facteurs de risque, dont les criticités deviennent telles qu'elles engendrent une forte vulnérabilité conduisant à un accident. Un accident de voiture pourra se produire pour un conducteur qui a bu de l'alcool, en présence d'un camion, sur une route dangereuse, alors qu'il pleut (quatre facteurs de risque), la probabilité et l'impact de l'accident étant d'autant plus importants que la dose d'alcool absorbée par le conducteur était importante, le camion puissant et lourd, la route sinueuse et sans visibilité, et la pluie battante (criticités).

Il est donc fondamental, pour bien percevoir, identifier et évaluer les risques sur le plan collectif, de ne pas omettre un facteur de risque. La dimension psychologique (au niveau individuel) ou culturelle (au niveau collectif) ne doit pas être sous-estimée, car les biais cognitifs sont fréquents dans les groupes, et ils peuvent aveugler les individus ou des groupes par rapport à certains types de risques, et lorsque les mêmes biais cognitifs se répètent dans les individus d'une même communauté et au sein de divers groupes, cela aboutit à un biais culturel, qui amplifie le facteur de risque.

Les phases de la gestion des risques

La précision de la gestion du risque est fondamentale, puisque c'est elle qui peut empêcher l'accident.

Perception des risques

On a vu que la sensation de risque est un phénomène très subjectif, voire irrationnel, lié à la façon qu'a un individu de percevoir une situation dans son environnement, ce qui dépend pour une bonne part du capital culturel de l'individu et de ses intérêts. Ces perceptions différent nécessairement d'un individu à un autre. Il peut d'ailleurs exister un décalage d'appréciation entre les dirigeants et les employés, ces derniers ayant une vision nécessairement plus opérationnelle. Différents facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour entraver la perception collective d'une situation : des raisonnements fallacieux, des sophismes, des biais cognitifs (illusion, ...) qui, selon les cas, peuvent être conscients ou inconscients.

Pour que la perception du risque ne soit pas entravée par ces phénomènes, il est tout-à-fait souhaitable que l'entreprise mette en place un dispositif de veille, de manière à détecter les signaux faibles le plus tôt possible.

La perception du risque porte dans un premier temps essentiellement sur les facteurs de risque (ou périls). Le dispositif de veille doit prévoir un partage des signaux perçus pour en valider les traits principaux.

Un exemple de perception de risque est la perception que l'on a aujourd'hui du changement climatique, qui est un type de risque naturel difficile à structurer.

Identification des risques

A ce niveau, il faut identifier le risque, c'est-à-dire, parmi les signaux faibles détectés, reconnaître ceux qui contiennent des risques potentiels importants. Ceci nécessite la mise en place d'un dispositif d'intelligence économique coordonné, afin de procéder à une analyse fouillée des signaux faibles.

Le risque ou situation à risques découle d'une part de l'existence d'un danger (facteur de risque ou péril) et d'autre part de la présence de l'homme dans la zone de danger (objet du risque). Il est utile en la matière de se référer à la norme EN 1050.

Lors de la phase d'identification des risques, on portera l'attention non seulement sur les causes (facteurs de risque ou périls), mais aussi sur les objets de risque, ressources de l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs de risque, en regardant les criticités associées.

La criticité dépend de la probabilité pour qu'un facteur de risque survienne (présence dans une zone dangereuse, en contact avec le phénomène dangereux, ou soumis à l'événement dangereux).

Ce dernier paramètre est lui-même fonction de plusieurs facteurs propres au système travail, soit l'individu (sa formation, son expérience, ses connaissances, …), ses tâches (ou ses fonctions, son besoin d'accès dans la zone dangereuse), le milieu de travail (l'environnement) et la matière utilisée pour accomplir le travail (outils, matière première, …).

La connaissance de ces différents paramètres n'est pas facile d'autant qu'il existe un troisième paramètre qui est la conséquence du risque, ou au contraire la possibilité d'évitement de l'évènement dangereux. La plupart du temps le passé nous donne les informations sur la gravité et sur l'occurrence d'un facteur ; c'est pourquoi il est difficile d'opposer méthode a priori et a posteriori, car la première se nourrit inévitablement de la seconde.

A ce stade, l'analyse des vulnérabilités peut se cantonner aux facteurs de risque et aux objets de risque.

Les risques qui engagent la responsabilité civile ou pénale de l'entreprise feront aussi l'objet d'une identification particulière, prenant en compte les aspects juridiques.

