Paul McCartney

Paul McCartney
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Paul McCartney
Paul McCartney sur scène, qui joue sur sa guitare basse.
Paul McCartney lors d'un concert à Dublin en juillet 2010.

Surnom Macca
Paul Ramon
Percy « Thrills » Thrillington
Nom James Paul McCartney
Naissance 18 juin 1942 (1942-06-18) (69 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Liverpool, Royaume-Uni
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Musicien, peintre, écrivain
Genre musical Rock, pop rock, rock 'n' roll
Musique classique
Musique électronique
et plusieurs autres
Instruments Guitare, basse
Piano, claviers
Batterie, percussions
et plusieurs autres
Années d'activité Depuis 1957
Labels Apple, Parlophone, Capitol, MPL
Site officiel www.paulmccartney.com

Entourage The Quarrymen
The Beatles
Wings
The Fireman
Jane Asher
Mike McGear
Linda McCartney
Stella McCartney
Heather Mills

Sir Paul McCartney MBE, KB (né James Paul McCartney le 18 juin 1942 à Liverpool) est un musicien, multi-instrumentiste, auteur-compositeur et chanteur britannique. Il débute sa carrière en tant que membre des Beatles, groupe musical anglais au succès planétaire depuis sa formation au début des années 1960, puis il fonde le groupe Wings, qui connaît plusieurs succès au cours des années 1970, avant de continuer en solo jusqu'à aujourd'hui.

Né dans une famille modeste de Liverpool, fils d'un musicien amateur et d'une infirmière, morte d'un cancer du sein lorsqu'il a 14 ans, il développe à l'adolescence sa passion pour la musique et ses compétences instrumentales. En 1957, il rencontre John Lennon et devient membre de son groupe, The Quarrymen, qui évolue pour former, avec George Harrison et Ringo Starr, les Beatles dont il est le bassiste. Au sein du quatuor, il forme avec Lennon un des tandems d'auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l'histoire du rock, donnant naissance à plus de 200 chansons publiées en 45 tours ou sur des albums au succès international.

Après la séparation du groupe en 1970, McCartney lance deux albums en solo, puis forme le groupe Wings avec sa femme Linda et un ancien membre des Moody Blues, Denny Laine. La formation enregistre plusieurs albums bien accueillis par le public, qui la propulsent vers une notoriété mondiale, avant de se dissoudre en 1981.

McCartney poursuit alors sa carrière en solo, ininterrompue depuis. Il effectue des tournées dans le monde entier avec ses propres musiciens, en interprétant ses plus grands succès - dont certains sont écrits ou co-écrits depuis plus de cinquante ans. Il contribue également à la bande originale de plusieurs films, compose des albums de musique classique et expérimentale (sous le nom collectif The Fireman), et prend part à plusieurs projets caritatifs. Unique détenteur d'un disque de rhodium et de l'Ultimate Legend Award, et avec plus d'une quarantaine d'albums à son actif, Paul McCartney est considéré comme l'un des compositeurs les plus prolifiques et populaires du XXe siècle, et l'un des plus gros vendeurs de disques de la seconde moitié du siècle.

Sommaire

Biographie

Enfance et adolescence (1942 à 1957)

Naissance et situation familiale

Le 20 Forthlin Road, maison d'enfance de Paul McCartney.

James Paul McCartney naît le 18 juin 1942 à l'hôpital de Walton, à Liverpool. Il est le fils de Jim et Mary McCartney, qui se sont mariés l'année précédente[1]. Sa mère est infirmière dans ce même hôpital, tandis que son père travaille dans une usine de coton. Lorsque celle-ci ferme à cause de la Seconde Guerre mondiale, dans une usine d'aéronautique[1]. Tandis que Jim est un protestant devenu agnostique, Mary est catholique. Paul McCartney est baptisé selon le rite catholique mais est élevé sans religion[2]. Un frère, Michael, naît en 1944, et leur mère quitte son emploi pour se consacrer à leur éducation, tout en exerçant comme infirmière à domicile, puis comme sage-femme. La famille réside alors dans divers logements de fonction[1].

En 1947, Paul entre à la Stockton Wood Road Primary School, puis fréquente la Joseph Williams Junior School[a 1]. Il reçoit une bonne éducation, de bonnes manières, et ses résultats lui permettent d'entrer au Liverpool Institute en 1953[3]. Dans le bus qui le ramène chez lui, il lui arrive alors de rencontrer le jeune George Harrison, de quelques mois son cadet[4].

En 1955, la famille déménage au 20 Forthlin Road dans le quartier d'Allerton, dans une petite maison avec jardin dans laquelle les McCartney s'installent définitivement[1]. Cette période heureuse cesse brutalement le 31 octobre 1956. Ce jour-là, Mary McCartney meurt d'un cancer du sein après une intervention chirurgicale, ce qui choque profondément la famille[5],[6]. En apprenant la nouvelle, Paul, avant le choc émotionnel, demande : « Mais qu'allons-nous faire sans son argent ? », remarque qu'il regrette amèrement par la suite[5].

Premières expériences musicales

Paul McCartney est initié très jeune à la musique, de même que son frère, par leur père. Celui-ci, dans sa jeunesse, jouait en effet de la trompette avec un groupe, tandis que son propre père avait joué du tuba[7]. Jim McCartney décide de faire suivre à Paul des cours de piano. Cependant, le jeune homme se montre peu réceptif à ces leçons trop formelles et abandonne. Toujours amateur de musique, il apprend seul avec son père les accords de base et prend goût au piano[5]. Le père McCartney a également pour habitude d'emmener ses enfants à des concerts dans les environs[8]. Avec la mort de Mary, Paul trouve refuge dans une pratique assidue de la musique. Bien qu'il désapprouve que son fils s'engage trop dans ce domaine au détriment de ses études, Jim lui offre une trompette. McCartney progresse rapidement et réussit vite à jouer des morceaux comme When the Saints Go Marching In[5].

Comme la plupart des jeunes de son époque, Paul McCartney découvre à cette époque le rock'n'roll, et les chansons d'Elvis Presley. Il se rend alors compte qu'il ne pourra pas jouer de la trompette et chanter en même temps, et décide de troquer son instrument pour une guitare acoustique[9]. Gaucher, McCartney éprouve dans un premier temps des difficultés à apprendre à maîtriser son nouvel instrument, puis découvre sur une affiche de Slim Whitman que ce dernier tient sa guitare à l'envers pour contrer cette particularité[10]. Rapidement, il parvient à jouer certains grands titres de l'époque, et poursuit son apprentissage du piano, sur lequel il prend notamment plaisir à jouer Long Tall Sally de Little Richard. C'est à cette époque qu'il compose sa première chanson, I Lost My Little Girl[5]. Au piano, il compose également une chanson appelée à apparaître dix ans plus tard sur un album des Beatles, When I'm Sixty-Four[11].

Début de carrière (1957 à 1962)

Les Quarrymen

Article détaillé : The Quarrymen.

