Pegase (mythologie)

Pegase (mythologie)

Pégase (mythologie)

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Bellérophon monté sur Pégase, pélikè attique à figures rouges du Peintre de Barclay, v. 440 av. J.-C., musée du Louvre

Pégase (en grec ancien Πήγασος / Pếgasos, en latin Pegasus) est, dans la mythologie grecque, un cheval ailé généralement représenté de couleur blanche. Il est le fils du dieu de la mer Poséidon et de la gorgone Méduse, et le frère de Chrysaor. Ami des Muses et créateur de sources, Pégase fut capturé par Bellérophon. Il permit à ce héros de le chevaucher et de vaincre un monstre, la Chimère avant que son cavalier ne soit victime de son orgueil en tentant d’atteindre le Mont Olympe. Pégase devint alors la monture de Zeus, le roi des dieux, qui le chargea de porter les éclairs et le tonnerre sur l’Olympe, puis finit par le transformer en constellation et le placer dans le ciel en remerciement de ses loyaux services.

On attribue à Pégase la foudre de Zeus, la création de sources, l’inspiration poétique et une profonde symbolique ésotérique. Il est le sujet d'une iconographie riche. Au XXe siècle, il apparaît au cinéma, dans la littérature fantastique et de fantasy, dans les jeux vidéo et dans les jeux de rôle, où le terme « pégase » est devenu un nom commun qui désigne les chevaux ailés.

Sommaire

Étymologie

Selon Hésiode, le nom de Pégase vient du grec πηγή / pêgế, qui signifie « la source »[1] ou « la fontaine »[2]. Sus ou soos signifieraient à l’origine « cheval bridé », en référence à la figure de proue d’un navire[2]. Pégase personnifie par son nom la source jaillissante[3] et éternelle comme l’image de la sagesse[4], Une autre interprétation est celle de M.A. Kuhn qui suppose que ce nom dérive du même radical qu'un verbe et un adjectif signifiant « épais » et « fort », et peut être rapproché du sanscrit védique pâjas, « force » et « puissance »[3]. Le nom de Pégase pourrait aussi être un synonyme de la renommée, en plus de la symboliser[4].

On peut rapprocher phonétiquement « Pégase » du louvite pihassas qui signifie « éclair », ou de pihassasas qui signifie « le dieu de la foudre[Note 1] ». La ressemblance avec Pegah (پگاه ), « l'aube » ou « l'aurore » en persan est également troublante[Note 2], mais rien ne permet de certifier l’existence d'un lien hormis la ressemblance phonétique. Enfin, en hébreu, Peka ou Pega signifie « le chef » et Sus (סוס) « cheval »[2].

Le mythe

Les épisodes du mythe de Pégase sont parvenus jusqu’à nous grâce aux poètes grecs. Ovide nous raconte sa naissance dans les Métamorphoses, Hésiode, au IXe ou VIIIe siècle av. J.-C., nous parle de la Chimère dans sa Théogonie. Homère raconte la vie de Bellérophon dans l'Iliade. Pindare conte le reste de l'histoire au VIe siècle av. J.-C.. Il est très difficile, voire impossible de leur restituer leur ordre chronologique car de multiples ajouts, compléments et interprétations se sont bâtis sur ces récits d'origine dont les auteurs se contredisent parfois.

Naissance

Medusa, tableau de Pierre Paul Rubens. Pégase naquit lorsque Méduse fut décapitée par Persée.

D'après Ovide, bien avant la naissance de Pégase, Poséidon tomba amoureux d'une jeune femme à la splendide chevelure blonde, Méduse. Les sentiments n'étaient pas partagés et la belle s'enfuit à son approche. Poséidon se transforma donc en cheval ou en oiseau pour la suivre jusque dans un temple consacré à Athéna et s’unir à elle ou la violer[1]. Pour se venger de l’affront que représentait cette intrusion dans son temple, la déesse Athéna changea Méduse et ses deux sœurs en monstres, les gorgones. De rage, Méduse et ses sœurs se mirent à dévaster la contrée. Plus tard, le héros Persée reçut l’ordre de tuer la gorgone Méduse, la seule mortelle des trois. Ses deux enfants, Pégase et Chrysaor, étaient en elle et furent libérés par le coup d’épée de Persée qui trancha la tête de la gorgone, d’où l’autre nom de Pégase, Medusaeus, utilisé dans les Métamorphoses d’Ovide[5].

Article connexe : Méduse (mythologie).

À partir d’ici existent plusieurs versions et interprétations. Selon la plus courante, Pégase jaillit avec son frère Chrysaor du sang coulant de la tête tranchée de Méduse[1], ou il naquit de la Terre lorsque le sang de Méduse l’arrosa, auquel cas Poséidon ne peut pas être considéré comme son père[5]. Une variante mentionne que le sang de Méduse coula jusqu'à la mer et se mélangea à l'écume, on peut y voir l'intervention de Poséidon. Une interprétation plus tardive mentionne que le sang de Méduse forma un lac de lumière dont sortirent Pégase et Chrysaor[6].

On entend parfois dire (sur des blogs) que Pégase serait un cheval céleste né de la foudre[7]. Cette théorie n’est ni issue des textes grecs, ni reprise par les ouvrages d'interprétation plus récents.

Dans tous les cas, Pégase naquit près de la source (pêgai) du fleuve Océan, à l’extrémité occidentale du monde[1].

Origines de Pégase selon la théogonie hésiodique
Père
Poséïdon
Cronos Ouranos Gaïa ou Nyx (selon l'orphisme)
Gaïa ou Nyx (selon l'orphisme)
Gaïa Chaos
Chaos
Rhéa Ouranos Gaïa ou Nyx (selon l'orphisme)
Gaïa ou Nyx (selon l'orphisme)
Gaïa Chaos
Chaos
Mère
Méduse
Phorcys Pontos Ether ou Ouranos
Gaïa
Gaïa Chaos
Chaos
Céto Pontos Ether ou Ouranos
Gaïa
Gaïa Chaos
Chaos


