Prompteur

Schéma de fonctionnement d'un prompteur. Cliquez sur l'image pour la voir en entier

Utilisation d'un prompteur

Le prompteur (ou téléprompteur ou télésouffleur) est un dispositif permettant à un présentateur de télévision ou à un orateur de lire un texte défilant sur un écran placé dans l'axe de la caméra qui le filme et ayant pour fonction de renforcer leur assurance.

Apparition et développement

Le prompteur a fait son apparition dans les années 1970 à la télévision, d'abord aux États-Unis puis en France (rapporté des États-Unis en 1972 par Pierre Desgraupes, Léon Zitrone ou Yves Mourousi refusent d'abord son utilisation) où les journalistes Roger Gicquel et Philippe Gildas furent parmi les premiers à l'utiliser durant le journal télévisé.

Dispositif technique

Il s'agit d'un dispositif complet composé d'un miroir sans tain (permettant ainsi de filmer à travers) placé devant l'objectif d'une caméra. Se reflète dans la glace un texte défilant sur un téléviseur placé à 90° par rapport à l'angle de l'objectif ; la glace décrivant un angle de 45°, à mi-chemin entre l'écran et l'objectif. Cette installation permet au journaliste de lire son texte tout en regardant la caméra de face, chose impossible par le passé : le journaliste devant constamment lire son texte placé sur la table et fixer régulièrement la caméra, pour donner une impression de discussion.

C'est une personne à part qui a la charge du défilement du texte : l'opérateur ou l'opératrice prompteur. Grâce à un ordinateur et un logiciel spécifique, l'opérateur peut faire défiler le texte plus ou moins rapidement, faire « passer à la trappe » des séquences ou des lancements de reportages qui sont abandonnés, etc. Plus rarement, l'orateur gère lui-même le « défilement » de son texte.

Autres utilisations

Le prompteur s'est récemment démocratisé dans les conférences, congrès et grandes réunions politiques et syndicales. L'installation diffère quelque peu de celle utilisée à la télévision. Il s'agit de glaces sans tain montées sur des mâts télescopiques, reflétant les écrans (où défile le texte) posés au sol et placés par paire de part et d'autre de l'orateur. Ce dernier donne l'impression de connaître son discours par cœur, alors qu'en réalité il jette des regards furtifs de part et d'autre de son pupitre, sur les miroirs. Ce type d'équipement est très utilisé par les hommes politiques d'outre-Atlantique, à l'instar du président américain Barack Obama lors de ses discours officiels.

De nos jours, le prompteur est utilisé très fréquemment à la télévision, à tel point qu'il relègue parfois les présentateurs à de simples orateurs. Son utilisation est très répandue lors d'émissions de divertissement, de certaines émissions musicales mais aussi de discours ou interventions officiels.

Aujourd'hui, l'usage du prompteur s'est réellement démocratisé. En reportage, des solutions légères existent. Montées sur la caméra à l'aide d'un écran plat de petite taille, il est presque invisible. De récentes innovations ont même permis de créer et distribuer via certains smartphones des applications de prompteur. Un bras articulé relié à la caméra et sur lequel est fixé le téléphone permet à l'orateur de lire le texte en regardant presque le même axe que celui de la caméra.

Fabricants / Prestataires

Le constructeur Autocue est le leader mondial du secteur. La plupart des groupes et chaînes de télévision se fournissent auprès de lui. Son logiciel Wincue permet de suivre la construction complète d'une émission, de générer le conducteur de cette dernière, de hiérarchiser les textes du présentateur, etc.

En France, la société SAV : [1] propose le matériel Autocue à la location sans technicien. La société Zébulia propose des prestations globales avec technicien : [2]