RAM Racing

RAM Racing
Une RAM 03 en démonstration à Donington en 2008

RAM Racing, structure également connue sous le nom de RAM March ou encore RAM Automotive était une ancienne écurie de Formule 1 fondée par Mike Ralph et John McDonald. En 1976 et 1977, RAM Racing a disputé le championnat du monde de Formule 1 en tant qu'écurie privée engageant des Brabham, March et Williams confiées à des pilotes payants avant de se retirer à la fin 1977. En 1983, l'écurie revient en championnat du monde mais désormais en tant que constructeur. Cette modeste écurie a pris le départ de 3 Grands Prix sous le nom de RAM March en 1983 puis de 28 Grands Prix sous le nom de RAM Automotive en 1984 et 1985, sans jamais parvenir à inscrire de point.

Sommaire

1976 : RAM Racing-Brabham

Dès le retour en Europe après les trois premiers Grands Prix de la saison 1976, RAM Racing engage deux châssis Brabham BT44B pour des pilotes privés. Les BT44B ont été conçues en 1975 par Gordon Murray et sont remplacées dans l'écurie officielle par les BT45 à moteur Alfa Romeo. RAM aligne donc des monoplaces de la saison précédente, mues par un classique V8 Cosworth. Sept pilotes privés vont tenter de se qualifier au volant de cette monoplace, le Suisse Loris Kessel se montrant le plus assidu à la tâche.

Loris Kessel doit à sa nationalité suisse le fait de pouvoir s'engager en championnat du monde grâce au soutien de la manufacture d'horlogerie Tissot. En cinq tentatives de qualification avec la Brabham, il parvient à prendre le départ à deux reprises. Si sa première sortie lors du Grand Prix d'Espagne se solde par une non-qualification, il décroche son billet pour le Grand Prix de Belgique où il se qualifie en fond de grille (23e) pour terminer à une honnête 12e place. Il se qualifie en 26e place lors du GP suivant en Suède à Anderstorp mais est contraint à l'abandon. Kessel rate sa qualification en France mais se rattrape sur l'Osterreichring où il est 25e sur la grille mais ne prend pas part à la course.

Lella Lombardi tente de se qualifier à quatre reprises au volant de la BT44B. Elle ne décroche son billet d'entrée qu'au Grand Prix d'Autriche où elle réalise le 24e et avant-dernier temps devant son "coéquipier" Kessel. Après une course solide et profitant des nombreux abandons, la seule pilote féminine à avoir inscrit des points en F1 se classe 12e de l'épreuve à quatre tours du vainqueur John Watson.

Le pilote belge Patrick Nève débute en Formule 1 le 16 mai 1976 au Grand Prix de Belgique à Zolder en qualifiant sa BT44B à une très honorable 19e place sur 26 partants à moins de trois secondes de la pole position de Niki Lauda. Il doit abandonner dès le 24e tour mais ses performances exemplaires tant en qualification qu'en course au volant d'une monoplace dépassée au sein d'une équipe de seconde zone lui permettent de se faire remarquer des dirigeants d'Ensign qui le recrutent pour le Grand Prix de France avant que Franck Williams ne l'engage en 1977. L'écurie RAM Racing a donc été un tremplin efficace pour lancer la carrière du jeune novice français.

Bob Evans connaît un destin tout à fait opposé au Français. S'il parvient à se qualifier en 22e position à l'occasion de l'unique course qu'il dispute au sein du RAM Racing, cette épreuve sera son chant du cygne. Après huit Grands Prix chez BRM en 1975 et un chez Lotus l'année suivante, Evans espérait relancer sa carrière avec RAM mais le Grand Prix de Grande-Bretagne où il est contraint à l'abandon au 24e tour sur panne de boîte de vitesses sera sa dernière course.

Les autres pilotes privés Emilio de Villota, Jac Nelleman et Damien Magee ne réussiront jamais à se qualifier avec la BT44B du RAM Racing.

En fin de saison, le RAM Racing engage une Williams FW au GP d'Italie pour Loris Kessel. Le pilote suisse est jugé trop lent en piste et dangereux pour les autres concurrents à l'issue des essais libres et n'obtient pas la permission de tourner en essais qualificatifs. Enfin, à l'occasion du Grand Prix du Japon, le RAM Racing projette de fournir une Brabham BT44 au pilote local Masami Kuwashima qui vient de remporter les titres de champion du Japon en Voitures de Sport et Formule 2. Les coûts d'engagement et de transport étant trop élevés pour la modeste structure, Kuwashima disputera la course sur une monoplace Williams-Wolf.