Interprétations de la naissance de Pégase

Persée victorieux de la gorgone Méduse serait un mythe cosmologique où un génie solaire met fin au règne de l’hiver. Les gorgones sont liées au monde noir d'Ouranos et résident à l’extrême occident où le soleil disparaît chaque jour. Le pouvoir pétrifiant du regard de Méduse est celui du gel. En décapitant Méduse, Persée anéantit une force hivernale et permet la libération des forces solaires, les jumeaux divins Pégase et Chrysaor. Tous deux incarnent la vie jaillissant de la mort[8]. Une autre interprétation rapproche la naissance de Pégase et Chrysaor des croyances védiques personnifiant le principe de végétation né des eaux, Méduse étant une personnification du bruissement des eaux[3]. Enfin, une interprétation du XIXe siècle veut que Méduse ait été l’un des cinq navires de la flotte de Phorcis, prince phénicien et roi d'Ithaque. La tête de méduse représenterait le commandant du vaisseau tué, Chrysaor et Pégase des personnes qui furent libérées du vaisseau[9]. Enfin, si Pégase représente la sagesse, la mise à mort de Méduse est le commencement de celle-ci : le nom de Méduse signifie en effet « la terreur », la crainte du commencement de la sagesse. La crainte du maître fait croître la sagesse chez ses élèves et celui qui craint le jugement d’autrui deviendra sage. Pégase naît ainsi de la mort de Méduse une fois que la crainte, fruit de la déraison, est dissipée et réduite à néant et que la sagesse s’introduit dans l’esprit de chacun. La sottise est toujours craintive[4].

Persée

Persée détachant Andromède de Pierre Paul Rubens, vers 1620.
Article connexe : Persée.

Sitôt né, Pégase s’envola dans les régions d’où partent la foudre et les éclairs[6], puis, selon certaines versions, Athéna le dompta et en fit don au héros Persée qui s'envola en Éthiopie pour secourir Andromède[6],[10]. Persée aurait aussi pu chevaucher Pégase dès sa naissance, pour échapper à la colère des deux autres gorgones restées en vie[11],[12], bien que d'autres érudits s'accordent pour dire que Persée s'enfuit des sources de l'Océan grâce aux sandales ailées qu'Athéna lui avait offert[13] et que les multiples représentations de Persée chevauchant Pégase seraient des erreurs[14]. Une chose est sûre, qu’il ait chevauché Pégase ou porté des sandales ailées, Persée délivra la princesse Andromède offerte en sacrifice à un monstre marin.

Interprétations de Persée chevauchant Pégase

On peut mettre le mythe de Persée délivrant Andromède sur le dos de Pégase en parallèle avec celui de Saint Georges terrassant le dragon dans la symbolique chrétienne, ainsi qu'avec celui de Roger chevauchant l’hippogriffe et terrassant un autre monstre marin pour délivrer la belle Angélique dans le Roland furieux[14].

Les Muses et la source Hippocrène

Articles connexes : Muses et Hippocrène.
Quatre Muses par Caesar van Everdingen, XVIIe siècle.

Un lien étroit existe bien entre Pégase, les Muses, la poésie et la source Hippocrène (du grec hippos, « cheval », et krênê, « source », ce qui signifie la « source du cheval »), et les muses portaient parfois le surnom de « Pégasides »[9]. Selon certaines interprétations, dès qu’Apollon vit le cheval ailé, il l’enfourcha, prit les neuf Muses en croupe et demanda à Pégase de les porter jusqu’à la cour de Dionysos, où elles eurent une dispute avec les Piérides[10]. Tous gagnèrent alors le mont Hélicon et les Muses proposèrent un concours de chant aux orgueilleuses Piérides. Leur mont sacré, Hélicon, se mit à enfler d’allégresse au point de menacer d’atteindre le ciel. Pégase reçut l'ordre, de Zeus ou de Poséidon, de ramener le mont Hélicon à sa taille normale[15]. Pendant que les Muses, vainqueurs, changeaient les Piérides en pies, Pégase donna un coup de sabot à la montagne et une source en jaillit, celle que l’on nomme désormais l’Hippocrène[5]. L’Hippocrène devint sacrée pour les Muses qui s’y baignèrent, et ses eaux une source d’inspiration inépuisable pour les poètes[15]. La source devint si célèbre que la déesse Athéna s'y rendit pour admirer le prodige. Guidée par Uranie, la muse de l’astronomie, Athéna s’approcha des eaux et se fit raconter l'histoire de la source[5]. Plus tardivement, Uranie et son fils, Linos, sont fréquemment associés à Pégase[2]. Le cheval ailé créa une autre source de la même manière près de Trézène[16], et peut-être également celles de Pirène et Aganippe[2]. Parmi les multiples ajouts et interprétations récentes du mythe, on entend parfois que les neuf muses auraient jaillit de la source Hippocrène après que Pégase l’aie créée, mais c’est en contradiction avec les textes d'origine contant la naissance des Muses.

Interprétations du mythe de Pégase et des sources

A l’image de tous les chevaux de la Grèce antique, Pégase est une personnification de l’eau des sources qui s'élance et qui sourd[3]. La création des sources rappelle un mythe issu des plus vieilles traditions indiennes, où le cheval était sacrifié. Ce cheval avait fait jaillir de son sabot la boisson inspirée qui ouvre les yeux de l'esprit et procure la vue des cieux[3]. D'après le manuscrit de Jehan Bocace, qui associe Pégase à la renommés acquise par la vertu, « lorsque les poètes grecs disent que Pégase a fait la fontaine Hippocrène en frappant le mont Hélicon, ils ont voulu dire que les poètes et historiens, aux sources des nouvelles guerrières, ont retranscrit les gestes des princes et des rois conquérants[17] ». Les poètes considèrent la renommée qui entoure les héros comme un thème pour leurs écrits[4], puis la nouvelle se répand comme de nombreux ruisseaux qui partent de la source Hippocrène, c’est-à-dire de la fontaine d’éloquence qui rafraîchit la mémoire des hommes[17] Pégase est aussi, par sa sagesse, l'allié des poètes qu'il assiste quels que soient leurs écrits[4].

Pégase et Bellérophon

Bellérophon combattant la Chimère. Scène peinte sur l'extrémité d'un épinétron attique, Ve siècle av. J.-C.
Articles connexes : Bellérophon et Chimère (mythologie).

