Parole du Coran

Parole du Coran

Coran

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Le Coran
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Le Coran (arabe : القرآن ; al Qur'ān, « lecture ») est le livre sacré de l'islam. Sa tradition le présente comme le premier ouvrage rédigé en langue arabe claire[1], affirmation à la base de la notion d'« inimitabilité » du Coran[2].

Le Coran regroupe les paroles de Dieu qui auraient été révélées au prophète et messager de l'islam Mahomet (محمد, Mouḥammed) par l'archange Gabriel. Cette révélation s'étend sur une période de vingt-trois ans. Le Coran est parfois appelé simplement al-kitâb (le livre) ou adh-dhikr (le rappel). Il constitue une des deux parts de la révélation à Mahomet, l'autre part étant constituée des hadiths prophétiques. Les musulmans le considèrent comme une manifestation d'un attribut divin, le kalam, qui représente la capacité de Allah (le nom de Dieu en arabe) à transmettre à ses prophètes certaines informations relatives au bien et au mal, à la vie et à la mort, au paradis et à l'enfer, ainsi qu'aux lois fixant les limites entre le licite et l'illicite. En ce sens, il est, pour les musulmans, l'expression incréée de cet attribut d'Allah adressée à l'intention de toute l'humanité, c'est-à-dire détenteur d'une vocation universelle, contrairement aux révélations précédentes qui étaient destinées en tout premier lieu à un peuple en particulier.

Sommaire

Description

Le Coran est divisé en chapitres appelés sourates, au nombre de 114 et débutant par la première appelée Al Fatiha (parfois traduite par « la liminaire » ou « le prologue » ou encore « l'ouverture »). Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « signe », et que l'on retrouve dans le mot ayatollah). Les versets sont au nombre canonique de 6 219[3]. Il existe des variantes (6 211 ou 6 218) dans les éditions européennes, consécutives à l’édition numérotée du Coran par Gustave Flügel de 1834.

Ordre des textes

Page d'un coran d'Andalousie

La tradition rapporte que, du temps de Mahomet, les ayats étaient écrits sur plusieurs supports de fortune, tels que des feuilles de palmier, des os plats (omoplates de chameau), des peaux ou des pierres, et étaient appris par cœur par les croyants, en entier ou en partie. La mort de plusieurs de ces « mémoires vivantes » a amené par prudence à la compilation en sourates des révélations reçues par Mahomet.

Suite à sa mort, des divergences seraient apparues au sein de la communauté sur l'ordre chronologique des sourates. Selon l'ordre choisi, l'interprétation de certains passages pouvait varier et pour trancher, une large partie des autorités opta pour un ordre théoriquement neutre : l'ordre décroissant de longueur. Une exception fut faite pour la première sourate, fort courte, qui sert d'introduction.

Les partisans de ce classement y voient l'affirmation de l'unité profonde du Coran dont aucune partie ne peut être envisagée indépendamment du tout. Il a aussi ses détracteurs, moins nombreux, qui dénoncent une altération grave à la chronologie de la révélation voulue par Dieu lui-même.

Diverses tentatives plus ou moins concordantes ont été faites pour reconstituer l'ordre chronologique, y compris par des orientalistes européens, tels que Blachère. Cet agencement ferait apparaître des correspondances éclairantes avec les événements de la vie de Mahomet tels qu'ils sont rapportés par la sunna. Des interprétations nouvelles de certains passages peu clairs ont ainsi pu être avancées.

Amin Ahsan Islahi montre que les sourates fonctionnent par paires. Tout le Coran serait selon lui organisé en sept grands groupes.[4] Michel Cuypers vérifie par un autre procédé que les sourates fonctionnent par paire dans certaines parties du Coran qu'il a étudié, et que ces paires fonctionnent souvent par groupe de 2,3 ou 4 paires.[5] Pour Michel Cuypers le Coran n'est pas un recueil désordonné comme on l'a souvent dit, et la classification de la plus longue à la plus petite sourate n'est pas une explication suffisante (en vue des nombreuses exceptions), mais le Coran est agencé selon des règles bien précises, recensées récemment sous le nom de rhétorique sémitique.

Séparation chronologique

On sépare traditionnellement le Coran en deux parties qui se démarquent par des différences de style et de thèmes abordés :

  • Les sourates de La Mecque, antérieures à l'hégire, généralement ce sont des sourates plus courtes, d’orientation liturgique ;
  • et les sourates de Médine, postérieures à l'hégire, plus longues et d’orientation plus politique et juridictionnelle.

Sourates mecquoises

Les sourates de la première période, mecquoises, affirment principalement l'idée de monothéisme et définissent ce qu'est Dieu pour le musulman. On y trouve entre autres, l'idée de la résurrection des morts au jour du jugement dernier, l'unicité de Dieu, etc.

Les orientalistes allemands G. Weill et Nöldeke ont établi trois divisions dans les sourates révélées à La Mecque :

  • Dans le premier des groupes, Dieu invite les hommes à ne pas douter et à suivre ses prescriptions afin de ne pas attirer sa colère. Il parle de la création ;
  • Les sourates du deuxième groupe décrivent les devoirs de tout croyant : la profession de foi (chahada), les prières (salat), le jeûne (ramadan), le pèlerinage (hajj), l'aumône (zakat) qui sont les cinq piliers de l'islam. Ces sourates invitent l'homme à se perfectionner à travers son dévouement à Dieu ;
  • Dans la troisième partie, se trouvent les récits des prophètes de l'islam, une description du châtiment qu'ont subi les peuples qui ont refusé de croire à leurs messages.