Évaluation des risques

Après les phases de perception et d'identification des risques, dans laquelle le facteur humain et culturel joue un rôle essentiel, comme on vient de le voir, on doit aussi évaluer les risques en tenant compte des conséquences possibles.

Dans cette phase d'évaluation, on prend maintenant en compte l'ensemble des paramètres de la vulnérabilité : causes (facteurs de risques ou périls), objets de risque (les organisations ou ressources à risque), et conséquences (impact) avec leurs gravités potentielles.

Une première méthode consiste à adopter une approche statistique. De même que les mathématiciens ont voulu quantifier le hasard en inventant les probabilités, les économistes ont voulu quantifier l'incertitude économique en modélisant les risques.

Cette quantification qui garde toujours un côté plus ou moins estimatif, est réalisée à partir de séries statistiques historiques. La théorie financière tend à confondre le risque réel d'un actif financier et l'indicateur de risque qu'est la volatilité passée du prix de cet actif, bien que rien ne dise que les évolutions passés soient un bon indicateur du futur. La probabilités subjectives ou objectives, des algorithmes de calcul dont la célèbre méthode de Monte-Carlo ou des scénarios futurs de gains et pertes, peuvent également être mis en jeu.

C'est ainsi que, la théorie financière a fortement développé l'utilisation de mathématiques probabilistes pour estimer la valeur des actifs. En principe, plus le risque pesant sur un actif est fort, plus son prix sur le marché est bas et son rendement attendu élevé, si du moins le marché est efficient. Cette approche est surtout adoptée dans les milieux ou l'on peut disposer de statistiques et de modèles pour les exploiter. C'est en particulier le cas pour les milieux financiers.

C'est pourquoi les experts en gestion des risques ont développé une méthode d'évaluation appelée "fréquence - gravité" qui consiste à calculer un poids du risque à partir de plusieurs critères. Les différents critères (généralement évalués de 1 à 4) varient selon experts et méthodes, mais on retrouve généralement la fréquence du risque quantifiant la probabilité que le risque devienne réalité, la gravité de la conséquence et la maîtrise par les personnes concernées des risques dans le domaine

Ces critères sont évalués, parfois de manière subjective. Ils sont ensuite multipliés, donnant un chiffre (donc de 1 à 64) permettant de classifier et attribuer une priorité de traitement du risque.

Selon la définition scientifique du risque (D. Bernoulli), l'approche subjective, par la méthode "fréquence-gravité" qui nous autorise à estimer d'une part, des "plausibilités" ou des "vraisemblances" selon le terme de Marcel Boll (mathématicien français) et d'autre part, des conséquences, conduit à la valeur d'un aléa (c'est-à-dire d'un événement dangereux prédéterminé) et non à un risque (le risque possédant une notion plus globale ; voir "Définition scientifique du risque"). Aussi, pour estimer un risque (sans historique statistique) il faut prédéterminer plusieurs événements possibles de même nature, estimer leurs plausibilités (leur somme devant être égale à 1 - la somme des probabilités étant égale à 1) estimer leurs conséquences possibles puis estimer chaque aléa. La réelle valeur scientifique du risque sera alors la somme des aléas.

Gestion du risque

La gestion du risque est l'avant-dernière phase de traitement du risque. Elle vise à en réduire les différentes formes ou sources. Dès que l'on a évalué les plus fortes vulnérabilités, on connaît mieux les causes, les objets de risque, et les conséquences pour ces vulnérabilités.

Il existe diverses stratégies pour traiter les risques, telles que la prévention, les actions correctives et les palliatifs.

La prévention consiste à diminuer la probabilité d'occurrence du risque en diminuant ou supprimant certains des facteurs de risque. Nous pouvons citer comme exemple les nombreuses actions faites pour empêcher de conduire sous l'emprise de l'alcool. La prévention est souvent la meilleure stratégie pour ses ressources propres. Par exemple, former son personnel aux risques professionnels, choisir une méthode de fabrication sécurisée.

Les actions correctives visent à diminuer l'effet du risque lorsque celui-ci intervient. Par exemple, un harnais de protection sur un échafaudage n'a aucun effet sur les risques de chute, mais diminue fortement (voire supprime complètement) les traumatismes causés par la chute. Minimiser l'impact est souvent une stratégie efficace lorsque l'on ne peut agir sur le facteur de risque lui-même, mais que l'on peut agir sur ses conséquences. Par exemple, on ne peut pas empêcher une avalanche, mais on peut aménager des couloirs d'avalanche pour la canaliser.