1977 : RAM Racing-March

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En 1977, le RAM Racing troque sa vieillissante Brabham BT44B contre une March 761, monoplace conçue par Robin Herd en 1976 et remplacée dans l'écurie officielle par la 761B. Le pilote néerlandais Boy Hayje, qui n'a qu'un Grand Prix à son actif sur une Penske PC3 en 1976, tente à six reprises de se qualifier en 1977 et y parvient par deux fois. Il est ainsi 21e sur 23 partants au Grand Prix d'Afrique du Sud disputé à Kyalami mais doit abandonner sur casse mécanique peu avant la mi-course. Il réussit à nouveau à se qualifier à l'occasion du Grand Prix de Belgique. Bien qu'il s'élance de la dernière place sur la grille, il reçoit le drapeau à damiers en 15e position et dernier classé, à 10 tours du vainqueur Gunnar Nilsson. A l'issue de cette saison, Hayge quitte la Formule 1 pour la Formule 2 puis le championnat d'Europe de Renault 5 turbo.

Le Finlandais Mikko Kozarowitsky, qui fut un rival sérieux de Keke Rosberg dans les formules de promotion scandinaves, essaie à deux reprises de participer à une manche du championnat du monde au sein du RAM Racing. Il échoue à se qualifier au Grand Prix de Suède où il n'obtient que le 31e et dernier temps des essais qualificatifs à trois secondes du dernier partant et six du poleman Mario Andretti. Il tente à nouveau sa chance lors du Grand Prix de Grande-Bretagne où on compte 36 engagés. Une séance de pré-qualification doit être organisée afin de séparer le bon grain de l'ivraie. Il apparaît clairement que le Finlandais n'a pas le niveau requis pour la discipline-reine puisqu'il réalise le dernier temps, à onze secondes du dernier qualifié et treize du poleman.

Andy Sutcliffe et Michael Bleekemolen tenteront chacun à une reprise de se qualifier grâce aux monoplaces du RAM Racing, sans succès. A la fin de la saison, le RAM Racing quitte temporairement la Formule 1. Le retour se fera en 1983, en tant que constructeur suite au rachat de la structure March par John McDonald.

1983 : RAM March

March Engineering, écurie fondée par Max Mosley, Alan Rees, Graham Coaker, Robin Herd connaît une situation financière difficile en 1982, un an à peine après son retour en Formule 1. L'écurie doit déposer le bilan en fin de saison et est rachetée par John McDonald qui la rebaptise RAM-March afin de s'engager en championnat du monde dès 1983.

Dave Kelly est chargé de concevoir la première monoplace de la nouvelle écurie, la 01, qui comme toutes les "kit-cars" de l'époque reçoit un moteur Cosworth V8 accouplé à une classique boîte de vitesses Hewland. RAM, dont les moyens financiers restent limités, n'engage qu'une voiture au championnat pour Eliseo Salazar qui sort d'une saison décevante chez ATS. Salazar décroche in-extremis sa qualification au Grand Prix inaugural du Brésil sur le circuit de Jacarepagua. Avec un temps à sept secondes de la pole position de Keke Rosberg, il s'élance de la 26e et dernière position sur la grille. Profitant des nombreux abandons, il termine la course à la 15e place à quatre tours du vainqueur Nelson Piquet.

Le Chilien arrache aux forceps sa qualification pour le Grand Prix suivant à Long Beach, se classant 25e sur 26 qualifiés mais là encore très loin de la pole de Patrick Tambay. Il n'aura pas la joie de recevoir à nouveau le drapeau à damiers, la 01 tombant en panne de boîte de vitesses au bout de 25 tours. RAM commet alors un péché d'orgueil en engageant une seconde voiture à partir du Grand Prix de France pour le Français Jean-Louis Schlesser qui vient de se classer 6e de l'ultime Race of champions de Brands Hatch, épreuve hors-championnat. Réalisant respectivement les 27e et 29e et dernier temps des qualifications, aucun des deux pilotes n'est autorisé à prendre le départ de la course. Bien que Schlesser soit à nouveau engagé pour les épreuves de Saint Marin et d'Autriche, il ne prendra finalement pas part aux essais qualificatifs, RAM ayant compris son incapacité à gérer deux monoplaces de conserve. Salazar ne parvient à se qualifier ni pour le Grand Prix de Saint Marin, ni pour celui de Monaco, ni en Belgique et quitte alors l'écurie et la Formule 1 pour retourner au Chili où il relancera sa carrière en remportant notamment le championnat national de course de côtes à deux reprises. RAM renonce à s'engager pour le Grand Prix de Detroit et reprend son chemin de croix au Canada où le pilote local Jacques Villeneuve est recruté. Villeneuve possède un très modeste palmarès en Formule 1 puisqu'il n'a participé qu'à deux courses, chez Arrows en 1981, sans parvenir à se qualifier. Il échoue à nouveau pour quelques centièmes et abandonne définitivement sa "carrière" en Formule 1.