Sourates médinoises

Les sourates médinoises sont plus « prescriptives ». Elles posent les bases fondamentales d'une société nouvelle, dans laquelle le respect est dû à Mahomet et à sa famille, où les louanges vont à ceux qui meurent dans la voie de Dieu, et où l'on fustige les hypocrites. Près de 500 versets regroupent les réglementations religieuses, civiles et pénales et serviront de base au droit musulman. D'autres sourates médinoises définissent également les devoirs et les croyances du musulman.

Divisions en vue d'une récitation

Article détaillé : Sourate.
Manzil Juz' Début Manzil Juz' Début
sourate verset sourate verset
1 1 I 1 4 15 XVII 1
2 II 142 16 XVIII 75
3 II 253 17 XXI 1
4 III 93 18 XXIII 1
5 IV 24 19 XXV 21
6 IV 148 5 XXVII 26
2 V 1 20 XXVII 60
7 V 83 21 XXIX 45
8 VI 111 22 XXXIII 31
9 VII 88 6 XXXV 1
10 VIII 41 23 XXXVI 22
11 IX 94 24 XXXIX 32
3 11 X 1 25 XLI 47
12 XI 6 26 XLVI 2
13 XII 53 7 L 1
14 XV 2 27 LI 31
28 LVIII 1
29 LXVII 1
30 LXXVIII 2
  • En vue de sa récitation, le Coran fut divisé postérieurement en sept parties manzil (مَنْزِل [manzil], pl. مَنازِل [manāzil]) ce qui permet de le réciter en entier au cours d'une semaine, il est aussi divisé en trente parties juz (جُزْء [juz'], pl. أَجزاء [ajzā']) pour sa récitation en un mois. Un signe particulier marque le début de ces divisions ۞
  • Chaque juz est divisé en deux sections ou hizb (حِزْب [ḥizb], pl. أَحْزاب [aḥzāb])
  • Chaque hizb est divisé à son tour en quatre quarts (رُبْع [rub`], pl. أَرْباع [arbā`]).

La transcription du Coran

Première sourate du Coran, nommée traditionnellement la Fatiha (ouverture).

Selon la tradition musulmane, le Coran a été révélé à Mahomet par l'intermédiaire de l'archange Gabriel (arabe : جبريل [jibrīl]). Pour les musulmans, le Coran est un livre saint qui n'a pas subi d'altération après sa révélation, car Dieu a promis que ce livre durerait jusqu'à la fin des temps. En fait, la conservation et la transmission du texte tel qu'on le connaît aujourd'hui ont fait l'objet de l'attention des premiers califes.

La révélation

Selon la tradition musulmane, la révélation aurait commencé dans la grotte de Hira où Mahomet avait pour coutume de se retirer, vraisemblablement dans un but de méditation. L'ange Jibrïl serait apparu, et lui aurait communiqué les premiers versets du Coran : « Lis ! (ou récite !) Au nom de ton Seigneur » (sourate 96, verset 1). Le mot rendu par lire est iqra'. Dérivé du mot qara'a qui signifie le fait de rassembler ce qui est dispersé ou épars... Le mot Coran (Qur'an en arabe) est également un dérivé de ce même mot arabe. Couramment, en arabe on rend le mot iqra' par la lecture comme par la récitation... La réponse de Mahomet aurait été par trois fois « Je ne sais pas lire », car Mahomet était illettré, comme la quasi-totalité des Arabes et comme la majorité des hommes de son temps.

Il semble qu'au tout début de la révélation, le Coran ait été d'abord mémorisé. La tradition parle même de certains compagnons de Mahomet venant l'interroger sur la manière de réciter tel ou tel chapitre[6]. Par la suite, Mahomet aurait dicté les sourates, après chaque révélation, à plusieurs scribes qui les auraient transcrits sur des supports divers (morceaux de cuirs, tessons de poterie, nervures de palmes, omoplates..), fragments qui se seraient alors dispersés auprès de différents compagnons (rapporté par Al-Bukhari).

D'après Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî[7], Mahomet dictait à ses scribes non seulement le texte révélé mais aussi la sourate où il fallait l'insérer. La classification des versets les uns par rapport aux autres ne se faisait pas selon l'ordre chronologique de leur révélation, mais suivant un ordre psalmodique, qui aurait suivi les indications de Mahomet.

Dès lors, et durant 23 ans[8], la révélation aurait continué, au fil des années et des événements, en une diversité d'endroits. Le dernier verset révélé est « اليوم اكملت لكم دينك » - « Aujourd'hui j'ai parachevé votre religion ». Ce verset est révélé lors du sermon d'adieu de Mahomet en 632. Celui-ci a vécu 82 jours après ce dernier verset... La tradition rapporte que, la dernière année de sa vie, il aurait récité deux fois le Coran dans son intégralité au cours du mois de ramadan, une pratique suivie par les musulmans pratiquants jusqu'à aujourd'hui.