À la fin des années 1950, la musique skiffle connaît un grand succès à Liverpool, et de nombreux jeunes forment des groupes qui se produisent à travers la région. Parmi eux se trouvent les Quarrymen, un groupe fondé par John Lennon[12]. Le 6 juillet 1957, il se produit à Woolton ; Ivan Vaughan, ami commun de Lennon et McCartney, suggère à ce dernier d'assister à la représentation, puis lui fait rencontrer le groupe. Tandis que les bières circulent librement dans une ambiance relâchée, ce à quoi il n'est pas habitué, McCartney se lance dans une interprétation à la guitare des classiques du rock 'n' roll Be-Bop-A-Lula et Twenty Flight Rock, puis un medley au piano des chansons de Little Richard. Son jeu a tôt fait de convaincre Lennon de l'accepter dans son groupe[13].

Durant l'été, parti en vacances en famille, McCartney réalise sa première prestation publique dans un radio-crochet aux côtés de son frère Michael. À l'automne suivant, il est sur scène avec les Quarrymen[14]. Parmi les pseudonymes qu'il utilise à l'époque, Paul Ramon sera repris en hommage par les Ramones[15]. Alors que le groupe progresse, McCartney invite son ami George Harrison à assister aux concerts, et finit par le présenter à un Lennon réticent qui l'auditionne dans un bus. Impressionné par ses talents de guitariste, Lennon l'accepte également au sein du groupe, malgré son jeune âge[16].

L'été 1958 est particulièrement fort en événements. Les Quarrymen se rendent en effet pour la première fois dans un petit studio artisanal où ils enregistrent leur premier disque : une reprise de That'll Be the Day et une première composition, créditée McCartney/Harrison, In Spite of All the Danger[17]. Toujours en juillet 1958, un événement tragique rapproche Lennon et McCartney : la mère du premier, Julia, est tuée par une voiture, plongeant son fils dans un grand désarroi[18].

Création des Beatles

Article détaillé : The Beatles.
Entrée du Cavern Club
C'est au Cavern Club que les Beatles sont repérés par leur manager, Brian Epstein.

En 1960, fraichement renommé The Beatles, le groupe part pour la première fois à Hambourg, pour y jouer dans un club du quartier chaud de Sankt Pauli[19]. McCartney est alors un des guitariste du groupe, tandis qu'un ami de Lennon, Stuart Sutcliffe, joue de la guitare basse. Les journées sont particulièrement intense puisque le groupe joue durant de nombreuses heures, jusque tard dans la nuit, à grands renforts d'amphétamines[20]. Les relations au sein du groupe sont parfois tendues : un soir, une bagarre éclate entre Sutcliffe et McCartney, ce dernier ayant fait une remarque sur la petite amie du bassiste. La concurrence entre eux s'accroît également dans la mesure où Sutcliffe est piètre musicien[21]. Le séjour hambourgeois trouve cependant une fin prématurée lorsque le groupe part jouer dans un club rival au leur, suscitant la colère de leur employeur, qui fait renvoyer en Angleterre un George Harrison encore mineur. McCartney et Pete Best sont quant à eux renvoyés pour tentative d'incendie criminel, ayant mis le feu à un préservatif dans la chambre où ils logeaient[22].

Les deux années suivantes se passent pourtant entre Liverpool et Hambourg. Après la débâcle du groupe, McCartney prend un temps un travail respectable dans une entreprise de bobinage, pour satisfaire son père. Mais il rejoint bien vite le groupe à la demande de Lennon[23]. Les Beatles enchaînent ainsi les concerts, même s'ils le font souvent dans des conditions précaires, avant de connaître à nouveau le succès à Hambourg durant l'été 1961. Leur compatriote, le chanteur Tony Sheridan, leur propose en effet de jouer en accompagnement sur son disque, My Bonnie. Peu avant, McCartney a pris le rôle de bassiste du groupe, Sutcliffe ayant décidé de reprendre ses études d'art[24].

C'est également à cette époque que Lennon et McCartney qui ont commencé à composer ensemble peu de temps après leur rencontre en 1957, progressent et affinent leur technique, bien qu'ils n'accordent alors que peu d'importance à leurs chansons et interprètent principalement des reprises[25]. À Liverpool ils jouent dans des clubs plus huppés, notamment le célèbre Cavern qui voit les débuts d'un engouement fort pour le groupe. Les quatre garçons sont finalement repérés par Brian Epstein, qui devient leur manager et fait les démarches auprès des maisons de disques[24].

Après plusieurs refus, notamment par la maison de disques Decca, Epstein décroche un contrat avec le label Parlophone, filiale de EMI menée par George Martin. Les 4 et 11 septembre 1962, les Beatles enregistrent leur premier single, Love Me Do/P.S. I Love You. Martin voulait au départ leur faire publier une reprise, mais ce sont finalement deux compositions venues principalement de McCartney qui figurent sur le disque[26]. Cependant, elles sont signées McCartney/Lennon, signature appelée à changer par la suite[27]. Le disque finit par atteindre une honorable 17e place alors que les foules commencent à se prendre de passion pour le groupe[28].

Le temps des Beatles (1963 à 1970)

Montée en popularité : la Beatlemania

Article détaillé : Beatlemania.
Paul McCartney en 1964.

Durant les deux premières années du phénomène Beatles, en 1963 et 1964 (c'est-à-dire sur les quatre premiers albums), John Lennon domine clairement le duo de compositeurs et, de façon générale, le groupe[29]. Cela n'empêche pas McCartney de composer un certain nombre de morceaux importants, comme le vif I Saw Her Standing There, qui ouvre le tout premier album du groupe, Please Please Me[30]. Cependant, cette période voit surtout une forte harmonie entre Lennon et McCartney qui aboutit à de grands succès écrits à quatre mains, comme She Loves You et I Want to Hold Your Hand[31],[32]. Dans le même temps, et tandis que les singles du groupe atteignent les sommets des charts, les Beatles découvrent l'Amérique où ils rencontrent un franc succès, et tournent leur premier film[33].

À cette époque, McCartney vit chez la famille de sa petite-amie, l'actrice Jane Asher, à Londres, dans un milieu prestigieux qui l'aide à se créer des relations[34]. Durant ces années, McCartney se montre capable d'écrire de belles ballades telles que And I Love Her que Lennon considère comme « le premier Yesterday de Paul »[35].

Découverte de la scène underground

Progressivement, les Beatles et McCartney s'ouvrent à la culture ; ainsi qu'à la marijuana. L'album Help! qui paraît en 1965, marque de ce point de vue une forte progression de McCartney au sein du groupe. Si Lennon signe encore plusieurs grands hits, son partenaire d'écriture est le plus innovant, avec Yesterday, sa plus célèbre chanson, sur laquelle il est accompagné d'un quatuor à cordes, sur suggestion de George Martin[36]. Dans des tonalités beaucoup plus innovantes, l'album Rubber Soul poursuit cette progression et permet aux Beatles de voir leur art progresser. À la même époque, ils enchaînent les tournées à travers le monde. McCartney continue à signer des chansons de plus en plus importantes, notamment Michelle[37].

