Pauline Viardot-Garcia

Pauline Viardot-Garcia

Pauline Viardot

Buste de Pauline Viardot à Baden-Baden

Pauline García, épouse Viardot née le 18 juillet 1821 à Paris où elle meurt le 18 mai 1910, est une mezzo-soprano et une compositrice française.

Sœur de la Malibran, qui mourut prématurément en Grande-Bretagne alors qu'elle n'avait que 15 ans, Pauline se marie, sur les conseils de George Sand, au critique et directeur du Théâtre des Italiens, Louis Viardot. Elle a une vie de famille heureuse et ses enfants la suivent dans leur carrière musicale. Son fils Paul devient violoniste, sa fille Louise Héritte-Viardot compositrice et écrivain et les deux autres filles cantatrices[1]. Pauline commençe ses études de musique par le piano, sous la férule de Franz Liszt. Par la suite, en complément de sa carrière de chanteuse, elle se produit fréquemment en tant que pianiste, de nombreuses fois à quatre mains avec la non moins célèbre Clara Schumann.

Pauline Viardot donne son premier récital à l’âge de seize ans en 1838, et débute sur une scène d’opéra l’année d’après, en 1839, dans le rôle de Desdémone de l'Otello de Rossini. Moins virtuose, sur le plan strictement vocal, que sa défunte sœur (dont elle était supposée prendre la relève), c’est par des dons dramatiques, intellectuels et musicaux qu’elle parvient à s’illustrer.

Pauline Viardot

Quelques années lui suffisent pour s’imposer : dès lors, elle a le tout-Paris à ses pieds. Amie de Meyerbeer, qui lui offre dès 1845 son rôle le plus écrasant : Fidès, dans Le Prophète, (nulle cantatrice, à ce jour, sauf, peut-être, Marilyn Horne, ne sut l’aborder dans son intégralité) ; de Berlioz (qui crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l'Orphée de Gluck en 1859), de Gounod (l'opéra Sapho, et son air célèbre « Ô ma lyre immortelle », fut composé à son intention), de Saint-Saëns, de Chopin (qui admirait son habileté au piano), elle réunit tout ce beau monde dans son bel hôtel particulier du Quartier Latin de Paris.

Pauline Viardot

En 1855 elle a acquis, au sacrifice d’une partie consistante de sa fortune, la partition autographe du Don Giovanni de Mozart (dont elle chante le rôle de Zerline à Saint-Pétersbourg). Cette « relique » musicale est à la fois l’objet de pèlerinage de la part des grands noms de l’époque et l’occasion de faire de nouvelles connaissances (le charme de Madame Viardot y suffisait, paraît-il, amplement).

Elle fut l’amie fidèle du grand écrivain russe Tourgueniev. Leurs résidences de campagne, à Bougival, séparées mais construites sur le même terrain, ont été aujourd’hui transformées en musées. La nature véritable de leur rapport est difficile à sonder : était-ce de l'amour, était-ce de l’admiration ?

Après sa retraite (en 1863), Pauline Viardot se dédie à la composition (plusieurs opérettes, dont Cendrillon en 1903, sur des livrets de Tourguéniev) et à l’enseignement du chant, qu’elle dispense uniquement à des élèves de sexe féminin, au Conservatoire national de Paris. Parmi elles, les grandes Felia Litvinne et Jeanne Gerville-Réache.

Génie musical et théâtral, Elle disparaît presque nonagénaire à l’ère du gramophone, emportant dans la tombe le son de sa voix, que Saint-Saëns compara, par synesthésie, à un goût : celui des oranges amères. Il lui dédia son Samson et Dalila (1877).

Elle encouragea de jeunes talents tels que Charles Gounod, Gabriel Fauré et Jules Massenet.

Liens externes

Bibliographie

  • Michèle Friang, Pauline Viardot. Au miroir de sa correspondance, Éditions Hermann, 2008 (ISBN 978-2705665685) 

Notes

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