Pop psychédélique

Pop psychédélique est un terme désignant une partie de la musique rock apparue à partir de 1966 qui cherche à recréer les effets distordus générés par l’ingestion de drogues hallucinogènes telles que le LSD.

Caractéristiques

Contrairement au rock psychédélique d’origine américaine, qui privilégie les longs morceaux improvisés, la pop, plutôt britannique, privilégie les collages sonores tout en restant dans le format habituel d’une chanson de quelques minutes. Cette séparation est assez arbitraire et les limites sont assez floues dans certains cas.

Ces collages sonores sont créés par l’adjonction en couches multiples d’instruments divers et inattendus, de bruitages et de bande magnétique jouée à l’envers. Quand on sait que la plupart des studios de l’époque étaient équipés de matériel d’enregistrement 4-pistes, la performance en est d’autant plus méritoire.

Les instruments orientaux (Sitar, tabla) sont aussi appréciés pour l’aspect exotique qu’ils ajoutent. Les Beatles furent bien sur des précurseurs dans ce domaine et l’un des principaux moteurs. Ayant accès aux meilleurs studio et ressources, avec l’aide de leur producteur George Martin, musicien classique de formation, ils purent laisser libre court à leur imagination. Les prémices apparaissent dans l’album Revolver avec notamment le titre Tomorrow Never Knows qui est un tourbillon de son de trois minutes. Vient ensuite l’album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band en 1967. L’album entier est un exemple de psychédélisme : de la pochette aux différents morceaux qu’il contient.

Dans le sillage des Beatles, les grands noms du rock britannique s’y mettent aussi, citons les Rolling Stones avec l’album Their Satanic Majesties Request, The Small Faces avec Ogden’s Nut Gone Flake, The Kinks avec Face to Face (1966) et Something else (1967). Le chanteur britannique Donovan devient chantre du psychédélisme avec le morceau Mellow Yellow. Il apparaît aussi une multitude de nouveaux groupes dont certains feront carrière parfois dans des styles très différents tel The Move, Status Quo, avec picture of matchstick man ; ou d’autres qui disparaîtront rapidement, Amazing Friendly Apple, Episode Six, The Nice, Les Sauterelles, Tintern Abbey, Turquoise.

La pop psychédélique existe aussi aux États-Unis avec par exemple les Beach Boys (Good Vibrations), The Magic Mushrooms, Nazz, Strawberry Alarm Clock. Le Japon, le Brésil, et le reste de l’Europe eurent aussi leur propre scène psychédélique.

Après l’été 1967, la pop psychédélique passe de mode et descend des sommets des charts. Les Stones retournent à leurs racines rock et blues avec l’album Beggars Banquet ; ils n’avaient jamais été vraiment a l’aise dans le genre. Les Beatles font de même et expérimenterons d’autres façons. Le rock psychédélique, plus solide, continuera jusqu'à l’arrivée du mouvement punk en 1976.

Au fil des années, plusieurs groupe rendront un hommage plus ou moins respectueux à ces groupes de l’âge d’or, citons XTC sous le pseudonyme de The Dukes of Stratosphear avec un mini-album 25 O'Clock (1985) et l’album Psonic Psunspot (1987).

Discographie indicative

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Album originaux :

• The Beach Boys, Pet Sounds, Smile
• The Beatles, Sergent Pepper Lonely Heart Club Band, Revolver, Magical Mystery Tour
• The Kinks, Face to Face, Something else
• The Rolling Stones, Their Satanic Majesties Request
• The Small Faces, Ogden’s Nut Gone Flake
• The Pretty Things, SF Sorrow
• Klaxons Myths of the Near Future (2007)
• MGMT, Oracular spectacular (2008), Congratulations (2010)
• Oasis Dig Out Your Soul (2008)
• Brian Jonestown Massacre Methodrone
• The Asteroids Galaxy Tour ,Fruit
• Tame Impala, Tame Impala (2008)
• Animal Collective, Merriwether Post Pavillion (2009)
• Connan Mockasin, Forever Dolphin Love (2011)

Album hommage :

• The Dukes of Stratosphear, Chips from the Chocolate Fireball, CD regroupant 25 O'Clock et Psonic Psunspot

Compilation de groupes :

• The Great British Psychedelic Trip. Vol.1 (Label : See For Miles)