Pour le retour en Europe à l'occasion de l'épreuve de Silverstone, Kenny Acheson est titularisé mais lui non plus ne parvient pas à qualifier la 01. Il en est de même pour les cinq épreuves suivantes et ce n'est que pour l'ultime Grand Prix de l'année, à Kyalami en Afrique du Sud qu'une RAM parvient à prendre le départ. Acheson se qualifie à une honnête 24e place sur 26, à toutefois plus de six secondes du poleman Tambay. Il termine à la 12e place finale, à six tours du vainqueur Riccardo Patrese.

A l'issue de sa première saison en Formule 1, RAM n'a réussi à prendre le départ que de trois courses, ce modeste résultat reflète toutefois bien les capacités de cette modeste écurie qui n'a ni les moyens d'engager deux voitures, ni de développer un châssis, ni de recruter un pilote de niveau convenable. La surprise est totale en fin de saison lorsque McDonald confirme sa présence en championnat du monde en 1984 sous une nouvelle identité, RAM Automotive.

1984 : RAM Automotive

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RAM débute donc la saison 1984 sous une nouvelle appellation. Contrairement à la saison précédente, l'écurie engage deux monoplaces pour les pilotes novices Philippe Alliot et Jonathan Palmer qui n'a disputé qu'un seul Grand Prix chez Williams en 1983. La RAM 02 est, comme sa devancière, conçue par Dave Kelly et délaisse le V8 Cosworth atmosphérique pour un nouveau Hart 415T à 4 cylindres en ligne turbocompressé développant environ 600 ch à 10 500 tr/min. N'ayant pas les moyens de produire une seconde monoplace pour débuter le championnat, la RAM 01 reprend du service accouplée elle-aussi du moteur turbo. 26 pilotes se présentant en début de saison, les RAM ne risquent pas de rater leur qualification comme c'était si souvent la cas en 1983. Le Grand Prix inaugural au Brésil voit les deux RAM d'Alliot (RAM 02) et Palmer (RAM 01) sur la dernière ligne de la grille, à neuf secondes de la pole position réalisée par Elio de Angelis sur Lotus. Si Alliot, sur la nouvelle monoplace non fiabilisée doit renoncer au bout de 24 tours sur panne de batterie, Palmer reçoit le drapeau à damiers en 8e position à trois tours du vainqueur Alain Prost et réalise ainsi la meilleure performance de l'écurie depuis sa création. En Afrique du Sud, les deux pilotes décrochent leur qualification en 11e ligne, devançant les pilotes Arrows et Tyrrell qui ne disposent, il est vrai, pas de moteurs turbocompressés. Les deux monoplaces sont contraintes à l'abandon coup sur coup (22e et 24e tour) sur casse mécanique.

Les difficultés commencent à partir du troisième Grand Prix de la saison où le nombre d'engagés impose une séance de qualification. Les deux pilotes disposent désormais tous les deux du nouveau châssis 02 mais seul Palmer parvient à se qualifier au GP de Belgique en s'élançant de la dernière place sur la grille. Il reçoit à nouveau le drapeau à damiers, en 10e position, à six tours du vainqueur. Les deux Grands Prix suivants (Saint Marin et France) voient les pilotes RAM se qualifier de conserve (en fond de grille) et si Alliot abandonne par deux fois, Palmer rallie l'arrivée en 9e puis 13e position. A Monace, la déroute est totale pour la modeste écurie puisqu'aucun de ses pilotes ne décroche son billet pour la course (ce sera la seule non-qualification de la saison pour Jonathan Palmer). Au Canada, l'ancien espoir Mike Thackwell remplace Palmer et côtoie Alliot sur la dernière ligne. Il abandonne sur casse mécanique tandis que pour la première fois de la saison Alliot rallie l'arrivée, en 10e position à trois tour du vainqueur.

Palmer reprend son poste à partir du Grand Prix de Detroit, premier d'une longue série d'abandon pour les RAM : aucune monoplace ne termine lors des quatre Grands Prix disputés. Les courses d'Autriche et des Pays-Bas sont une bouffée d'air frais pour RAM (qualifications des deux monoplaces et arrivées dans la première moitié du peloton pour les deux pilotes) qui voit le pire se dérouler à partir de l'épreuve italienne : six abandons consécutifs.

Pour sa deuxième campagne, RAM n'a pas convaincu les amateurs de la discipline. Le moteur Hart extrêmement fragile est responsable de huit abandons mais les pilotes ne sont pas pour autant exempts de reproches : Alliot et Palmer ont peu ménagé leur monoplace, que ce soit en essais ou en course.

1985 : Dernière saison

Manfred Winkelhock au volant de la RAM 03

En 1985, Gustav Brunner et Sergio Rinland conçoivent le nouveau châssis RAM 03 qui conserve le moteur turbocompressé en provenance de l'officine Hart. Jonathan Palmer quitte l'écurie pour devenir l'unique pilote Zakspeed tandis qu'Alliot rempile et est épaulé par le pilote allemand Manfred Winkelhock (ex-ATS et Brabham).

