Philippe Ier des Francs

Philippe Ier des Francs

Philippe Ier de France

Philippe Ier
Roi des Francs
Philip I of France · HHWXI28.svg
Philippe Ier et sa cour
Manuscrit du XIe s., British Museum.

Règne
4 août 1060 - 29 juillet 1108
Couronnement 25 décembre 1071 en la Cathédrale de Laon
Sacre 23 mai 1059 en la Cathédrale de Reims
Investiture 1066
Dynastie Capétiens
Titre complet Roi des Francs
Prédécesseur Henri Ier
Successeur Louis VI
Héritier Louis de France Red crown.png

Autres fonctions
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Biographie
Naissance 1052
Décès 29 juillet 1108 (à 56 ans)
Pavillon royal de France.svg Château de Melun , France
Père Henri Ier
Mère Anne de Kiev
Conjoint(s) Berthe de Hollande
Bertrade de Montfort
Descendance
Avec Berthe de Hollande
Constance de France
Louis de France Red crown.png
Henri de France
Charles de France
Eudes de France
Avec Bertrade de Montfort
Philippe de France
Fleury de France
Cécile de France
Eustachie de France

Rois des Francs

Philippe Ier de France, né vers 1052, mort le 29 juillet 1108 au château de Melun en Seine-et-Marne, fut roi des Francs de 1060 à 1108, quatrième de la dynastie dite des Capétiens directs.
Il est le fils d'Henri Ier, roi de France, et d'Anne de Kiev (voir son ascendance sur trois degrés).

Sommaire

Prénom

Philippe est sans doute le premier prince en Europe occidentale à recevoir ce prénom qui allait se perpétuer jusqu'à nos jours. Il le doit à sa mère, Anne de Kiev, dont l'arrière grand-père paternel Romain II, empereur de Constantinople, affirmait descendre des rois de Macédoine[1].

Biographie

Couronné à Reims le 23 mai 1059 du vivant de son père, Philippe Ier ne règne seul qu’à partir de 1066, car son oncle, le comte de Flandre Baudouin V, assisté de l’archevêque de Reims Gervais de Belleme ainsi que, dans un premier temps, d'Anne de Kiev, exerce la régence de la mort d'Henri Ier en 1060 à 1066. Il sera couronné plusieurs fois dans son règne, par exemple le 25 décembre 1071, par l'évêque Élinand, en la cathédrale Notre-Dame de Laon[2],[3], comme le voulait la coutume de son temps.

Sous son règne se dessinent les grandes lignes de la politique des souverains capétiens du XIIe siècle : assurer une base réelle à la puissance royale en consolidant le domaine, et abaisser ou contenir les trop puissants vassaux.

Pour agrandir le domaine royal, il s’empare d’une partie du Vermandois, du Gâtinais (1068), du Vexin français (1077). En 1101, il rachète pour une forte somme (60 000 sols d'or) la vicomté de Bourges et la seigneurie de Dun-le-Roi à Eudes Arpin[4], un chevalier qui part à la croisade. Il développe l’administration royale et, pour assurer des revenus à la couronne, dispose des biens de l’Église et vend les charges ecclésiastiques, ce qui lui attire les foudres des réformateurs grégoriens.

En 1071, il soutient Richilde de Hainaut, veuve du comte Baudouin VI de Flandre, et ses fils Arnoul III et Baudouin II contre leur beau-frère et oncle, Robert le Frison. Philippe est défait à la bataille de Cassel en février mais parvient à prendre Saint-Omer en mars. Arnoul III étant mort au cours de la bataille, il conclut la paix avec Robert qu'il reconnaît comme comte de Flandre et dont il épouse la belle-fille, Berthe.

Mais pendant la plus grande partie de son règne, Philippe Ier lutte pour réduire la puissance de son vassal le plus redoutable, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie devenu roi d’Angleterre en 1066. Philippe trouve l’appui de Foulque IV le Réchin, comte d'Anjou et de Robert le Frison, comte de Flandre qui se sentent aussi menacés par ce trop puissant voisin. Afin de consolider son alliance avec la Flandre, il épouse Berthe de Hollande (v. 1055-† 1094), fille de Florent Ier comte de Hollande et de Gertrude de Saxe.

En 1076, Philippe inflige une grave défaite à Guillaume au pied de Dol, en Bretagne. L'année suivante, fort de sa victoire, Philippe Ier s'empare du Vexin français, possession de Simon de Vexin (fils de Raoul de Crépy, beau-père de Philippe)qui se fait moine, avec les châtellenies de Mantes et de Pontoise. Guillaume le Conquérant renonce à la Bretagne et fait la paix avec Philippe Ier. Ce dernier reste toutefois inquiet de la menace anglo-normande. Selon une politique qui sera reprise par ses successeurs, il va s’efforcer de développer les dissensions à l’intérieur de la famille du Conquérant.

En 1078, il prend parti pour Robert Courteheuse ou Courtecuisse, le fils aîné de Guillaume, qui s'est révolté contre son père. Après avoir confié la garde du château de Gerberoy, à côté de Beauvais, à Robert, il semble que Philippe 1er se soit retourné contre ce dernier. On le retrouve en 1079, en train d'assiéger le château en compagnie de Guillaume qui est blessé au cours du siège. Peu après, Robert Courteheuse obtient le gouvernement de la Normandie. Le roi capétien reçoit en récompense la ville de Gisors située sur la rive droite de l’Epte.

