Produit interieur brut

Produit interieur brut

Produit intérieur brut

Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique très utilisé, qui mesure le niveau de production d'un pays. Il est défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une année donnée par les agents résidant à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de production.

Le PIB est un agrégat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurées par catégories d’agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques). Afin d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le calcul, ne font partie du PIB que les biens et services finaux (c’est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait le pain est exclue (car étant une consommation intermédiaire du calcul de la richesse produite par le boulanger.

Le PIB sert souvent d'indicateur de l'activité économique d'un pays ; le PIB par habitant, quant à lui, sert d'indicateur du niveau de vie en donnant une valeur indicative du pouvoir d'achat. La variation du PIB est l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique.

Les défenseurs de l'environnement et du développement durable critiquent le produit intérieur brut comme mesure de la richesse, dans la mesure où la croissance économique détruit le stock de ressources naturelles, et que le PIB ne tient pas compte de cette destruction[1]. Certains experts ont proposé de définir un indicateur qui tienne compte des effets sur l'environnement, le PIB vert.

Sommaire

Origine

A la demande, en 1932, du congrès américain Simon Kuznets a créé une comptabilité nationale aux Etats-unis, et donc inventé le produit intérieur brut, en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie[2][3]. On ne disposait à cette époque d'aucun indicateur synthétique.

En France, il est apparu après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la comptabilité nationale.

Définition donnée par l'INSEE

Agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes. Il peut se définir de trois manières :

  • Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ;
  • Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;
  • Le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.

Décompositions et calculs du PIB

Le PIB est par définition une valeur comptable issue du compte de résultat (produits et coûts) et non du bilan (actif / passif). Il ne mesure que le flux de production, et non un stock de capital ou de dettes (comme l'Adjusted Net Savings de la Banque Mondiale). Il ne prend pas non plus en compte le flux de déplétion (qui en ferait un indicateur net et non brut), celui ci nécessitant des imputations faisant intervenir des conventions arbitraires et des données qui ne sont souvent pas disponibles de façon continue sur des durées aussi longues.

Le PIB est une mesure de la valeur de l'ensemble des biens et services produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période donnée (en général, une année, parfois un trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs (ce en quoi il se distingue du PNB[4]).

Les revenus issus des avoirs à l’extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais ils sont ajoutés au PNB pour former le revenu national brut.

Décompositions

Article connexe : Comptabilité nationale.

Le PIB peut se décomposer de trois manières (voir un exemple, pour la France) :

Par la production

Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) ;

PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + TVA + Droits et Taxes sur les importations-subventions sur les produits

Par les dépenses

Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c’est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique), et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l’égalité comptable entre les ressources de l’économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.

En situation d'autarcie, on a :
Ressources = Emplois
PIB = CF + FBCF + VS
Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois :
Ressources = Emplois
PIB + M = CF + FBCF + VS + X
PIB = CF + FBCF + VS + X - M

À titre d’exemple, en 2004 dans l’UE-25, 59 % du PIB était consacré aux dépenses de consommation finale des ménages, 21 % aux dépenses de consommation finale des administrations publiques, et 19 % à l’investissement[5].

Par les revenus

Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent brut d’exploitation (EBE), solde de revenu avec l'extérieur (RX).

PIB = RS + T + EBE + RX

Calculs du PIB

Logiquement, il existe donc trois méthodes pour calculer le PIB d'un pays ou d'une région : par la production, par la dépense et par les revenus. Pour des raisons pratiques, on utilise principalement la première méthode. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées[6], en se basant sur les résultats fournis par les entreprises, et les administrations publiques.

PIB marchand et non-marchand

Le PIB recense à la fois la production marchande et la production non-marchande, composée exclusivement de services. En France, le PIB non-marchand est presque exclusivement le fait des administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par convention, il est évalué à son coût de production (voir Services non marchands).

Variations du PIB

Une augmentation à court terme du PIB correspond à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est un indicateur de croissance économique.