Paul découvre, grâce à Jane Asher, les arts et la musique underground, les événements culturels, etc., qui l'inspireront pour sa musique avec les Beatles. Il devient ainsi habitué de l'Indica Gallery et la fait connaître aux autres Beatles, provoquant ainsi la rencontre entre Lennon et Yoko Ono[38]. En 1966, les Beatles sortent l'album Revolver, qui voit la créativité du groupe exploser. McCartney commence à y prendre l'ascendant, avec des compositions célèbres telles que Eleanor Rigby, Here, There and Everywhere et Yellow Submarine[39].

À l'été 1966, les Beatles décident d'un tournant dans leur carrière en arrêtant de donner des concerts, suite à des tournées particulièrement troublées aux Philippines, au Japon et aux États-Unis, accompagnées de menaces de morts. Cette décision résulte également de la lassitude plus ancienne face aux cris du public qui ne vient finalement pas pour écouter la musique[40]. McCartney est le seul à exposer de — légères — réticences à l'idée de cet arrêt[41]. Face au temps libre gagné par cette fin des tournées qui occupaient le plus clair de leur calendrier, les Beatles se livrent chacun à de nouvelles activités. Pour McCartney, il s'agit de la composition de la bande originale du film The Family Way, avec l'aide de George Martin. Le disque, qui sort en 1967, est ainsi le premier album solo d'un membre de groupe, ce que John Lennon vit mal[42].

Sommet artistique du groupe

1967 est par ailleurs un tournant dans l'histoire du groupe, à plusieurs titres. Face à un Lennon de plus en plus accro au LSD, McCartney tend à prendre l'ascendant en ce qui concerne les idées du groupe. C'est ainsi que c'est lui qui lance l'idée de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, album concept dont il prend la direction[43]. Si le concept en lui même ne dépasse pas la chanson titre, l'album n'en est pas moins un succès retentissant, critique et commercial[44]. Comme l'explique George Harrison : « Je croyais qu'on était en studio simplement pour faire le prochain disque, mais Paul suivait son idée de groupe fictif. Cet aspect-là ne m'a pas vraiment intéressé[45]. » Quant aux chansons, elles tiennent tant de Lennon que de McCartney, même si ce dernier affiche une omniprésence clairement visible[43].

Si l'épisode Pepper marque pour beaucoup l'apogée des Beatles, et de McCartney en particulier, la suite est plus laborieuse. Le 27 août 1967, le manager Brian Epstein meurt prématurément. Le groupe se retrouve alors perdu, particulièrement Lennon qui vouait une grande amitié à Epstein. C'est donc McCartney qui remotive le groupe pour poursuivre le projet dans lequel il s'était lancé, le film Magical Mystery Tour, dont il se charge de la réalisation avec l'aide des trois autres Beatles[46]. Si les chansons qui l'accompagnent rencontrent un succès égal aux précédentes, le film est le premier véritable échec critique du groupe, et le pousse à se remettre en question en tirant un trait sur sa parenthèse psychédélique[47].

Le début de l'année 1968 voit donc le groupe partir dans une nouvelle direction, avec la publication du single Lady Madonna, chanson aux tonalités jazzy composée par McCartney[48]. Peu après, le groupe part en Inde, auprès du Maharishi Mahesh Yogi. Sur une idée de George Harrison, les Beatles ont en effet décidé de découvrir plus profondément la philosophie qu'il enseigne, au cours d'un stage de méditation. Dans cet environnement isolé, Harrison, Lennon et McCartney composent un grand nombre de chansons utilisées sur les albums à venir, ensemble ou en solo[49]. Dès le départ, McCartney a décidé de partir à une date prévue : « Ayant l'esprit pratique, j'avais prévu de rester à Rishikesh pendant une période bien définie. [...] Si ça avait été quelque chose qui méritait vraiment qu'on y retourne, j'y serais retourné. Mais quand le mois s'est achevé, j'ai été content de partir[50]. » Il rentre ainsi sereinement en Angleterre, tandis que peu après, Lennon et Harrison se brouillent sévèrement avec le maître spirituel et partent à leur tour[51].

Séparation

À leur retour en studio, les Beatles disposent de nombreuses compositions à enregistrer, ce qui aboutit au double « album blanc » de trente chansons. Cet album est marqué par un certain individualisme, certains morceaux étant interprétés par un Beatle seul, dans le cas de McCartney pour Mother Nature's Son par exemple. Cependant, l'album donne lieu à de grands moments d'harmonie au sein du groupe, comme l'enregistrement du bruyant Helter Skelter, précurseur du hard rock[52]. À la même époque, McCartney compose une de ces chansons les plus célèbres, Hey Jude, pour le fils de Lennon, Julian, dont les parents divorcent alors[53]. L'album est également marqué par des débuts de tensions au sein du groupe, notamment par un départ provisoire de Ringo Starr pendant lequel McCartney se charge également de jouer de la batterie[54].

Face à ces tensions, McCartney envisage une nouvelle solution pour remettre le groupe sur les rails : retourner aux fondamentaux des Beatles, quatre garçons jouant du rock devant leur public. Dans la mesure où le groupe doit participer à un dernier film, il propose de tourner un documentaire montrant les Beatles en train de répéter pour un concert final. Cela donne les sessions d'un album avorté, Get Back, durant lesquelles les tensions s'accroissent. Une brouille éclate notamment entre McCartney et George Harrison, qui quitte à son tour provisoirement le groupe. Le tout s'achève cependant sur une note positive avec le dernier concert du groupe, sur le toit de l'immeuble d'Apple Corps, la société qu'ils ont fondée[55].

Les enregistrement de Get Back semblant inutilisables et la fin du groupe approchant vraisemblablement à grands pas, McCartney réussit à unir les Beatles, ainsi que George Martin, pour finir en beauté avec un dernier bon album. Au printemps et à l'été 1969, les Beatles travaillent donc Abbey Road. McCartney tient un rôle prépondérant, notamment dans la composition du fameux medley qui constitue le principal morceau de la face B de l'album, et dont le concept n'intéresse que peu Lennon[56].

Tandis que l'album sort et connaît à nouveau le succès, des rumeurs sur la mort de Paul McCartney commencent à circuler : celui-ci serait depuis plusieurs années remplacé par un sosie après sa mort dans un accident. L'intéressé doit donc s'en expliquer à plusieurs reprises auprès des médias. De plus, Lennon quitte définitivement le groupe en septembre, signant la fin des Beatles[57]. La séparation reste pourtant secrète. Pendant que chacun œuvre à ses premiers travaux en solo, le producteur Phil Spector est chargé de mettre en état les bandes enregistrées pour Get Back afin de produire l'album Let It Be. Le nouveau manager du groupe, Allen Klein, peu apprécié de McCartney, pense que la nouvelle de l'explosion du groupe nuirait aux ventes[58].

