Pictavien

Pictavien

Poitiers

Poitiers

Vieux centre de Poitiers, vu des Dunes : Sainte-Radegonde, cathédrale Saint-Pierre, palais de Justice (au dernier plan)
Vieux centre de Poitiers, vu des Dunes : Sainte-Radegonde, cathédrale Saint-Pierre, palais de Justice (au dernier plan)

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes (préfecture)
Département Vienne (préfecture)
Arrondissement Poitiers (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de sept cantons
Code Insee abr. 86194
Code postal 86000
Maire
Mandat en cours
Alain Claeys (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Poitiers
Site internet http://www.mairie-poitiers.fr/
Démographie
Population 91 395 hab. (2008)
Densité 2 170 hab./km²
Aire urbaine 209 000 hab.
Gentilé Pictaviennes, Pictaviens
Poitevines, Poitevins
Géographie
Coordonnées 46° 34′ 55″ Nord
       0° 20′ 10″ Est
/ 46.581945, 0.336112
Altitudes mini. 65 m — maxi. 144 m
Superficie 42,11 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Poitiers, Potchiers[1] en poitevin, est une commune française, chef-lieu (préfecture) du département de la Vienne et de la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Poitevins (comme pour le Poitou)[2] ; on utilise parfois Pictaviens[3], un gentilé savant formé au XIXe siècle, dérivé du nom du peuple gaulois des Pictons.

Poitiers est la ville intra muros la plus peuplée du département de la Vienne, de la région Poitou-Charentes devant la Rochelle (80 014), la ville centre de la première agglomération picto-charentaise (plus de 130 000 habitants) devant La Rochelle (plus de 110 000) et enfin son unité urbaine constitue le centre d’une aire urbaine de 209 000 habitants, la première régionale devant celle de la ville de la Rochelle (170 000).

Sommaire

Géographie

Situation

Topographie des environs de Poitiers

La ville de Poitiers est située sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif armoricain à l'ouest et le Massif central à l'est. Il s'agit donc d'une voie de passage facile entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain, à 340 km au sud-ouest de Paris, 180 km de Nantes et à 220 km de Bordeaux. Poitiers jouit donc d’une position favorable sur une route commerciale et militaire.

Site

Le site de Poitiers est un vaste promontoire en spatule enserré entre les vallées de la Boivre et du Clain, qu'il domine d’une cinquantaine de mètres de haut. Les rivières ont creusé de profondes vallées. Ce promontoire est relié au plateau par un pédoncule étroit, au lieu-dit la Tranchée, qui tire son nom du fossé creusé pour couper ce passage et isoler ainsi Poitiers du pays environnant. Le premier creusement daterait de l’oppidum gaulois, et il fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. L'aspect défensif du site est donc prépondérant, mais son intérêt provient également d'une vaste superficie (2,3 km sur 1,3 km, soit 250 ha) très facilement défendable, jusqu'à l'invention de l'artillerie du moins. Ces deux caractères, étendue et facilité de la défense, ont fait que le site de la ville n'a pas été déplacé à l'époque romaine, comme cela est souvent arrivé (Alésia, Lutèce). Ce vaste espace permettait de faire pâturer les troupeaux à l'abri, puis à partir du Moyen Âge, d'aménager des jardins potagers et des vignes.

Les rivières étaient franchies sur des gués entretenus, sur les sites des actuels pont Joubert et pont Saint-Cyprien. En cas de siège, les gués étaient démolis.

Actuellement, la ville de Poitiers s'étend sur le plateau de part et d'autre des vallées, notamment en direction de l'est (campus universitaire, centre hospitalier, zones commerciales et d'habitation) et du Nord (technopole du Futuroscope).

Communes limitrophes[4]

Migné-Auxances Buxerolles Montamisé
Vouneuil-sous-Biard

Biard

Poitiers Bignoux

Sèvres-Anxaumont

Fontaine-le-Comte

Croutelle

Ligugé Saint-Benoît Mignaloux-Beauvoir

Histoire

Article détaillé : Histoire de Poitiers.

Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles :

(Voir l'article Poitou pour les autres batailles du Seuil du Poitou).

