Politique du Kenya

Politique du Kenya
Kenya
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Cet article fait partie de la série sur la
politique du Kenya,
sous-série sur la politique.


v · Kenya est une république multipartite à régime présidentiel, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif national est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif national est partagé entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers.

Sommaire

Pouvoir exécutif

Exécutif national

Fonction Nom Parti Depuis
Président Mwai Kibaki PNU 29 décembre 2007
Vice-président Kalonzo Musyoka ODM-K 18 janvier 2008
Premier ministre Raila Odinga ODM 17 avril 2008
Procureur général (Attorney General) Githu Muigai - 27 août 2011[1]
Président de la cour suprême (Chief Justice) Willy Mutunga - 20 juin 2011[2]
ministres au nombre de 39

Le président est élu par le peuple pour un mandat de cinq ans[3]. Pour être élu, un candidat doit non seulement remporter la majorité absolue, mais également au moins 25% des voix dans au moins la moitié des comtés (Counties).
Si l'une des deux conditions n'est pas respectée, un deuxième tour est établis dans les trente jours entre les deux candidats ayant obtenus les meilleurs scores.

Le président nomme le vice-président et les ministres parmi les élus de l’Assemblée nationale. Le président nomme, avec l'approbation de l'Assemblée nationale, le procureur général (Attorney General) et le président de la cour suprême (Chief Justice) ; ces derniers sont élus pour un mandat de 10 ans non renouvelable.

Le rôle du procureur général est l'assistance juridique et la défense en justice des intérêts de l'État.

Le rôle du président de la cour suprême, en tant que président de la Commission justice (Judicial Service Commission), est de veiller à ce que tous les actes commis par les pouvoirs exécutifs et législatifs soient conforme à la Constitution.

La fonction de Premier ministre a été crée le 13 avril 2008 pour sortir le pays des violences postélectorales de 2007-2008, elle sera supprimée après les résultats de la prochaine élection présidentielle en août 2012.

Exécutifs locaux

Le pays est divisé en 47 comtés semi-autonomes (Counties) par rapport au gouvernement central. Ces entités peuvent lever des impôts ou adopter des règlements locaux (par ex. : urbanisme, police) pour autant que leur décision ne soit pas contraire ni à la Constitution ni aux Lois de l'État.
L'autorité exécutive de chaque comté comporte un gouverneur, un vice-gouverneur plus un maximum de dix membres élus pour un mandat de cinq ans[3]. Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus à la majorité relative par le corps électoral du comté, les autres membres sont nommés par le gouverneur avec l'approbation de l'Assemblée locale.

Nuvola apps important.svg Les exécutifs locaux, prévu par la Constitution, ne seront effectifs qu'après les élections d'août 2012.

Pouvoir législatif

Le bâtiment du Parlement national

Parlement national

Jusqu'aux prochaines élections législatives du 14 août 2012
Le Parlement national comporte une seule chambre qui est l’Assemblée nationale ou Bunge composée de 224 membres, élus pour un mandat de cinq ans, dont 210 sont des élus directs issus des circonscriptions à siège unique, 12 sont nominés par les partis politiques et proportionnellement à leur représentation et 2 membres ex officio, à savoir le président (Speaker) et le procureur général (Attorney General). Le Président actuel est Kenneth Marende.
Après les prochaines élections législatives du 14 août 2012
Le Parlement national est constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans[3] :

  • L'Assemblée nationale est composée de 304 membres et représente les circonscriptions électorales (Constituencies) :
    • 1 Président (Speaker) ex officio et élu parmi les 290 élus directs, actuellement Kenneth Marende ;
    • le procureur général (Attorney General) ex officio et élu par le président de la république avec l'accord de l'Assemblée nationale, actuellement Githu Muigai ;
    • 1 Vice-président (Deputy Speaker), élu par et parmi les 290 élus directs[4],[5] ;
    • 289 élus directs, 1 par circonscription électorale ;
    • 12 élus par les partis politiques de la majorité proportionnellement à leur représentation.
  • Le Sénat est composé de 68 membres et représente les comtés (Counties) :
    • 48 élus directs :
      • 1 Président ex officio élu par et parmi les 47 élus directs,
      • 1 Vice-président, élu par et parmi les 47 élus directs,
      • 46 autres élus directs, soit 1 par comté ;
    • 20 élus par les élus directs :
      • 16 femmes nommées par les partis politiques et proportionnellement à leur représentation parmi les élus directs,
      • 2 personnes (1 homme et 1 femme) représentant les intérêts des enfants et des jeunes[6],
      • 2 personnes (1 homme et 1 femme) représentant les intérêts des personnes handicapées[7].