Si selon la tradition, Mahomet avait indiqué, au sein de l'ensemble du texte coranique déjà révélé, la place où devait être insérée chaque nouvelle révélation, s'il avait encouragé ses compagnons à mémoriser le texte coranique (certains le connaissaient intégralement[9]) et s'il avait veillé à ce que chaque fragment révélé soit également couché sur un support matériel, il n'aurait pourtant pas fait préparer une copie rassemblant tout le texte coranique. D'après la tradition, cela s'expliquerait par le fait que la révélation se serait poursuivie jusqu'à la fin de la vie de Mahomet et que jusqu'au dernier moment de nouveaux versets auraient pu être révélés. Ceux-ci auraient donc du être insérés au milieu du texte coranique déjà présent. Il faut noter toutefois que le dernier verset dans l'ordre chronologique annonce la fin de la révélation (5:3): la religion de l'islam est alors déclarée « parachevée ».

Compilation du texte coranique sous Abû Bakr, le premier calife

Une première compilation du texte coranique se fait dans les deux ans qui suivent la mort de Mahomet, sous le premier calife Abû Bakr (632 - 634). Celui-ci, conseillé par `Umar qu'effraie la mort (pour cause de batailles) de nombreux compagnons connaissant par cœur l'intégralité du texte, charge Zayd ibn Thâbit (qui avait été scribe de Mahomet) de rassembler les divers supports écrits et de préparer une copie du texte coranique intégral. Afin d'éviter toute erreur, ces supports n'étaient acceptés que s'ils étaient écrits en présence de Mahomet, et que chaque support soit contrôlé par deux témoins de confiance ayant entendu Mahomet réciter le passage en question.

Le texte est alors rédigé sur des feuillets (sahifa). Une fois complétés et vérifiés par les compagnon de Mahomet, ces feuillets sont confiés à la garde d'Abû Bakr. Après la mort de ce dernier, le deuxième calife, Umar (634 - 644) les reçoit. Après sa mort, ils sont confiés à sa fille Hafsa, veuve du Prophète. (Tous ces éléments sont rapportés par Al-Bukhârî, n° 4 701. Voir également Fath ul-bârî tome 9 pp. 19 - 20, et Al-Itqân, pp. 184 - 185).

D'autres compilations ont été faites, notamment le corpus d'ibn Mas'ûd qui perdura trois siècles.[10] Elles différaient en certains points du texte, ainsi que sur le nombre et l'ordre des sourates.

Certaines formes de récitations marginales ont été transmises selon la procédure de la transmission du hadith, qui sont cités chez les exégètes anciens, tels qu'ibn Kathir, Qurtubî, et les autres... Cependant le sens n'est jamais éloigné au point de transfigurer le sens des versets. Tous les écrits anciens retrouvés à ce jour correspondent au Coran sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui partout dans le monde, comme le souligne Hamidullah qui a fait des recherches considérables sur les manuscrits musulmans anciens ; ainsi il écrivait :

« À travers la guerre, l'incendie, l'inondation et d'autres malheurs les copies ou les fragments de la première époque sont venus jusqu'à nous. A Tachkent tout comme à Istanbul, il y a des copies du Coran attribuées au calife Othmân : à Istanbul, une feuille attribuée au calife Omar ; à la bibliothèque nationale de Paris, des fragments que les experts modernes datent du IIe et IIIe siècles de l'hégire. Il y a des copies très anciennes au Caire, à San'a, en Iran, en Afghanistan, etc. On les a comparées, et il est émouvant de constater que du Maroc à la Malaisie, de Tachkent à Ceylan, des millions d'exemplaires manuscrits ou imprimés existent qui n'offrent d'autres variantes que les fautes de copistes.[11] »

Universalisation des copies sous `Uthmân, troisième calife

Le rôle d'Uthmân

Selon la tradition musulmane, un compagnon Hudhayfah ibn Al-Yaman remarqua, sous le califat de `Uthman, troisième calife (644 - 656), que les peuples des régions, actuellement, de Syrie et d'Irak se disputaient sur les différentes prononciations de certains mots du Coran, tandis que les nouveaux musulmans des provinces en dehors d'Arabie ne savaient pas bien prononcer les mots du Coran. Le calife `Uthman percevant les risques de division, décide alors d'officialiser un type unique de prononciation de l'arabe du texte coranique et d'établir une classification unique des sourates les unes par rapport aux autres.

Ainsi il demande à Hafsa de lui faire parvenir son manuscrit du Coran. Il fait préparer alors plusieurs copies (mus'haf) en utilisant la prononciation du prophète. Cette tâche fut confiée à Zaid ibn Thabit, Abdullah ibn Az-Zubair, Sa‘id ibn As-‘As, et Abdur Rahman ibn Harith ibn Hisham.