Antiquité

La ville existait déjà à l'arrivée de César, sous la forme d'un oppidum celte nommé Lemonum, terme qui serait issu du gaulois « Lemo- » orme[5]. Les Romains l'aménagèrent au Ier siècle de notre ère, la dotant d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d'au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville (vestiges aux Arcs de Parigny). Il est possible qu'au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d'Aquitaine.

Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d'épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons.

Voir aussi Vestiges archéologiques de Poitiers

Moyen Âge

La place du marché Notre-Dame et son héritage médiéval

À l'époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. Siège d'un évêché depuis le IVe siècle, la ville est également la capitale du comté du Poitou, dont les comtes dirigent une importante principauté regroupant le Poitou et l'Aquitaine.

Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparait dans les chartes. C'est la plus ancienne trace d'un nom de rue conservée en Europe. Cette rue correspond à la ligne de plus faible pente, et donc la moins fatigante, pour monter du gué (actuel pont) Saint-Joubert au plateau, et elle est un itinéraire remontant à l'Âge du Fer. Grossièrement orienté est-ouest, il servit d'axe decuman au quadrillage orthogonal des rues à l'époque romaine. C'est également au IXe siècle que l'abbé Mellebaude fait construire l'hypogée des Dunes.

Une première tentative de création de commune a lieu, de façon autonome par les habitants en 1138 (peut-être par la confrérie Saint-Hilaire[6]), qui appellent les bourgs et villes voisins à former une ligue[7]. La commune est rapidement supprimée par le roi de France. Aliénor d'Aquitaine fit construire une nouvelle muraille au XIIe siècle longue de 6 000 mètres, enserrant tout le promontoire.

Lors de la révolte des fils d’Henri II, la ville reste fidèle au roi d’Angleterre, ce qui lui permet d’obtenir une charte communale vers 1175[8],[9], sur le modèle des Établissements de Rouen. La charte est confirmée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, puis par les rois de France. Aliénor d’Aquitaine fait également des travaux au palais des comtes-ducs et construire un nouveau marché. Elle meurt à Poitiers en avril 1204, et la ville est prise par Philippe Auguste en août de la même année.

La route de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Poitiers, la ville accueille de nombreux pèlerins, qui y font halte pour vénérer les reliques de sainte Radegonde ou de saint Hilaire.

Statue de Jeanne d'Arc, au square du palais de Justice.

Au XIVe siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry (commanditaire des Très riches heures du duc de Berry). Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon (dit tour Maubergeon). De même il embellit l'ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très riches heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le "Gros horloge", aujourd'hui disparu..

Article détaillé : Bataille de Poitiers (1356).

Pendant les heures les plus noires de la guerre de Cent Ans, la ville accueillit le Parlement royal en 1418. C'est également à Poitiers que Jeanne d'Arc fut examinée en 1429 avant de recevoir le commandement de l'ost royal. Profitant de la faveur royale et de la présence de nombreux érudits parisiens exilés, Poitiers obtient la création d'une Université en 1431. Celle-ci compte 4 000 étudiants à la fin du XVe siècle.

Du XVIe siècle à nos jours

La ville s'assoupit à la Renaissance. De fait, peu de changements ont lieu dans le tissu urbain, à part le percement de la rue de la Tranchée, et la construction de ponts qui remplacent les anciens gués. Quelques hôtels particuliers datent de cette époque : hôtels Jean Baucé, Fumé, Berthelot, notamment.

Les poètes Joachim du Bellay et Pierre Ronsard sympathisent à l'Université de Poitiers, avant de monter à Paris.

La ville tire sa prospérité essentiellement de ses fonctions administratives : justice royale, évêché, monastères, et l'intendance de la généralité du Poitou. C'est d'ailleurs de l'intendance que viennent quelques évolutions à la fin du XVIIIe siècle : le vicomte de Blossac, intendant de 1750 à 1784, fait aménager un jardin à la française (voir espaces verts de Poitiers). Il fait également abattre la muraille d'Aliénor d'Aquitaine et aménager des boulevards sur leur emplacement.

