Retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN

Retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN

La réintégration de la France au commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a été annoncée par le président de la République Nicolas Sarkozy à Washington le 7 novembre 2007, et a été votée à l'Assemblée nationale le 17 mars 2009[1].

Ce retour a été acté lors du Sommet de l'OTAN Strasbourg-Kehl des 3 et 4 avril 2009.

Sommaire

Chronologie

Première présidence de Jacques Chirac

Avec l'arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la république en 1995, le gouvernement Juppé entame des négociations en vue de la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Pour Alain Juppé, deux conditions sont posées: "parvenir à un partage équitable des responsabilités, c'est-à-dire des commandements, entre Américains et Européens ; ensuite obtenir de nos partenaires européens le lancement d'une politique européenne de sécurité et de défense (PESD) qui en soit une, ce qui supposait à la fois une volonté réelle de leur part et la levée de la réserve, voire du veto américain[2]". Les élections législatives françaises de 1997 changent la majorité parlementaire, et le nouveau gouvernement Lionel Jospin interrompt les pourparlers. Le premier ministre Lionel Jospin déclare à ce sujet qu' "En tête-à-tête à l'Elysée, j'ai dit très clairement au président que ma majorité et moi-même y étions tout à fait hostiles et que, s'il poursuivait les discussions dans ce sens, nous allions au-devant d'un conflit majeur devant l'opinion sur cette question". D'après le premier ministre Alain Juppé, les négociations ont échoué car la diplomatie américaine a refusé de donner un commandement suffisamment important à l'armée française. Pour Lionel Jospin il ne s'agit là que d'un pretexte, pour interrompre de manière "élégante" les négociations[3].

Présidence de Nicolas Sarkozy

Premières déclarations

Le 19 août 2007 à Paris Nicolas Sarkozy prononce son premier discours de politique étrangère à la conférence des ambassadeurs[4]. Il parle de "faire avancer la relation avec l'OTAN":

[...]"Ces progrès de l’Europe de la défense ne s’inscrivent en aucun cas dans une compétition avec l’Otan. [...] Opposer l’Union à l’Otan n’a pas de sens : nous avons besoin des deux. Mieux : je suis convaincu qu’il est dans l’intérêt bien compris des États-Unis que l’Union européenne rassemble ses forces, rationalise ses capacités, bref organise sa défense. Nous devons progresser avec pragmatisme, avec ambition, sans a priori idéologique, avec pour principal souci la sécurité du monde occidental. Parce que les deux mouvements sont complémentaires, je souhaite que dans les prochains mois nous avancions de front vers le renforcement de l’Europe de la défense et vers la rénovation de l’Otan et de sa relation avec la France.[...]"[5]

Le 11 septembre 2007 le ministre de la défense Hervé Morin déclare à l'Université d'été de la défense à Toulouse:

"Ma conviction est que l'Europe de la défense ne progressera pas si nous ne changeons pas de comportement politique au sein de l'Otan. Nous sommes trop souvent ceux qui chipotent et qui barguignent, comme si nous voulions donner le sentiment de vouloir empêcher l'Otan de se transformer. [...] Pourquoi voudriez-vous que nos partenaires perdent confiance dans un système qui a assuré la paix depuis 50 ans (l'Otan), pour un système qui n'existe pas encore (la défense européenne)"[6]

Le 24 septembre 2007, Nicolas Sarkozy parle de "l'éventualité d'une évolution" de la place de la France dans l'OTAN lors d'une interview avec le New York Times:

"Concernant l’OTAN, vous avez dit aux ambassadeurs, que vous souhaitiez la rénovation de ses relations avec la France. Est-ce que la France est prête à retourner dans les structures militaires intégrées de l’OTAN. Et dans quelles circonstances ?
[...]Faut-il une évolution ? C’est une éventualité qui, pour être positivement envisagée, passe par deux préalables qui doivent être levés. Le premier c’est que je veux me battre pour l’Europe de la défense, quelle que soit l’importance de l’OTAN, là l’Europe doit se défendre de façon efficace et indépendante. L’Europe ne peut pas être une puissance économique sans assurer sa propre sécurité, donc je conditionnerai un mouvement dans les structures intégrées par une avancée sur l’Europe de la défense. [...][7]".

Discours du Congrès des États-Unis

Le 7 novembre 2007 Nicolas Sarkozy parle de "reprendre toute sa place dans l'OTAN" à la tribune Congrès des États-Unis. Il annonce la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN.