Une fois la tâche achevée en 647, `Uthman renvoie le manuscrit original à Hafsa et fait parvenir les copies aux différents points importants du territoire musulman. Tous ces éléments sont rapportés par Al-Bukhârî, no 4 702. Pourtant, des études récentes ont démontré aujourd'hui que les sourates du Coran ont été classées durant la vie de Mahomet.[réf. nécessaire]

Les copies du Coran écrites de nos jours suivraient toujours mot pour mot et lettre pour lettre cette prononciation. L'écriture (la police) utilisée est une écriture nommée « ar-rasm al-uthmanî ». Quelques-unes de ces copies anciennes existeraient encore aujourd'hui, l'une se trouverait à Istanbul (Turquie), l'autre à Tachkent (Ouzbékistan).

Après avoir envoyé ces copies dans chaque région, `Uthman ordonna la destruction de toutes les copies précédentes, dont les manuscrits incomplets ainsi que ceux contenant des annotations personnelles. Parmi ces copies, il y avait celle d'Ali, gendre de Mahomet, celle d'Ubai b. Ka'b ainsi que celle d'Ibn Mas`ud qui furent toutes détruites.

Le plus vieux Coran

Un manuscrit du Coran figure à la bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand. Il s'agit de quelques feuillets de l'un des plus vieux Coran connu au monde : sa datation par les chercheurs le font remonter à l'année 50 ou 60 de l'Hégire (étude paléographique et mesure du Carbone 14). Uthman ben Affan est décédé en 656, soit 34 ans après l'hégire.

Notice de la BnF concernant cet écrit :

« Milieu du VIIe siècle Encre sur parchemin, 29,1 x 24,5 cm, BnF, Manuscrits orientaux, arabe 328, f. 10 à 14.
Copiées sur parchemin dans un format vertical, ces pages de Coran appartiennent à un ensemble d'une soixantaine de feuillets considéré comme le plus ancien exemplaire actuellement conservé. En l'absence de manuscrits datés avant le IXe siècle, c'est sur la base de critères paléographiques et orthographiques que l'on fait remonter ces fragments à la seconde moitié du Ier siècle de l'hégire (VIIe siècle). Ils sont écrits dans un style nommé au siècle dernier hijâzî en référence à Ibn al-Nadîm, célèbre auteur arabe du Xe siècle, qui décrivait dans son Fihrist (Catalogue) les premières écritures employées à La Mecque et Médine, villes du Hedjaz. »

L'ajout des signes diacritiques

Selon l'historienne Silvia Naef qui enseigne l`histoire de la civilisation arabo-musulmane à l'Université de Genève, les premiers corans furent rédigés dans une écriture arabe sommaire : les voyelles brèves et les signes diacritiques (des points destinés à empêcher la confusion entre des mots ayant le même orthographe), ne furent ajoutés au texte qu'au VIIIe siècle, fixant ainsi le sens définitif du texte[12]. Cette question des signes diacritiques était encore discutée par les théologiens musulmans vers l'an 1000, certains considérant cet ajout comme un sacrilège, d'autres craignant que les fidèles ne se trompent sur le sens s'ils n'étaient pas ajoutés[13].

Le Coran, un texte sacré

Selon la religion musulmane, le Coran, parole de Dieu, est, par dogme, incréé, éternel et inimitable. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque croyant.

Le Coran est incréé

Selon le Coran, l'ange Gabriel (Jibraïl) aurait eu pour mission de faire descendre le contenu du Coran céleste et de le transmettre à Mahomet.

« Ceci est, au contraire, un Coran glorieux écrit sur une table gardée ! »

— Le Coran (LXXXV ; 21-22)

« Le Coran est la parole de Dieu révélée à Son prophète et transcrite sur les pages du Livre. »

— Ibn Khaldoun, Le livre des exemples. Muqaddima VI, X

C'est la tradition sunnite exprimée par Ibn Khaldoun. Elle laisse entendre qu'il y a un original dont le Coran matériel est la transcription partielle, le livre mère, Oum El Kittab, évoquée dans le Coran.

Du point de vue ésotérique, le Coran matériel ne serait que la représentation physique, une sorte de réplique, d'un Coran supérieur, occulté aux yeux du profane, un Coran enregistré sur une Table gardée (اللَوْح المَحْفوظ [al-lawḥ al-maḥfūẓ], « la tablette préservée ») (Le Coran, Les Signes célestes, LXXXV, 21-22 (ar)‎البروج‏), un livre caché (كِتَاب مَّكْنُون [kitāb mmaknūn], « livre caché ») (Le Coran, L’Évènement, LVI, 78 (ar)‎الواقعة‏) et que le Coran décrit comme « la Mère du Livre » (« mère » doit être pris dans le sens « qui contient », tournure souvent rencontré en arabe)(أَمّ الكِتَاب‏ [umm al-kitāb], « mère du livre ») (Le Coran, La Famille d’Imran, III, 7 (ar)‎آل عمران‏).

« Ha, Mim.

Par le Livre clair !
Oui, nous en avons fait un Coran arabe !
– Peut-être comprendrez-vous –

Il existe auprès de nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. »

— Le Coran, Ornements d’or, XLIII, 1-4 (ar)‎الزخرف‏.