Les années 1970 : les Wings

Période de transition (1969 - 1972)

Après le départ de Lennon, McCartney décide de se consacrer à un projet d'album solo. Il fait installer des appareils d'enregistrement dans sa résidence écossaise, et commence à enregistrer seul ses chansons, avec le soutien de son épouse, Linda, qu'il a rencontrée l'année précédente. Jouant de tous les instruments et assurant la préparation de la pochette de l'album, l'ex-Beatle présente ainsi son premier album solo, McCartney[59]. La publication de l'album entraîne toutefois un conflit, car il survient au moment où doivent arriver Let It Be, et l'album Sentimental Journey de Ringo Starr. Les Beatles demandent donc à McCartney de repousser la sortie de son opus. « J'avais terminé McCartney, mon premier album après les Beatles, et j'avais programmé sa parution. Les autres se sont mis à râler [...] Tout était conclu, j'avais noté ma date de sortie sur le calendrier. Je voulais m'y tenir scrupuleusement, mais ils l'ont tout de même déplacée. De mon point de vue, je me faisais avoir[60]. »

L'album sort pourtant avant Let It Be, accompagné d'une interview rédigée par McCartney, qui y annonce très clairement la fin du groupe. Lennon, qui jugeait avoir la légitimité pour annoncer la nouvelle, le prend très mal, voyant là une simple manœuvre publicitaire. Les deux amis en sortent particulièrement brouillés[61]. Cette brouille se concrétise sur l'album Ram que McCartney sort en 1971 : une photographie de scarabées copulant est en effet clairement adressée à Lennon[62] ; ce dernier répond par un haineux How Do You Sleep? sur son album Imagine, qui déçoit terriblement McCartney[63].

D'un point de vue artistique, d'autre part, Ram marque une évolution : Linda y est créditée sur de nombreuses chansons, non pas pour sa participation, mais pour que le couple ait des revenus (ceux de McCartney étant gelés par les soucis juridiques connus par les Beatles). Cependant, son rôle musical prend progressivement en ampleur. De même que le batteur Denny Seiwell, qui participe à l'album, et les musiciens David Spinozza et Hugh McCracken, les prémices des Wings commencent à se poser[64]. Plusieurs singles connaissent également un grand succès, tels que Another Day et surtout Uncle Albert/Admiral Halsey, véritable hit aux États-Unis[65]. L'album reste pourtant un échec critique à cette époque, avant d'être réhabilité des années plus tard[66].

Les débuts des Wings et l'apogée (1971 - 1975)

Article détaillé : Wings (groupe).
Paul et Linda McCartney pendant une remise de prix en 1974.

Suite à ce début de carrière solo en demi-teinte, McCartney doit expérimenter de nouvelles méthodes. À cela s'ajoute l'envie de retrouver le plaisir d'être en groupe et de partir en tournées. Il fonde donc les Wings, avec son épouse Linda, le batteur Denny Seiwell, et le guitariste Denny Laine, appelé à devenir son partenaire d'écriture pendant près de dix ans[64]. Le premier album du groupe, Wild Life, se caractérise par sa simplicité, et ne convainc que peu la critique[67]. En dépit de ventes très honorables, il s'agit d'un des plus gros échecs d'un ex-Beatle dans les années suivant la séparation du groupe. L'année suivante, les Wings publient plusieurs singles dont deux sont censurés par la BBC, mais le succès doit encore attendre[68]. Cela n'empêche pas la publication d'un hit, Live and Let Die, chanson du film Vivre et laisser mourir[69].

L'année 1973 parvient cependant à redresser la barre : après un Red Rose Speedway beaucoup mieux accueilli par le public et même les critiques[70], Paul décide d'aller enregistrer un nouvel album à Lagos, au Nigeria. L'enregistrement s'avère difficile : des musiciens quittent le groupe juste avant le départ, les studios sont en mauvais état, il se fait accuser de « voler la musique locale », et pire que tout, il est victime avec Linda d'une agression au cours de laquelle ils sont victimes d'un vol en pleine rue, échappant de peu à la mort. En pleine guerre civile, ils assistent également à une exécution et se voient faire remettre des objets du défunt[71]. Cependant, au retour, le groupe, réduit aux deux McCartney et à Laine, est prêt à faire paraître fin 1973 Band on the Run, qui lui vaut la consécration des critiques[72].

Dans les temps qui suivent, le groupe semble tirer un maximum de profits de son album phare, et l'année 1974 est relativement vide. McCartney enregistre en privé de nombreuses ébauches de chansons, dont certaines n'ont jamais été publiées, et les autres ont été utilisées dans divers albums[73]. Durant l'été, McCartney rencontre John Lennon alors exilé à Los Angeles : les deux anciens partenaires se retrouvent dans une très bonne ambiance oubliant les soucis passés, et se lancent avec d'autres musiciens dans un gigantesque bœuf[74].

En 1975, les Wings sortent un nouvel album, Venus and Mars, particulièrement travaillé. Il marque également le début d'une tendance nouvelle au sein des Wings : McCartney n'y est en effet plus le seul compositeur. Toutefois, l'album se voit reprocher une structure trop proche de son prédécesseur... mais n'en est pas moins un grand succès commercial. La même année, McCartney fonde sa propre société de production, MPL Communications[75]. À la fin de l'année, le groupe part pour une gigantesque tournée mondiale. Celle-ci est cependant scindée en deux, le temps d'enregistrer Wings at the Speed of Sound, qui connaît un succès moindre. La chanson Silly Love Songs vaut à la tournée des Wings aux États-Unis un succès qui ne cède en rien à celui des anciens Beatles[76]. L'album live qui en découle, le triple Wings Over America, se vend énormément. Il marque également une évolution : c'est la première fois que McCartney chante à nouveau les titres des Beatles[77].

Des difficultés de plus en plus présentes (1976 - 1980)

Les temps qui suivent la tournée sont assez vides : outre un single de Linda McCartney paru sous pseudonyme, la principale création des Wings est le single Mull of Kintyre, qui bat tous les records de ventes au Royaume-Uni[78]. Au sein du groupe, la formation varie, avec plusieurs départs et arrivées successifs. Seul Denny Laine et les McCartney, ossature des Wings, restent fidèles au poste. Peu après la naissance d'un enfant chez les McCartney, début 1978 le groupe reprend du service à vitesse réduite, en enregistrant un nouvel album, London Town, bien accueilli mais de façon moindre que les précédents[79].

Durant l'été 1979, McCartney et les Wings tentent un dernier coup avec l'album Back to the Egg, aux tonalités plus rock'n'roll, dans une période dominée par le punk. Le défi n'est qu'un succès limité puisque l'album peine à rencontrer un public conséquent comparé aux précédents[80]. Cela n'empêche pas McCartney de continuer à jouir d'une grande popularité : en octobre 1979, le Livre Guinness des records lui remet un disque de rhodium certifiant ses ventes records de disques. Il est le seul artiste au monde à avoir reçu pareille récompense[81].

À la fin de l'année, le groupe part une nouvelle fois en tournée. Au Japon, Paul McCartney est arrêté le 16 janvier 1980 pour détention de marijuana ce qui provoque l'annulation d'une tournée prévue dans ce pays[82]. La défection progressive de Denny Laine entraîne la fin du groupe dès ce début d'année 1980, même si celle-ci ne se concrétise officiellement qu'en 1981.