Le palliatif, ou changement de périmètre, consiste en quelque sorte à "profiter de l'occurrence du risque", non pas pour en diminuer la probabilité ou les conséquences, mais en utilisant à son profit l'événement. C'est le cas typique de l'assurance, qui n'empêche ni l'accident, ni votre maison de brûler, mais qui vous propose un "dédommagement" pour le préjudice subi. S'assurer est le dernier moyen de traiter les conséquences d'événements aléatoires complètement subis.

La gestion des risques consiste donc à agir sur tous les paramètres de la vulnérabilité sur lesquels on a un levier d'action possible, les causes endogènes, ou les causes exogènes sur lesquelles l'organisation aurait des moyens d'action (parties prenantes proches), les ressources, en cherchant à en diminuer les faiblesses, et à en augmenter les forces (voir SWOT) et les conséquences, en prenant les décisions propres à éviter les plus grands dangers.

La gestion du risque fait parfois appel à la théorie des jeux qui associe une équation économique à des événements aléatoires, et donc un chiffre(généralement un coût) au risque. Cette théorie apporte un éclairage particulier sur la gestion des risques. Il existe en effet deux stratégies très différentes d'optimisation qui consistent soit à maximiser les gains soit minimiser les pertes.

Pour minimiser les pertes, il s'agit de faire en sorte que l'espérance mathématique des pertes soit la plus faible possible. Les produits financiers font preuve dans ce domaine d'une très forte créativité. Celui qui cherche à maximiser les gains fera en sorte que l'espérance mathématique des gains soit la plus forte possible. Dans cette optique, ignorer les risques est malheureusement souvent la meilleure stratégie.

Bien qu'apparemment très similaires, ces deux approches aboutissent à des stratégies et des prises de décision très différentes et parfois opposées. C'est très vrai dans le cadre de la gestion de projets, et en particulier de projets informatiques, ou la question posée en elle-même (comment minimiser les risques de derappage de date d'un coté, ou comment "assurer" une date de l'autre) renvoient à un aspect négatif ou positif de l'équation économique. La connotation négative associée au risque conduit malheureusement plus souvent à "minimiser les risques" qu'à "maximiser les gains".

Quelques types de risque

Les risques naturels

Articles détaillés : Risque naturel et Risque climatique.

Le phénomène de changement climatique, apparu depuis une trentaine d'années, et identifié lors du sommet de la terre de Stockholm (1972), a montré qu'il existe un risque d'origine anthropique sur l'environnement, qui peut avoir des impacts sur la société. Lors du sommet de la terre de Rio de Janeiro (1992), puis de (Johannesburgh (2002), on a formalisé des démarches dites de développement durable, dont l'application dans les entreprises relève de la responsabilité sociétale des entreprises. Beaucoup de phénomènes naturels (séismes, tsunamis) n'ont pas d'origine anthropique.

C'est la superposition spatiale entre l'extension d'un aléa et un territoire habité qui crée le risque. Un séisme dans le désert ne présente presque pas de conséquence, alors qu'il peut être très grave dans un territoire densément peuplé. Comme les dynamiques de peuplement conduisent à occuper des espaces exposés aux aléas (naturels) ou à créer des aléas (technologiques, biologiques...) au sein des territoires urbains, on parle de « construction » sociale du risque.

Dans les dernières décennies, l'émergence de nouveaux acteurs comme les ONG, a montré qu'il était nécessaire d'intégrer des agents de la société civile dans les méthodes de management. On a ainsi vu apparaître le concept de partie prenante (stakeholder en anglais ) dans certains modèles économiques, afin de satisfaire à certaines exigences de développement durable et de responsabilité sociétale (pour les entreprises).

Dans ce domaine, le principe de précaution tendra à s'appliquer de plus en plus souvent dans l'avenir, mais sa déclinaison juridique entre des parties prenantes données n'est pas encore définie très clairement, et donc sa mise en œuvre n'est pas simple.

Un exemple typique de risque vis-à-vis de la société civile est celui du nucléaire, et de la réaction qu'eurent certaines autorités, en France notamment, par rapport à l'accident de Tchernobyl. Les erreurs de communication devinrent de plus en plus évidentes, et entraînèrent une suspicion vis-à-vis des organismes qui en étaient à l'origine. Finalement, après 20 ans, on ne connaît pas encore précisément les conséquences de la catastrophe. L'impact en termes d'image et de réputation ne fut pas négligeable.