Au XIXe siècle, de nombreuses casernes sont construites, faisant de Poitiers une ville de garnison. La gare est construite dans les années 1850 et sera bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale, le 13 juin 1944.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville se vit victime de l'exode rural jusqu'au milieu des années 1980[précision nécessaire]. La ville de Poitiers s'étend considérablement depuis les années 1960, avec la création de la ZUP des Couronneries et du quartier des Trois-Cités, et la création de grands axes routiers en périphérie (avenue John F Kennedy puis avenue du 11 Novembre) et en pénétration (voie André Malraux), au-delà desquelles se développent dans les années 1970 d'autres quartiers (la Gibauderie, Beaulieu ...), puis un nouveau contournement nord-est de la ville (RN147) à la fin des années 1980. L'urbanisation de la ville se poursuit encore vers l'est avec la ZAC de Saint-Éloi depuis les années 1990.

L'activité de la ville bénéficie de la décentralisation industrielle depuis les années 1970, avec notamment l’implantation d’une usine Michelin (fermée en 2006), compagnie des compteurs Schlumberger (compteurs industriels et résidentiels).

Le projet du Futuroscope (bâti sur la commune limitrophe de Chasseneuil-du-Poitou), construit en 1986-1987 sur une idée de René Monory, a propulsé la ville au rang de centre touristique et a ouvert la cité à l'ère technologique et touristique. Aujourd'hui, Poitiers se visite en complément du parc et bénéficie d'une clientèle de plus en plus européenne notamment anglaise avec l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Poitiers et Londres Stansted.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[10] et INSEE[11])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
18 284 18 223 21 465 21 315 23 128 22 000 22 376 26 764 29 277
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
30 873 30 563 31 034 30 036 33 253 36 210 36 878 37 497 38 518
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
39 886 39 302 41 242 37 663 42 347 41 546 44 235 48 456 52 633
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
62 178 70 681 81 313 79 350 78 894 83 448 88 776 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie et transports

Gare de Poitiers.

Poitiers est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne. Elle gère l’Aéroport de Poitiers-Biard.

La ville est desservie par le réseau de bus de la communauté d'agglomération. Les 13 lignes, parcourues par 110 bus, sont exploitées par la régie des transports poitevins (RTP) sous la marque Vitalis. Un projet de transport en commun en site propre a été proposé par plusieurs candidats aux élections municipales de 2008.

En février 2008, un service d'autopartage a été lancé sous le nom Otolis. Des véhicules, gérés par la RTP, sont disponibles dans 3 stations à Poitiers et dans une à Buxerolles. La réservation s'effectue par internet http://www.otolis.com/.

Culture

Poitiers est classée ville d'art et d'histoire.

Architecture religieuse

Chemins de Saint-Jacques de Compostelle

La ville de Poitiers, aujourd'hui encore surnommée la « ville aux cent clochers », compte de nombreuses églises.

  • Église Sainte-Radegonde de Poitiers, qui faisait partie de l'abbaye Sainte-Croix, le premier couvent de femmes fondé en Europe par la reine Radegonde, épouse de Clotaire Ier, roi des Francs ; Elle comporte un portail gothique flamboyant, en opposé à son architecture globalement romane. Le chœur de l’église est recouvert de fresque. Dans la crypte se trouve le tombeau de la sainte-reine. C'est un lieu de pèlerinage.
  • Église Saint-Hilaire le Grand : étape sur le chemin de Compostelle depuis le XIIe siècle, l'église Saint-Hilaire le Grand est inscrite, à ce titre, au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Construite au Xe siècle sur les vestiges d'une nécropole gallo-romaine, la décision de sa fortification est prise en 939[12]. Église romane, elle fut restaurée au XIXe siècle et amputée de sa façade.
  • Église Notre-Dame la Grande, romane, à la façade sculptée exceptionnellement riche,
  • Cathédrale Saint-Pierre ;
  • Église de Montierneuf.

Architecture militaire

  • Vestiges de la muraille d'Aliénor à la Tranchée ;
  • Tours de cette même muraille dans la vallée de la Boivre (actuels établissements de la poste) ;
  • Tours du château de Jean de Berry, au confluent du Clain et de la Boivre.

