Pierre Ragot

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Pierre Ragot, né à Laval en 1551, mort en 1602, religieux français

Biographie

Il était déjà novice au couvent des Dominicains en 1563. On remarqua à la maison de Saint-Jacques de Paris la vivacité de son esprit, sa facilité d'élocution et la distinction de ses manières. Maître ès arts en 1574, il se mit à l'étude de la théologie, assista à l'assemblée générale de son ordre à Rome en 1583 et fit apprécier ses belles qualités. À son retour, il enseigna la théologie, fut élu vicaire général de la Congrégation de France qu'il défendit avec convicition et succès de tout soupçon de complicité avec l'assassin d'Henri III ; eut la confiance d'Henri IV ; retrouva, à l'expiration de sa charge, sa chaire de théologie au couvent de Saint-Jacques, dont il fut aussi prieur ; vint avec le même titre à Laval, 1593-1594, et se vit élu de nouveau vicaire général en 1602. Il mourut dans cette charge, à Paris, ou à Laval, d'après l'abbé Berset, le 19 janvier 1606, sans avoir eu le temps de publier les ouvrages dont La Croix du Maine^[1] parlait déjà en 1584. Il laissait en dépôt à sa mort, chez la dame Charlotte de Martainville, prieure de Saint-Aubin de Gournay-en-Bray, une cassette couverte de cuir, contenant quelque linge, et 25 doublons d'Espagne de chacun 4 pistoles et 196 écus d'or. Sur cette somme, il disposait de 30# en faveur du prieuré de Gournay, pour avoir des livres de chant, et de 2 000# pour la fondation de son anniversaire au couvent de Laval.

Bibliographie

• Archives départementales de la Mayenne, minutes Croissant, 1696
• Jean-Barthélemy Hauréau, Histoire littéraire du Maine, tome IX, p. 204
• Cabinet Louis-Julien Morin de la Beauluère, Nécrologie Berset
• Notes manuscrites du Père Lelasseur

Notes et références

1. ↑ Bibliothèque française, t. II, p. 309.

Source

« Pierre Ragot », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], tome III, p. 379