En France, les entreprises sont tenues, par la loi, de communiquer aux parties prenantes. Ces dispositions légales (loi NRE), ne comportent pas d'obligation juridique explicite.

Au plan mondial, les entreprises se couvrent contre le risque climatique en achetant de nouveaux types de produits financiers : les dérivés climatiques.

Le risque dans la finance

Article détaillé : Risque financier.

En économie et en finance (placements, investissement, crédit, assurances) le risque porte sur les actifs financiers : une possibilité de perte monétaire due à une incertitude que l'on peut quantifier. La théorie veut (cf ratio de Sortino), qu'il y aurait corrélation entre le risque pris et l'espérance de gain. Notons qu'en finance la mesure du risque est lié à sa volatilité et son écart-type, pour cette raison le risque n'est pas un élément "purement négatif" comme au sens littéraire, un actif risqué présente des chances de fluctuer grandement à la hausse comme à la baisse.

La finance est devenue largement de nos jours une industrie de transformation des anticipations de revenus et de risques en instruments dont le prix peut être négocié sur des marchés ou auprès d'institutions ad hoc. Cela permet le transfert des risques à ceux disposés à les prendre (contre des revenus espérés), la compensation des risques inverses (exemple le risque de change d'un importateur est inverse de celui d'un exportateur, le risque de taux d'un prêteur est inverse de celui d'un emprunteur...), la diversification des risques, etc.

Le risque pays, dans le langage des assureurs, désigne les dangers spécifiques à un pays avec lequel traite une entreprise et qui peut poser un danger pour la continuité de ses opérations ou de celle de ses fournisseurs ou clients : révolution, coup d'État, etc. Au sens strict, le risque pays est la probabilité qu'un pays n'assurera pas le service de sa dette extérieure.

Le risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. Préoccupation majeure pour les organismes bancaires, il concerne aussi les entreprises via les créances qu'elles accordent à leurs clients sous la forme d'encours. Pour éviter les impacts des crises monétaires et financières qui ébranlent de façon quasi-systémique les économies dans lesquels elles vivent, les sociétés occidentales peuvent se couvrir contre le risque de taux sur les variation des taux d'intérêt, contre le risque de change

Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille.

Le risque de liquidité concerne les placements financiers qui sont très difficile à liquidifier, c’est-à-dire à vendre rapidement en cas de besoin de liquidité. Les banques reçoivent des dépôts à court terme de leurs clients et font des prêts à moyen et long terme.

Le risque résiduel est le « risque subsistant après le traitement du risque[3] » ou le « risque subsistant après que des mesures de prévention ont été prises[4]. »

Le risque dans le droit

Article détaillé : Risque juridique.

En droit, le risque est l'éventualité d'un événement futur, incertain ou d'un terme indéterminé, ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties, et pouvant causer un préjudice comme la perte d'un objet ou tout autre dommage.

Deux rapports du Conseil d'État[5] ont mis en évidence que certaines incohérences et la complexité croissante des lois, règlements, des transpositions tardives de directives européennes, ou que les changements trop fréquents créent une insécurité juridique. La sécurité juridique a pour objectif de protéger les citoyens contre les effets secondaires négatifs du droit. Le risque d'insécurité juridique est donc un risque à prendre en compte. Pour une organisation donnée, les aspects juridiques du risque sont ceux qui peuvent engager la responsabilité civile ou pénale des dirigeants ou des employés.

Le risque dans l'industrie

À l'origine, la gestion du risque est apparue dans le secteur industriel : transport maritime, exploitations minières, industrie automobile, industrie nucléaire, industrie pétrolière et chimique. Le risque existe aussi dans le secteur de la santé, médecine et pharmacie.

C'est sans doute dans l'industrie nucléaire que l'impact potentiel des accidents est le plus important, mais aussi les mesures pour les prévenir sont les plus sophistiquées. Dans ce secteur, on parle donc de sûreté, plus que de sécurité. D'autre part, l'industrie nucléaire comporte une spécificité par rapport aux autres types d'industrie, qui est la durée du cycle. En effet, on conçoit une installation nucléaire généralement pour une durée de vie d'une trentaine d'années au moins. L'expérience a montré que les réacteurs peuvent fonctionner un peu plus longtemps (Fessenheim mis en service en 1975). La nouvelle génération de réacteurs en France est conçue pour une durée de vie de 60 ans. En effet, la déconstruction, selon le vocabulaire actuel, d'une installation nucléaire est une opération très lourde, et encore non menée sur un plan industriel.