Architecture civile

Le Palais de Justice de Poitiers.
  • Palais de Justice, ancien palais des comtes de Poitiers, avec notamment la Tour Maubergeon (ancien donjon réaménagé à la fin du Moyen Âge) et la Salle des Pas Perdus (plus grande salle gothique de France où le comte de Poitiers recevait l'hommage de ses vassaux) ;
  • nombreuses maisons à colombages, notamment rue de la Chaîne, place du marché Notre-Dame, rue de la Regratterie, rue des Vieilles Boucheries ;
  • Hôtels particuliers de riches bourgeois : Hôtels Fumé et Berthelot (rue de la Chaîne, abritent l'actuelle Université d'Histoire et de Sciences humaines), du Puygarreau.
  • Hôtel Jean Pélisson fut faite construite en style 2nde renaissance par le drapier du même nom en 1557.
  • Hôtel de ville, construit de 1869 à 1875, en style Renaissance, à l’imitation des hôtels de ville de Paris, par l’architecte Alphonse Durand, en pierre de Chauvigny, et décoré par le prix de Rome Louis-Ernest Barrias et Puvis de Chavannes. Il est situé à une extrémité de la nouvelle avenue Impériale, renommée rue Victor-Hugo, en vis-à-vis de la préfecture[13] ;
  • Préfecture, construite en style Louis XIII (briques et encadrements et chaînages en pierres blanches) de 1864 à 1868[13]
  • Ponts :
    • sur le Clain :
      • pont Saint-Cyprien (routier, quatre voies) ;
      • pont Neuf (routier, quatre voies) ;
      • pont Joubert (routier, deux voies) ;
      • pont de la Pénétrante (voie rapide, années 1970) ;
      • pont de Rochereuil (routier, deux voies) ;
      • pont de l’Intendant Le Nain (routier, trois voies) ;
      • pont de chemin de fer (XIXe siècle, deux voies) ;
    • sur la Boivre :
      • pont Achard (également au-dessus des voies de chemin de fer).

Musées

Poitiers compte deux musées, qui proposent une tarification avantageuse permettant de combiner leur visite, et ce au cours d'une période d'une année. L'actuel directeur est Yves Bourel, conservateur et ancien directeur du musée de l’Hôtel Sandelin à Saint-Omer. Il a dirigé le début de la restructuration des musées de Poitiers et du lancement du projet pôle muséal de la ville de Poitiers. Yves Bourel quittera la direction des musées en juin 2009.

C'est le plus grand musée de la ville. Construit en 1974 sur les plan de l'architecte poitevin Jean Monge, le musée Sainte-Croix se dresse à la place de l'ancienne abbaye Sainte-Croix. C'est une vaste structure de béton et de verre, dans le plus pur style des années 1970. actuellement en travaux. Il accueille en exposition permanente les époques de la préhistoire à l'art contemporain, en passant par la période médiévale et les Beaux-Arts. Il possède notamment plusieurs sculptures majeures de Camille Claudel.

  • Musée Rupert de Chièvres
Musée Rupert de Chièvres.

Deuxième musée de la ville de Poitiers, le musée Rupert de Chièvres est un ancien hôtel particulier situé en plein centre-ville, entre la préfecture et l'hotel de ville. Le musée tient son nom de François-Marie Rupert de Chièvres, un gentilhomme du XIXe siècle qui y habitait. Rentier, Rupert de Chièvres a constitué une collection de peintures des écoles hollandaises et flamandes, mais aussi de mobiliers et de faïences. Le musée couvre les périodes inexplorées par le musée Sainte-Croix, du XVIe siècle au XVIIIe siècle. L'ambiance y est celle d'une maison de collectionneur, le musée, en mai 2007, est sorti d'une période de fermeture pour travaux destinés à améliorer l'éclairage des oeuvres, à ouvrir un cabinet de faïences (120 pièces présentées) et à réaménager les collections. Depuis début 2009, le musée est de nouveau fermé pour le chantier des collections et peut-être un nouveau parcours muséographique. Il devrait rouvrir au plus tard à l'automne 2009.

Œuvres

La localisation exacte des œuvres, peut être modifiée entre les deux musées.