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Le héros Bellérophon avait reçu du roi Iobatès l'ordre de tuer un monstre terrible, « lion par devant, serpent par derrière et chèvre entre les deux », capable de cracher le feu, la Chimère. Bellérophon ne pouvait pas reparaître devant le roi avant que ce soit fait, sous peine de mort[18]. Selon les Odes de Pindare, il se mit à errer en brûlant du désir de capturer Pégase, seul animal plus rapide que les flammes du monstre. Une nuit, il s'endormit sur un autel consacré à Athéna et fit un rêve où la déesse lui apparut en tenant une bride d'or entre ses mains. Bellérophon se réveilla en sursaut pour voir la déesse apparaître bien réelle à ses yeux et prononcer ces paroles : « Prends ce philtre, seul capable de charmer le coursier que tu convoites. Après l'avoir offert à Poséidon, ton père, immole un superbe taureau à ce dieu si habile à dompter les coursiers ». Bellérophon se leva aussitôt et saisit la bride que la déesse lui tendait. Il se rendit chez le fils de Coeramus, devin de la région, pour lui raconter sa vision. Le devin lui ordonna d'obéir et d'élever un autel à Athéna après avoir immolé un taureau à Poséidon. Bellérophon le fit et se rendit à Ephyre où il trouva Pégase qui s'abreuvait à la fontaine de Pirène, sur le mont Acrocorinthe. Il le maîtrisa facilement grâce à l'objet puis, s'élançant sur le dos du cheval ailé revêtu de ses armes, le dressa au combat à venir[13].

Selon d’autres versions, Pégase est amené à Bellérophon par Athéna qui l'avait capturé et bridé elle-même[16] ou par Poséidon, père de Pégase et de Bellérophon, alors que le héros errait en quête d'une solution[19].

Pégase devint la monture de Bellérophon et le héros vainquit la Chimère grâce à son aide. Soit il utilisa une lance lestée de plomb qui fondit au contact de la gueule enflammée de la bête et lui brûla les entrailles, soit il la cribla de flèches[18]. Lors du combat, Pégase blessa gravement le compagnon de Bellérophon, Bargyte ou Bargyle, qui en mourut[10],[6]. Le héros accumula ensuite les victoires contre les Amazones qui menaçaient le royaume de Lycie, il les survola et, hors de portée de leurs flèches, décocha les siennes. Il repoussa également les Solymes[18].

Le roi Iobatès, toujours résolu à se débarrasser de lui, tenta de le prendre en embuscade. Bellérophon et Pégase s'en tirèrent une fois de plus. Alors que Bellérophon combattait les pirates de Carie sur la plaine de Xanthe, Iobatès envoya sa propre garde royale contre lui. Bellérophon fit une prière à Poséidon et la plaine s'inonda, provoquant la mort des femmes des soldats qui étaient venues au secours de leurs maris. Iobatès lui céda alors son trône et lui offrit la moitié de son royaume ainsi que sa fille Philonoé en mariage, avec laquelle Bellérophon eut trois enfants. Être roi ne combla pas l'orgueil démesuré du héros. Toujours grâce à Pégase, il tua la reine Sthénébée qui lui avait fait du tort pendant sa jeunesse en lui proposant une chevauchée fantastique au-dessus des flots. Alors qu'ils survolaient la mer, il la fit chuter et son corps disloqué fut retrouvé quelques jours plus tard en Argos. Bellérophon s'estima alors digne de rejoindre le séjour des Dieux, l'Olympe avec sa monture. Pendant son ascension, Zeus envoya un taon piquer Pégase sous la queue. Fou de douleur, Pégase désarçonna son cavalier qui fit une chute terrible mais y survécut. Bellérophon finit sa vie seul, misérable et estropié[18].

Interprétations du mythe de Pégase et Bellérophon

Bellerophon chevauchant Pégase par Mary Hamilton Frye, 1914.
Bellérophon domptant Pégase par Walter Crane. Illustration de la fin du XIXe siècle

La geste de Bellérophon a donné naissance a une grande variété d'interprétations.

Plutarque nous livre une version du mythe dépourvue d'aspects fantastiques : Bellérophon serait un prince de Lycie, la Chimère n'était pas un monstre mais un capitaine pirate nommé Chimarros, qui aurait causé de nombreux dommages aux Lyciens. Son bateau était orné d'un lion à la proue et d'un dragon à la poupe, tandis que sur sa voile était représentée une chèvre. Bellérophon l'aurait pris en chasse avec le navire dont il s'est emparé, le Pégase, et l'aurait tué[20].

Bellérophon trouve Pégase près de la source Pirène et cet épisode présente un rapport entre la fécondité et l'élévation[21].

Selon Paul Diel, le don de Pégase à Bellérophon par Athéna, symbole de la combativité sublime, signifie que l'homme ne peut vaincre l'exaltation imaginative (symbolisée par la Chimère) qu'à condition de maîtriser l'énergie spirituelle représentée par Pégase. Les ailes blanches de Pégase sont semblables à celles des anges, il est aussi le cheval des muses et le symbole de l'inspiration sublimée comme de l'imagination créatrice. Il s'oppose donc à la Chimère, un monstre composé du corps d'un lion, d'un bouc et d'un serpent où le lion représente la perversion des désirs matériels, le bouc la domination perverse sexuelle et le serpent le mensonge. Pégase aide l'élévation des désirs essentiels de spiritualité qui s'opposent à la banalisation et à la perversion représentées par la Chimère[22]. L'auteur ajoute qu'en capturant Pégase avec une bride dorée et en le chevauchant, Bellérophon est capable de vaincre la Chimère, mais cette victoire chimérique et passagère le rend vaniteux et, par là même, précipite sa chute. Bellérophon, innocent à l'origine, croit pouvoir accéder à l'immortalité mais Pégase ne reste pas soumit à un orgueilleux bien longtemps. La symbolique de la chute de Bellérophon lors de l'ascension de l'Olympe est très claire, c'est l'orgueil qui finit fatalement par causer la perte de l'homme qui veut s'élever au niveau des dieux. Il est alors abandonné par son allié, Pégase, et chute du piédestal où il se croyait maître[22].

Le combat de Bellérophon chevauchant Pégase contre la Chimère est aussi un archétype de nombreux récits où de preux chevaliers sur leur blanche monture triomphent des monstres les plus horribles.

Un autre essai assimile Pégase, premier cheval dressé, à une jeune femme qui n'a pas encore subi le joug du mariage, l'époux étant celui qui applique le mors ou les rênes et réussi à subjuguer l'animal indompté[23]. Bellérophon porte d'ailleurs le surnom d'Hipponoos, qui signifie dompteur de chevaux, en effet, il est considéré comme le premier qui enseigna l'art de conduire un cheval avec la bride[10].