Une querelle théologique a éclaté au IXe siècle entre le mouvement motazilite qui était un ardent défenseur de l'unicité divine et qui donc prêchait le dogme de la création du Coran (Coran créé) pour éviter que ne soit associé quoi que ce soit à Allah aussi connu sous le nom de Ahl al 'aql (les gens de la raison) et le mouvement des ahl al naql (les gens de la transmission), qui prêchaient que le Coran est la parole de Dieu (Coran incréé). Le premier courant fut instrumentalisé sous le califat de al Ma'mun contre le second ce qui conduisit notamment à l'emprisonnement de Ahmed ben Hanbal et le second mouvement prit sa revanche sous le califat de son successeur Jafar al-Mutawakkil qui persécuta les partisans du premier mouvement. Ils disparurent peu de temps après.

Le dogme de l’inimitabilité du Coran

Dans la religion musulmane, le Coran est vu comme parfait (car œuvre divine), et donc absolument inimitable. C'est le dogme de l'inimitabilité du Coran.

Déjà du vivant de Mahomet, Musaylima déclarait recevoir des révélations et rédigeait notamment une "sourate" imitant maladroitement la sourate "L'éléphant". Il récitait : "Ou l'éléphant. Quel éléphant. Qui te dira quel est l'éléphant ? Il a une longue trompe. "Ibn Kathîr cite cela dans son exégèse du Coran. La sourate l'éléphant approximativement rendu en français est la suivante :

« 1. N’es-tu pas témoin de ce que Ton Seigneur a fait des gens avec l’éléphant ?

2. N’a-t-il pas déjoué leur stratagème ?
3. Et envoyé vers eux les oiseaux nommés Abâbîl.
4. Qui leurs lançaient des pierres en argile.

5. Et Il en a fait comme un champ ravagé. »

— Le Coran, L’Éléphant, CV, 1-5 (ar)‎الفيل‏.

Il semble que cette idée ait été développée à partir du IIe siècle de l'histoire de l'islam[14]. Ce dogme concerne autant le contenu que la forme. Et c'est le Coran lui-même qui l'énonce dans plusieurs versets, parmi lesquels le suivant :

« dis : "Si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne produiraient rien qui lui ressemble, même s'ils s'aidaient mutuellement. »

— Le Coran, Le Voyage nocturne, XVII, 878 (ar)‎الإسراء‏.

En d'autres versets (par exemple, II:23, X:38, XI:13), le défi est également lancé, en plusieurs fois, aux plus éloquents des Arabes de forger quelque chose de semblable au Coran. Pourtant, vers 786, sous le règne du Calife abbasside al-Hâdî, quelques lettrés auraient tenté de relever ce défi. Au bout d'un an, ils n'auraient pas pu produire l'équivalent d'une sourate. C'est ce que prédisait les versets suivants :

« Si vous êtes dans le doute au sujet de ce que nous avons révélé à notre serviteur, apportez-nous une sourate semblable à ceci ; appelez vos témoins autres que Dieu, si vous êtes véridiques.
Si vous ne le faites pas — et vous ne le ferez pas — Craignez le feu. »

— Le Coran, La Vache, II, 23-24 (ar)‎البقرة‏. Le Coran est œuvre parfaite selon deux versets :

« Rien n'y a été oublié »

— Le Coran, Le Bétail, VI, 38 (ar)‎الأنعام‏ et Le Coran, L’Abeille, XVI, 91 (ar)‎النحل‏.

Le caractère inimitable du Livre va permettre de fixer la langue arabe, et de développer toute une science du discours et de la rhétorique, surtout avec un certain al-jorjani vers le XIe siècle (cf. dala'il al-i'jaz ou les preuves de l'inimitabilité) ; mais il va aussi contribuer à retarder la traduction du Coran dans d'autres langues.

Selon l'historien Maxime Rodinson, ce dogme de la perfection du style coranique a été mis en cause, y compris dans l'Islam : « il n'a pas manqué d'esprits libres en Islam pour mettre en doute cette incomparabilité du texte coranique. »[15]. Cette perfection serait culturellement ressentie par les musulmans, comme pour tout « texte dont on a été bercé depuis l'enfance ». « La beauté du style coranique a été contestée par ceux qui, pour une raison ou une autre, échappaient à l'envoûtement collectif ». Grand spécialiste des civilisations sémitiques et fin connaisseur de l'arabe, Theodor Nöldeke a écrit un gros article sur les défauts stylistiques du Coran[16]. Mais, pour l'autre grand arabisant français Jacques Berque, tout ce que Theodor Nöldeke imputait à un vice rhétorique n'est, à la lumière d'une analyse critique bien menée, que singularités grammaticales ou spécificités stylistiques propres au discours coranique.[17]

Le Coran dans la pratique religieuse

Cité et récité dans de nombreux événements et circonstances de la vie (prières quotidiennes, Ramadan, fêtes familiales...), le Coran occupe une place importante dans la vie de tout croyant. Dans les mosquées, il n'est pas récité mais psalmodié. En effet, citant le Coran, l'imam pense citer une parole venue de Dieu : il n'est alors plus acteur utilisant sa voix mais instrument de la parole divine. Tel qu'interprété par les oulémas, ou « docteurs de la foi », ce texte est aussi à l'origine du droit musulman. L'exégèse du Coran et les conflits d'interprétations entre les divers courants de l'Islam sont ainsi à la base des plusieurs types de compréhension possibles de notions telles que la charia (loi de l'islam) ou encore le djihad (on distingue ainsi le « djihad majeur », effort de conversion tourné contre soi-même, du « djihad mineur », effort de conversion tourné contre les autres).