Mesures en volume et en valeur

Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en tenant compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation. Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens et services. C’est la valeur utilisée lorsque l’on mesure la croissance du PIB.

En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux variations se combinent.

Soit Pi,t le prix d’un bien i au cours d’une période t (par exemple, une année) et Qi,t la quantité produite de ce bien i au cours de la période t ; alors :

\text{PIB}_{\text{nominal},t} = \sum_i P_{i,t}.Q_{i,t}\,

Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0), soit :

\text{PIB}_{\text{reel},t} = \sum_i P_{i,t_0}.Q_{i,t}\,

Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le PIB nominal et réel.

PIB par habitant

Article connexe : PIB par habitant.

Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant (ou par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une population.

Cet indicateur n’est pas égal au revenu par tête.

Il est un bon indicateur de la productivité économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de bien-être de la population ou du degré de réussite d'un pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la répartition du revenu d'un pays entre ses habitants. Comme le PIB, il ne reflète pas les atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non rémunéré qui peut être effectué au sein des ménages ou des communautés, ni de la production à mettre au compte de l'économie souterraine. Le PIB par habitant n’est pas construit comme un indicateur de la qualité de la vie (cette dernière, bien plus subjective, est difficilement mesurable, même si certains indicateurs comme l'indice de développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer).

En général, un pays est considéré comme « développé » lorsqu'il dépasse les 20 000 dollars US de PIB par an et par habitant, vers 2006.

Comparaisons internationales

On peut comparer le PIB de plusieurs pays, exprimés selon leur devise nationale, selon deux méthodes :

  • au taux de change courant : on utilise le taux de change moyen sur la période d'étude.
  • à parité de pouvoir d'achat (PPA) : on utilise un panier de biens standard, et le taux de conversion est le rapport des prix de ce panier entre les devises.

Les comparaisons en PPA sont plus significatives qu'en taux de change courant lorsque les pays sont très différents, du fait de la faiblesse mécanique des devises des pays pauvres. Elles permettent aussi de s'affranchir des variations parfois brutales des taux de change.

On rencontre souvent le terme de PIB sous sa dénomination anglaise GDP, pour Gross Domestic Product.

Limites du PIB et défauts dans sa détermination

PIB et développement durable

Par définition, le PIB est un indicateur de flux et ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés. Il ne mesure donc pas les externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et qui contribuent donc à un gain ou à une perte de moyens.

Pour Dominique Méda[7], il présente trois grandes limites : il ne tient pas compte de temps et d'activités essentielles pour le développement de la société comme le temps avec les proches, temps pour les activités politiques, temps domestique ; il n'est pas affecté par les inégalités dans la participation à la production ou à la consommation ; il ne tient pas compte des dégradations apportées au patrimoine naturel.

Le PIB tient compte des ressources naturelles (énergie, matières premières) consommées dans les processus de production en comptabilité nationale par les consommations intermédiaires. Cependant, la comptabilité nationale ne distingue pas, dans les consommations intermédiaires, les ressources renouvelables des ressources non renouvelables (c'est à dire celles qui relèvent d'une utilisation de revenu et celles qui relèvent d'une destruction de capital[8]), ou les produits recyclés des autres produits achetés. Jean-Marc Jancovici critique ainsi le fait que le PIB ne permet pas d'évaluer la consommation du stock de ressources naturelles ni d'anticiper longtemps à l'avance les risques environnementaux[9].

Concernant le secteur des services (le secteur tertiaire en comptabilité nationale), qui représente environ 70% du PIB dans les pays développés, Jean Gadrey estime que pour construire une économie écologique des services, il faut d’abord s’intéresser aux bilans écologiques complets de ces activités. Il apparaît alors que l’immatérialité parfois supposée des services est un mythe. Il serait nécessaire d'internaliser les externalités environnementales de ces activités[10].

Dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de dépollution, le PIB comptabilise deux productions, qui s'annulent partiellement. Ce que Leopold Kohr nomme « le standard de l'aspirine : en augmentant le PIB nous attrapons des migraines, alors nous produisons de l'aspirine pour soulager les migraines et nous félicitons que cette augmentation supplémentaire du PIB a augmenté notre niveau de vie »[11]. Le PIB est neutre vis-à-vis d'un progrès technique qui va dans le sens de la conception de processus industriels propres, l'emploi de matériaux recyclés, et d'une façon générale l'anticipation des risques environnementaux. Le PIB n'envoie aucun signal d'alerte sur la dégradation de l'environnement.

Ainsi, le PIB ne permet pas de mesurer l'impact de la production sur le capital naturel. La croissance économique mesurée par le PIB ne rend donc pas bien compte du respect ou non des principes de développement durable ni de ses effets sur l'environnement. Le PIB a néanmoins été sélectionné par l'INSEE parmi les onze indicateurs de développement durable retenus dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable française[12] .

Certains auteurs[13] soulignent les limites de la croissance économique comme mesure de la bonne santé d'un pays ou d'une économie, ou contestent le bien fondé[14] ou même la possibilité physique[15] de perpétuer la croissance économique telle qu'elle est définie par la variation du PIB. [[Dominique Méda a proposé dés 1999 dans Qu'est-ce que la richesse? de recourir à d'autres indicateurs que le PIB ]].Patrick Viveret considère également qu'il faut reconsidérer les instruments de mesure de la richesse[16].

Productions non prises en compte

Le PIB ne tient pas compte de l'autoproduction (ou autoconsommation), c'est-à-dire les richesses produites et consommées au sein-même des ménages : par exemple les fruits d’un verger qui sont autoconsommés, ou la production domestique (activités domestiques des femmes au foyer par exemple). Les services produits par les ménages pour leur propre usage ajouteraient 35% à la richesse nationale en France vers 2009[17]. En conséquence il n'est pas robuste aux variations des habitudes de vie, en particulier le passage de l'auto-consommation à la consommation marchande[18].

Le travail au noir est mal mesuré, et sa valeur ajoutée est estimée et incluse dans le PIB.

Le bénévolat, qui est un service non marchand, est très mal mesuré (la valeur ajoutée étant comptabilisée essentiellement à partir des coûts de personnel, lesquels sont par nature insignifiants dans les activités bénévoles).

Il est délicat de chiffrer la contribution réelle des services non marchands et de l'administration publique à la richesse économique, la pratique étant d'intégrer simplement leurs coûts au PIB, en l'absence de produits matérialisés par des facturations.

PIB et bien-être

Le PIB n'est pas construit comme un indicateur du bien-être, de bonheur, ou de qualité de vie. Ainsi, certaines consommations font gonfler le PIB alors que de toute évidence elles ne reflètent pas une amélioration du bonheur des habitants[19]. Cependant, en dessous d'un certain seuil (environ 15 000 dollars par an et par personne), l'augmentation du PIB par habitant est fortement corrélée à l'augmentation du bien-être de la population, selon une étude publiée en 2001 par l'université de Princeton.[20]

Autres limites

Dans le cas d'une catastrophe naturelle (ouragan, tremblement de terre), le PIB ne comptabilise les destructions d'actifs (maisons, routes…) qu'indirectement, à la hauteur de l'impact sur la production (donc moins que la perte nette des actifs). En revanche, le PIB prend en compte les reconstructions qui font suite à la catastrophe (souvent financées par des aides nationales ou internationales). Considérer cette prise en compte comme un défaut est discutable : la capacité à faire face à une catastrophe naturelle constitue bien une richesse économique, qu'il semble donc normal de comptabiliser (au même titre que la santé par exemple).