Établissements culturels

  • Médiathèque François-Mitterrand.
  • Espace Mendès-France, centre de culture scientifique, technique et industrielle.
  • le Confort Moderne, salle de concert, d'exposition.
  • Conservatoire national de région.
  • Musées, voir section précédente
  • Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) : scène nationale proposant théâtre, danse, cinéma art et essai.
  • La Fanzinothèque, première bibliothèque de fanzines en France

Manifestations culturelles

  • Les rencontres cinématographiques Henri Langlois, festival de court-métrage.
  • Les Expressifs : le festival du spectacle de rue.
  • Trouver Sonnette à son Pied : le festival en appartements et autres lieux insolites.
  • La Semaine estudiantine, organisée au printemps par les Bitards.
  • Les Rencontres Gourmandes du Poitou, manifestation organisée par la Confrérie de la Grand'Goule.
  • make art : festival dédié aux mondes du libre et des arts numériques.
  • la convention de jonglerie de Poitiers en aout.

Éducation

Hôtel-Chaboureau, 1er cycle Amérique Latine, Espagne et Portugal.

La ville de Poitiers a une ancienne tradition universitaire. L'Université de Poitiers a été fondée en 1431 et a formé plusieurs penseurs renommés.

Poitiers est actuellement la ville la plus étudiante de France (avec plus de 27 000 étudiants), en considérant la proportion d'étudiants à la population totale (très légèrement en-dessous de 20 %).

L'université de Poitiers [14] accueille 14 composantes : sept Unités de formation et de recherche, dites facultés, (Droit et Sciences sociales, Médecine et pharmacie, Sciences humaines et arts, Lettres et langues, Sciences du sport, Sciences fondamentales appliquées, Sciences économiques) ; six instituts (IUT d'Angoulême, IUT de Poitiers, Institut d’administration des entreprises, Institut de préparation à l’administration générale, Instituts des risques industriels assurantiels et financiers, Institut universitaire de formation des maîtres), une grande école d'ingénieurs, l'ENSMA (École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers), et une grande école de commerce, l'ESCEM (École supérieure de commerce et de management). Elle accueille également en grand nombre de centres de formation privés, comme l'Isfac.

Depuis 1991, l’ENSMA et une partie de la faculté des sciences (le SP2MI) ont été déplacés sur la technopole du Futuroscope. Le CESCM (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale) est un pôle de recherche de référence dans son domaine, il est hébergé dans l'hôtel Berthelot du XVe siècle.

Depuis 2001, la ville de Poitiers accueille le "Premier cycle Amérique Latine, Espagne et Portugal" de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris).

Parmi les collèges de Poitiers, le collège privé Saint-Chaumond (quartier nouveau de la Gibauderie) est interdit aux filles[15].

Sport

Le Stade Poitevin est le club omnisports de la ville, fondé en 1900. Il englobe notamment une équipe de volley-ball évoluant au plus haut niveau national en Pro A, une équipe de basket-ball évoluant également en Pro A, une équipe de football aujourd'hui amateur ayant connu la Division 2, et une équipe de rugby évoluant en féderale 1 .

Espaces verts

Le plus célèbre est le parc de Blossac siège d'un petit parc animalier. La communauté d'agglomération de Poitiers mène un effort d'extension des espaces verts, notamment le long des vallées du Clain et de ses affluents. Ces terrains autrefois construits sont souvent en zone inondable. Ces nouveaux espaces verts s'ajoutent aux squares et jardins publics plus anciens.

Voir Espaces verts de Poitiers

Galerie



Panorama de Poitiers, vu du Rocher de Coligny (quartier des Dunes)

Personnalités

Parmi les artistes ou personnalités qui sont nés ou ont vécu à Poitiers :

Philosophes, humanistes

Religieux

Rois, ducs, comtes

Personnalités politiques

  • Antoine Thibeaudeau, né à Poitiers en 1765, mort en 1854. Il fut membre de la Convention, du Conseil des Cinq-Cents, conseiller d'État et préfet de l'Empire. Il a laissé de nombreux ouvrages d'histoire sur cette époque.
  • Abel Bonnard, né à Poitiers en 1883, romancier, essayiste et homme politique
  • Jacques Masteau, né en 1903 à Poitiers, homme politique
  • Pierre Abelin (1909-1977), homme politique, ancien ministre.
  • Jean Nocher, né à Poitiers en 1908, journaliste, producteur d'émissions de radio et de télévision, fondateur des groupes francs de la Loire et dirigeant du mouvement Franc-Tireur durant l'Occupation, ancien député de la Loire
  • René Monory né en 1923, fondateur du Futuroscope, ancien président du conseil général de la Vienne, ancien président du Sénat, ancien ministre.
  • Marie-France Garaud, née en 1934 à Poitiers, avocate, femme politique, députée européenne, présidente depuis 1982 de l'Institut International de Géopolitique.
  • Jean-Pierre Raffarin, né en 1948 à Poitiers, ancien président de la région Poitou-Charentes, ancien premier ministre et ministre.
  • Thierry Breton, homme politique, chef du projet du Futuroscope avec René Monory, ancien conseillé régional de Poitou-Charentes, ancien ministre.

