Radiotélécommunication de catastrophe

Radiotélécommunication de catastrophe

Radiotélécommunication de catastrophe

Les radiotélécommunications de catastrophe jouent un rôle capital déterminant à tous les stades de la gestion des catastrophes. Dans certains cas, lorsque l'infrastructure des télécommunications est entièrement détruite, seuls les radiocommunications d’urgence et de catastrophe peuvent être utilisés pour les opérateurs de secours.

Radiotéléphone par satellite.

Sommaire

Principes techniques

Lors d'une catastrophe, les secouristes intervenant en pays étranger peuvent utiliser pleinement les outils de radiotélécommunication qui permettent de sauver des vies. La Convention de Tampere[1] demande aux états signataires[2] de supprimer les obstacles réglementaires à l'utilisation des stations de télécommunications.

Ces obstacles comprennent :

  • l'obligation de licence pour l'utilisation des fréquences,
  • les restrictions à l'importation d'équipements,
  • les dispositions limitant les mouvements du personnel humanitaire.


Liaisons de faible capacité HF

En raison de l'utilisation d'équipement de type HF, les liaisons réseaux intercontinentales, continentales et nationales sont de faible capacité.

Radiocommunications intercontinentales

Longueurs d'onde et caractéristiques des bandes de fréquences utilisées pour les communications intercontinentales par réflexion sur les couches E, F, F1 et F2 :

  • de 50 m à 30 m (6 MHz à 10 MHz), ce sont des bandes nocturnes pour lesquelles la réception n’est possible à grande distance que lorsqu’il fait nuit entre les lieux d’émission et de réception,
  • de 30 m à 20 m (10 MHz à 15 MHz) ce sont des bandes mixtes avec les meilleures réceptions lorsque l’émetteur est dans le jour et le récepteur dans la nuit, ou inversement,
  • de 20 m à 12 m (15 MHz à 26 MHz) ce sont des bandes diurnes, on obtient les meilleures réceptions à grande distance lorsque le parcours entre l’émetteur et le récepteur est éclairé par le soleil.

Radiocommunications continentales et nationales

Concernant les communications continentales et nationales par réflexion sur les couches E, F, F1, on peut résumer :

  • de nuit : bandes de 3 MHz à 8 MHz,
  • de jour : bandes de 5 MHz à 16 MHz.

Liaisons de faible capacité MF et HF

Liaisons de faible capacité (équipement du type MF ou HF).

Moyenne fréquence et haute fréquence (MF et HF)

Liaisons de faible capacité de radiocommunication du type A :

Émetteur-récepteur radiotéléphonique de catastrophe sur les bandes MF et HF.

Les émetteurs-récepteurs sont conçus pour ce type de communications. Les équipements doivent être transportables, à ondes hectométriques et décamétriques et à semi-conducteurs pour des raisons de fiabilité et de consommation d'énergie. En outre, ils sont prévus pour se mettre hors circuit automatiquement lorsqu'ils ne sont pas utilisés afin d'économiser les batteries et limiter les risques de brouillage.

Station Q-MAC transportable pour les catastrophes avec antenne, émetteur de 30 W, boîte de couplage, accumulateur 12 V / 7 A.

Par exemple, une station terminale de 100 W à bande latérale unique (BLU) à semi-conducteurs et fonctionnant dans une bande limitée, par exemple entre 2 et 8 MHz, et équipée d'une antenne fouet, peut avoir une portée de 250 km suivant les conditions météorologiques, de propagation et de relief de terrain.
Le système, exploité en simplex (l'émetteur et le récepteur utilisant la même fréquence), avec un synthétiseur de fréquences pour assurer un choix rapide et étendu de fréquences en présence de brouillage et pour faciliter l'établissement de la liaison en cas d'urgence, doit pouvoir permettre une autonomie de 24 heures à partir d'une batterie standard (en supposant que l'émetteur ne soit pas employé de façon intensive). On peut charger la batterie à partir d'une génératrice montée sur un véhicule et tous les éléments peuvent être transportés à la main en terrain difficile.