Le Coran et les Infidèles

Mahomet proscrit en son temps toute idolâtrie de La Mecque[18]. Cela est le résultat d'un état de fait avéré : à Mahomet l'apôtre, le politique et le législateur a succédé, par la force des choses, le guerrier[18].

Le jihâd (littéralement « effort ») de l'âme, effort du croyant pour lutter contre les vices du caractère, se double désormais d'un jihâd du corps, le combat pour Allah, véritable combat pour la supériorité de l'Islam[18].

En effet, le jihâd (lutte contre les infidèles : les non-musulmans, et en particulier les peuples polythéistes) s'appuie sur des versets du Coran.

Cependant, comme le professeur M. Hamidullah le décrit dans son livre intitulé Le prophète d'Islam, sa vie, son œuvre, toutes les batailles livrées par Mahomet étaient défensives. Les raisons de chaque bataille livrée, sont systématiquement explicitées dans tous les ouvrages biographiques traitant de Mahomet (ibn Ishaaq, ibn Hisham, etc.). Cette conception-là du jihâd a également été le cas avec ses premiers successeurs directs abu Baqr et Umar. Le professeur Hamidullah précise que comme pour les Juifs et les chrétiens, les zoroastriens et les hindouistes bénéficièrent d'un statut particulier leur permettant de pratiquer leurs cultes religieux. L'interprétation des versets du Coran touchant le Jihâd est sujette pour cette raison à controverse.

Traductions et impressions du Coran

première page du Alcoranus Arabice longtemps introuvable, Venise, 1537

Problèmes posés par la traduction du Coran

Coran en script Mohaqqaq traduit en Persan, XIIIe siècle, Musée national d'Iran.

Le Coran a originellement été écrit en arabe, langue utilisée dans la péninsule arabique au temps de Mahomet. Pour autant, des mots d'origine non arabe y figurent, de même qu'une arabisation de certains termes, désignant notamment des produits d'importation inconnus du monde arabe.

Le dogme du caractère inimitable du Coran, transcription écrite de la parole divine, aurait longtemps servi à s'opposer aux traductions. Ainsi, certains courants conservateurs de l'islam prétendent que le Coran ne peut exister qu'en arabe et qu'il ne peut pas et ne devrait pas être traduit. Cette affirmation a souvent été ressentie comme une volonté d'arabisation, plus que d'islamisation, dans les populations non arabophones. Quoi qu'il en soit, la traduction et la traductibilité du Coran demeurent des enjeux à la fois linguistiques et politiques (arabisation, etc.). L'islam accorde ainsi une importance décisive à la langue (en l'occurrence, l'arabe), comme on le voit par exemple dans la tradition soufie (bien qu'elle soit critiquée par certains courants sunnites, notamment par les salafistes).

Bien que la traduction du Coran pose problème, comme toute traduction, et soit même être rejetée par certains courants conservateurs, « littéralistes », le Coran a très tôt été traduit, au moins partiellement. Ainsi, la première sourate, la Fatiha est traduite du vivant de Mahomet par Salman le Persan afin d'être récitée lors de la prière par les Perses[réf. nécessaire], en accord avec un hadith qui affirme qu'une prière est invalide sans la récitation de cette sourate (à laquelle est ajouté Amin Amen en fin de récitation). Une traduction complète en persan est établie en 956, tandis que Ja`far ibn Abî Talib, frère d'`Alî, a traduit quelques versets parlant de Jésus et de Marie en langue guèze (éthiopien classique), lorsqu'il était ambassadeur au nom de Mahomet auprès du souverain chrétien d'Éthiopie, le Négus. Enfin, l'abbé de Cluny Pierre le Vénérable le fait traduire en latin en 1141, lors d'un séjour à Tolède. Célèbre polémiste, Pierre le Vénérable rédigea ensuite des traités réfutant les doctrines israélites et musulmanes. Avec l'aide des travaux de Robertus Retenensis, cette traduction se termine en 1143 mais n'est publiée qu'en 1543, lorsque l'intérêt pour l'islam se développe par l'avancée des Turcs en Europe. Le délai avant publication s'explique par l'inexistence de l'imprimerie (dont les caractères mobiles ont été inventés par Gutenberg en 1450), mais aussi par le peu d'intérêt des clercs (lettrés), leurs travaux se cantonnant soit à l'apologie élogieuse soit aux ouvrages polémiques[19].

Outre ces premières traductions, on recense des traductions complètes ou non dans plus d'une centaine de langues, dont, par exemple, et pour citer les moins évidentes : le breton, l'esperanto, le volapuk, l'hébreu...