[...]Je veux vous expliquer que l'Europe doit désormais relancer le grand chantier de ses capacités militaires. L'ambition que je propose à nos partenaires part d'un constat simple : il y a plus de crises que de capacités pour y faire face. L'OTAN ne peut être partout. L'Union européenne doit être capable d'agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, les Européens doivent faire un effort accru. [...] Je souhaite que dans les années qui viennent, les Européens se donnent les moyens d'assurer une part croissante de leur défense. [...] Avec la même force, connaissant bien l'histoire politique de mon pays, je veux affirmer mon attachement à l'OTAN. Je le dis à la tribune de ce Congrès : plus l'Europe de la défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place dans l'OTAN. Je souhaite que la France, membre fondateur de notre Alliance et qui est déjà l'un de ses premiers contributeurs, prenne toute sa place dans l'effort de rénovation de ses instruments et de ses moyens d'action, et fasse évoluer dans ce contexte sa relation avec l'Alliance en parallèle avec l'évolution et le renforcement de l'Europe de la défense. Le temps n'est plus aux querelles théologiques, nous n'avons plus le temps ! Le temps est à des réponses pragmatiques pour rendre les outils de notre sécurité plus efficaces et plus opérationnels face aux crises. L'Union européenne et l'Alliance doivent marcher la main dans la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble, une Europe de la défense crédible et forte au sein d'une Alliance rénovée[8].

Déclaration de Bucarest et motion de censure

Lors du sommet de l'OTAN Bucarest 2008 Nicolas Sarkozy parle une nouvelle fois de la réintégration. Le 3 avril 2008, Nicolas Sarkozy annonce dans une conférence de presse avec Angela Merkel la tenue du sommet de l'OTAN à Strasbourg-Kehl en 2009. A un journaliste lui demandant si la France allait réintégrer le commandement de l'OTAN à cette occasion, il répond:

"Chaque chose en son temps, laissons cheminer l'Europe de la défense, et nous continuerons à cheminer vers l'Otan. Je le redis, ce sont les deux en même temps, pas l'un ou l'autre, attendons le sommet (de Strasbourg-Kehl)[9]".

Le le 8 avril 2008 le parti socialiste dépose une motion de censure ayant pour objet le projet du gouvernement de réintégration du commandement intégré de l'OTAN, ainsi que l'envoi de troupes combattantes en Afghanistan. La motion est défendue par François Hollande qui déclare:

"On nous dit, monsieur le Premier ministre, que ce serait en échange de l’acceptation d’un pilier européen au sein de l’OTAN, alors même qu’aucune preuve – aucune – ne nous a été apportée, seulement quelques mots dans un communiqué des États-Unis, au sortir du sommet de l’OTAN, et auxquels la présidence française s’est accrochée pour bien faire comprendre qu’elle avait obtenu là une concession de taille. Eh bien, je vous l’affirme : cette décision de revenir dans le commandement militaire de l’OTAN est fâcheuse ![...]
"L'OTAN est dans une fuite en avant, ses missions l'éloignent de ce qu'elle est et doit rester – une alliance militaire – pour la faire devenir l'organisation politique de l'Occident. Ce que le président Bush veut faire de l’OTAN – et pas simplement lui – c’est une « ligue de démocraties », selon la formule de Mc Cain, le candidat républicain." [...] "L’OTAN, dans ce schéma, deviendrait le bras armé d'un bloc occidental dont la mission principale serait de défendre partout les valeurs de l’Occident."

La motion est combattue par le premier ministre François Fillon, qui défend la réintégration en faisant valoir qu'elle fera progresser l'Europe de la défense:

"La France est prête à se rapprocher de l'OTAN mais, pour cela, l'Europe de la défense doit réellement avancer. Que souhaitons-nous ? Premièrement, accroître les moyens militaires des Européens, et ceci passe par un effort financier qui doit être équitablement assumé par tous. Sans moyens, pas de défense ! Deuxièmement, doter l'Union européenne d'une capacité de planification et de conduite des opérations militaires et civiles.Troisièmement, rapprocher les industries d'armement européennes en accentuant les efforts de l'Agence européenne de l'armement. Quatrièmement, donner une perspective à la politique spatiale de défense. Cinquièmement, compléter la stratégie européenne de décembre 2003. L'ensemble de ces progrès conduira l'Europe à une réelle autonomie. Ces initiatives ne doivent pas être subordonnées à un accord préalable de l'OTAN. Voilà les dossiers que nous voulons faire avancer et qui décideront de notre position finale."