Il est possible que le domptage de Pégase par Bellérophon soit aussi une métaphore pour désigner poétiquement la maîtrise de la cavalerie grecque, qui aurait alors permit de nombreuses conquêtes et victoires guerrières. La Chimère, monstre composé de trois principes féminins[24], peut être rapprochée des peuples que Bellérophon a vaincu par la guerre, les Amazones et les Solymes. Le combat de Bellérophon monté sur Pégase contre la Chimère, les Amazones et les Solymes est aussi celui d'un homme contre trois symboles féminins très forts. Les grecs, société patriarcale, étaient opposés aux sociétés matriarcales comme en témoigne le mythe des Amazones, probablement inspiré par les peuples scythes et sarmates d'Asie mineure où les femmes avaient l'habitude de prendre les armes[24]. Notons que d'après les textes grecs d'origine, Pégase ne s'est laissé chevaucher que par des hommes : Persée et Bellérophon. Le transport des neuf muses sur Hélicon et la chevauchée par Éos, la déesse de l'aurore, sont en effet des ajouts plus tardifs. Enfin, si monter à cheval procure une merveilleuse sensation de vitesse, de liberté et de puissance, il ne faut pas oublier que l'animal peut aussi jeter son cavalier à terre et le blesser gravement.

L'Olympe

Article connexe : Chevaux du soleil.
Mars et Vénus, dit Parnasse d'Andrea Mantegna, 1497. Pégase est représenté parmi les dieux de l'Olympe

Pégase monta seul vers l'Olympe où il rejoignit les écuries célestes des chevaux immortels, venant en tête parmi eux[1] ou trouvant place sur le mont Parnasse. Un tableau représente l'arrivée de Pégase dans l'Olympe, trois nymphes en prennent soin, la première le baignant, la seconde le caressant, la troisième tenant un vase pour l'arroser d'eau[6]. Il devint la monture de Zeus et le cheval messager du roi des dieux[25], et lorsque ce dernier voulait utiliser les éclairs et le tonnerre, c'est Pégase qui les lui amenaient depuis la forge d'Héphaïstos en traversant le ciel, tandis que le claquement de ses sabots faisait un bruit de tonnerre[1],[2].

Plus tard, les poètes firent de Pégase le servant d'Éos, ou l'Aurore, déesse vêtue d'une robe couleur safran qui l'attelait lorsqu'elle n'utilisait pas les deux chevaux du soleil, Lampus et Phaéton, pour parcourir le ciel et chasser la nuit par l'aube[26],[10]. De même, selon les romains, Pégase devint la monture du dieu du soleil, Apollon, qui le montait lorsqu'il n'utilisait pas son char tracté par les chevaux du soleil. Lorsque le dieu solaire fut mit au service d'Admète, Pégase aurait fait partie du troupeau[6]. Les romains associaient aussi l'Empereur Auguste au Dieu Apollon, et il est dit que ce dernier fut enlevé par Pégase après sa mort[27]. Toujours selon les romains, Pégase aurait eu un frère du nom de Celeris, cheval alezan associé à la constellation du Petit Cheval[Note 3],[2] ou alors, grâce à son union avec Évippe ou Ocyrhoé, Pégase aurait donné naissance à Celeris, Mélanippe, puis à toute l'espèce des chevaux ailés[Note 4],[2].

Article détaillé : Celeris.

Une confusion est parfois faite entre Celeris et Chrysaor, en témoigne cette version de la naissance de Pégase : « Guidé par Pallas, le héros Persée surprit la Méduse, horrible Gorgone enceinte de Poséidon, dans son sommeil et lui trancha la tête. Aussitôt, du flot de sang qui s'échappa du col tronqué de la créature jaillirent deux splendides coursiers. Un cheval fauve et un cheval blanc : Chrysaor et Pégase. Le premier était l'éclair qui dissipe les nuées du Chaos, le second, la Poésie qui d'un bond s'élance jusqu'aux cieux[28]. » Selon les textes grecs, Chrysaor est bien un géant portant une épée d'or, et non pas un cheval[1].

La constellation

Article connexe : Pégase (constellation).
La constellation de Pégase

Pégase est immortel car Zeus le changea en constellation[29] pour le remercier de ses bons et loyaux services. À cet instant, une plume blanche tomba sur le sol, près de la ville qui prit le nom de Tarse en hommage à cette plume[30]. La constellation de Pégase est située entre l'équateur et le nord, dans l'hémisphère boréal. Elle est composée de vingt étoiles. Les astrologues disent que ceux qui naissent sous ce signe aiment la gloire et les armes. Ils ajoutent qu'ils ont beaucoup de talent pour la poésie[31].

Interprétations de la transformation de Pégase en constellation

D'après le manuscrit de Jehan Bocace, qui associe Pégase à la renommés acquise par la vertu, la transformation de Pégase en constellation signifie que la renommée reste éternellement gravée dans la mémoire des hommes à l'instar des étoiles dans le ciel[17]. Signalons que la constellation de Pégase est voisine de celles d'Andromède et de Persée.

Attributs et symbolique de Pégase

Pégase et l'astre lunaire. Hydrie attique à figures rouges et décor en peinture superposée, milieu du Ve siècle av. J.-C.
Bellerophon tuant la Chimère par August Ferdinand Hopfgarten, 1846-1852
Articles connexes : Cheval blanc (mythologie) et cheval ailé.

La première description connue est celle d'Hésiode :

« Un coursier ailé, inlassable à la course, et qui passe dans l'air comme une rafale de vent »

— Hésiode, Théogonie[1]

Bien plus tard, Nathaniel Hawthorne nous apporte une précision : les ailes de Pégase sont en métal, plus précisément en argent[32]. Les ailes de Pégase ont d'ailleurs une grande importance, bien évidemment, sans elles, Pégase ne serait pas Pégase, elles symbolisent l'appel de l'inspiration, le besoin de s'élever dans les solitudes célestes, le bondissement de l'âme que la pensée arrache au sol[33], la sagesse qui survole ce qui existe dans le monde à la rapidité de la pensée[4]. Le vol et la course de Pégase signifient la légèreté[17], il est la monture des héros de la lumière, des rapides écuyers, et en cela, il s'oppose à (ou complète) Arion, un autre cheval grec mythique, mais terrestre, dont la mère est Cérès, la déesse des moissons[6].