En février 1079, alors que le roi hiverne à Étampes, éclate une rébellion des vassaux directs du roi, menée par Hugues Blavons, seigneur du Puiset[5]. Au printemps l'armée royale est battue à plates coutures près du Puiset[6]. L'autorité royale, profondément humiliée, ne sera restaurée dans le secteur qu'à la génération suivante.

En 1086, les deux rois se retrouvent, accompagnés de leurs fils, pour manifester leur amitié mutuelle. Louis, le seul fils de Philippe, et l'un des fils de Guillaume le Conquérant jouait aux échecs. A cela rien de plus banal pour l'époque. Sauf que Louis fut battu, et se révolta contre son adversaire. A ces gestes de provocation, Guillaume part peu après en campagne dans le domaine royal. Philippe risquait la perte de sa couronne, tellement le roi d'Angleterre avançait vite en direction de Paris[réf. nécessaire]. Cependant, ce dernier était devenu obèse, et au moment de passer un obstacle, il se blessa au ventre, et mourut peu de temps plus tard, le 9 septembre 1087.

Dans les années qui suivent la mort de Guillaume le Conquérant, Philippe aide Robert Courteheuse qui essaie de récupérer le trône d'Angleterre dont son frère, Guillaume II le Roux, a hérité. Ce dernier tente, en représailles, de lui prendre le Vexin dans les années 1097-1099, mais échoue au cours de trois campagnes successives.

Au printemps 1092, Philippe s'entiche de Bertrade de Montfort († 1117), l'épouse de Foulque IV le Réchin. Il répudie alors Berthe de Hollande et se remarie avec Bertrade de Montfort le 27 mai 1092. Le 16 octobre 1094, le concile d’Autun où sont réunis trente-deux évêques prononce l'excommunication du roi.

Venu en France pour répandre la réforme grégorienne et excommunier le roi à nouveau, le pape Urbain II, le 27 novembre 1095, prêche la première croisade au concile de Clermont. Frappé d'anathème, le roi ne participe pas à la croisade dont Hugues de Vermandois, son frère est l'un des principaux acteurs avec aussi Raimond IV de Toulouse, et surtout Godefroy de Bouillon.

Philippe laisse le soin des opérations militaires dans le Vexin à son fils Louis VI[7] qu'il a associé à la couronne vers 1098, 1099.

Après une controverse au sujet du dépositaire de l'évêché de Beauvais, entre 1100 et 1104, Philippe se réconcilie avec la papauté et est absous en 1104. En 1107, le pape Pascal II se rend en France où il rencontre Philippe et le futur Louis VI à Saint-Denis. L'alliance entre le royaume de France et la papauté contre l'Empire est alors définitivement scellée pour un siècle.

Le 29 juillet 1108, Philippe Ier meurt au château royal de Melun après quarante-huit ans de règne (le troisième plus long règne de l'histoire de France après ceux de Louis XIV (1643-1715) et Louis XV (1715-1774) qui ont tous les deux régné plus de cinquante ans). Ne voulant pas, en raison de ses fautes, être enterré à côté de ses ancêtres en la basilique de Saint-Denis, il a demandé à être inhumé dans l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire. Son fils Louis VI que l'on surnommera le Gros, âgé de vingt-sept ans, lui succède. Son épouse Bertrade de Montfort, à trente-huit ans, prend le voile à l'abbaye de Fontevraud.

Descendance

Gisant de Philippe Ier, Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, XIIIe siècle.

De l'union avec Berthe de Hollande sont issus :

De la seconde union avec Bertrade de Montfort sont issus :

Notes et références

  1. Françoise Guérard, Dictionnaire des Rois et Reines de France, Vuibert (ISBN 2-7117-4436-1)
  2. Philippe I King of France. Consecrated 25 Dec 1071 at Laon, again 16 May 1098 at Tours, and for a fourth time 25 Dec 1100 at Reims.
  3. 2ecouronnement de Philippe Ier, page 66..
  4. Paul Joanne, Géographie du département du Cher, 1906, p. 24
  5. Tout cet épisode a récemment été mis en lumière par Bernard Gineste, «Eustache de Saint-Père: Appel en justice devant le roi à Étampes (8 février 1079)», in Corpus Étampois,(2007).
  6. Le récit de cet épisode par Raoul Tortaire, vers 1114, a été édité et traduit par Bernard Gineste dans le Corpus Etampois (2008)
  7. Michel Parisse et Xavier Barral I Altet (médiéviste de renommée internationale), Le roi de France et son royaume, autour de l'an Mil, 1987, p. 36
  8. Son mariage prétendu avec Jean d'Etampes repose sur une confusion avec Eustachie, fille de Ferry de Châtillon, fondatrice de l'abbaye d'Yerre. Cf Bernard Gineste, citant Dom Basile Fleureau, in Corpus Etampois

Sources

  • Augustin Fliche, Le règne de Philippe 1er, roi de France (1060-1108), Paris, 1912. Ouvrage de référence pour l'événementiel quoique dépassé sur les questions d'interprétation.
  • Georges Duby, Le Moyen Age, Histoire de France, Hachette, 1991.
  • Histoire de la France et des Français au jour le jour, d'André Castelot et Alain Decaux, 1974, éd. Plon, (ISBN 2-221-50579-4)
  • Damien Varenne, Espace d'action et d'influence du pouvoir royal sous le règne de Philippe Ier, sous la direction d'Yves Sassier, mémoire déposé à l'université Paris IV-Sorbonne, 2007.
  • Bernard Gineste [éd.], «Eustache de Saint-Père: Appel en justice devant le roi à Étampes (8 février 1079)», in Corpus Étampois, 2007.

Liens externes

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