La motion est également combattue par Jean-François Copé fait état des avancées de l'Euope de la défense au sommet de Bucarest:

"Vous le voyez, il nous faut donner une impulsion décisive à l’Europe de la défense : c’est la priorité absolue de la présidence française de l’Union européenne. Il s’agit d’une nouvelle étape majeure dans un processus de long terme. La question n’est donc pas d’opposer l’OTAN et la défense européenne mais de les rendre complémentaires. Nous pouvons d’ailleurs nous féliciter que les conclusions du sommet de Bucarest reconnaissent pour la première fois l’atout d’« une défense européenne plus forte et plus performante »[10]."

La motion de censure est rejetée par la majorité UMP[11].

Livre Blanc sur la défense

Le 31 juillet 2OO7 Nicolas Sarkozy signe le décret créant "une commission chargée de rédiger d'ici au début 2008 un nouveau livre blanc sur la défense". Il précise: "Je vous demande d'accorder une attention particulière au renforcement de la dimension européenne de notre politique de défense et de sécurité ainsi qu'à notre contribution à la sécurité de l'Alliance atlantique dans son ensemble[12]". Le 19 mars 2008 est rendu public le Livre blanc sur la Défense. Dans ses conclusions, le rapport préconise la réintégration:

"Le Livre blanc souligne la complémentarité entre l’Union européenne et l’Alliance Atlantique. La France s’engagera en faveur de la rénovation de l’OTAN, notamment à l’occasion du 60e anniversaire de l’Alliance qui aura lieu en 2009.[...]
Depuis 1966 et la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement militaire intégré de l’OTAN, depuis le précédent Livre blanc de 1994, l’Europe et l’Alliance Atlantique ont beaucoup changé.[...] Il n’y a pas concurrence entre l’OTAN et l’Union européenne mais complémentarité : nous avons besoin des deux pour faire face aux menaces et aux crises.[...]
Ces réalités conduisent à préconiser une pleine participation de la France aux structures de l’Organisation Atlantique. Ce mouvement ira de pair avec le renforcement de l’Union Européenne dans le domaine de la gestion des crises et la recherche d’un nouvel équilibre entre Américains et Européens au sein de l’Organisation. En ce qui concerne la place de la France, le Livre blanc rappelle trois principes, dans la continuité de ceux fixés par le général de Gaulle : l’indépendance complète de nos forces nucléaires ; la liberté d’appréciation des autorités françaises, qui implique une absence d’automaticité dans nos engagements [...], la liberté permanente de décision, qui suppose qu’aucune force française ne soit placée en permanence, en temps de paix, sous le commandement de l’OTAN[13]".

Le 17 juin 2008, lors d'une cérémonie de présentation du nouveau Livre Blanc à la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy fait un pas supplémentaire dans la réintégration:

"Aujourd'hui, la Commission du Livre blanc conclut -- la Commission du Livre blanc, pas moi --, la Commission du Livre blanc conclut que rien ne s'oppose à ce que nous participions aux structures militaires de l'OTAN. La France est un allié indépendant, un partenaire libre. Les principes posés en son temps par le général De Gaulle, je les fais miens intégralement. Quels sont ces principes ? La France gardera en toutes circonstances une liberté d'appréciation totale sur l'envoi de ses troupes en opération. La France ne placera aucun contingent militaire de façon permanente sous commandement de l'OTAN en temps de paix. La dissuasion nucléaire de la France restera strictement nationale quand bien même, j'en ai la certitude, l'existence même de notre dissuasion est une contribution à la sécurité de toute l'Europe.
Sur la base de ces principes que chacun, dans l'Alliance, respecte, comprend, reconnaît, nous pourrons rénover nos relations avec l'OTAN sans crainte pour notre indépendance, sans risque d'être entraînés dans une guerre, malgré nous. Une France qui reprendrait toute sa place dans l'OTAN, ce serait une Alliance qui ferait plus de place à l'Europe. Moi, je souhaite une Alliance plus européenne. Mais que l'on m'explique comment faire une Alliance plus européenne sans la France. C'est un sujet ! Comme on l'a vu à Bucarest. Quand la France et l'Allemagne décident d'une position, l'OTAN devient européenne. Commençons par relancer la défense européenne dans les prochains mois. Car dans mon esprit il ne peut y avoir de progrès sur l'intégration de la France dans l'OTAN que s'il y a préalablement un progrès dans l'Europe de la défense. Nous préparerons ensuite avec l'Allemagne le sommet du 60e anniversaire de l'Alliance en 2009 à Strasbourg et à Kehl qui sera un symbole fort de l'affirmation européenne et de la rénovation du partenariat transatlantique"[14],[15],[16].

La présidence de l'OTAN et des États Unis le félicitent pour son discours[17].