Fonctionnaires, militaires

Scientifiques

Artistes

Sportifs

Journalistes, écrivains

  • François Garasse (1585-1631), mort à Poitiers, auteur de La Doctrice curieuse des beaux esprits de ce temps — ou prétendus tels
  • Louis François Marie Bellin de La Liborlière (1774-1847), recteur de l’académie de Poitiers de 1815 à 1830, mort à Poitiers, auteur notamment de La Nuit anglaise, célèbre parodie du roman noir ou "gothique".
  • Pierre Bélanger, journaliste, né à Poitiers en 1910, mort en 1978. Résistant, il était proche de François Mitterrand. Il fut avec Émilien Amaury l’un des fondateurs du Parisien libéré dont il assura la direction générale. Il a été vice-président de l'Agence France-Presse et président de la Fédération Internationale des Editeurs de journaux.
  • Dominique Jamet, né en 1936 à Poitiers, journaliste et écrivain, ancien président de l'EPBF, établissement public chargé de la construction de la Bibliothèque Nationale de France.
  • Frédérik Gersal, historien, homme de télévision et de radio, Réside à Iteuil, cité périphérique au sud de Poitiers.
  • Franck Ferrand, historien, écrivain et animateur de radio, né à Poitiers en 1967.
  • Georges Bonnet (poète), vit à Poitiers.
  • Abel Bonnard, né le 19 décembre 1883 à Poitiers, est un poète, romancier, essayiste et homme politique français. Maurrassien, il évolua vers le fascisme dans les années 1930.
  • Virginie Lou, écrivain, née à Poitiers en 1954, est l'auteur de six romans et de nombreux livres pour les enfants.

Ville de garnison

Éloignée des frontières, située à un nœud de communications et à proximité d’un champ de tir, la ville de Poitiers a accueilli de nombreuses unités militaires en garnison :

Actuellement, sont présents à Poitiers le RICM (Régiment d'infanterie-chars de marine) et le 9e BMAT (9e bataillon du matériel).

Administration et politique

Poitiers est chef-lieu de sept cantons :

  • Le 1er canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Migné-Auxances (14 577 habitants);
  • Le 2e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Buxerolles (18 099 habitants);
  • Le 3e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Mignaloux-Beauvoir (22 467 habitants);
  • Le 4e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Saint-Benoit (18 090 habitants);
  • Le 5e canton est formé d'une partie de Poitiers et des communes de Croutelle, Fontaine-le-Comte, Ligugé et Vouneuil-sous-Biard (15 932 habitants);
  • Le 6e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Biard (14 162 habitants);
  • Le 7e canton est formé d'une partie de Poitiers et des communes de Chasseneuil-du-Poitou et Montamisé (23 728 habitants).

Poitiers fait partie de la Communauté d'agglomération de Poitiers (CAP) qui regroupe les communes de Biard, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Fontaine-le-Comte, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé, Poitiers, Saint-Benoit et Vouneuil-sous-Biard. Au 1er janvier 2005, les communes de Béruges et Croutelle sont entrées dans l'agglomération, qui, en 2006, totalise 130 710 habitants.



Liste des maires depuis 1945[20]
Période Identité Parti Qualité
1944 1947 Pierre Guillon Radical Recteur, nommé[21]
1947 1952 Paul Blet Radical Professeur à l’Université de Poitiers
1952 1965 Jacques Masteau Radical indépendant Député, sénateur
1965 1977 Pierre Vertadier UDR Pharmacien, secrétaire d’État, député
1977 2008 Jacques Santrot PS Professeur, ancien député
2008 Alain Claeys PS Enseignant, député

Comme le reste de la France, Poitiers connaît une forte contestation sociale au début de 2009 : l’Université conteste la loi LRU, les mouvements de soutien aux sans-papiers se mobilisent contre les expulsions toujours plus nombreuses, les syndicats et le reste de la population manifestent leur très forte inquiétude quant aux suites de la récession suivant la crise des subprimes. Ainsi, la manifestation du 29 janvier rassemble 20 000 personnes, ce qui est un record ; celle du 19 mars, 30 000 personnes, de tous horizons et déterminées[22]. La création d’un comité interluttes a été annoncée à l’issue de la manifestation[1].