Les textes d'origine ne mentionnent pas sa couleur mais, très vite, dans l'imaginaire collectif, il devient d'un blanc immaculé, couleur à très forte symbolique. Il présente d'ailleurs de nombreux points communs avec d'autres chevaux blancs et chevaux ailés, montures de rois et de héros, ils apparaissent souvent en jaillissant d'un éclair ou de la mer, leur couleur est associée à la pureté et la victoire sur le mal. Pégase partage ainsi des caractéristiques avec Uchaishravas, un cheval volant blanc à sept têtes qui jaillit après le barattage de la mer de lait[34] et Bâlaha, cheval ailé et forme métamorphosée d'un Bodhisattva qui sauva cinq cent marchands piégés sur une île[35] dans la mythologie hindoue. Un autre cheval ailé grec méconnu est l'hippalectryon, mi-cheval et mi-coq. On dit de l'Hippogriffe d'Arioste, créature mi-cheval mi-aigle rapide comme la foudre, que son créateur aurait écrit le Roland furieux en s'inspirant de divers mythes grecs dont celui de Pégase[36], toutefois, la symbolique de Pégase, monture des poètes, n'est pas tout à fait la même que celle de l'hippogriffe, monture des guerriers[37]. Citons aussi Šemík, cheval blanc capable de comprendre le langage humain qui sauta dans une rivière pour sauver son cavalier[38], et Sleipnir, monture à huit jambes d'Odin, capable de courir sur terre comme sur mer, parfois décrit comme gris dans la mythologie nordique[39] ainsi que le cheval blanc que montait Saint Georges pour terrasser le dragon[40], ou encore le Bouraq, cheval ailé à tête de femme qu'enfourcha le prophète Mahomet pour s'élever.

Pégase a une nature multiple car il est né d'un monstre et d'un dieu. Naître du sang de la tête de Méduse, le centre de l'intelligence, le relie aussi à la connaissance, à l'intelligence hérétique[41].

Sa forme chevaline est terrestre et ses ailes, sa capacité à voler ainsi que le fait qu'il porte la foudre de Zeus le rattachent au ciel. Coursier du tonnerre[42], il allie la symbolique positive du cheval, la fougue, l'impétuosité et la force, à celle de l’oiseau, l'indépendance et l'élévation vers le ciel. Il symbolise la légèreté, la rapidité et l'ascension vers le sacré, il est une source ailée[43].

Pégase est aussi très fortement lié à l'élément liquide. La foudre et le tonnerre qu'il porte créent les orages, donc la pluie. Il est le fils du dieu de la mer Poséidon, son nom est tiré du mot « source », il est né aux « sources de l'Océan », il peut créer des sources d'un coup de sabot et il fut capturé alors qu'il buvait à la fontaine Pirène[43]. En Grèce antique, Pégase personnifie à lui seul tous les chevaux[3] et les grecs symbolisaient les eaux et les fontaines sous l'emblème du cheval, c'est pourquoi cet animal était consacré à Poséidon, qui l'aurait créé avec son trident[3]. Pour certains, Pégase était un symbole de la navigation[44]. La foudre, c'est-à-dire l'arme d'or de Zeus, naît, tout comme Pégase, des eaux qui s'écoulent, figurées par le sang de Méduse, et s'élance au ciel[3]. Cette vision de Zeus peut-être rapprochée d'Indra dans le Twachtri védique[3].

Pégase est aussi un symbole de la poésie et de l'inspiration poétique, « la Poésie qui d'un bond s'élance jusqu'aux cieux[28] », l'imagination créatrice sublimée[43].

La renommée

Un manuscrit du moyen-âge en donne cependant une description différente : Pégase symbolise la renommée et aurait eu deux cornes sur la tête, l'haleine de feu et des pieds de fer[Note 5],[17]. Cette description est à rapprocher de celle des Pégases éthiopiens, une tribu de chevaux ailés et cornus décrite par Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle. Selon ce même manuscrit, « Pégase, cheval qui vole par les airs, n’est autre chose que la renommée des gestes des conquérants[17] », théorie accrédités par un autre essai qui ajoute que lorsque le courage a surmonté les obstacles et éliminé la crainte, il fait naître la renommée, et c'est pour cela que Pégase vole, car la renommée à des ailes[4]. Le fait qu'il soit le fils de la gorgone Méduse et de Poséidon le rattachent aux batailles sur la terre (Méduse) comme sur mer (Poséidon) d'où naissent la renommée des princes et des ducs. De même, que Pégase soit conçu dans un temple d'Athéna, déesse de la sagesse, signifie que les batailles doivent être menées avec une grande prudence et en suivant de bons conseils pour conduire à la renommée, sous peine de ne conduire qu'à la présomption et à l'infamie symbolisées par la chute de Bellérophon. Les pieds de fer de Pégase signifient que la renommée ne perd jamais sa vigueur, qu'elle accroit sa force et sa vertu. Les cornes du cheval signifient qu’on doit exaucer les faits des hommes nobles selon leurs mérites. Et l’haleine enflammée est l’ardent désir qu'ont ceux qui récitent les gestes des conquérants afin d'émouvoir leurs auditeurs à la vertu[17].

Symbolique ésotérique

La symbolique de Pégase aurait été employée dans la Kabbale. Selon l'Adepte Fulcanelli, le latin caballus et le grec ancien caballès, qui signifient tous deux cheval de somme, auraient un rapport étroit avec la Kabbale, signifiant par là qu'elle soutient la somme des connaissances antiques et de la chevalerie ou cabalerie médiévale ainsi que des vérités ésotériques transmises à travers les âges. La langue secrète des cabaliers, cavaliers ou chevaliers serait la langue du cheval connue des seuls initiés et intellectuels de l'Antiquité. Pégase y symboliserait la cavale, le véhicule spirituel qu'ils enfourchaient pour accéder à la plénitude du savoir. Lui seul permettrait aux élus d'accéder aux régions inconnues du savoir, de tout voir et de tout comprendre à travers l'espace et le temps, l'éther et la lumière. Connaître la Kabbale signifierait donc parler la langue de Pégase, la langue du cheval[45].