Reprise en solo (1980 à 1993)

Participations prestigieuses

Désireux de se distancer des Wings, Paul McCartney décide de réitérer l'expérience du totalement solo. Dix ans après McCartney, il publie McCartney II où il joue à nouveau tous les instruments[83]. Les projets suivants sont vite interrompus : le 8 décembre 1980, John Lennon est assassiné ; la nouvelle choque terriblement McCartney[84].

Il faut ainsi attendre 1982 pour que sorte un nouvel album, dans un concept totalement différent. McCartney renoue en effet avec le producteur George Martin qui l'incite à travailler avec des musiciens adaptés à ses chansons plutôt qu'à un groupe fixe. Il publie ainsi Tug of War, album auxquels participent notamment Stevie Wonder, Carl Perkins et Ringo Starr. Le succès est total[85].

L'expérience est retentée l'année suivante avec Pipes of Peace, auquel participe Michael Jackson. Cependant, en dépit du succès du single Say Say Say, le succès est moindre[83]. En 1984, McCartney se livre également à l'exercice du cinéma, avec Give My Regards to Broad Street, mais le succès n'est pas au rendez-vous, bien que l'album de la bande-originale se vende bien[86]. McCartney entame alors une fin de décennie plus difficile.

Retour à la scène et baisse de régime

Après ce début de décennie plutôt peu encourageant, McCartney connaît une période à vide. À l'exception de l'album Press to Play en 1986, il se contente en effet de publier une compilation et un album de reprises à destination du public soviétique. Il faut attendre 1989 pour qu'il revienne enfin sur le devant de la scène avec l'album Flowers in the Dirt qui connaît un grand succès, et initie une courte mais prolifique collaboration avec Elvis Costello[87].

Cette même année, McCartney retourne sur scène pour une tournée monumentale où il choisit de reprendre un grand nombre de hits des Beatles[88]. Lors d'un concert à Rio de Janeiro, il bat le record de la plus forte audience avec plus de 180 000 spectateurs[89]. Il se permet également une autre tournée en 1993, sortant à chaque fois un album live[90]. Dans la même période, il ne sort qu'un album studio, Off the Ground (en 1993), qui pâtit principalement du succès de son prédécesseur[91].

1993 est décidément une année chargée, puisque McCartney et Youth lancent le duo d'électro-expérimental The Fireman, tout en conservant leur anonymat[92]. Après cela, McCartney fait une pause de plusieurs années pour se consacrer à un nouveau projet, accompagné des ex-Beatles.

« Retour » des Beatles et nouveaux projets (1993 - 2000)

Le projet Anthology

Le milieu et la fin des années 1990 voient en effet le retour des Beatles. Si le groupe ne se reforme pas, il travaille en revanche au projet Anthology visant à commémorer le groupe. Ce projet passe tout d'abord par l’enregistrement d'un grand nombre d'interviews de Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison dans le but de réaliser une série documentaire et un livre retraçant l'histoire du groupe avec les mots des musiciens[93].

Ce projet est également l'occasion pour McCartney de renouer quelques liens avec Yoko Ono : en signe de bonne volonté, celle-ci envoie des cassettes d'enregistrements de John Lennon sur des chansons jamais publiées. Terminées par les Beatles, ces deux chansons (Free as a Bird et Real Love) sont publiées sur les disques de prises inédites publiés dans le cadre de ce projet. Dans le cas de la première, McCartney compose certaines parties manquantes[94]. Les Beatles ferment ensuite, en 1996, définitivement la page en déclarant qu'ils ne rejoueront plus en tant que groupe, et ne publieront plus de single. Dans la foulée des sorties des trois albums de la série, les ventes de tout le catalogue du groupe explosent, faisant de 1996 la meilleure année qu'ils aient connue[95].

Concernant les Beatles, également, la fin des années 1990 voit McCartney créer une polémique en revendiquant la parenté de certaines chansons composées à cette époque, et demandant à pouvoir les créditer « McCartney/Lennon », au lieu de l'habituel « Lennon/McCartney ». Ce faisant, il se brouille avec Yoko Ono mais crédite ainsi ses reprises des Beatles sur plusieurs albums live[96].

Mort de Linda et expériences classiques

En 1997, propulsé par le succès de l’Anthology, le nouvel album studio de McCartney, Flaming Pie lui permet de renouer avec le succès. Outre l'attention médiatique, le projet entrepris avec les Beatles a en effet poussé McCartney à revenir à ce qu'il aime faire et à une musique plus proche de ses origines, et donc des Fab Four[97]. Cette même année, il est anobli par la reine Elisabeth II d'Angleterre[98]. À cette même période, sa vie prend un tournant dramatique quand il apparaît que Linda McCartney souffre d'un cancer du sein, qui l'emporte finalement en 1998. Passé le choc, McCartney se plonge dans le travail et se permet en 1999 un nouveau retour aux origines avec Run Devil Run, album de reprises de classiques du rock'n'roll sorti quand tout le monde attendait un album sombre marqué par la tristesse et le deuil, ce dont le musicien ne s'est pas senti capable[99].

À cette même époque, McCartney sort plusieurs albums d'un genre totalement différent, en s'essayant à la musique classique. Il avait fait une première incursion dans ce milieu en 1991 avec son Liverpool Oratorio commémorant les 150 ans de l'orchestre philharmonique de la ville[100]. Il récidive peu avant la mort de son épouse avec un projet initié avec le soutien de celle-ci, Standing Stone[101]. Directement inspiré par les funérailles de Linda, Working Classical est une nouvelle incursion dans ce domaine, fin 1999. À chaque fois, le succès est au rendez-vous, proportionnellement aux ventes habituelles dans ce genre de musique[102].

Les années 2000

Multiplication des genres et nouveau mariage (2000 - 2005)

Paul McCartney en concert dans les années 2000.

Le début des années 2000 est marqué par l'expérimentation de plusieurs genres, pour McCartney. Le genre expérimental tout d'abord, avec le Liverpool Sound Collage, parent éloigné du Revolution 9 de John Lennon, publié en 2000[103], mais surtout avec une expérience inédite en 2005. Il laisse en effet au disc jokey Roy Kerr le soin de remixer totalement un certain nombre de ses grandes chansons, de la façon dont il le souhaite, produisant ainsi l'album Twin Freaks[104]. Il retourne en studio pour enregistrer deux albums ; un très personnel Driving Rain en 2001, mais surtout le très innovant Chaos and Creation in the Backyard qu'il enregistre presque seul, avec le producteur de Radiohead, Nigel Godrich[105].

Outre ses albums studios, McCartney entreprend une grande tournée mondiale au début des années 2000, qui aboutit sur deux albums live. Il multiplie également les fronts en s'adonnant à l'écriture d'un livre pour enfants en 2005[106]. Durant cette même période, il épouse le mannequin Heather Mills, nettement plus jeune que lui, en 2002, et celle-ci lui donne un quatrième enfant[107].