Discours de l'École militaire et vote de confiance

Le 11 mars 2009, le président Nicolas Sarkozy clôture le colloque "La France, la défense européenne et l'OTAN au XXI° siècle" à l'École militaire. Il est organisé par le président de la bibliothèque nationale de France Bruno Racine et la fondation pour la recherche stratégique. Nicolas Sarkozy déclare:

"[...]Les inconvénients sont d’abord les suivants : notre position n’est pas comprise de nos Alliés. Notre incapacité à assumer au grand jour notre position dans l’Alliance jette le doute sur nos objectifs. [...] Présentons l’Europe de la défense comme une alternative à l’Alliance avec les États-Unis et on est sûr que l’on tue l’Europe de la défense. Présentons l’Europe de la défense comme une action complémentaire de l’Alliance avec les États-Unis et on pousse en avant l’Europe de la défense.[...]
Si la France prend toutes ses responsabilités dans l’OTAN, c’est l’Europe qui sera plus influente dans l’OTAN. Et donc, l’OTAN ne sera pas une organisation exclusivement dominée par les États-Unis.[...]
Enfin la Défense européenne sera plus forte. Car en mettant fin à une ambiguïté sur nos objectifs, nous créons la confiance nécessaire pour développer une défense européenne forte et autonome. Je crois plus que jamais dans la défense européenne.[...]
Certains me disent que ce choix serait une trahison du Général de Gaule. Un « alignement sur Washington ». Une remise en cause de notre vocation à dialoguer avec la Russie ou les pays du sud.[...] Qui peut prétendre savoir ce que ferait aujourd’hui le Général de GAULLE ? Est-ce que vous pensez que le Général de Gaulle, ce qu’il a fait en 1966, c’était, dans son esprit, la politique de 1923, quand il a pris sa décision ? Oui, nous sommes les alliés des États-Unis, nous sommes des amis, mais des amis debout, des alliés indépendants et des partenaires libres. Et j’assume que dans le monde moderne, on doit pouvoir changer des décisions prises il y aura bientôt 50 ans. Faudrait-il au nom de l’héritage gaulliste, renoncer au Traité de non-prolifération que de Gaulle rejetait ? Car le Général de Gaulle a rejeté le traité de non prolifération[18].[...]

Le gouvernement de François Fillon organise un vote de confiance le 17 mars 2009. François Fillon défend la réintégration dans une déclaration en ces termes:

"Quatre événements nous poussent à réinvestir l'OTAN : premièrement, la présidence française de l'Union européenne, qui a redonné du sens à l'action politique et à l'autonomie diplomatique de l'Europe, comme l'a montré la crise géorgienne ; deuxièmement, l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, qui doit servir de levier pour accentuer l'efficacité et le rayonnement de l'Union européenne ; troisièmement, l'arrivée d'une nouvelle administration américaine, dont il faut saisir au plus vite les potentialités, avant que les habitudes ne reprennent le dessus ; quatrièmement, la redéfinition du concept stratégique de l'OTAN, qui date de 1999. [...]
l'OTAN doit d'abord être un instrument de défense destiné à la protection de ses membres. Elle doit être avant tout une alliance militaire, fondée sur des valeurs communes, et non une sorte de fer de lance occidental agissant partout et sur tout. [...]
Nous voulons stopper ce jeu à somme nulle qui consistait à monter l'Europe de la défense contre l'OTAN et l'OTAN contre l'Europe de la défense. Nous voulons sortir l'Europe de cette impasse en allant convaincre nos partenaires là où ils sont, c'est-à-dire à l'OTAN ! Et il est difficile de dire, comme je l’ai entendu tout au long de cette matinée, que notre pleine participation à l’OTAN va affaiblir l’Europe de la défense alors même que l’ensemble des pays de l’Union européenne salue la décision que nous venons de prendre[19].