Les applications les plus évidentes de la gestion des risques industriels concernent les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).

Le risque professionnel

Le risque est inhérent à l’homme et toute entreprise humaine comporte des risques. Le risque est la combinaison de la probabilité et de la (des) conséquence(s) de la survenance d'un événement dangereux spécifié (OHSAS 18001). Cette définition du risque est très didactique car elle met facilement en évidence que pour réduire un risque, 2 voies sont possibles : agir sur sa probabilité d’occurrence (en la diminuant par des mesures de prévention) ou sur sa gravité (en mettant en place des systèmes de protection destinés à réduire les conséquences).

De ces deux composantes du risque, la probabilité de survenance de l’événement redouté d'une part et l'importance des conséquences induites par cet événement d'autre part, nous pouvons en faire le produit. Ce produit nous permet ainsi de mesurer un risque par une formule très simple : Risque = Probabilité x Gravité.

Cette formule très simple a quelque chose d'intemporel, car le risque d'un événement redouté doit être considéré au présent, la probabilité de survenance est un paramètre décrivant de façon synthétique une suite d’événements liés au passé et la gravité des conséquences doit prendre en compte une suite d’événements potentiellement observables dans le futur. Cette formule est très instructive et permet d'expliquer certaines observations faites sur le grand public et qui parfois ont des répercussions sur les experts.

Mais cette vision du risque est quelque peu erronée par rapport à la définition scientifique unanimement admise de Daniel Bernoulli (Specimen theoriae de mensura sortis) qui indique que le risque est l'espérance mathématique (la moyenne, le centre de gravité des conséquences en quelque sorte) d'une fonction de probabilité d'événements. Dans ce cas le produit probabilité x gravité ne représente que la valeur d'un aléa ; le risque étant la somme des aléas possibles[6]. Cette intégration de l'ensemble des aléas permet de comprendre la gestion du risque par l'assurance : bien que n'intervenant ni dans la probabilité du risque, ni dans sa gravité, l'assurance ajoute une dimension supplémentaire qui en quelque sorte annule ou compense les effets de l'événement en cause.

Beaucoup de personnes[réf. nécessaire] confondent risque et gravité et ne prennent en compte que les cas pour lesquels G est important sans aucune considération pour le facteur probabilité. Ce phénomène constitue ce que certains auteurs appellent "la fascination par le risque maximum".

Le risque est le même entre un scénario d'accident fréquent et peu grave et un scénario rare et grave mais il existe une aversion pour ce dernier. Le grand public préfère souvent ne pas accepter un scénario catastrophique très improbable par rapport à un scénario moins grave mais plus probable.

En corollaire de l'observation précédente, il faudrait tenir compte d'un facteur d'aversion propre à chaque individu et dépendant du risque. R = A1 x 1 x 1 et R2 = A2 x 100 x 0.01 avec A1 valant peut-être 0.1 et A2 = 10 nous avons alors R1=0.1 et R2=10 soit un facteur 100 par le simple fait du facteur d'aversion. Ce facteur d'aversion n'est pas nécessairement rationnel et peut dépendre des connaissances, du relationnel et du vécu de la personne.

Les composantes « gravité » et « probabilité » ne sont pas nécessairement indépendantes car les deux peuvent être liées. En effet, plus on augmente l'invraisemblance d'un scénario, plus on peut augmenter sa gravité (exemple, deux airbus A3XX entrant en collision au-dessus d'une centrale nucléaire alors qu'un réacteur n'est généralement calculé que pour supporter la chute d'un seul appareil). Mais suite à l’attentat du 11 septembre 2001, ce scénario est-il si invraisemblable que cela.

Le risque dans la communication

La communication n'est pas sans risque, comme le montrent certaines études sur la communication dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (voir le no 200 de la revue française du marketing consacré au développement durable).

Ce qui est en jeu, c'est l'image de marque de l'entreprise. Devant la multiplication et la complexification des risques sociétaux, le risque de réputation vis-à-vis des parties prenantes de la société civile, doit de plus être intégré par les dirigeants dans la gouvernance d'entreprise. Il doit être pris en compte dans l'analyse des vulnérabilités, et traité par une communication adéquate.

Autres types de risques

On peut distinguer les risques selon leur sévérité (risque majeur ou non).