Secours en cas d'urgence et de catastrophe

Sur 2 182 kHz des essais de radiocommunications de catastrophe ont permis des portées de 250 km avec un émetteur de 60 W et une antenne monopôle (fil unique) de 7 à 10 m alimentée par une boîte de couplage automatique.

NVIS

Article détaillé : NVIS.

Il s'agit de la propagation ionosphérique des ondes radioélectriques avec une incidence quasi verticale en direction du ciel. Ce mode de propagation est utilisé pour des radiocommunications locales et régionales dans les bandes de 1,6 à 12 MHz à l’intérieur d’une zone arbitraire de 240 km autour de l'émetteur et sans zone de silence. Le NVIS est utilisé pour les radiotélécommunications de secours en cas d'urgence et de catastrophe.

Antennes

Antenne adaptée au NVIS

Une antenne horizontale disposée seulement à quelques mètres au-dessus du sol est bien adaptée à la propagation en direction du ciel. L'antenne NVIS peut être constituée par un dipôle tendu et placé à quelques mètres au-dessus d'un réseau de réflecteurs au niveau du sol.

Antenne transportable et de station fixe

Dans cette application, l'antenne est démontable et remontable à volonté, le déplacement s'effectuant avec l'antenne démontée.
Ces antennes horizontales sont accordées par une boîte de couplage dans les bandes de 1,6 à 12 MHz et fonctionnent en monopôle ou en dipôle. Elles sont érigées seulement à quelques mètres au-dessus du sol, avec, éventuellement un sol artificiel métallique ou un fil de masse.

Antenne de véhicule terrestre

Antenne de toit monopôle Codan en NVIS sur un véhicule automobile.

Pour les véhicules, l'antenne est plus courte, fixée sur le pare-choc, soit courbée au-dessus du véhicule et couplée en monopôle ou soit courbée au-dessus du sol, le fouet et le véhicule sont alors couplés en dipôle. La boîte de couplage automatique a une forte réactance inductive.
Cette antenne horizontale pour la bande hectométrique a son lobe de rayonnement principal quasi vertical en direction du ciel.
Soit l’antenne est fixée sur le pare-choc arrière et érigée en arrière au-dessus du sol.
Le fouet et le véhicule sont couplés en dipôle.
Soit au-dessus du véhicule, fonctionnant en fil monopôle.
Pour permettre à la boîte de couplage automatique de faire son accord lors d'une prise d'écoute sur une fréquence, l'opérateur radio doit appuyer cinq secondes sur la touche « Tune » de l'émetteur ou siffler cinq secondes dans le micro dans le cas de trafic en BLU

VHF-UHF

Réseaux locaux de radiocommunication (équipement du type VHF et UHF).

Les fréquences actuellement en vigueur pour la coordination inter-agence et les radiocommunications sécurisées dans le cadre de l'assistance humanitaire internationale, sont à bande étroite.
Le Groupe de travail sur les télécommunications d'urgence (WGET, Working Group on Emergency Télécommunications), qui constitue également le groupe de référence sur les télécommunications du Comité permanent inter-agence (IASC, Inter-Agency Committee) sur les affaires humanitaires pour les Nations unies a adopté un plan de fréquence précis dans le cadre des réseaux locaux de radiocommunication (équipement du type VHF UHF). Les réseaux de radiocommunication du type B sont envisagés comme des centres locaux assurant des radiocommunications sur canal unique avec 10 à 20 stations extérieures et fonctionnant sur ondes métriques ou décimétriques jusqu'à 470 MHz environ. On pourrait utiliser à cette fin les équipements à canal unique et à canaux multiples du service mobile terrestre.

La propagation locale en VHF et en UHF

Propagation locale sur la bande VHF et sur la bande UHF

Sur ces bandes, la propagation se fait dans une zone de réception directe (quelques dizaines de kilomètres) en partant de l’émetteur.

  • La propagation est comparable à celle d’un rayon lumineux.
  • Les obstacles sur le sol prennent de l’importance en VHF.
  • Les obstacles sur le sol prennent une grande importance en UHF.

