Phytosanitaire

Phytosanitaire

Produit phytosanitaire

Un produit phytosanitaire est un produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux.

Il s'agit d'une substance active ou d'une association de plusieurs substances chimiques ou micro-organismes, d'un liant et éventuellement d'un solvant éventuellement accompagnés d'adjuvants ou d'un tensioactif.

Les phytosanitaires font partie de la famille des pesticides, elle même englobée dans la famille des biocides.

L'expression « produit phytosanitaire » est couramment employée dans un sens proche de produit phytopharmaceutique, défini par la règlementation communautaire, ou de produit antiparasitaire contre les ennemis des cultures défini par la règlementation française, ou encore de pesticide.

Les substances actives sont minérales (ex : sulfate de cuivre) ou organiques (ex : carbamates).

Elles sont d'origine naturelle (ex : Bt), ou issues de la chimie de synthèse (ex : glyphosate).

Dans ce cas il peut s'agir de la reproduction par l'industrie chimique de molécules naturellement biocides isolés dans la nature (Ex : les pyréthrines de synthèse, inspirées de molécules produites par des plantes de la famille des Chrysanthèmes et ayant des vertus acaricides, antiparasitaires, anthelminthiques et surtout insecticides).

Le produit phytosanitaire est destiné à protéger des espèces végétales cultivées (y compris des arbres), à en améliorer les rendements.

Il agit en tuant ou repoussant leurs pathogènes (animaux, végétaux, bactéries, virus..), parasites, plantes concurrentes (végétaux ou des parties de végétaux jugés indésirables), ou consommateurs animaux qu'on appelle ravageurs ou parfois organismes nuisibles ,

Il est homologué et autorisé pour un ou plusieurs usages, qui peuvent varier selon les époques ou les pays.

Il est aussi utilisé pour le contrôle d'organismes vivants non désirés sur des zones non cultivées (Dans ce cas le mot phytosanitaire ne semble pas toujours adéquat. On peut lui préférer le mot de pesticide).

Il peut limiter la croissance de certains végétaux (Des inhibiteurs de croissance ou raccourcisseurs de tige permettent un entretien moins fréquent ou une limitation de la verse),

Il peut enfin assurer une meilleure conservation des graines et des fruits.

Sommaire

Catégories phytosanitaires

On parle de :

Le terme phytosanitaire exclut les substances nutritives du type engrais ou oligoéléments sauf quand il s'agit de mélanges d'engrais et de produits phytosanitaires.

Conception d'un pesticide

Un pesticide est composé d'un ensemble de molécules comprenant :

  1. une (ou plusieurs) matière active à laquelle est due, en tout ou en partie, l'effet toxique.
  2. Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une préparation et destiné a en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc dans le cas des solides. Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge.
  3. Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter son utilisation.

Il existe de part le monde près de 100'000 spécialités commerciales autorisées à la vente, composées à partir de 800 matières actives différentes. 15 à 20 nouvelles matières actives s'y rajoutent tous les ans.

Les propriétés d'un pesticide découlent pour l'essentiel de la structure de sa matière active. Celle-ci présente 3 parties (ce découpage est artificiel, aucune partie ne pouvant être littéralement séparée):

  • une structure active, qui assure le pouvoir pesticide.
  • des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilité dans l'eau.
  • une partie support pour les deux autres conditionnant la solubilité dans l'huile.

Cette notion de solubilité est importante car c'est l'affinité d'un pesticide pour l'eau ou les corps gras qui va conditionner sa pénétration dans l'organisme cible.

Les autres constituants : la formulation d'un pesticide

La formulation d'un pesticide vise a présenter la matière active sous une forme permettant son application en lui ajoutant des substances destinées à améliorer et faciliter son action. Ce sont les adjuvants. Ils comprennent des tensio-actifs, des adhésifs, des émulsionnants, des stabilisants, des antitranspirants, des colorants, des matières répulsives, des hémétiques (vomitifs) et parfois des antidotes.