Jumelages

Héraldique

Blason ville fr Poitiers (Vienne).svg

La ville de Poitiers porte:

  • D'argent au lion de gueules, à la bordure de sable besantée d'or ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.'

C'est le blasonnement qu'on trouve dans le Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes.

Malte-Brun, dans la France illustrée, tome V (1884), pour sa part blasonne ainsi :

D'argent, au lion de gueules, à la bordure de sable, chargée de 12 besants d'or, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. (alias:D'or, au lion grimpant de sable, à la bordure du même, chargée de 12 besants d'or, au chef d'azur, semé de fleurs de lis d'or.)

Le chef de France (d'azur à trois fleur de lys d'or) surcharge la partie haute de la bordure et ses trois besants lorsque la ville est rattachée au royaume de France. Elle le conserve sous domination anglaise. Le blasonnement actuel sous-entend une bordure chargées de 8 besants (valeur défaut pour le besanté) contre les 12 de Malte-Brun. De fait, les représentations les plus fréquentes présentent 9 besants visibles, ce qui, avec les trois cachées pas le chef brochant, conforte les 12 besants de Malte-Brun.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

  • Stéphane Blond, Visiter Poitiers, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, 2008.
  • Poitiers, une histoire culturelle, 1800-1950, ouvrage collectif coordonné par Alain Quella-Villéger, Atlantique, éditions de l'actualité scientifique Poitou-Charentes (espace Mendès-France, Poitiers).
  • Hubert Le Roux, Poitiers pas à pas : Son histoire à travers ses rues, ses places, ses monuments, ses hommes célèbres Editions Horvath 42120 le Coteau, 1987 (ISBN 2-7171-0523-9)
  • Hubert Le Roux, Poitiers de A à Z : Dictionnaire de Poitiers, ville d'art et d'histoire (rues, lieux-dits, cités, monuments,curiosités, services publics ...) Poitiers, 1976.

Sources

  • Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers (ISBN 2-9519441-0-1)

Notes et références

  1. La traduction occitane du toponyme serait Peitius
  2. Poitevin sur le Trésor informatisé de la langue française ; consulté le 1er juin 2008
  3. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 17/07/2008.
  4. Les 12 communes de la CAP
  5. Lambert P.Y., La langue gauloise, p.35 et 92, Errance (ISBN 2-87772-089-6)
  6. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers (ISBN 2-9519441-0-1), p. 12
  7. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 20
  8. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 21
  9. Robert Favreau, « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers (ISBN 2-9519441-0-1), p. 160
  10. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  11. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  12. Georges Duby, Histoire de la France urbaine, la ville médiévale, Seuil (ISBN 2-02-005666-6)
  13. a  et b Élizabeth Royez, « Et l’hôtel de ville fut... », Centre-Presse, samedi 25-dimanche 26 avril 2009, p 10
  14. Site de l'université de Poitiers
  15. Martine Chapouton, « Un collège exclusivement réservé aux garçons, à Poitiers », Riposte laïque, publié le 21 septembre, consulté le 25 septembre 2009
  16. [[Robert Favreau (historien)|]] et Jean-Marc Roger, « Les Archives municipales de Poitiers antérieures à la Révolution », in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers (ISBN 2-9519441-0-1), p. 445-455
  17. Homonyme du précédent
  18. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions », Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p 19
  19. Ibid.
  20. Sources : Denys Frétier. L’homme aux quatre maires. La Nouvelle-République, n° des 10-11 décembre 2007 (avec Paul Vertadier (sic)) pour les quatre maires d’après-guerre
  21. Jean Henri Calmon, op. cit., p 55
  22. Didier Monteil, « Plus fort que l’anti-CPE et le 29 janvier », La Nouvelle-République, no du 20 mars 2009, p 43
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