VHF

Description des canaux utilisés dans les fréquences métriques allouées au service mobile terrestre :

Groupe en bande VHF Simplex

émission et réception

Duplex

émission du répéteur

Duplex - 5 MHz

réception du répéteur

Canal primaire : A 163,100 MHz 163,100 MHz 158,100 MHz
Canal de remplacement : B 163,025 MHz 163,025 MHz 158,025 MHz
Canal de remplacement : C 163,175 MHz 163,175 MHz 158,175 MHz
  • En absence d'obstacles, la portée radio est fonction de la courbure de la terre et de la hauteur des antennes d’émission et de réception en VHF selon la formule :

 d = 4,188 \times\ (\sqrt{h1}\ + \sqrt{h2})

où :
d est la portée radio en km (sans obstacles intermédiaires),
h1 est la hauteur de l’antenne d’émission en mètres au-dessus de la hauteur moyenne du sol,
h2 est la hauteur de l’antenne de réception en mètres au-dessus de la hauteur moyenne du sol.

UHF

Description des canaux utilisés dans les fréquences décimétriques allouées au service mobile terrestre :

Groupe en bande UHF Simplex

émission et réception

Duplex

émission du répéteur

Duplex - 5 MHz

réception du répéteur

Canal primaire : UA 463,100 MHz 463,100 MHz 458,100 MHz
Canal de remplacement : UB 463,025 MHz 463,025 MHz 458,025 MHz
Canal de remplacement : UC 463,175 MHz 463,175 MHz 458,175 MHz
  • En absence d'obstacles, la portée radio est fonction de la courbure de la terre et de la hauteur des antennes d’émission et de réception en UHF selon la formule :

 d = 3,5 \times\ (\sqrt{h1}\ + \sqrt{h2})

où :
d est la portée radio en km (sans obstacles intermédiaires),
h1 est la hauteur de l’antenne d’émission en mètres au-dessus de la hauteur moyenne du sol,
h2 est la hauteur de l’antenne de réception en mètres au-dessus de la hauteur moyenne du sol.

Mobile terrestre

Dispositions relatives au service mobile terrestre. Les stations du service mobile terrestre situées dans des régions inhabitées, peu peuplées ou isolées peuvent, pour les besoins de la détresse et de la sécurité, se servir des fréquences ci-dessous :

Fréquences Utilisations Remarques
2182 kHz Fréquence de détresse radiotéléphonique en USB en classe J3E et (P maxi 400 W)
4125 kHz Fréquence auxiliaire à 2182 kHz (air/mer/terre), inter-aéronef en USB en classe J3E et (P maxi 1 kW)
156,3 MHz Fréquence de dégagement à 156,8 MHz en FM en classe G3E et (P maxi 25 W)
156,8 MHz Canal 16 de détresse en radiotéléphonie en FM dégagement sur 156,3 MHz (P maxi 25 W)

Les procédures de « sécurité et vie humaine » sont obligatoires pour les stations du service mobile terrestre lorsqu'elles utilisent des fréquences prévues pour les communications de détresse et de sécurité. Pour manœuvrer une station de bord radiotéléphonique il est nécessaire de posséder un certificats station maritime.

Manœuvre d'une station

Manœuvre d’une station maritime

Depuis le 31 janvier 1997, pour manœuvrer une station de bord radiotéléphonique, il est nécessaire de posséder un des certificats suivants :

Depuis le 31 janvier 1997, pour configurer, programmer, modifier, réparer une station de bord de navire, il est nécessaire de posséder un des certificats suivants :

  • certificat de radioélectronicien de première classe (CR1),
  • certificat de radioélectronicien de deuxième classe (CR2).

Manœuvre d’une station d'aéronef

Pour manœuvrer une station radiotéléphonique dans les bandes aéronautiques il est nécessaire de posséder un des certificats suivants :

Manœuvre d’une station radioamateur

Pour manœuvrer une station dans les bandes radioamateur, il est nécessaire de posséder un certificat d'opérateur du service amateur.

Utilisation du service radioamateur

Les bandes radioamateurs sont bien adaptées à une utilisation à bref délai dans les cas d'urgence.