Pégase dans les arts

Pégase est un exemple de figure mythique et symbolique qui a traversé toutes les époques en marquant toutes les formes d'art par sa présence, les représentations sont nombreuses sur tous les types de supports. Les plus anciens chevaux ailés représentés semblent être d'origine orientale, ils apparaissent sur des intailles de l'époque mycénienne, mais en l'absence d'autre élément, il est impossible de savoir si ces chevaux représentent Pégase ou pas[46]. On voit également des chevaux ailés dans les frises d'animaux ornant la céramique orientalisante. La toute première représentation attestée de Pégase date du VIIe siècle av. J.-C., dans un combat au sol contre la Chimère[46] et dès le milieu du VIIe siècle av. J.-C., Pégase est représenté en vol, ce qui reste la règle jusqu'à l'époque archaïque où il est représenté luttant seul contre la Chimère[46].

Il est figuré le plus souvent seul ou accompagné de Bellérophon combattant la Chimère. On le retrouve aussi aux côtés des muses et lors de sa naissance avec Méduse. Le mythe a été repris par les romains avant l'essor du christianisme, comme l'attestent les pièces de monnaie et les emblèmes de certaines légions, puis il a été christianisé dès le IVe siècle, lors de la réhabilitation partielle de la mythologie, comme l'attestent les 12 mosaïques représentant le combat de Bellérophon monté sur Pégase contre la Chimère retrouvées lors de fouilles archéologiques dans des villas en Europe. Elles associent des symboles chrétiens aux personnages de Bellérophon et Pégase, le combat contre la Chimère était alors interprété comme un symbole de la lutte victorieuse du bien contre le mal où Bellérophon prenait plus ou moins les attributs de Jésus[47].

Bien plus tard, l'art des miniatures médiéval laissait une place de choix à un autre cheval blanc, la licorne, et l'hippogriffe d'Arioste, monture des chevaliers, fut célébré comme le Pégase européen[48], [49]. Concernant notre cheval ailé grec, les œuvres médiévales sont très peu nombreuses et incluent une miniature qui illustre le Pégase éthiopien de Pline l'Ancien dans un bestiaire, ainsi que la tapisserie de l'histoire de Persée[50].

Il faut attendre la Renaissance pour voir l’image de Pégase reprise, surtout au XVIe siècle où elle figure la « renommée » acquise par la pratique de la vertu. Elle illustre un manuscrit de l’histoire des deux destructions de Troie qui comportait le récit des mythes de Bellérophon et de Persée[17], provenant de la bibliothèque des Augustins déchaussés de Lyon[51]. Ce manuscrit fut exécuté pour Louis XII lorsqu’il était encore duc d’Orléans. Il fut probablement offert à Charles Guillard qui fit exécuter une miniature de Pégase chargé d’un phylactère à sa devise.

Le regain d'intérêt pour la mythologie grecque à la Renaissance permet au mythe de Pégase d'être sublimé par la peinture, la littérature, et la sculpture jusqu'à l'époque actuelle.

Poteries et bronzes antiques

Le plus ancien objet grec représentant Pégase date du VIe siècle av. J.-C. On le retrouve sur des casques, des médailles, et des assiettes entre autres. Cependant, lorsqu'il est représenté seul, il est difficile de savoir s'il ne s'agit pas d'un autre cheval ailé lié à un mythe différent. Il figure aussi sur de nombreuses céramiques attiques à figures noires ou rouges, principalement retrouvées en Grèce et dans les régions avoisinantes.

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Numismatique

Pégase, droit d'un « poulain » de Corinthe, 308-306 av. J.-C.

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Il existe une série de pièces antiques grecques nommées les poulains de Corinthe, qui représentent Pégase accompagné de la déesse Athéna. Elles font partie des pièces de monnaie antiques les plus connues et typiquement reconnaissables[52]. Les nombreuses pièces romaines à l'effigie de Pégase attestent que les romains ont reprit le mythe tout comme d'autres nombreuses légendes de la mythologie grecque[53]. Pégase est d’ailleurs l’emblème de plusieurs légions romaines comme Legio II Adiutrix ou Legio II Augusta[54]. Avec la fin de l'Empire romain, ces pièces de monnaie à l'effigie de Pégase cessèrent d'être frappées.

Sculpture et bas-relief

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Pégase figure parfois sur des monuments funéraires, cela correspond à la symbolique du cheval, animal au rôle psychopompe, c'est-à-dire chargé de guider les âmes des morts vers l'au-delà[55], à plus forte raison s'il possède des ailes angéliques pour cela. Les deux sculptures d'Antoine Coysevox nommées La renommée du roi bien plus impressionnantes, sont aussi plus tardives et représentent de véritables prouesses techniques. Commandée pour la décoration du parc de Marly, Hermès, le messager de la paix, et la Renommée y chevauchent Pégase, symbole de la poésie, qui foule des trophées guerriers de ses sabots. La sculpture loue donc les qualités à la fois guerrières et pacifistes du roi[56]. Elles sont toujours visibles de nos jours. On trouve également un très grand nombre de sculptures de Pégase en Italie, notamment près de la ville de Florence, Pégase est d'ailleurs l'emblème de la région de Toscane.

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Arts graphiques

Peinture et illustration

Le regain d'intérêt général pour la mythologie grecque durant la Renaissance permet de voir Pégase en scène sur un grand nombre de tableaux inspirés des récits mythologiques, plus particulièrement celui de Persée délivrant Andromède, qui pouvait être facilement rapproché du symbolisme chrétien. Plusieurs tableaux exploitent d'ailleurs la même mise en scène que l'un des premiers, celui de Cavalier d'Arpin : Andromède figure dans la partie droite du tableau, le monstre marin est en bas à gauche, Persée et Pégase arrivent par l'angle en haut à gauche.

Les peintres prennent beaucoup de libertés avec les textes originaux, et Pégase peut être de couleur alezane, grise, baie ou pie. Ces tableaux prouvent que les peintres s'inspiraient de la robe des chevaux réels[Note 6]. Le peintre ésotérique Odilon Redon représenta Pégase en bleu en 1900, ce côté fantastique fut reprit à partir des années 1970 qui marquent les premières représentations de Pégase en temps que créature du jeu de rôle. De nombreux dessin d'inspiration fantastique et féerique circulent sur Internet où l'attribut de Pégase, les ailes est souvent mélangé à celui de la licorne, la corne, pour donner un cheval ailé et cornu[57]. Parmi les artistes récents qui font des représentations de Pégase, citons Boris Vallejo[58].