Autres aspects du risques

Le risque dans le contexte de la mondialisation

Le risque est aujourd’hui de moins en moins perçu comme relevant d’une fatalité, alors que les sociétés ont longtemps interprété les catastrophes (séismes, éruption volcanique…) comme une « colère » divine. Les années 1990, que l’ONU a consacrée à la réduction des risques, a conduit à la multiplication des publications sur les risques et leur gestion (résolution 44/236), mais aussi à l’attention portée à la redéfinition des concepts et méthodes. Cette décennie a confirmé le passage du hazard paradigm, qui considère le risque comme une « altérité » extérieure à la société, et qui la menace ou la perturbe accidentellement, à la prise en compte du risque comme un produit social, en le distinguant clairement de l'accident ou de la catastrophe, puisqu’il garde un caractère potentiel.

Le risque et les citoyens

Aujourd'hui, les citoyens, face à l'apparition de nouveaux produits, ayant entre autres des impacts sur leur environnement, émettent certaines inquiétudes envers les risques que ceux-ci engendrent. Il s'agit principalement de risques sanitaires, mais aussi économiques et éthiques. Face aux risques "subis", le citoyen possède plusieurs moyens d'action. Il s'agira principalement de l'information auprès des autorités ou des associations compétentes et de la mise en débat. [7]

Articles connexes

Bibliographie

  • "L'Amour du risque", Anaëlle Lebovits (dir.), Le Diable probablement no 6, Verdier, avril 2009.
  • Les risques du manager, Azad Kibarian et Jean-Pierre Thiollet, collection Lire Agir, Editions Vuibert, 2008. ISBN 2 7117 8734 0
  • Y. Dupont (préface de Corinne Lepage et d'Yves Cochet) ; Dictionnaire des risques (2nde édition), 24/10/2007 , Armand Colin, ean13:9782200352318
  • Défense nationale et sécurité collective. Février 2006.
  • L'Intelligence des risques, Sécurité, Sûreté, Environnement, Management IFIE 2006. Bernard Besson et Jean Claude Possin
  • Prévenir les risques. Agir en organisation responsable. Andrée Charles, Farid Baddache. Éditions AFNOR. 2006. ISBN 2-12-475519-6.
  • Fonction Risk manager, Catherine Véret, Richard Mekouar, Dunod, ISBN 2 10 048697 7, 2005
  • 100 questions pour comprendre et agir. Gestion des risques. Jean-Paul Louisot, avec la participation de Jacques Lautour. AFNOR et CARM Institute (Cercle des Affaires en Risk Management). 2005 - ISBN 2-12-475087-9
  • Modèle d'intelligence économique, AFDIE, Economica, Bernard Besson, Dominique Fonvielle, 2004.
  • Management du risque. Approche globale. AFNOR. 2002. ISBN. 2-12-169211-8
  • L'audit d'intelligence économique, Bernard Besson et Jean-Claude Possin, Dunod, 2002 (2e édition), ISBN 2 10 006699 4
  • Traité des nouveaux risques - Précaution, crise, assurance, Olivier Godard, Claude Henry, Patrick Lagadec, Erwann Michel Kerjen, Folio actuel inédit 2002.
  • Revue française du marketing, no 200, décembre 2004.
  • Portail du risque - portail de tous les risques - Michel Lesbats: http://portaildurisque.iut.u-bordeaux1.fr/
  • Science du Danger CD Rom "en ligne" par MM. Dos Santos et Lesbats : http://hse.iut.u-bordeaux1.fr/lesbats/cdsdl/
  • Le risque, cet inconnu, Georges Jousse, Imestra Éditions, 2004
  • Gestion des risques et de la sécurité, Georges Jousse, Imestra Éditions, 2001
  • "Pandémie grippale : quelles réponses des ressources humaines ?" Eric Pouliquen, Willway & associés, supplément no 1406 Semaine Sociale Lamy, 29 juin 2009
  • Peter L. Bernstein (en), Plus forts que les dieux. La remarquable histoire du risque, traduit de l'américain par Juliette Hoffenberg, Flammarion, 1998

Notes et références

  1. G. Jousse, Le risque, cet inconnu, Imestra Edition, 2004
  2. OCDE - 2003 - Les risques émergents au XXIe siècle - Vers un programme d'action Résumé (30 pages), Rapport (325 pages)
  3. ISO/CEI 73.
  4. ISO/CEI 51
  5. le premier en 1991, et le second, en mars 2006
  6. G. Jousse, Le risque, cet inconnu, Imestra Editions, 2004
  7. Les citoyens face aux risques, C. Weill, Idées pour le débat, n° 06, 2007, Institut du développement durable et des relations internationales. [1]

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