Pour établir des contacts radios par le truchement d'une station de radioamateur il convient d'utiliser la procédure suivante :

  1. Informer le propriétaire de la station de radioamateur qu'en vertu de la résolution 640 des règles internationales pour la radio ([3]) les secours sont en droit, dans le cas de catastrophes naturelles et de conflits non politiques, d'utiliser les bandes de fréquences attribuées au service radioamateur.
  2. Demander à l'opérateur radioamateur d'appeler n'importe quelle autre station de radioamateur, si possible située dans le pays à contacter, pour établir un contact direct et immédiat par téléphone avec le secrétariat de l'organisation (située en France dans notre cas) ou avec la station de radio de l'organisation.
  3. Donner de façon claire les renseignements suivants :
    • heure du premier appel en heure UTC,
    • fréquence utilisée en MHz,
    • indicatif d'appel de la (des) station(s) concernée(s),
    • prochain contact possible, sur quelle fréquence, en MHz, et à quelle heure, en UTC.
    • message (éventuel) à communiquer à…
  4. Composition des messages :
    • préambule,
    • adresse,
    • texte,
    • signature.

Établissement de radiocommunications

Avant une transmission chaque station se mettra sur écoute pendant une période assez longue pour s'assurer qu'elle ne va pas provoquer d'interférences nuisibles.
S'il y a des risques d'interférences la station attendra la première interruption de la transmission et saisira cette occasion pour s'interposer ; elle peut toutefois interrompre une transmission en cours dans les circonstances suivantes :

  • quand une transmission est de longue durée et que la station souhaitant l'interrompre doit transmettre un message de plus haute priorité,
  • quand on souhaite informer la station émettrice que la station réceptrice n'est pas en mesure de recevoir correctement la transmission en cours,
  • quand des circonstances particulières rendent l'interruption souhaitable,
  • en cas de message d'urgence ou de détresse.

Contenu des messages

  1. Aucun code spécial et aucune abréviation ne sont autorisés sur un réseau radio.
    L'opérateur responsable (technicien radio) de la station, avant d'accepter le message pour transmission, doit s'assurer que le texte de l'expéditeur est écrit clairement et qu'il ne peut y avoir de doute quant à sa composition.
  2. Le texte des messages doit être rédigé en clair (sans code secret). L'expéditeur doit renoncer à utiliser des mots et des phrases non essentiels, comme les formules de politesse, etc.
  3. Tous les messages doivent être lisibles et écrits à l'aide des caractères suivants :
    • lettres : A B C D E F G H l J K L M N D P Q R S T U V W X Y Z
    • chiffres : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0
    • signes : « / » « : » « = » « ? » « stop » pour le point et « décimale » pour la virgule ou le point virgule.
    • (QUOTE pour « citation ») (UNQUOTE pour « fin de citation »)
    • aucun autre signe de ponctuation ne sera employé.

Composition des messages

Courte présentation des règles de compositions communes à tous les messages.

  1. Le préambule doit respecter l'ordre suivant :
    • mention de l'expéditeur du message
    • l'Organisation « X », sécurité civile, ADRASEC, ERU, Croix-Rouge Française, etc.,
    • lieu d’origine,
    • numéro du message (il sera énoncé en clair ou sous une forme permettant son identification par la station réceptrice),
    • compte des mots (par exemple : CK 177. Il indiquera le nombre des mots que comportent l'adresse, le texte et la signature,
    • date et heure de la rédaction (par exemple : 29/12/04 0945 Z où Z = UTC ou GMT)
    • mention de l'expéditeur du message,
    • puis indiquer l'organisation spécifique parmi toutes les organisations présentes pour faciliter la transmission de l'information au bon destinataire par le Centre des messages du CICR.
  2. L'adresse qui sera libellée en précisant le nom de l'organisation, le lieu de destination, puis le nom de la personne, du département, de la division ou du bureau où le message doit être délivré.
  3. Le texte des messages devra être rédigé conformément aux recommandations ci-dessus.
  4. La signature devra être le nom de famille de la personne ou le nom abrégé de l'organisation dont émane le message.
  5. Exemple de composition typique d'un message :