La formulation d'un pesticide doit répondre à 3 objectifs essentiels :

  • assurer une efficacité optimale à la matière active : la matière active doit accéder dans les meilleures conditions à sa cible biochimique, c'est-à-dire y parvenir le plus rapidement possible avec le minimum de perte. On limite ainsi sa dispersion dans l'environnement (coût écologique) et le dosage à l'hectare nécessaire (coût économique). Dans ce but on améliore le contact avec l'organisme cible par l'adjonction de mouillant. Les mouillants sont des substances dont la présence améliore l'étalement du pesticide sur la surface traitée. Ils diminuent l'angle de contact des gouttelettes avec le support végétal (ou animal), avec deux conséquences : une meilleure adhésion et une plus grande surface de contact. Pour les produits systémiques, on cherche à améliorer la vitesse et les équilibres de pénétration ainsi que le transport des produits dans la plante.

La formulation peut également améliorer l'efficacité biologique de la molécule active par des effets de synergie, des additifs qui retardent sa dégradation, prolongeant ainsi sa durée d'action. Inversement, des additifs peuvent avoir pour effet d'accélérer son élimination par les plantes à protéger ou dans le sol.

  • limiter les risques d'intoxication pour le manipulateur : en recherchant une toxicité minimale par contact et inhalation, en prévenant les ingestions accidentelles par l'adjonction de colorant, de répulsif, d'antidote ou de vomitif (cas du paraquat au japon qui est de couleur bleu et pourvu d'un vomitif). Dans le cas des liquides, les solvants les moins toxiques sont retenus. La dilution de la matière active est d'autant plus forte que cette dernière est hautement toxique.
  • rentabiliser la matière active : le solvant employé par l'utilisateur est généralement peu couteux et facilement disponible. Les additifs assurent une bonne conservation au stockage en évitant des phénomènes de corrosion pour le matériel d'épandage.

Un code international de 2 lettres majuscules, placées à la suite du nom commercial indique le type de formulation. Les principaux types de formulation sont les suivants :

Les présentations solides :

  • Les poudres mouillables (WP) : la matière active est finement broyée (solide) ou fixée (liquide) sur un support adsorbant ou poreux (silice). Des agents tensio-actifs (dodécylbenzène, lignosulfonate de Ca, Al ou Na) et des charges de dilution (kaolin, talc, craie, silicate d'aluminium et magnésium ou carbonate de Ca) sont ajoutés ainsi que des agents antiredépositions, anti-statique ou anti-mousse. Des stabilisateurs (anti-oxygène et tampon pH) sont inclus pour les rendre compatibles avec d'autres préparations. Ces poudres doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.
  • Les granulés à disperser (WG) : granulés obtenus par l'agglomération avec un peu d'eau de matière active, de charge et d'agents liants et dispersants, suivi d'un séchage. Ces poudres doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.
  • Les microgranulés (MG) : identiques aux WG mais d'une taille plus petite (0,1 à 0,6 mm).

Les présentations liquides :

  • Les concentrés solubles (SL) : c'est une solution de matière active à diluer dans l'eau, additionnée d'agents tensio-actifs.
  • Les suspensions concentrées (SC) : les matières actives solides, insolubles dans l'eau sont maintenues en suspension concentrée dans l'eau, en présence de mouillants, de dispersants, d'épaississants (bentonite, silice) ou d'agent anti-redéposition, d'antigel (éthylène glycol, urée) d'antimoussants et parfois de bactéricides (méthanal ou formol). Ces préparations sont diluées dans l'eau au moment de l'emploi.
  • Les concentrées émulsionnables (EC) : les matières actives sont mises en solution concentrée dans un solvant organique et additionnée d'émulsifiants chargés de stabiliser les émulsions obtenues au moment de l'emploi par dilution dans l'eau.
  • Les émulsions concentrées (EW) : la matière active est dissoute dans un solvant organique. La solution additionné d'agents émulsifiants est dispersée dans une petite quantité d'eau. Cette présentation est moins toxique et moins inflammable que les concentrés émulsionnables.