Nuvola apps important.svg Le Sénat, prévu par la Constitution, ne sera effectif qu'après les élections d'août 2012.

Parlements locaux

Chaque comté possède sa propre Assemblée composée de membres élus pour un mandat de cinq ans[3] :

  • 1 Président ex officio ;
  • autant d'élus que le comté compte de subdivisions municipales (Ward). Si le nombre d'élus (hormis le président) est inférieur à 25, il est porté à 25.

Nuvola apps important.svg Les Parlements locaux, prévu par la Constitution, ne seront effectifs qu'après les élections d'août 2012.

Partis politiques et élections

Pouvoir judiciaire

L'indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis des deux autres niveaux de pouvoir est garanti par la Commission justice (Judicial Service Commission). Composée de cinq magistrats, du procureur général (Attorney General), de deux avocats, d'un membre de la Commission justice et de deux personnes de la société civile, elle est présidée par le président de la Cour suprême qui est, actuellement, Willy Mutunga. Celui-ci est le garant du respect de la Constitution par les pouvoirs exécutifs et législatifs.

Situation politique

Le Kenya bénéficie d’une grande stabilité politique depuis son indépendance, malgré d’importants changements politiques et plusieurs crises avec ses voisins.

La réforme de 1997 assouplit certaines lois héritées de la période coloniale et qui limitaient la liberté de parole et de rassemblement. Les élections qui suivirent, en décembre de la même année, sont considérées comme fiables et transparentes par les observateurs locaux et internationaux, tout comme celles de 2002 qui virent l’accession de Mwai Kibaki à la fonction présidentielle après une campagne basée sur l’encouragement de la croissance économique, l’amélioration de l’éducation, le combat de la corruption et l’introduction d’une nouvelle constitution dont un projet fut publié par le Prof. Ghai sous le régime Moi. Tandis que les[8]deux premiers points de la campagne sont un succès, la révision de la constitution a pris du retard et la lutte contre la corruption s’est avérée catastrophique. Le gouvernement se montra incapable d’enquêter sur le scandale Anglo-Leasing, suite à quoi le [ministre] anti-corruption John Githongo présenta sa démission et des pays bailleurs de fonds, en particulier la Grande-Bretagne, émirent des critiques sévères.

Des dissensions au sein du gouvernement de coalition ralentissent la révision de la constitution. Tandis que le NAK, allié au président Kibaki, soutient un système présidentiel centralisé, le LDP, qui dispose d’une représentation moindre, soutient un système parlementaire fédéral.

Notes et références

  1. Daily Nation, « Key appointees take office », article du 29 août 2011 [(en) lire en ligne]
  2. Daily Nation, « CJ vows to fight graft in the Judiciary », article du 21 juin 2011 [(en) lire en ligne]
  3. a, b, c et d L'élection se tient le 2e mardi du mois d'août chaque cinq ans.
  4. Le Parlement a approuvé, le 31 mai 2011, la création de 80 circonscriptions électorales supplémentaires
  5. The Standard, « MPs approve 80 new constituencies », article du 1er juin 2011 [(en) lire en ligne]
  6. Les droits des enfants sont codifiés par l'article 53 de la Constitution, ceux des jeunes par l'article 55.
  7. Les droits des personnes handicapées sont codifiés par l'article 54 de la Constitution.
  8. Bachelard, Jerome (2010) "The Anglo-Leasing corruption scandal in Kenya: the politics of international and domestic pressures and counter-pressures", Review of African Political Economy 37(124), 187-200.

Sources

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Politique du Kenya de Wikipédia en français (auteurs)

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