Laurent Fabius déclare au nom du Parti socialiste

"Vous nous dites [...] : il y a des contreparties militaires. Les ministres nous ont parlé en commission, et j’imagine que vous n’allez pas le démentir, du fait que nous seraient « promis », si nous réintégrons le commandement militaire, un commandement à Norfolk, en Virginie, et un autre à Lisbonne. [...] Tous les spécialistes de ces questions [...], savent que ces commandements – comment dire, pour ne vexer personne ? – ne sont pas les commandements majeurs. Et d’ailleurs, si je devais avancer une preuve irréfutable de ce que j’avance, je rappellerais que le Président Chirac, qui avait lui-même examiné la possibilité de réintégrer le commandement militaire de l’OTAN, avait exigé des contreparties. Mais celles proposées, les commandements de Norfolk et Lisbonne, ne pouvaient suffire. [...]Je voudrais savoir si ces commandements sont bien les mêmes qu’avait demandés – en vain – le Président Chirac, ou bien si vous avez simplement abaissé les demandes de la France. [...]
"La question de la défense européenne. Et là, il est un mot que vous n’avez pas employé, monsieur le Premier ministre, mais vos ministres l’ont fait en commission. Il nous ont dit : il faut faire un « pari ». Si la défense européenne n’avance pas, c’est parce que nous n’avons pas réintégré le commandement de l’OTAN. Donc, parions, et les choses vont avancer. D’abord, je vous mets en garde : en matière de sécurité, je me demande s’il faut faire des paris. [...] Vous nous dites que la réintégration dans le commandement militaire va encourager la défense européenne, vous risquez au contraire de la tuer.".[...]
"Que vous le vouliez ou non, au Proche et au Moyen-Orient, en Amérique du Sud, en Russie, en Afrique, si l’on sait demain que la France est rentrée dans le rang, et c’est ainsi que votre décision sera considérée cela portera tort à son influence. Vous aurez beau le contester, nous le verrons dans les faits.Dès lors, nous vous demandons, monsieur le Premier ministre, que le Parlement de la République soit saisi chaque année d’un rapport exposant aussi précisément que possible ce que nous aura rapporté ou ce que nous aura coûté, en termes de défense européenne et de défense nationale, de politique étrangère et de politique de sécurité, la décision que vous vous apprêtez à prendre.

Noël Mamère déclare pour Les Verts:

"Tant que l'Europe ne disposera pas d'un état-major interarmes indépendant, d'une force intégrée capable de défendre ses frontières et d'établir des accords de défense, d'une agence européenne de la défense, elle ne sera pas respectée par les Américains, non plus que par le reste du monde, qui attend beaucoup de cette Europe.
Les Américains, sous quelque administration que ce soit, ne connaissent qu'une seule doctrine, synthétisée en son temps par Madeleine Albright, secrétaire d’État du Président Clinton : « No decoupling, no duplication, no discrimination». En fait, elle expliquait qu’il n’y avait pas d’avenir pour une entité militaire découplée des États-Unis, disant tout haut la vérité de cette politique d'alignement. Sous le Président Obama, quelles que soient ses vertus, la doctrine américaine n'a pas changé, et le Président français semble l’avoir fait sienne au nom d'un atlantisme dépassé.

François Baroin, membre de la majorité UMP, est dubitatif sur la réintégration:

"Une fois à l’intérieur de l’Alliance, pourrons-nous effectivement relancer avec nos amis européens la politique européenne de sécurité et de défense ? C’est évidemment l’une des questions essentielles de ce débat. [...]
Il y a une grande part d'utopie dans le fait d'imaginer qu'en réintégrant le commandement militaire de l'OTAN, on pourra modifier en profondeur plus qu'un état d'esprit, plus qu'un mode de fonctionnement, en fait, une véritable culture qui vient de loin et qui ne s'arrêtera pas demain. [...] "

François Bayrou pour le Modem déclare:

"Je considère que la France abandonne là quelque chose d’infiniment précieux qui était le signe de son indépendance. Contre quoi? Rien[20]".

La confiance est accordée par 329 voix contre 238[21].


Le 9 septembre 2011, le président Nicolas Sarkozy participe à une cérémonie d'hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001 à l'ambassade des États-Unis en France et déclare notamment : « Je resterai très fier d'avoir été le président qui a fait revenir la France dans le commandement intégré de l'Otan. Pour le plus grand bénéfice de l'Otan et pour le plus grand bénéfice de la France[22] ». Quelques jours plus tôt, il s'était déjà félicité du retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, estimant que celui-ci avait permis à la France de jouer un rôle de premier plan dans l'intervention militaire de 2011 en Libye qui a conduit au départ de Mouammar Kadhafi[23].

Conséquences

Cette décision annule de fait celle prise par Charles de Gaulle en 1966. Elle intègre le Comité des plans de défense mais le pays reste en dehors du groupe des plans nucléaires.

La France est, en 2007, le quatrième contributeur de l’Alliance en terme budgétaire (avec 138 millions d'euros) et humain (forces sur les théâtres d'opération) mais ne représente que un pour cent de l'ensemble du personnel militaire directement affecté à l'OTAN avec 290 représentants (contre 117 officiers de liaison en 1992)[24].