« ERU Sigli Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Genève POUR VITTANI DEMANDONS INFO REFY 175 ENVOI FOURNITURES MEDICALES STOP ROBINSON ERU Croix-Rouge Française No 37 CK 26 29/12/04 0945Z »

Transmissions d'urgence et de sécurité, et transports sanitaires

Signal et message d'urgence

En radiotélégraphie Morse, le signal d'urgence consiste en trois répétitions du groupe XXX, transmis en séparant bien les lettres de chaque groupe et les groupes successifs. Il est transmis avant l'appel.
En radiotéléphonie, le signal d'urgence est constitué par le groupe PAN PAN, le mot PAN étant prononcé comme le mot français « panne ». Il est répété trois fois avant l'appel.
Le signal d'urgence ne peut être transmis qu'avec l'autorisation du commandant ou de la personne responsable du navire, de l'aéronef et de tout autre véhicule portant la station mobile ou la station terrienne mobile du service mobile maritime par satellite.
Le signal d'urgence ne peut être transmis par une station terrestre ou une station terrienne du service mobile maritime par satellite située en un point fixe déterminé qu'avec l'approbation de l'autorité responsable.
Le signal d'urgence indique que la station appelante a un message très urgent à transmettre concernant la sécurité d'un navire, d'un aéronef, d'un autre véhicule ou d'une personne. Le signal d'urgence et le message qui le suit sont transmis sur une ou plusieurs des fréquences internationales de détresse 500 kHz, 2182 kHz, 156,800 MHz, sur les fréquences de détresse supplémentaires 4 125 kHz et 6 215 kHz, sur la fréquence aéronautique d'urgence 121,500 MHz, sur la fréquence militaire 243 MHz ou sur toute autre fréquence pouvant être utilisée en cas de détresse.

Toutefois, dans le service mobile maritime, le message est transmis sur une fréquence de travail s'il s'agit d'un message long ou d'un avis médical, ou bien, dans les zones à trafic intense, s'il s'agit de la répétition d'un message transmis conformément aux dispositions.
Une indication à cet effet est donnée à la fin de l'appel.
Le signal d'urgence a priorité sur toutes les autres communications, sauf sur celles de détresse. Toutes les stations qui entendent le signal d'urgence doivent prendre soin de ne pas brouiller la transmission du message qui le suit.
Dans le service mobile maritime, les messages d'urgence peuvent être adressés, soit à toutes les stations, soit à une station déterminée.
Les messages que précède le signal d'urgence doivent, en règle générale, être émis en langage clair.
Les stations mobiles qui entendent le signal d'urgence doivent rester à l'écoute pendant trois minutes au moins. Passé ce délai, si aucun message d'urgence n'a été entendu, une station terrestre doit, si possible, être avisée de la réception du signal d'urgence. Le service normal peut reprendre ensuite.

Toutefois, les stations terrestres et mobiles qui sont en communication sur des fréquences autres que celles utilisées pour la transmission du signal d'urgence et de l'appel qui le suit peuvent continuer sans arrêt leur travail normal, à moins qu'il ne s'agisse d'un message « à tous » (CQ, Seek you).

Lorsque le signal d'urgence a précédé l'émission d'un message « à tous » (CQ) comportant des mesures à prendre par les stations recevant ce message, la station responsable de l'émission doit l'annuler dès qu'elle sait qu'il n'est plus nécessaire d'y donner suite. Ce message d'annulation est également un message « à tous » (CQ).

Transports sanitaires

Dans une zone de combat, aux fins d'annonce et d'identification de transports sanitaires placés sous la direction d'une partie à un conflit ou d'États neutres, ou d’un navire portant secours aux blessés, aux malades et aux naufragés, le responsable du transport sanitaire doit faire transmettre les signaux d'urgence de trois groupes PAN PAN suivis par l'adjonction du seul groupe MEDICAL en radiotéléphonie[7].
L'expression « transports sanitaires », définie dans les Conventions de Genève de 1949 et les Protocoles additionnels, recouvre tout moyen de transport, par terre, par eau ou par air, militaire ou civil, permanent ou temporaire, affecté exclusivement au transport sanitaire placé sous la direction d'une autorité compétente d'une partie à un conflit ou d'États neutres et d'autres États non parties à un conflit armé, lorsque ces navires, ces embarcations et ces aéronefs portent secours aux blessés, aux malades et aux naufragés.