Emprunts coraniques à des langues non-arabes

Une lecture anthropologique est nécessaire pour une meilleure compréhension du Coran, qui contient beaucoup d'emprunts de terme non-arabe en particulier de la langue syro-araméenne. Al-Zarkashî citant Ibn ‘Abbâs :

« L’opinion d’Ibn ‘Abbâs, de ‘Ikrima et d’autres encore est que l’on trouve dans le Coran du non-arabe. Rentrent dans cette catégorie : al-tûr, “la montagne” en syriaque ; tafaqâ, “se diriger vers” en romain ; qist et qistâs, “la justice” en romain ; innâ hudnâ ilayka (Coran, VII : 156), “nous nous repentons” en hébreu ; sijill, “livre” en persan ; raqîm, “planche” en romain ; muhl, “résidu de l’huile” dans la langue du Maghreb ; sundus, “rideau transparent” en hindou ; istabraq, “gros” en persan, sans le q ; sarî, “petite rivière” en grec, etc. »

Également, le dinar et le dirham, deux mots de racine grecque qui se trouvent aussi dans le Coran. Ou encore emprunté au lexique grec, la « sema » (signe ou marque d’où « sémantique »), ou « zukhruf, » le titre d’une sourate (de « zoghrophiô », « je peins », « je décore », « j’enjolive »).[20]

Cette lecture de déconstruction qui substitue une lecture anthropologique a tendance à être de plus en plus oubliée.[réf. nécessaire]

Latin

  • Première traduction en latin par Pierre le Vénérable (1141-1143)
  • (Coran ?), 1453, Robertus Retenensis (Roberto Ketenese), Bâle
  • Machumetis Saracenorum Principis, eiusque successorum vitae, ac doctrina, ipseqve Alcoran : quo uelut authentico legum diuinarum codice Agareni & Turcae, alijq[ue] Christo aduersantes populi regu[n]tur, quae ante annos CCCC ... D. Petrus Abbas Cluniacensis per uiros eruditos ... ex Arabica lingua in Latinam transferri curauit : his adiunctae sunt confutationes multorum, & quidem probatissimorum authorum, Arabum, Graecorum, & Latinorum, unà cum ... Philippi Melanchthonis praemonitione ... : adiunctae sunt etiam, Turcaru[m] ... res gestae maximè memorabiles, à DCCCC annis ad nostra usuq[ue] tempora : haec omnia in unum uolumen redacta sunt, 1543, I. Oporinus, Basileae.
  • 1691-1698, Louis Marracci (quoique certains disent que ce fut de l'espagnol, non pas de l'arabe)[21]

Italien

  • L'Alcorano di Macometto : nel qual si contiene la dottrina, la vita, i costumi, et le leggi sue / tradotto nuovamente dall' Arabo in lingua Italiana., 1547, Venise.

Allemand

  • Alcoranus Mahometicus : das ist, der Türcken Alcoran, Religion und Aberglauben : auss welchem zu vernemen wann unnd woher ihr falscher Prophet Machomet seinen Ursprung oder Anfang genommen, mit was Gelegenheit derselb diss sein Fabelwerck, lächerliche und närrische Lehr gedichtet und erfunden ... / erstlich auss der arabischen in die italianische, jetzt aber inn die teutsche Sprach gebracht durch, 1616, S. Schweigger, Nuremberg.

Néerlandais

  • De Arabische Alkoran : door de Zarazijnsche en de Turcksche prophete Mahometh, in drie onderscheyden deelen begrepen: van der Turcken religie, ghelove, aelmoessen, vasten, ghebeden, bedevaert na Mecha, met t'samen sijn gods-diensten, ende ceremonien, wetten ende rechten / uyt de Arabische spraecke nu nieuwelijcks in Hooghduytsch ghetranslateert met t'samen een aenhanghende voorreden, door Salomon Swigger ... ende wederom uyt het Hooghduytsch in Nederlantsche spraecke ghestelt. 1641, anonyme, Hambourg.

Français

Il existe plus de 170 traductions du Coran en français.

  • L'Alcoran de Mahomet, translaté d'arabe françois par le Sieur Du Ryer, Sieur de la Garde Malezair., 1647, 1649, 1672, 1683, 1719, 1734, 1770, 1775, André Du Ryer, consul de France à Alexandrie, Paris. (la plus ancienne)
  • Le Coran / traduit de l'arabe, accompagné de notes et précédé d'un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés, Claude-Étienne Savary, 1787, 1821, 1826, Paris. Cette traduction utilise la traduction latine de Maraccia. Réédition : Mahomet, Le Koran, Traduction, précédée d'un abrégé de la Vie de Mahomet, et accompagné de notes, Paris, 1960, Garnier Frères.
  • Le Koran : traduction nouvelle faite sur le texte arabe / par M. Kasimirski, 1840, 1841, 1844, Paris, 1970 Garnier Flammarion.
  • Le Coran, traduction par Régis Blachère, Maisonneuve et Larose, 1950 réédition en 2005, (ISBN 2-7068-1861-1)
  • Le Coran, traduction par Muhammad Hamidullah et Michel Leturmy, 1959, première traduction en français par un musulman à partir du texte arabe (ISBN 2841610853).
  • Le Coran, traduction et notes par Denise Masson, Gallimard, 1967, (ISBN 207010009X)
  • Le Coran, l'appel, traduction par André Chouraqui, Robert Laffont, 1990, (ISBN 2221069641)
  • Le Coran, essai de traduction par Jacques Berque, Albin Michel, 1995, (ISBN 2-226-07739-1)
  • Le Coran, traduction par Hamza Boubakeur, Maisonneuve et Larose, 1995, 2 volumes (ISBN 270681134X)
  • Le Coran, traduction par Malek Chebel, Payot, 2001, 2 volumes (ISBN 222889480X)
  • Le Coran, traduction par AbdAllah Penot, alif éditions, 2005, (ISBN 2908087154)
  • La Lecture Noble / al qour'an al karim, traduction par chayR abour riyaD, éditions Académie de la Communication, 2006, S.G.L.D.F.170552

Anglais

Hébreu

  • Der Koran / aus dem Arabischen ins Hebräische übersetzt und erläutert von Herrmann Reckendorf., 1857 H. Reckendorf, Leipzig.