La création d'activités, même socialement inutiles, peut cependant être bénéfique en provoquant l'utilisation de facteurs non employés et une augmentation de la demande globale. Ainsi, John Maynard Keynes appelait sous forme de boutade à employer des chômeurs à creuser des trous et d'autres chômeurs à les reboucher.[21]

Frédéric Bastiat décrivait une autre limite de la mesure de la richesse avec son sophisme de la vitre cassée publié en 1850. Prenant l'exemple d'une vitre, il montrait que la société s'appauvrissait de la valeur de cette vitre quand celle-ci était brisée. Il concluait « la société perd la valeur des objets inutilement détruits », ou « destruction n'est pas profit. » Reprenant à leur compte ces réflexions Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice écrivent de manière imagée que « si un pays rétribuait 10% des gens pour détruire des biens, faire des trous dans les routes, endommager les véhicules, etc., et 10% pour réparer, boucher les trous, etc., il aurait le même PIB qu'un pays où ces 20% d'emplois (dont les effets sur le bien-être s'annulent) seraient consacrés à améliorer l'espérance de vie en bonne santé, les niveaux d'éducation et la participation aux activités culturelles et de loisir[22]. »

Pour toutes ces raisons, l'accent est davantage mis sur les comparaisons entre PIB (entre pays, ou entre périodes), plutôt que sa valeur absolue. [pas clair] Cependant, pour des pays différents ou de longues périodes, cette comparaison est très délicate.

Autres indicateurs

PIB vert

Des économistes ont pensé à mesurer un PIB vert, pour lequel serait soustrait du PIB conventionnel la valeur de la baisse du stock de ressources naturelles. Une telle méthode de comptabilisation permettrait de mieux savoir si une activité économique accroit ou fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources naturelles[23]. Cependant, les économistes estiment qu'il serait très difficile de mesurer correctement un tel indicateur.

PIB régional ou PIB urbain

Une mesure de PIB régional, ou de « produit urbain brut », est parfois présentée. Son utilisation est critiquée car les échanges commerciaux (imports et exports) avec les autres régions d'un même pays ne sont pas mesurés. Le calcul se fait alors avec l'approche productive (somme des valeurs ajoutée).

Cet indicateur ne refletera alors que la production de la zone, et non la richesse, puisqu’un quartier résidentiel où la production est faible aura un PIB local très faible, même si le revenu des habitants est élevé.

L'attribution des fonds structurels européens, basée sur les PIB régionaux, voit donc certaines régions résidentielles à faible PIB/habitant mais peu sinistrées (chômage faible, résidents travaillant dans une région limitrophe) emporter les fonds sur des régions industrielles à plus fort PIB mais à la richesse effective plus faible (chômage important, emplois précaires…)[réf. nécessaire].

Développement humain

Comme d’autres indicateurs économiques, le PIB n’a pas vocation à mesurer le niveau de développement humain des pays, il mesure seulement le développement économique. L’Indice de développement humain (IDH), inspiré des travaux d'Amartya Sen, a été créé pour tenter d'appréhender le bien-être social.

PIB et PIB/hab de quelques pays

PIB en France

La croissance du PIB en France s’est stabilisée depuis 1975 autour de 2,3 % en rythme annuel[24] (voir aussi toutes les données sur le site de l’INSEE).

PIB

Le PIB de l'Union européenne (un seul marché, une législation commerciale unique et quasiment une seule monnaie, donc presque un pays au sens économique) était très proche en 2004 de celui des États-Unis. Avec 27 États membres, l'Union européenne est donc maintenant la première puissance économique mondiale. L'État qui affiche le plus haut PIB par habitant au monde est le Luxembourg, avec un PIB/hab de 66 500 USD[25].

Les données peuvent varier suivant les modes de calcul (Banque mondiale, FMI, OCDE, CIA…).

PIB nominal et en PPA dans le monde (chiffres du FMI, non rapportés à la population)
Pays PIB 2004
(Md $)
2005
(Md $)
2006
(Md $)
Allemagne 2 335 2 429 2 616
Belgique 324 337 363
Brésil 1 507 1 566 1 708
Chine 7 642 8 815 10 048
États-Unis (séries) 11 651 12 416 13 201
France (séries) 1 769 1 849 2 039
Inde 3 389 3 779 4 247
Italie 1 622 1 672 1 795
Japon (séries) 3 737 3 995 4 131
Mexique (séries) 1 017 1 108 1 201
Royaume-Uni 1 845 2 001 2 111
Russie 1 424 1 552 1 704

Données 2004[26]/2005[27]/2006[28], à parité de pouvoir d'achat (en dollars internationaux).

