Premiers chevaliers du pays d'Oc

Premiers chevaliers du pays d'Oc

Autour de l’an mil, des « hommes illustres » apparaissent dans les textes et les « grands de Provence » sont distingués dans la première décennie de l’an mil tel que Pontevès, Sabran, ou Agoult que l’on retrouve en 1023 dans les assemblées de Paix provençales dans un groupe de nobles à côté des évêques.

Ce mouvement de structuration sociale se poursuit ensuite quand des personnages moins importants se sont glissés parmi ces nobles et seront distingués comme chevaliers. Ces premiers chevaliers apparaissent dans les textes après l’an mil. Le plus souvent ils sont désignés par des termes dérivant de la langue vulgaire comme « caballarii » ou « milites ».

Le premier texte où l’on découvre ces chevaliers date de 1029. Il concerne une donation de l’évêque Pons de Marignane qui donne à sa cathédrale le quart de la villa de Marignane en précisant qu’il en excepte les manses des chevaliers, au nombre de sept et qu’il désigne nommément :

« Exceptis septem mansis, quos tenent caballarii qui ibidem commorantur, qui suntspetem quorum hec sont nomina : Bernardus, Constantius, Guicherius, Bonusfilius, Rostagnus, Guinimannus, Rahimbaldus, Decimum autem omnem ipsorum cabalariorum qui excipiuntur […] dono predicte ecclecie »

Nous retrouvons dans cette liste de chevaliers sur Marignane, des patronymes dont dériveront vraisemblablement ceux de Rostaing, Baldus, Barral ou Baux. Ces chevaliers, personnages d’un « rang inférieur » aux nobles qui seront les comtes du futur, contestent souvent la suprématie de ces derniers. Les Baux en particulier, seront un de ces exemples de refus de la suprématie des comtes. L'Eglise, qui exalte la condition chevaleresque, incite les nobles d'un niveau social de plus en plus élevé à se faire adouber. Peu à peu, les différentes strates de l'aristocratie fusionnent au sein de la chevalerie. C’est cette chevalerie qui accompagnera Guillaume et Raymond des Baux, seigneurs de Marignane aux côtés du Comte de Toulouse (le parrain de Raymond) à la tête de la troupe des nobles.

Référence

• d'après Marcel GERMAIN, "Marignane - Inventaire du patrimoine" Association du Patrimoine Marignanais

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