Aux fins d'annonce et d'identification de transports sanitaires qui sont protégés conformément aux Conventions susmentionnées, une transmission complète des signaux d'urgence en radiotéléphonie sur les fréquences internationales de détresse: 2 182 kHz, 156,800 MHz, les fréquences de détresse supplémentaires 4 125 kHz et 6 215 kHz, la fréquence aéronautique d'urgence 121,500 MHz, la fréquence militaire 243 MHz ou toute autre fréquence pouvant être utilisée en cas de détresse peuvent être utilisées par les transports sanitaires aux fins d'auto-identification et d'établissement des communications. La communication doit, dès que possible en pratique, être transférée sur une fréquence de travail appropriée.

L'utilisation des signaux décrits indique que le message qui suit concerne un transport sanitaire protégé. Le message doit contenir les données suivantes :

  • l'indicatif d'appel ou tout autre moyen reconnu d'identification du véhicule de transport sanitaire ;
  • la position du véhicule de transport sanitaire ;
  • le nombre et le type de véhicules de transport sanitaire ;
  • l'itinéraire prévu ;
  • la durée estimée du déplacement, et les heures de départ et d'arrivée prévues, selon le cas ;
  • toute autre information, telle que l'altitude de vol, les fréquences radioélectriques de veille, langues utilisées, modes et codes des systèmes de radar secondaires de surveillance.

Ces dispositions s'appliquent, s'il y a lieu, à l'utilisation des signaux d'urgence par des transports sanitaires.
L'identification et la localisation des transports sanitaires en mer peuvent être effectuées au moyen des répondeurs radar maritimes normalisés (voir la Recommandation 14 (Mob-87)).
L'identification et la localisation des transports sanitaires par aéronef peuvent être effectuées au moyen du système de radar secondaire de surveillance (SSR), tel qu'il est spécifié à l'annexe 10 de la Convention relative à l'aviation civile internationale.
L'utilisation des radiocommunications pour annoncer et identifier les transports sanitaires est facultative.

Transport neutre

Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification, le capitaine d'un navire placé sous la direction d'un État neutre à un conflit doit faire transmettre les signaux d'urgence [8] : d'un seul groupe PAN PAN suivi par l'adjonction du seul groupe NEUTRAL en radiotéléphonie sur les fréquences internationales de détresse: 2 182 kHz, 156,800 MHz, sur les fréquences de détresse supplémentaires 4 125 kHz et 6 215 kHz, sur la fréquence aéronautique d'urgence 121,500 MHz, sur la fréquence militaire 243 MHz ou sur toute autre fréquence pouvant être utilisée en cas de détresse peuvent être utilisées par les transports sanitaires aux fins d'auto-identification et d'établissement des communications. La communication doit, dès que possible en pratique, être transférée sur une fréquence de travail appropriée.

Le message doit contenir les données suivantes :

  • l'indicatif d'appel ou tout autre moyen reconnu d'identification du véhicule de transport neutre ;
  • la position du véhicule de transport neutre ;
  • le nombre et le type de véhicules de transport neutre ;
  • l'itinéraire prévu ;
  • la durée estimée du déplacement, et les heures de départ et d'arrivée prévues, selon le cas ;
  • toute autre information, les fréquences radioélectriques de veille, langues utilisées, modes et codes des systèmes de radar secondaires de surveillance.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Convention de Tampere.
  2. États signataires de la Convention de Tampere.
  3. WARC-79
  4. DV05 C4 Rec 03
  5. DV05 C4 Rec 03 IARU région 1
  6. IARU CAVTAT 2008 (Comité C4 HF)
  7. Convention de Genève du CICR sur la radio : Droit International Humanitaire – Traités & textes.
  8. Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. RÉSOLUTION 18 (Mob-83) Relative à la procédure d'identification et d'annonce de la position des navires et des aéronefs des Etats non parties à un conflit armée.

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