Toxicité des produits phytosanitaires

Utilisation de l'herbicide Lasso® de la firme Monsanto

Il existe différents types de produits phytosanitaires, certains des produits chimiques de synthèse, d'autres sont naturels (microorganismes, macroorganismes, phéromones, substances naturelles). Les premiers sont généralement spécifiquement conçus pour tuer des organismes entrant en compétition avec les plantes cultivées ou nuisant à leur croissance ou à leur reproduction (mousses, champignons, bactéries, végétaux concurrents, insectes, rongeurs, acariens, mollusques, vers, nématodes, virus, etc.). Les seconds agissent généralement de manière différente: par compétition, par prédation, par mimétisme, par stimulation des défenses naturelles, ...

Les premiers sont généralement toxiques pour tout ou partie de l'environnement, avec un impact plus ou moins étendu et rémanent selon les cas. Les seconds sont généralement non dangereux pour l'environnement.

Les produits jugés les plus dangereux sont étiquetés comme tels.

Précautions d'emploi

Le transport, la préparation et l'application des produits phytosanitaires présentent souvent des risques pour l'utilisateur s'il ne respecte pas certaines règles et précautions. Il faut :

  • prendre connaissance des risques toxicologiques et des conseils de prudence mentionnés sur l'étiquette,
  • se protéger les mains, le visage, porter un masque à cartouche et non en papier et une combinaison, si recommandé et/ou si l'environnement ou une sensibilité allergique personnelle le justifie, toujours se laver les mains et le visage après utilisation,
  • éviter de boire, manger ou fumer et rester calme pendant l'application (risque d'ingestion, d'inflammation, ou d'inhalation accrue),
  • respecter les dosages, et l'usage pour lequel le produit est homologué,
  • éviter de mélanger des produits,
  • éviter de changer les produits d'emballage,
  • utiliser un pulvérisateur adéquat et bien réglé,
  • respecter les conditions et les restrictions d'emploi mentionnés sur l'étiquette (ex : ne pas pulvériser quand il y a du vent ou quand l'air est trop sec),
  • stopper l'activité, s'éloigner du produit et prendre les conseils d'un médecin en cas de manifestations allergiques, particulièrement respiratoires.

Les produits phytosanitaires peuvent avoir des conséquences dommageables sur le manipulateur et l'Environnement. Une façon de limiter les risques est :

  • de supprimer tout traitement inutile (les traitements de précaution favorisant l'apparition de résistance au produit),
  • de raisonner les traitements en fonction des cycles de développement et des niveaux d'infestation des parasites (respect des insectes utiles). Pour cela, on peut bénéficier, quand ils existent des avertissements agricoles,
  • de prendre en compte les conditions climatiques (perte par dérive en cas de vent ou par diffusion quand l'air est trop sec, perte par lessivage en cas de pluie...)
  • de respecter les conseils d'application (période d'application, doses, délai avant récolte...)
  • d'éviter de traiter les abords des points d'eau, fossés et zones humides pour éviter la pollution des nappes
  • de ne pas traiter durant la floraison (protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs, voir Gaucho)
  • d'enterrer les semences pré-enrobées ou traitées (limitation des risques d'empoisonnement des oiseaux et animaux sauvages)
  • d'apporter les emballages perdus et les fonds de produits vers un site agréé en veillant à une élimination limitant les risques pour l'environnement (en général il s'agit de l'incinération dans des unités spéciales) pour limiter les décharges sauvages ou une contamination du personnel ou de l'environnement lors du tri des déchets)

Quantités

Après avoir atteint 120 000 t puis 100 000 t, la France consommerait aujourd'hui environ 76 000 tonnes de produits phytosanitaires, ce qui la place au troisième rang des utilisateurs mondiaux derrière les États-Unis en quantité absolue. Une fois ramené à l'hectare cultivé (5kg/ha/an) hors surface en herbe, la France serait au quatrième rang européen (selon le rapport INRA Pesticides, agriculture et environnement, lui même basé sur les chiffres donnés par les fabricants, qui ne tiennent pas compte de l'utilisation de stocks éventuels des années précédentes).