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Héraldique et emblèmes

Blason de Robinson College

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En héraldique, le pégase est un nom commun qui désigne la figure héraldique imaginaire du cheval ailé, dont la symbolique est conforme à l'image mythologique. Le pégase est assez souvent utilisé[59]. En France, Pégase est le symbole du département de la Mayenne[60], en Italie, il figure sur le drapeau de la région de Toscane[61] et en Angleterre, sur les armoiries de l'Inner Temple[62] et de Robinson College.

Utilisations commerciales

Figure intemporelle, c'est tout naturellement que Pégase est devenu tour à tour blasons, emblèmes, puis logos au cours du temps. Il fut le symbole de Jet services[63] et une importante compagnie aérienne turque porte le nom de Pegasus Airlines. Aux États-Unis, il est l'emblème de l'université de Central Floride[64] et en Italie, il est présent sur les billets de banque et les timbres[65]. Il est le logo de TriStar Pictures, du constructeur des camions Pegaso auquel il a donné à la fois le nom et le logo, et des éditions du Reader's Digest[66], ainsi que de Mobil avant sa fusion avec Exxon[67]. L'effigie géante du cheval ailé rouge de Mobil est d'ailleurs devenue la propriété de la ville de Dallas[68]. On le retrouve aussi très souvent dans l'armée, comme insigne des escadrons de chasse, des patrouilles d'hélicoptères, des chasseurs parachutistes de l'armée de terre, et dans l'aviation légère de l'armée de terre[69],[70].

  • La compagnie taïwanaise Asus a tiré son nom de « Pegasus » en retirant les trois premières lettres pour apparaître en tête des annuaires téléphoniques[71].
  • Dans le domaine de l'aéronautique, le Centrair Pégase C101 est un planeur, le Pégase un bateau dont l'emblème est le cheval ailé[72], et le « Pegasus » un hélicoptère médical américain, directement inspiré du mythe[73].
  • « Mission Pégase ou « Mission Pegasus » sont des noms de code fréquents dans le domaine militaire, aéronautique et spatial[74].
  • Pegasus Mail est le nom d'un programme de courrier électronique.

Le Pegasus Bridge

Article détaillé : Pegasus Bridge.

Bellérophon et Pégase furent adoptés comme insigne par les régiments parachutistes du Royaume-Uni, en 1941. L'image symbolisait clairement un guerrier arrivant du ciel et la même tactique fut employée par les soldats. L'insigne carré représentait Bellérophon et Pégase en bleu lumineux sur un fond bordeaux. Il fut dessiné par la célèbre romancière anglaise Daphné du Maurier, qui était mariée à un commandant des parachutistes anglais. Plus tard, l'insigne fut reprit par la 6e division aéroportée en même temps que leur béret pendant l'été 1942. Pendant la nuit du 5 au 6 juin 1944, la 6e division aéroportée captura tous les objectifs clés avant l'assaut marin, y compris toutes les côtes et un pont près du canal de Caen, à côté de Ouistreham. En souvenir de leur courage, ce pont est désormais connu sous le nom de Pegasus Bridge[75].

Évolution à l'époque moderne

Pégase cabré, travail numérique sous GIMP (2008)

Peu à peu, le nom de Pégase est passé de nom propre désignant un individu unique à nom commun pour désigner tous les chevaux ailés en tant que créatures fantastiques. C'est le cas en héraldique et dans les jeux de rôle ou jeux vidéos qui donnent le nom de « Pégase » à la « race » des chevaux ailés. Pégase a toujours été un individu unique lié à la mythologie grecque, mais on retrouve aujourd'hui son nom devenu un commun dans de multiples univers de fantasy, si bien que la confusion entre Pégase en tant qu'individu et pégase en tant qu'espèce des chevaux ailés est fréquente, en particulier chez les américains avec des films comme Fantasia qui présente une famille de chevaux ailés sur fond de mythologie grecque, et Le Choc des Titans, où il est dit que Pégase est le dernier survivant de la race des chevaux ailés.

Enfin, Pégase a donné naissance à des expressions :

  • En dressage, un pégase en pesade est une figure équestre où le cheval s'élève, comme s'il s'apprêtait à s'envoler[76].
  • L'expression Enfourcher Pégase signifie « avoir de l'inspiration » et son Pégase est rétif « c'est un mauvais poète ».

Littérature

  • Honoré de Balzac cite Pégase dans La Peau de chagrin : « La fable des chevaux ailés, notre Pégase, a sans doute pris naissance dans ces pays, où les bergers ont pu voir souvent un onagre sautant d'un rocher à un autre[77] », dans Illusions perdues : « Lucien , épris du paradoxe , fit monter son esprit sur ce mulet capricieux , fils de Pégase et de l' ânesse de Balaam[78] », dans Physiologie du mariage : « Sachant mieux monter Pégase que la jument du compère Pierre , ils se marient rarement, habitués qu'ils sont à jeter , par intervalles, leur fureur sur des Chloris vagabondes ou imaginaires[79] », et dans de nombreux romans de La Comédie humaine.
  • L’écrivain Victor Hugo consacra deux poèmes entiers à Pégase dans Les Chansons des rues et des bois : « Le Cheval » et « Au Cheval ».
  • Le poète allemand Heinrich Heine nommait sa muse « Pégase » et lui consacra aussi quelques poèmes : « Mon Pégase n'obéit qu'à son caprice, soit qu'il galope, ou qu'il trotte, ou qu'il vole dans le royaume des fables. Ce n'est pas une vertueuse et utile haridelle de l'écurie bourgeoise, encore moins un cheval de bataille qui sache battre la poussière et hennir pathétiquement dans le combat des partis. Non ! Les pieds de mon coursier ailé sont ferrés d'or, ses rênes sont des colliers de perles et je les laisse joyeusement flotter[80] ».
  • Pégase apparaît aussi régulièrement dans les poèmes de Jean Cocteau[81].
  • L'écrivaine de science fiction américaine Anne McCaffrey a publié une trilogie nommée Le Vol de Pégase.
  • Il existe aussi plusieurs prix Pégase liés à la littérature, dont un décerné par l'Académie Pégase.