Elle augmentera le nombre d'officiers en poste dans les services de l'OTAN à environ 1 250 dont 17 généraux et prendra le commandement de deux commandements militaires, l'Allied Command Transformation (ACT)[25] à Norfolk et le Joint Command Lisbon (Portugal)[26],[27],[28]. En 2012, les Français devraient représenter 10% des 12 000 militaires des états-majors et structures permanentes de l'Otan[29].

Réactions

Bernard Kouchner

Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner soutient la réintégration:

"On a beaucoup parlé de l'OTAN ; nous n'avons pas assez parlé de la France. Avons-nous encore la capacité de faire entendre notre voix dans les affaires du monde ? Notre participation au commandement intégré ne retirera rien à notre indépendance, rien non plus à notre engagement européen. {...]
Les États-Unis eux-mêmes, que certains accusaient hier d'être une hyperpuissance égoïste et aveugle, se tournent désormais vers l'Europe pour partager une responsabilité inévitablement collective. Nous ne pouvons pas décevoir.
Si la France doit mener des combats, elle ne pourra le faire qu'en élargissant le cercle de ses alliés. Si elle veut continuer d'influer sur la scène internationale, elle n'y parviendra que par la conviction. Pour une nation attachée au multilatéralisme et au dialogue, c'est une question de légitimité autant que d'efficacité[30]."

La réintégration est critiquée par certains anciens ministres des affaires étrangères et premier ministres, à l'instar de l'ancien premier ministre Laurent Fabius, qui défend pour le parti socialiste la question de confiance du 19 mars 2009 sur la réintégration à la tribune de l'assemblée[31].

Alain Juppé

L'ancien premier ministre Alain Juppé déclare:

«On nous a dit: "OK, on va revenir dans l’Otan si l’Europe renforce sa capacité de défense". Ce qui m’inquiète, c’est que le "si" a disparu, et le Livre blanc de la Défense est très clair: on réintègre concrètement, et dans le même temps le non irlandais fait que les capacités de progression en matière de défense semblent faibles. Donc je me demande si on n’est pas en train de faire un marché de dupes en rentrant sans conditions[32]. »

Hubert Védrine

L'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine déclare,

"Il semble bien que la décision soit fondée sur des considérations idéologiques, atlantistes ou occidentalistes, comme on voudra : mettre fin à une "anomalie" au sein de la famille occidentale. On peut souhaiter autre chose pour la France[33]."

Lionel Jospin

L'ancien premier ministre Lionel Jospin déclare:

"[...]La décision prise par le président Sarkozy en 2009 de ramener notre pays dans l'organisation intégrée de l'Otan a été une erreur stratégique majeure. Elle a brisé un consensus sur la posture de défense de la France qui existait depuis le général de Gaulle et qu'avait confirmé François Mitterrand : solidarité avec nos alliés, mais non-alignement sur les États-Unis et autonomie de décision. Cette réintégration a privé la France d'une position excellente : être politiquement solidaires, militairement interopérables et stratégiquement autonomes. En outre, elle a cassé la dynamique de la politique de défense européenne qui avait été lancée au sommet de Saint-Malo en 1998 avec l'accord de Jacques Chirac."


Roland Dumas

Roland Dumas est ministre des affaires européennes (1983-1984), ministre des affaires étrangères (1984-1986 et 1988-1993). Il déclare:

"L’annonce à grand fracas de ce sommet (Sommet de l'OTAN Bucarest 2008) laisse penser que nous sommes sur la voie d’un alignement avec les Etats-Unis. C’est un changement cardinal de la politique étrangère française depuis le général de Gaulle. Tous les présidents successifs avaient veillé jusqu’à présent à ne pas modifier notre politique. Ainsi, durant la guerre du Golfe, j’ai assisté à des entretiens entre François Mitterrand et George Bush père, où le président avait insisté sur la nécessité pour la France de garder son autonomie. C’est lui-même qui a donné l’ordre aux soldats français d’attaquer au Koweït. Cela ne sera plus possible. C’est la mort du gaullisme.[...]
[Les contreparties pour la France sont] celles de bénéficier de ce qui se prépare actuellement : une réorganisation de l’ordre mondial autour des Etats-Unis. Un processus dangereux qui se fera au détriment de l’Europe. A partir du moment où l’on s’inscrit dans un contexte atlantiste, à quoi bon une défense européenne ?[...]"[34]

Dominique de Villepin

Pour l'ancien premier ministre et ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin la réintégration est une "faute[35]". Il déclare par ailleurs:

"Au fil des années, nous avons pris, c'est vrai, des initiatives pour maximiser la contribution de la France au fonctionnement de l'OTAN, mais avec toujours le même souci : préserver notre position originale et singulière au sein de l'organisation. Ce qu'on nous propose aujourd'hui est une rupture politique et symbolique. [...]
Le signal que nous donnons est un renforcement atlantique dont la politique européenne de défense n'est qu'un élément marginal. Là encore, les tests concrets viendront très vite. Quid de l'agence européenne de défense ? De la constitution d'un état-major européen ? De la création d'une force d'intervention rapide qui était censée atteindre l'objectif de 50 000 à 60 000 hommes ?[...][36]

Jean-Pierre Chevènement

L'ancien ministre de la défense et de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement écrit fin 2009

"[...] La justification donnée par le Président de la République (« Nous appartenons à la famille occidentale ») procède, à mes yeux, d’une vue bien rapide. Certes, le déclin de l’Hyperpuissance américaine est inscrit à l’horizon : les États-Unis vivent au-dessus de leurs moyens. Leurs déficits abyssaux contribuent à l’affaiblissement du dollar comme monnaie mondiale. Un compétiteur global a surgi : la Chine dont la puissance économique, dans les quinze ans à venir, égalera la leur et qui, déjà, tient dans ses mains le sort du dollar.[...]
"Notre politique vis-à-vis de l’OTAN et notre nouvelle doctrine de sécurité nationale, qui fait du terrorisme djihadiste la principale menace pour la France, retardent d’un Président américain. La nouvelle géographie des puissances n’a pas été prise en compte et il se peut fort bien que nous soyons entraînés, au nom de la « solidarité occidentale », dans des guerres qui ne soient pas vraiment les nôtres. Les États-Unis sont profondément engagés en Asie. L’Europe n’est plus leur préoccupation principale.[...]
En quoi la décision de réintégrer complètement la structure militaire de l’OTAN nous permet-elle de mieux relever les défis de sécurité des temps à venir ? J’avoue ne pas le discerner clairement. Je vois ce que cela coûte financièrement et humainement. Je vois, non sans tristesse, le coup porté à l’idée que la France, décidément, n’est pas, en Occident, une nation comme les autres.[...]
On nous dit que c’est « symbolique ». Mais le « symbolique », en politique internationale, c’est tout ! C’est l’idée que les autres se font de nous comme grand pays indépendant. [...]
Une décision qui porte atteinte à la spécificité de notre posture de défense indépendante ne peut pas être bonne. Elle rompt avec l’esprit de la décision du général de Gaulle en 1966, même si évidemment la situation géopolitique n’est plus la même. [...]
Quant aux États-Unis, ils se soucient apparemment fort peu d’une France qui semble être venue, d’elle-même, à résipiscence. Une France qui devra faire preuve de beaucoup de courage et de ténacité pour effacer, si faire se peut, dans la conscience des autres et dans la sienne propre, les conséquences d’une décision profondément inopportune"[37]

Partis politiques

La réintégration est critiquée par une partie de la classe politique française:

Le Parti socialiste, dans un communiqué, dénonce la perte de la capacité de la France à défendre une politique étrangère autonome[38]. La majorité présidentielle fait valoir qu'en 1966, pourtant, la SFIO avait déposé une motion de censure sur la question du retrait[39].

Le MoDem se joint aux critiques sur la réintegration[40]. Il explique que ce retour vide de son sens le projet de défense européenne, et il dénonce l'absence de contrepartie obtenue par la France.

Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (debout la république) déclare dans une lettre aux députés qu'avec la réintegration "notre pays verrait sa position internationale diminuée, pour une contrepartie stratégique (la mise sur pied d’une « Europe de la Défense » soi-disant acceptée par Washington désormais) qui ne semble ni garantie, ni substantielle[41]. Il lance une pétition contre la réintégration[42].