Lors du Grand Prix inaugural, au Brésil, les deux pilotes se qualifient en fond de classement, Winkelhock précédant Alliot (comme ce sera pratiquement le cas durant toute la saison), et les deux monoplaces terminent l'épreuve, à 2 tours du vainqueur pour Alliot et 3 tours pour l'Allemand. Dès l'épreuve suivante, au Portugal, les soucis se profilent, comme l'année précédente. Seul Winkelhock retrouvera le drapeau à damiers à l'occasion du Grand Prix de France qu'il termine à la 12e position. Le Grand Prix de Monaco sera un véritable camouflet pour l'écurie car aucune RAM 03 ne parvient à décrocher sa place sur la grille de départ.

En août, sur le circuit de Mosport Park, la Porsche Kremer de Manfred Winkelhock, également engagé dans un programme en Endurance, sort de la piste, s'écrase dans un muret de béton et effectue plusieurs tonneaux. Winkelhock est transféré à l'hôpital de Toronto où il décèdera des suites de ses blessures. RAM rappelle alors Kenny Acheson, qui avait tenté sans succès de qualifier la 01 en 1983, à partir du Grand Prix d'Autriche pour le remplacer. Il ne faillit à la tâche que lors du Grand Prix des Pays-Bas mais, pas plus qu'Alliot, il ne parvient à boucler une seule course. Il ne peut pas s'aligner lors des deux dernières épreuves de la saison, Alliot ayant définitivement plié sa monoplace et RAM ne souhaitant pas dépenser ses maigres deniers pour engager une seconde voiture pour les deux dernières courses de la saison. Le bilan de la saison est aussi maigre que l'année précédente avec seulement 3 arrivées et 19 abandons, pour les mêmes raisons qu'en 1984 : 13 sur casse mécanique (turbo et moteur) et 6 accidents.

Tentative de retour avortée

Suite à ces résultats décevants, John McDonald qui avait pourtant engagé Mike Thackwell pour la saison 1986 sur une évolution de la RAM 03 (RAM 03B) choisit de se retirer de la Formule 1. Il tentera un retour en 1987 avec un nouveau projet d'écurie Trussardi. McDonald envisage de récupérer un ancien châssis Benetton B186 de la saison précédente et un bloc moteur Megatron ex-BMW qui équipera les Ligier et les Arrows. Grâce aux soutiens financiers du groupe japonais Middlebridge (qui rachètera plus tard Onyx et Brabham) et de Trussardi, entreprise textile italienne, il approche les pilotes Emanuele Pirro et Aguri Suzuki. La réglementation de la Formule 1 n'autorisant pas une écurie à engager un châssis en provenance d'une autre écurie (comme voudra le faire plus tard Andrea Moda Formula avec les châssis Coloni), le projet est abandonné et McDonald ne fera plus courir de monoplaces en Formule 1.

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Saison Écurie Châssis Moteur Pneumatiques Pilotes GP disputés Points inscrits Classement
1976 RAM Racing Brabham BT44
Brabham BT44B
Williams FW
Cosworth V8 Goodyear Drapeau de la Suisse Loris Kessel
Drapeau de l'Espagne Emilio de Villota
Drapeau de la Belgique Patrick Neve
Drapeau du Danemark Jac Nelleman
Drapeau du Royaume-Uni Damien Magee
Drapeau du Royaume-Uni Bob Evans
Drapeau de l'Italie Lella Lombardi
6 0 non engagé
1977 RAM Racing March 761 Cosworth V8 Goodyear Drapeau des Pays-Bas Boy Hayje
Drapeau de la Finlande Mikko Kozarowitsky
Drapeau du Royaume-Uni Andy Sutcliffe
Drapeau des Pays-Bas Michael Bleekemolen
1 0 non engagé
1983 RAM Automotive Team March RAM 01 Cosworth V8 Pirelli Drapeau : Chili Eliseo Salazar
Drapeau de la France Jean-Louis Schlesser
Drapeau du Canada Jacques Villeneuve
Drapeau du Royaume-Uni Kenny Acheson
3 0 n.c.
1984 Skoal Bandit Formula 1 Team
RAM Automotive
RAM 01
RAM 02
Hart 4 en ligne turbo Pirelli Drapeau du Royaume-Uni Jonathan Palmer
Drapeau de la France Philippe Alliot
Drapeau : Nouvelle-Zélande Mike Thackwell
15 0 n.c.
1985 Skoal Bandit Formula 1 Team
RAM Automotive
RAM 03 Hart 4 en ligne turbo Pirelli Drapeau de l'Allemagne Manfred Winkelhock
Drapeau de la France Philippe Alliot
Drapeau du Royaume-Uni Kenny Acheson
13 0 n.c.




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