Philibert Monet

Né en 1566 à Bonneville, en Haute-Savoie, Philibert Monet entra dans la société des jésuites à l'âge de vingt-quatre ans. Il fut très rapidement remarqué pour sa connaissance très approfondie de la langue latine.

Il fonda le collège du Sacré Coeur à Thonon en 1597. Puis, il aida François de Sales à lancer à Thonon la campagne de la Visitation en Chablais.

Il enseigna les humanités pendant cinq ans dans le collège de la Trinité à Lyon ; il y fut vingt-deux ans préfet des études et il enseigna la théologie morale.

Il mourut en 1643.

Il a laissé de nombreux écrits très appréciés par les lexicographes. Le plus érudit fut à l'époque le Delectus latinitatis (1625). Le plus connu est son Inventaire des deux langues latine et française, Lyon, 1636, in-fol. Il veut que l'on écrive le français comme on le prononce, et c'est l'orthographe qu'il utilise ; il estime que la superstitieuse orthographe étymologique n'apporte rien à l'information et qu'elle n'est que l'effet psychologique de l'opinion des doctes (voir sa préface).

Source

s:Biographie universelle ancienne et moderne

Sur Gallica : [1]

s:Invantaire du Père Monet 1636

Bibliographie

• s:Veterum nummorum ad recentes francicos proportio, (1617)
• s:Abacus Romanorum rationum, h. s. de nummariis, de mensurarum ponderumque notis, etc., (1618)
• s:Delectus latinitatis, Douai, (1625), in-12. Cette édition était déjà la septième, et il s'en fit un grand nombre d'autres depuis; l'auteur en publia en une nouvelle édition in-8°, avec des augmentations considérables.
• s:Ligatures des langues française et latine, (1629)
• s:Parallèle des langues latine et française, ibid., (1630), (1632) et (1636)
• s:Rupecula capta, Cracina (Rhé) servata a Ludovico XIII, Carmen, (1630)
• s:Origine et pratique des armoiries à la gauloise, (1631); (1659)
• s:Geographia Galliœ veteris recentisque (1634)
• s:Invantaire du Père Monet 1636 Invantaire des deus langues françoise et latine assorti des plus utiles curiositez de l'un et de l'autre idiome, (1636). Il veut que l'on écrive le français comme on le prononce, et c'est ainsi qu'il écrit; il pense avoir démontré que l'orthographe étymologique n'ajoutait rien à l'information et qu'elle avait un effet seulement psychologique. Sa préface mérite d'être retranscrite.
• s:Abrégé du Parallèle des langues française et latine, (1637)
• s:Nomenclatura geographica Galliarum, (1643)
• s:Vilbonius Gymnasiarcha, in Despauterii grammaticam, (1654)
• Mémoires sur la Bourgogne, sous le titre s:Burgundionica,
• s:Formularium artium completum ex scutariis symbolis