Notes

  1. (fr) L'Assemblée nationale entérine le retour de la France dans l'Otan Site internet de La Tribune, 18 mars 2009
  2. Un débat de fond est nécessaire sur un choix qui engage l'avenir du pays, , Alain Juppé, Le Monde, 20 février 2009
  3. Jospin : "l'Afghanistan, ce n'était pas notre guerre!", Vincent Jauvert, Le Nouvel Observateur, 7 septembre 2001
  4. Nicolas Sarkozy : "Un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable", Le Monde, Natalie Nougayrède, 27 août 2007
  5. Discours du président de la République, Conférence des Ambassadeurs, Paris, le 27 août 2007
  6. A Toulouse, le ministre de la Défense esquisse une nouvelle politique de la France envers l'OTAN La dépêche du Midi, 11 septembre 2007
  7. Excerpts From Interview With Nicolas Sarkozy, The New York Times, 23 septembre 2007. Interview au "New York Times", présidence de la République, 24 septembre 2007
  8. Discours De M. Nicolas Sarkozy, Congrès des États-Unis, Washington, Mercredi 7 novembre 2007 Présidence de la République
  9. Réintégration totale de la France dans l'Otan dès 2009?, L'Express, 3 avril 2008
  10. Assemblée nationale, XIIIe législature, Session ordinaire de 2007-2008, Compte rendu intégral, Deuxième séance du mardi 8 avril 2008
  11. A l'Assemblée, la molle motion de censure du PS, Mathilde Mathieu, Médiapart, 9 avril 2008
  12. Nicolas Sarkozy lance la rédaction d'un nouveau livre blanc sur le nouvel Observateur, 31 juillet 2007
  13. Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale
  14. discours du président de la République Présidence de la République, 17 juin 2008
  15. Nicolas Sarkozy "assume" la baisse des effectifs, Alexandra Guillet, TF1 news, 17 juin 2008
  16. La France va rejoindre le commandement intégré de l'Otan, 7 sur 7, 17 juin 2008
  17. L'Otan se félicite du retour de la France, Le Figaro, 17 juin 2008
  18. Discours de Monsieur le président de la République lors de la clôture du colloque "La France, la défense européenne et l'OTAN au XXI° siècle" présidence de la République, 11 mars 2009
  19. DÉCLARATION du Gouvernement relative à la politique étrangère, Assemblée Nationale, 11 février 2009
  20. Débat et vote sur la déclaration du Gouvernement relative à la politique étrangère, Assemblée Nationale, mardi 17 mars 2009
  21. Otan: les députés accordent leur confiance au gouvernement, Libération, 17 mars 2009
  22. « Sarkozy “fier” d'avoir fait revenir la France dans le commandement de l'Otan », Agence France Presse, 9 septembre 2011.
  23. « Nicolas Sarkozy se félicite du rôle de la France au sein de l'Otan », 20 minutes, 31 août 2011.
  24. (fr) Quelle place pour la France dans l'OTAN ?, par Leo Michel, Le Monde, 5 juin 2007
  25. Le général d'armée aérienne Stéphane Abrial, chef d'état-major de l'armée de l'air française a été nommé au commandement de l'ACT : http://www.defense.gouv.fr/defense/articles/le_general_abrial_nomme_commandant_supreme_allie_transformation_par_l_otan.
  26. Le général de division Philippe Stoltz a été nommé au commandement de la JCL à partir du 20 juillet 2009 : http://www.defense.gouv.fr/terre/breves/nomination_a_l_otan
  27. (fr) Retour de la France dans le commandement militaire, Radio France internationale, 11 mars 2009
  28. (fr) Exclusif : les postes obtenus par la France à l'Otan en 2008, Secret Défense, Jean-Dominique Merchet, 12 juin 2009
  29. (fr) 1 267 Français dans les états-majors de l'Otan, en 2012, Secret Défense, Jean-Dominique Merchet, 12 juin 2009
  30. La France dans l'OTAN, fidèle à son destin, Bernard Kouchner, Le Monde, 18 mars 2009
  31. Réponse au Premier Ministre sur la position de la France dans l’OTAN 17 mars 2009
  32. Retour de la France dans l’OTAN: Juppé craint «un marché de dupes», Libération, 19 juin 2008
  33. Pourquoi il faut s'opposer à une France atlantiste, Hubert Védrine, Le Monde, 5 mars 2009
  34. Roland Dumas : “J’alerte les Français !” France Soir, 2 avril 2008
  35. L’Otan, angle d’attaque de Villepin et Juppé contre Sarkozy, Libération, 5 mars 2009
  36. OTAN : « Le risque, c'est un rétrécissement de notre ambition », Françoise Fressoz et Patrick Roger, Le Monde, 17 mars 2009
  37. Le « retour » de la France dans l'OTAN : une décision inopportune, Jean-Pierre Chevènement, Politique Etrangère (Ifri), "L'Alliance atlantique 1949-2009", n.4/2009.
  38. (fr)Pour l’indépendance de la politique étrangère de la France, Site du Parti socialiste français, 10 février 2009
  39. (fr) Politique 1966 : PCF et SFIO divisés sur le retrait de l'OTAN, L'Humanité, 13 mars 2009
  40. Corinne Lepage référendum
  41. lettre aux députés, 13 février 2009
  42. Les echos, 13 mars 2009

Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN de Wikipédia en français (auteurs)

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