Nouvelles tournées et collaborations

La fin des années 2000 est plus difficile pour McCartney qui voit rapidement son mariage avec Heather Mills souffrir de la pression médiatique qui repose sur le couple. Ils divorcent dans la douleur en 2006[107]. À la même époque, McCartney sort un nouvel album classique, Ecce Cor Meum, qu'il avait composé et fait représenter quelques années auparavant[108]. C'est là son dernier album publié chez EMI : après plus de quarante ans de fidélité, McCartney signe chez Starbucks[109].

C'est sous ce label qu'il publie en 2007 un nouvel album studio : Memory Almost Full le succès est important, propulsé par la campagne de promotion de Starbucks : l'album n'atteint pas la tête des charts, mais les ventes ayant été faites dans les magasins de la chaîne n'étant pas comptées, il est probable que le disque se soit nettement plus vendu[110]. Le disque fait également l'objet d'une publicité soignée avec la sortie du single Dance Tonight dont le clip, réalisé par Michel Gondry, met en scène l'actrice Natalie Portman aux côtés de McCartney[111].

Si McCartney n'a plus publié d'album studio depuis lors, il n'en reste pas moins actif, en se produisant au cours de tournées mondiales qui donnent lieu à deux albums live[112]. Il apparaît également plusieurs fois en public, notamment avec Ringo Starr dans le cadre de la remastérisation du catalogue des Beatles et de la sortie du jeu The Beatles: Rock Band[113]. Il récidive également en 2008 au sein du duo The Fireman, bien que le nom des deux artistes cachés derrière le pseudonyme soit annoncé avant la sortie du disque[114]. Enfin, en 2011, McCartney travaille à un ballet intitulé Ocean's Kingdom, qui paraît en octobre[115].

Relations

Brian Epstein avait fait de son mieux pour cacher que John Lennon était marié (c'était mieux, pour leur image auprès des jeunes groupies, que celles-ci les croient célibataires), mais l'information transpira. Lorsque la question fut évoquée dans une interview du groupe, John vanta les joies de la paternité, tandis que Paul déclarait que cette condition ne l'attirait guère.

Après A Hard Day's Night, Jane Asher deviendra une sorte de « fiancée permanente » de Paul. Il offrira quelques chansons à son frère Peter Asher, du duo Peter and Gordon (dont World Without Love). Paul et Jane étaient inséparables, on les voyait partout ensemble, et puis, début 1969, le dernier des Beatles à être resté célibataire, annonce son prochain mariage avec une jeune Américaine divorcée nommée Linda Eastman.

Mariage avec Linda Eastman

Peu après, toujours en 1969, Linda donne naissance à Mary, sa seconde fille et le premier enfant de Paul. Et durant les années 1970, deux autres petits McCartney naissent, une autre fille prénommée Stella et un garçon, James.

Paul se pose en fanatique monogame : Linda est mobilisée dans son groupe Wings, Paul ne tarit jamais d'éloges sur Linda, Paul crée des chansons pour célébrer ouvertement Linda (My Love, Letting Go…), Paul déclare à longueur d'interview que la chance de sa vie est d'avoir rencontré Linda, etc. Dans ce monde du show-biz où le divorce est chose courante (les autres Beatles ont l'occasion de le découvrir), contre toute attente, c'est le couple de Paul et Linda qui restera stable jusqu'à la mort de celle-ci, en 1998.

Mariage avec Heather Mills

En 2002, il épouse Heather Mills. Avec cet ancien mannequin, amputée d'une partie d'une jambe suite à un accident, il milite contre l'usage de mines antipersonnelles. Malgré la naissance d'une fille, Beatrice Millie, en 2003, le couple se sépare en 2006 et un divorce très médiatisé s'en suit en 2008. Heather Mills obtient 24,3 millions de livres (entre 24 et 33 millions d'euros, selon les sources)[116], [117]

Mariage avec Nancy Shevell

Le dimanche 9 octobre 2011, Sir Paul épouse, à la mairie de Marylebone, dans le centre de Londres, l'Américaine Nancy Shevell, héritière d'un propriétaire d'une entreprise américaine de transport routier.

Causes et engagements

McCartney, jouant sur une guitare électrique orange et portant un T-shirt rouge où est écrit No More Land Mines.
McCartney militant contre les mines antipersonnelles
  • Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA France)[123] : Paul McCartney est aujourd'hui très actif dans la promotion des droits des animaux et du végétarisme, soutenant régulièrement les campagnes de Peta[123], on peut le voir expliquer les raisons de son engagement dans une vidéo intitulée « Si les abattoirs avaient des vitres de verre, tout le monde serait végétarien »[124]. Paul a toujours soutenu que la compassion était l'une des principales raisons de devenir végétarien[125], et il déclare dans cette annonce : « Voilà de nombreuses années, j'étais en train de pêcher et comme je ramenais le pauvre poisson, je me suis soudainement dit : “Je suis en train de le tuer, et tout cela pour le plaisir momentané que cette activité m'apporte.” Un déclic s'est produit en moi. J'ai pris conscience, en le regardant se débattre pour prendre de l'air, que sa vie était aussi importante pour lui que la mienne l'était pour moi? »[126]. En décembre 2008, dans une interview publiée dans Prospect, Paul McCartney déclara qu'il avait écrit au 14e dalaï-lama pour lui reprocher de ne pas être totalement végétarien, en contradiction avec sa déclaration selon laquelle « en tant que bouddhistes, nous croyons qu'il ne faut infliger de souffrances à aucun être sensible ». Le dalaï-lama lui ayant répondu qu'il avait besoin de manger de la viande selon ses médecins, McCartney lui dit qu'ils avaient tort[127],[128].
  • Meat Free Monday (MFM)[129] : Stella et Mary McCartney s'engagent aux côtés de leur pairs pour promouvoir « un jour sans viande chaque semaine »[129] afin, entre autres, de réduire les émissions de CO2, « manger moins de viande pour un monde meilleur ». Celui-ci déclare : « Dans l'avenir, nous allons tous devoir changer la façon dont nous mangeons. Nous pensons qu'il est possible de modifier notre alimentation avec un sentiment d'optimisme, de joie, et la satisfaction d'aider à vraiment faire la différence dans le monde. » Il compose une chanson qu'il offre librement en téléchargement[130]. Aux McCartney s'associent Olivia Harrison, Yoko Ono, Sheryl Crow, Jeff Beck, Bryan Adams, Moby, et de nombreuses célébrités britanniques parmi lesquelles Gwyneth Paltrow, Sir Richard Branson, Alec Baldwin et Joanna Lumley.
  • OneVoice Movement[138] : OneVoice est un mouvement populaire de citoyens israéliens et palestiniens et de sympathisants internationaux qui en ont assez de la poursuite du conflit israélo-palestinien et qui sont prêts et disposés à soutenir un processus de paix sérieux, conduisant à un accord global qui permettra de concrétiser les espoirs et les croyances à la fois des Palestiniens et des Israéliens, de mettre fin à l'occupation et à toutes les formes de violence et d'établir une solution à deux États. Ce qui rend OneVoice unique, c'est qu'elle fait appel à l'intérêt national autonome des deux peuples. Ils ne demandent pas à chaque « côté » de s'apprécier ou de s'aimer les uns les autres, mais plutôt de reconnaître le caractère imbriqué de leurs destins, et la nécessité de répondre aux préoccupations de chaque « côté » de sorte qu'ils puissent s'acquitter de leurs ambitions nationales respectives modérées[138].