Homologation

Le produit phytosanitaire est généralement mis au point par les firmes agro-pharmaceutiques.

Dans la majorité des pays, sa mise en vente et son utilisation sont soumises à une autorisation préalable (l'homologation ou autorisation de mise sur le marché) de l'autorité nationale compétente (en France le Comité d'homologation des produits antiparasitaires, et en Belgique le Comité d'agréation).

Pour être homologué, un produit doit suivre un parcours visant à démontrer son innocuité (absence de toxicité) pour :

Après dépôt par une firme d'une demande d'homologation pour une spécialité commerciale, sont établies :

  • un dossier biologique visant à déterminer la sélectivité pour la culture et l'efficacité agronomique, ainsi que son absence d'effets secondaires inacceptables sur les produits végétaux, les produits transformés, les productions voisines et suivantes, et la faune auxiliaire.
  • un dossier toxicologique, visant à valider son innocuité sur la santé humaine.
  • un dossier écotoxicologique, relatif aux impacts sur l'environnement.

Par exemple, une partie des tests concerne la toxicité aiguë (effet d'une absorption unique et massive) ou la toxicité chronique (effet d'une absorption régulière de petites doses), l'apparition de mutations, formation de tumeur (effet cancérogénique) malformation dans la descendance (effet teratogénique)...

Les effets sur l'environnement sont étudiés par l'analyse de leur influence sur les poissons, les oiseaux, les insectes, les microorganismes, mais aussi le processus de dégradation du produit dans l'air, l'eau et le sol.

Le produit est soit autorisé, soit reporté, soit refusé. Le produit autorisé l'est pour un ou plusieurs usages précis, définis par une plante cible (par exemple une culture de blé), un parasite cible (le puceron) et un type de traitement (des parties aériennes par exemple).

Produits phytosanitaires retirés du marché et controverses

En dépit du processus long et complexe des homologations, certains produits antérieurement autorisés sont interdits en raison de leur dangerosité démontrée ultérieurement (pollution rémanente des eaux, apparition de résistance de souches, influence métabolique à long terme...).

En France, depuis plusieurs années, de nombreux produits phytosanitaires jusqu'alors autorisés (donc considérés comme efficaces et ne présentant pas de risque inacceptable) ont été interdits à la mise sur le marché et à l'utilisation. Ces produits sont appelés « Produits Phytosanitaires Non Utilisables » (PPNU).

L'utilisation de produits phytosanitaires retirés du marché est interdite et soumise à contrôle. L'article L.253-17 du Code rural prévoit des peines qui peuvent aller jusqu'à 30 000 euros d'amende et six mois d'emprisonnement.

Le cas de l'atrazine

Un exemple typique de changement de classification est celui de l'atrazine, utilisé massivement en France et dans de nombreux autres pays comme un herbicide d'une grande efficacité pour le désherbage du maïs. L'atrazine (comme toute la famille des triazines) est à présent reconnue comme à l'origine de pollutions majeures des nappes souterraines et des eaux de surface qui sont polluées à 50 % en France (par rapport aux normes édictées pour les triazines). Par exemple, en Bretagne, comme dans le Sud-Ouest et l'Île-de-France, il est courant de trouver, dans des prélèvements d'eau potable, des taux de triazine dix fois plus élevés que le seuil autorisé de 0,1 microgramme par litre.
Jusqu'en 2002, la famille des triazines constituait les produits phytosanitaires les plus employé s en France, utilisés à 80 % en termes de surface par les producteurs de maïs conventionnel. Ils avaient été introduits en 1962 et étaient caractérisés par une excellente efficacité et un faible coût. Protégé des UV solaires dans le sol, ils se sont avérés moins dégradables que ce qu'avait annoncé le fabricant. 9 ans après son interdiction en Allemagne, l'atrazine était encore le pesticide quantitativement le plus présent dans la pluie, et ses produits de dégradation (ex : désisopropyl--atrazine, déséthyl-atrazine) sont encore très présentes alors que la molécule-mère commence à disparaître .