PIB par habitant

Quelques données de 2005, avec le PIB par habitant[29] :

Carte des pays selon leur PIB (nominal) par habitant en 2006. Source: FMI
Carte des pays, par PIB par habitant, en PPA (2006)
Source : FMI (avril 2007)
Pays PIB
(Md US$)
 
PIB/hab
(US$ PPA)
 
PIB/hab
(US$ au taux de
change courant)
États-Unis (séries) 12 428 41 900 41 900
Royaume-Uni 1 929 32 100 36 600
Japon (séries) 3 902 30 500 35 700
Belgique 341 32 500 35 400
Canada 1 082 33 600 34 600
Allemagne 2 461 29 800 33 900
France (séries) 1 896 30 200 33 900
Union européenne à 15 11 616 29 900 32 900
Zone Euro 9 206 29 400 31 700
Italie 1 666 28 500 30 100
Mexique (séries) 1 135 10 800 7 300

Notes et références

  1. Voir par exemple E.F. Schumacher : le chapitre 1 "Le Problème de la Production" de Small is Beautiful (1973) porte essentiellement sur cette problématique.
  2. http://marches.lefigaro.fr/currencies/actualite.html?ID_NOTATION=8365143&ID_NEWS=109242256
  3. Simon Kuznets, le père des comptes nationaux
  4. bref rappel PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs versés à l'extérieur
  5. L’Europe en chiffres, Eurostat, p. 148
  6. Le PIB n'est pas égal à la somme des revenus générés sur une période donnée, car dans ce cas il y aurait des problèmes de double comptage.
  7. Méda, 1999 ; 2008[réf. incomplète]
  8. E.F. Schumacher - Small is beautiful (1973)
  9. Jean-Marc Jancovici Sommes-nous déjà en décroissance ?
  10. La crise écologique exige une révolution de l’économie des services
  11. cité par Mark R Tool Institutional Theory and Policy (1988)
  12. sur le site de l'INSEE
  13. Jean Gadrey, Au-delà du PIB, quelles mesures alternatives ?
  14. Meadows & al, Limits to Growth: The 30-Year Update, 2004, Chelsea Green Publishing, ISBN 1-931498-51-2
  15. Jean-Marc Jancovici, L'équation de Kaya
  16. rapport "Reconsidérer la richesse"
  17. Casser le thermomètre de la croissance ?, Le Figaro, 15 juin 2009, page 24, citant la commission Stiglitz.
  18. Commission Stiglitz - Draft summary(en)
  19. Leopold Kohr - Toward a new measurement of living standards. The American Journal of Economics and Sociology (1956) et The overdeveloped nations (1977)
  20. Bruno S. Frey et Alois Stutzer, Happiness and Economics, Princeton University Press, décembre 2001
  21. John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, chap. 10
  22. Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice, Les nouveaux indicateurs de richesse, La Découverte, 2005, p. 21.
  23. Joseph E. Stiglitz - carl E. Walsh (2004), Principes d'économie moderne, 2e édition, Ed. de boeck, Bruxelles.
  24. cf. graphique, site de l'INSEE
  25. Source : NationMaster.com
  26. PIB (PPA) 2004 - Banque Mondiale - 18 Avril 2006 [pdf]
  27. PIB (PPA) 2005 - Banque Mondiale - 23 Avril 2007 [pdf]
  28. PIB (PPA) 2006 - Banque Mondiale - 14 Septembre 2007 [pdf]
  29. "OECD en chiffres 2006/2007" - OCDE 2007

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Dominique Méda, "Qu'est-ce que la richesse?", Aubier , 1999 puis Champs-Flammarion, 2001 repris dans "Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de la richesse", Flammarion, Champs-Actuel, 2008

Liens et documents externes

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