Collaborations

À déplacer dans d'autres sections appropriées de l'article
À l'Olympia le 22 octobre 2007.

Discographie

Pour une liste détaillée des albums créés avec les Beatles, consultez : Discographie des Beatles.
Pour une liste plus détaillée de ses albums solo (avec les Wings inclusivement), consultez : Discographie de Paul McCartney.
  1. The Family Way (1967)
  2. McCartney (1970)
  3. Ram (1971)
  4. Wild Life (1971)
  5. Red Rose Speedway (1973)
  6. Band on the Run (1973)
  7. Venus and Mars (1975)
  8. Wings at the Speed of Sound (1976)
  9. Wings Over America (1976)
  10. Thrillington (1977)
  11. London Town (1978)
  12. Wings Greatest (1978)
  13. Back to the Egg (1979)
    • Albums 4 à 13 avec les Wings, sauf #10.
  14. McCartney II (1980)
  15. Tug of War (1982)
  16. Pipes of Peace (1983)
  17. Give My Regards to Broad Street (1984)
  18. Press to Play (1986)
  19. All the Best! (1987)
  20. Снова в СССР (1988/1991)
  21. Flowers in the Dirt (1989)
  22. Tripping the Live Fantastic (1990)
  23. Unplugged (The Official Bootleg) (1991)
  24. Paul McCartney's Liverpool Oratorio (1991)
  25. Off the Ground (1993)
  26. Strawberries Oceans Ships Forest (1993)
  27. Paul is Live (1993)
  28. Flaming Pie (1997)
  29. Standing Stone (1997)
  30. Rushes (1998)
  31. Run Devil Run (1999)
  32. Working Classical (1999)
  33. Liverpool Sound Collage (2000)
  34. Wingspan: Hits and History (2001)
  35. Driving Rain (2001)
  36. Back in the U.S. (2002)
  37. Back in the World (2003)
  38. Twin Freaks (2005)
  39. Chaos and Creation in the Backyard (2005)
  40. Ecce Cor Meum (2006)
  41. Memory Almost Full (2007)
  42. Electric Arguments (2008)
  43. Good Evening New York City (2009)
  44. Ocean's Kingdom (2011)

Filmographie

Distinctions

Blason de Paul McCartney

Paul McCartney est devenu membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE) en 1965, en même temps que les trois autres Beatles[139]. Il a été fait chevalier (Kt) en 1996[140].

Sir Paul McCartney a reçu en juin 2001 ses propres armoiries du College of Arms. Le cimier représente un Liver bird (l'emblème de Liverpool, référence aux origines de McCartney) noir tenant une guitare dans sa patte. Le blason est d'or, flanqué de sable avec un fasce d'or (les deux flancs ressemblant ainsi à des carapaces de scarabées, référence aux Beatles). Au centre se trouvent deux cercles noirs figurant des disques et six traits verticaux symbolisant des cordes de guitare. Sa devise est Ecce cor meum « Voici mon cœur », titre d'un oratorio composé par McCartney et créé en 2001[141].

Il est en outre le seul auteur-compositeur mondial à avoir jamais reçu un disque de rhodium (de la RIAA, aux États-Unis).