En raison de sa toxicité et de sa pollution rémanente dans les eaux (molécule peu biodégradable), l'atrazine a été bannie en Allemagne puis après quelques années en France en 2001, comme le reste de la famille des triazines (mise en application en juin 2003 pour la France) après des années d'utilisation (1962-2003).

Ce revirement pourrait être lié à une prise de conscience progressive de la dangerosité de certains produits phytosanitaires, ou éventuellement aux deux condamnations de la France par la cour de Justice européenne pour avoir manqué à ses obligations en matière de qualité de l'eau. De nombreux autres produits sont en discussion, tel l'arsénite de soude (produit cancérigène très utilisé en viticulture). Le programme européen global de réforme écologique de l'agriculture prévoit d'interdire d'ici 2008 près de 400 produits jugés dangereux pour la santé de l'homme qui avaient été cependant agréés par la directive de 1991. [1] L'arsénite de soude est dorénavant inutilisable en viticulture. Tous les résidus (bidons vides ou partiellement vides)ont été récupérés lors de collectes spécifiques organisées par les autorités compétentes. Des contrôles du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV) peuvent être réalisés dans toutes les exploitations agricoles et des sanctions sont prévues en cas de détention de produits phytosanitaires interdits (=PPNU:Produits Phytosanitaires Non-Utilisables).

Le Gaucho

Un exemple de cas très débattu au début du XXIe siècle est celui du Gaucho, accusé par les apiculteurs d'être à l'origine de la diminution importante de certaines populations d'insectes (abeille). Voir l'article sur le Gaucho pour plus d'information.

Le DDT

Article détaillé : DDT.

Bien qu'interdit depuis longtemps dans les pays occidentaux, on en trouve encore des traces dans les graisses des animaux, mais aussi dans notre nourriture.
L'OMS cependant estime que le DDT est irremplaçable dans la lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme et continue à préconiser son utilisation, uniquement à l'intérieur des habitations. [2].

Normes et qualité

Les produits apparaissant sur le marché au début du XXI siècle sont réputés moins persistants que leurs prédécesseurs, mais ils sont souvent bien plus actifs à des doses parfois bien plus faibles (0,6 mg de matière active/m² pour une sulfonylurée utilisée pour le désherbage du blé). Il en va de même pour de nombreux biocides.

En Europe, la qualité des eaux destinées à la consommation humaine autorise une concentration maximale de produits phytosanitaires (insecticides, fongicides, herbicides) de 0,1 microgramme/l par substance ou de 0,5 microgramme/l pour toutes substances (directive européenne 80/778/CEE, décret du 3 janvier 1989).

Les différents modes de résistances

La résistance par mutation de cible

Dans le cas d’une mutation de cible, une anomalie naturelle a modifiée le code génétique de l’enzyme cible de l’herbicide. Ce dernier n’agit donc plus sur la plante. Tous les herbicides qui ont le même mode d’action sont alors concernés et conduit des plantes à subir des doses extrêmes. Pour ce type de résistance, le taux de résistance est très élevé (exprimé par le rapport R/S) et peut atteindre 1000. C’est-à-dire que la dose d’un herbicide qui détruit une plante résistante est 1000 fois supérieure à la dose qui détruit une plante sensible.

La résistance par détoxication

Dans ce type de mécanisme, la matière active peut agir sur sa cible (une enzyme) mais elle y accède difficilement soit elle est très mal transportée vers la cible (cellule moins perméable), soit dégradée par des enzymes de la plante. Cette dernière est encore sensible à l’herbicide mais à des doses très élevées par rapport à la normale, pouvant aller de cinq à cent fois la dose habituelle, avec des doses classiques, l’adventice peut être ralentie.

Les mécanismes inconnus

Actuellement il existe des mécanismes encore inconnus à ce jour, mais sont encore très marginal. Certaines plantes se sont révélées résistantes sans que l’on puisse expliquer par quel mécanisme elles sont résistantes, par ailleurs il a été prouvé que certaine plante présente plusieurs mécanismes de résistance sur un même individu.

Voir aussi

  • Portail de l’environnement et du développement durable Portail de l’environnement et du développement durable
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