À la télévision et au cinéma

Au cinéma et dans les séries

Dessins animés

  • Pégase apparaît longuement dans la séquence d'animation musicale « La symphonie pastorale » de Fantasia de Walt Disney. Il y est représenté de couleur noire, accompagnée par une jument ailée blanche et des poulains de toutes les couleurs. On le retrouve dans le film Hercule, toujours de Walt Disney, où il est un cheval ailé idiot à la crinière bleue taillée en brosse, offert par Zeus à son fils Hercule, il n'y a qu'un rôle de faire-valoir[Note 7]. Précisons qu'aucun mythe grec à propos d'Hercule ne mentionne qu'il aurait chevauché Pégase[Note 8].
  • Dans le manga et la série Saint Seiya, Seiya, le chevalier de Pégase, est le personnage principal. Il est lié à la constellation de Pégase et porte l'armure du cheval ailé, qu'il a acquise en Grèce.
  • Dans Barbie et le cheval magique, un cheval ailé rose nommé Brietta aide la princesse Annika[Note 9].
  • Dans la série animée Digimon, Patamon peut se digivolver en Pegasumon[82].
  • Dans Sailor Moon, Pégase joue un rôle important comme forme spirituelle d'Hélios et gardien du cristal d'or[83],[84]
  • Dans la série manga et animée Yu-Gi-Oh!, le créateur du jeu de carte (et ennemi du personnage principal) se nomme Pegasus J. Crawford ou Maximilien Pegasus.

Jeux vidéo

  • Dans God of War II, le personnage principal, Kratos, est chargée par Gaia, la mère des titans, de trouver les sœurs de la destinée pour changer son propre passé. Gaïa offre à Kratos l'aide de Pégase pour voyager jusqu'aux sœurs. Kratos et Pégase font un détour par une montagne où vivent les Titans Typhon et Prométhée (que Zeus a rendu mortels). Dans ce jeu, Pégase est représenté de couleur sombre avec des crins et des ailes de flammes[85].
  • Dans les jeux de la série Fire Emblem, les pégases sont chevauchés par des chevaliers appelés pegasus knights (chevaliers de pégase) et pegasus lords (seigneurs de pégase) dans leur forme évoluée[86].
  • Dans Age of Mythology, Pégase est une unité d'exploration volante. Il apparaît aussi avec Bellérophon.
  • Dans Heroes of Might and Magic 3, Pégase est également une unité recrutable.

Jeux et jouets

  • Dans Warhammer, la race des pégases sert de monture aux chevaliers de Bretonnie.
  • Dans le jeu de cartes à collectionner Magic l'assemblée, les pégases apparaissent sur les cartes : Pégase de Mesa, Pégase cuirassé, Ruée des pégases, Refuge des pégases, Pégase de bataille, Pégase à plaques.
  • Dans la série de jouets Mon petit poney, les pégases sont des poneys ailés.

Donjons et dragons

Article détaillé : Pégase (Donjons et dragons).

Dans le jeu de rôle Donjons et Dragons, le pégase est une créature magique de type bête, basée sur sa figure mythologique. Le manuel des monstres nous en offre la description physique et celle de leur mode de vie. Ce sont des créatures magiques de type bête, de grande taille, qui tiennent pour beaucoup du cheval et un peu de l’oiseau. Les pégases portent des plumes sur la crinière, la queue et les jambes. Adultes, ils mesurent environ 1,80 m au garrot pour 5 à 7,50 m d’envergure. Ils pèsent de 590 à 815 kilos.

Notes et références

Notes

  1. Le louvite est probablement la langue à l’origine du lycien, la Lycie étant le pays où se déroulent la plupart des aventures de Bellérophon.
  2. On a retrouvé des objets d'art antiques représentant Pégase dans cette région
  3. Les Romains expliquaient ainsi la présence de la constellation du Petit Cheval aux côtés de celle de Pégase, mais on ne peut pas vraiment le considérer comme faisant partie du mythe d'origine
  4. Interprétation tardive non issue des textes d'origine, sans doute une façon d'expliquer l'association entre Pégase et le Cheval ailé
  5. « Le cheval vollant appellé Pegasus, comme dit saint Anceaulme ou Livre de l’Ymaige du monde, avoit deux cornes en la tête, halayne de feu et les piez de fer »
  6. Voir les photos de chevaux alezans, gris, bais ou pie
  7. Zeus dit que « C'est un magnifique cheval, mais qui a une cervelle d'oiseau ».
  8. Le film de Disney a lancé une légende urbaine, pour témoins les blogs où il est dit que Pégase est la monture d'Hercule.
  9. Barbie and the Magic of Pegasus en version originale.

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  55. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont, Article "Cheval" p. (ISBN 2-221-08716-X) 
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  57. [image]Une licorne ailée
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  60. [image] Le logo de la Mayenne
  61. [image] of Tuscany.svg Le drapeau de toscane
  62. [image] Le blason de l'Inner Temple est en bas à gauche
  63. [image]Sculpture de Pégase en bronze sur socle en pierre réalisée pour les 25 ans du groupe Jet Services
  64. (en)Site officiel de l'université de Central Floride, consulté le 13 février 2009
  65. [image]Timbre italien
  66. [image]Logo des éditions de reader's Digest
  67. [image][http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mobil station, Lynch, Nebraska, USA.jpg Logo de Mobil
  68. (en)Pégase à Dallas sur le site de la ville de Dallas. Site web consulté le 13 février 2009
  69. [image] Air Refueling Wing.png Logo du 927th Air Refueling Wing
  70. [image] Logo du 6th Air Refueling Squadron
  71. (ru) Interview d’Alexander Kim, responsable des ventes Asus sur HW. Consulté le 1 février 2009
  72. Le Pégase sur Le site du ministère de la Défense. Consulté le 17 février 2009.
  73. Origine du nom de l'hélicoptère médical Pegasus sur [1], site médical. Consulté le 13 février 2009
  74. La mission spatiale Pégase sur Cadmos. Site web consulté le 17 février 2009
  75. Le Mémorial Pegasus. Consulté le 17 février 2009.
  76. (en)Équitation sur Horse and rider, Site web consulté le 31 janvier 2009
  77. La Pléiade, 1976, t.X, p.241
  78. La Pléiade, 1971, t.V, p.461
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  80. Heinrich Heine, Atta Troll. Rêve d'une nuit d'été, 1847.
  81. Pégase dans les poèmes de Jean Cocteau sur la Librairie Loliée, site web consulté le 17 février 2009
  82. [image]Capture d'écran avec Pegasumon
  83. [image]Capture d'écran de Pégase dans Sailor Moon
  84. Naoko Takeuchi, SailorMoon Tome 12 : Pégase, Glénat, 1997 (ISBN 9782723422994) 
  85. [image]Artwork avec Pégase et Kratos
  86. (en)Pegasus knight sur Fire Emblem wikia

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