Références

Ouvrages

  1. a, b, c et d François Plassat 2010, p. 11
  2. Barry Miles 1997, p. 4
  3. Barry Miles 1997, p. 9
  4. Bob Spitz 2005, p. 125
  5. a, b, c, d et e François Plassat 2010, p. 12
  6. Barry Miles 1997, p. 20
  7. Bob Spitz 2005, p. 71
  8. Barry Miles 1997, p. 23–24
  9. François Plassat 2010, p. 13
  10. Barry Miles 1997, p. 21
  11. Barry Miles 1997, p. 22–23
  12. Bob Spitz 2005, p. 47
  13. François Plassat 2010, p. 14
  14. François Plassat 2010, p. 15
  15. Jean-Éric Perrin et Gilles Verlant 2010, p. 154
  16. Barry Miles 2004, p. 49
  17. François Plassat 2010, p. 16
  18. Barry Miles 2004, p. 45
  19. Philip Norman 2010, p. 200 - 201
  20. François Plassat 2010, p. 17
  21. Philip Norman 2010, p. 244
  22. Philip Norman 2010, p. 224
  23. François Plassat 2010, p. 18
  24. a et b François Plassat 2010, p. 19
  25. Philip Norman 2010, p. 205
  26. François Plassat 2010, p. 21
  27. François Plassat 2010, p. 22
  28. Philip Norman 2010, p. 294
  29. François Plassat 2010, p. 24
  30. Daniel Ichbiah 2009, p. 30
  31. Steve Turner 1999, p. 48
  32. Steve Turner 1999, p. 57
  33. Daniel Ichbiah 2009, p. 47 - 50
  34. Philip Norman 2010, p. 330
  35. Steve Turner 199, p. 66
  36. François Plassat 2010, p. 39 - 40
  37. Daniel Ichbiah 2009, p. 78 - 81
  38. Philip Norman 2010, p. 473
  39. François Plassat 2010, p. 49 - 50
  40. The Beatles 2000, p. 229
  41. Daniel Ichbiah 2009, p. 105
  42. François Plassat 2010, p. 52
  43. a et b François Plassat
  44. Norman Philip 2010, p. 495
  45. The Beatles 2000, p. 241
  46. François Plassat 2010, p. 63
  47. Daniel Ichbiah 2009, p. 130 - 131
  48. Daniel Ichbiah 2009, p. 138
  49. François Plassat 2010, p. 68
  50. The Beatles 2000, p. 284
  51. Philip Norman 2010, p. 547 - 548
  52. François Plassat 2010, p. 72 - 73
  53. Philip Norman 2010, p. 558 - 559
  54. Daniel Ichbiah 2009, p. 165
  55. François Plassat 2010, p. 79
  56. François Plassat 2010, p. 81 - 83
  57. Daniel Ichbiah, p. 186 - 189
  58. Daniel Ichbiah 2009, p. 193 - 197
  59. François Plassat 2010, p. 95 - 98
  60. The Beatles 2000, p. 350 - 351
  61. Daniel Ichbiah 2009, p. 197 - 198
  62. Le nom des Beatles dérivait du mot anglais signifiant scarabées.
  63. François Plassat 2010, p. 106
  64. a et b François Plassat 2010, p. 113
  65. François Plassat 2010, p. 108
  66. François Plassat 2010, p. 109
  67. Daniel Ichbiah 2009, p. 207
  68. François Plassat 2010, p. 119
  69. Daniel Ichbiah 2009, p. 208
  70. François Plassat 2010, p. 127
  71. François Plassat 2010, p. 132 - 133
  72. Daniel Ichbiah 2009, p. 209
  73. François Plassat 2010, p. 145
  74. Philip Norman 2010, p. 743
  75. François Plassat 2010, p. 148 - 152
  76. François Plassat 2010, p. 154 - 158
  77. (en) Wings Over America, Allmusic. Consulté le 17 août 2011
  78. Daniel Ichbiah 2009, p. 210
  79. François Plassat 2010, p. 177
  80. François Plassat 2010, p. 180
  81. Louis-Philippe Ouimet 2003, p. 95
  82. Louis-Philippe Ouimet 2003, p. 101
  83. a et b François Plassat 2010, p. 194 - 195
  84. Philip Norman 2010, p. 218 - 220
  85. Daneil Ichbiah 2009, p. 258 - 259
  86. François Plassat 2010, p. 233 - 234
  87. Daniel Ichbiah 2009, p. 260
  88. François Plassat 2010, p. 292
  89. François Plassat 2010, p. 297
  90. Jean-Éric Perrin et Gilles Verlant 2010, p. 197
  91. François Plassat 2010, p. 314
  92. François Plassat 2010, p. 333
  93. Daniel Ichbiah 2009, p. 214
  94. François Plassat 2010, p. 339
  95. François Plassat 2010, p. 342
  96. Daniel Ichbiah 2009, p. 217
  97. François Plassat 2010, p. 351
  98. François Plassat 2010, p. 352
  99. François Plassat 2010, p. 380
  100. François Plassat 2010, p. 307
  101. François Plassat 2010, p. 364
  102. François Plassat 2010, p. 391
  103. François Plassat 2010, p. 397
  104. François Plassat 2010, p. 459
  105. François Plassat 2010, p. 466
  106. François Plassat 2010, p. 461
  107. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées DI217.
  108. François Plassat 2010, p. 480
  109. François Plassat 2010, p. 503
  110. Daniel Ichbiah 2009, p. 261
  111. François Plassat 2010, p. 502
  112. François Plassat 2010, p. 538
  113. François Plassat 2010, p. 523
  114. François Plassat 2010, p. 507
  115. (en) Paul McCartney Announces Ocean's Kingdom, Broadway World.com. Consulté le 10 octobre 2011.
  116. entre 24 et 33 millions d'euros, selon les sources[1]
  117. [2]
  118. a et b E-MINE United Nations Mine Action
  119. Paul profite de sa notoriété pour rencontrer le secrétaire d'État américain Colin Powell à Washington à propos des mines.
  120. Paul McCartney and Heather Mills McCartney hosted the Annual Gala to Clear Minefields on 23 September in Los Angeles. The event raised more than $1 million for the United Nations Association's Adopt a Minefield Campaign.
  121. International Campaign to Ban Landmines (ICBL) LANDMINE UPDATE : BAN MINES - CLEAR MINES - HELP SURVIVORS ; ISSUE 12, GENEVA, SWITZERLAND, FEBRUARY 2004 [3]
  122. International Anti-Personnel Mine Ban Treaty
  123. a et b Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA France)
  124. Paul McCartney, légende de la musique et activiste, nous livre une narration puissante de cette vidéo à ne pas manquer. Regardez-la maintenant pour découvrir pourquoi tout le monde serait végétarien si les abattoirs avaient des vitres.
  125. Stella, sa fille, est elle aussi particulièrement proche de cette association. Paul a toujours soutenu que la compassion était l'une des principales raisons de devenir végétarien
  126. Je Suis Paul McCartney, Et Je Suis Végétarien
  127. (en) Sir Paul McCartney - McCartney's meat row with Dalai Lama, 15-12-2008.
  128. Sir Paul McCartney's advice to the Dalai Lama « "As Buddhists we believe in not causing any suffering to any sentient beings." »
  129. a et b (en) Meat Free Monday Avoir un jour sans viande chaque semaine est un moyen simple pour commencer à faire une réelle différence dans le monde.
  130. Paul McCartney's Meat Free Monday song
  131. a et b (en) La Fondation David Lynch
  132. (fr) Annonce du Concert du Radio City Hall de New York le 4 avril 2009
  133. (fr) David Lynch, Paul McCartney, Ringo Starr et leurs amis donnent un concert au Radio City Music Hall de New York
  134. (fr) Conférence de presse Change Begins Within avec David Lynch, Paul McCartney, Ringo Starr, Donovan, Mike Lowe, Moby…
  135. Site officiel de la Méditation transcendantale
  136. (fr) Interview de Paul McCartney par David Lynch à propos de l'idée d'enseigner la méditation transcendantale
  137. (fr) David Lynch, Paul McCartney et Ringo Starr promeuvent la méditation transcendantale
  138. a et b En savoir plus sur OneVoice, et leur approche unique pour mettre fin au conflit israélo-palestinien
  139. London Gazette : n° 43667, p. 5488, 12-06-1965
  140. London Gazette : n° 54625, p. 2, 31-12-1996
  141. (en) Mark Ludlow, « McCartney gets guitar coat of arms », Times Online, 22 décembre 2002. Consulté le 20 juillet 2010.

Autres sources

  1. (en) « Beatle's schoolboy photo auction », BBC News, 16 août 2009. Consulté le 25 décembre 2010.

Bibliographie

En français

  • Aurélien Allin, Paul McCartney : la biographie, City Éditions, 2005, 466 p. (ISBN 2915320144) 
  • Henry Chartier, La Magie McCartney, Grimal, 2011, 292 p. (ISBN 978-2-36203-014-7) 
  • Michel Dubreuil et Jacques Volcouve, Paul McCartney : Paroles et musique, Taillandier, 1993, 104 p. (ISBN 2-86562-046-8) 
  • Dominique Grandfils, Paul McCartney, Zélie, 1993, 198 p. (ISBN 2-84069-028-4) 
  • Dominique Grandfils, Paul McCartney : Morceaux choisis, édité par l'auteur, 2006, 230 p. (ISBN 978-2952746403) 
  • François Jouffa, Éric Dupuich, Éric Krasker, Paul McCartney, 50 ans, Michel Lafon, 1993, 243 p. (ISBN 2-908652-90-0) 
  • Paul McCartney (trad. Marina Dick et Jean-Michel Espitallier), Blackbird singing : Poèmes et chansons, 1965-1999, 10/18 collection Musiques et Cie, 2003, 325 p. (ISBN 2-264-03375-4)  Édition bilingue anglais-français
  • Louis-Philippe Ouimet (préf. Jean-François Brassard), Paul McCartney : les années 1970–2002, Quebecor, 2003, 224 p. (ISBN 2-7640-0642-X)  2e édition en 2010, non mise à jour et sans les 8 pages de photos.
  • Loïc Picaud, Paul McCartney, Hors Collection, 2005, 72 p. (ISBN 2-2580-6822-3) 
  • François Plassat, Paul McCartney : l'empreinte d'un géant, JBz & Cie, 2010, 544 p. (ISBN 978-2-7556-0651-5) 
  • Pacôme Thiellement, Poppermost : Considérations sur la mort de Paul McCartney, Musica falsa, collection Essais, 2002, 171 p. (ISBN 2-9512386-5-7) 
  • Jacques Volcouve et Michel Dubreuil, McCartney, Ergo Press, 1989, 104 p. (ISBN 2-7395-0041-6) 

En anglais

Liens externes

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