Impressions

La bataille de Talas en 751 aurait permis aux Arabes de découvrir des inventions chinoises, tels que le papier et la soie. Pourtant, les autorités régnant en terre d'islam ont attendu trois siècles avant d'introduire l'imprimerie, y voyant sans doute un danger pour leur domination. Ainsi, les Ottomans promulguent un édit contre l'imprimerie en 1757. Pour autant, même après l'introduction de l'imprimerie en pays musulmans, l'impression du Coran aurait longtemps été considérée comme impie. Ainsi, la première version imprimée du Coran date de 1787.

  • Alcoranus Arabice 1537, Venise, P. & A. Paganini, 464 p.
  • Al-Coranus, s., Lex islamitica Muhammedis, filii Abdallae pseudoprophetae / ad optimorum codicum fidem edita ex." 1694, Hambourg, H. Hinckelmann,
  • Koran, 1790, Saint-Pétersbourg, 477 p.
  • Corani textus arabicus : ad fidem librorum manuscriptorum et impressorum et ad praecipuorum interpretum lectiones et auctoritatem / recensuit indicesque triginta sectionum et suratarum addidit Gustavus Fluegel. 1834, Leipzig, G. L. Flügel.

Voir aussi

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Voir sur Wikisource : Le Coran.

Articles connexes

Liens externes

littérature d'inspiration religieuse

littérature d'inspiration scientifique

Bibliographie

  • Michel Cuypers, Le Festin. Une lecture de la sourate al-Mâ’ida. Collection « Rhétorique Sémitique » n°3. Paris : Lethielleux. 2007. 453 pages.
  • Régis Blachère, Introduction au Coran, Maisonneuve et Larose, Paris
  • Régis Blachère, Le Coran, Que sais-je ? n° 1245
  • Mohammed Arkoun, Lectures du Coran, Maisonneuve et Larose, 1982
  • Asmaa Godin, Les sciences du Coran, Al-Qalam, 1992.
  • Mohamed Talbi et Maurice Bucaille, Réflexions sur le Coran, Seghers, 1989.
  • Muhammad Hamidullah avec la collaboration de M. Léturmy, Le Saint Coran, 12e édition, 1986, Maison d'Ennour.
  • Maurice Bucaille, La Bible, le Coran et la science : Les écritures saintes examinées à la lumière des connaissances modernes, Pocket, Seghers, 1976, coll. « Agora », 1998, 315 p. (ISBN 978-2-266-13103-2) 
  • Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, éd. de l'Aube, La Tour d'Aigues, 2004 (ISBN 2752600267) [présentation en ligne] 
  • Youssef Seddik, Le Coran, Autre lecture, autre traduction, éd. Barzakh/éd. de l'Aube, La Tour d'Aigues, 2006 (ISBN 2752602111) [présentation en ligne] 
  • Les grands thèmes du Coran, Classement thématique établi par Jean-Luc Monneret, préface du Docteur Dalil Boubaker, Éditions Dervy (ISBN 978-2-84454-241-0), juin 2003.
  • Jacques Jomier, Les Grands Thèmes Du Coran, Ed. Le Centurion, parution 01/1978
  • Jacques Jomier, Dieu et l'homme dans le Coran, L'aspect religieux de la nature humaine joint à l'obéissance au Prophète de l'islam, paru en février 1996, 248 pages, Collection « Patrimoines - Islam », Ed. du Cerf
  • L'histoire du Coran comme document écrit, DE PREMARE A.-L. (1), Affiliation de l'auteur : Université de Provence, Institut de recherche et d'études sur le monde arabe et musulman (CNRS), Aix-en-Provence, Le Coran et la Bible, 1998, no 115
  • Mystique et politique : le Coran des islamistes, Commentaire coranique de Sayyid Qutb (1906-1966), Olivier Carré, paru en avril 2004, Collection « Patrimoines - Islam », Éditions le Cerf
  • Edouard-Marie Gallez, Le Messie et son prophète, Aux origines de l’Islam 2 tomes, Tome 1. De Qumran à Muhammad, Tome 2. Du Muhammad des Califes au Muhammad de l’histoire, Versailles, Éditions de Paris (un résumé sur le lien suivant : http://www.ict-toulouse.asso.fr/ble/site/659.html) cette publication a constitué la thèse de doctorat en théologie / histoire des religions qu’Edouard-Marie Gallez a soutenue à l’Université de Strasbourg II en 2004.
  • Une lecture juive du Coran de Hai Bar-Zeev, Ed.Berg, Parution : 02/09/2005, ISBN : 2911289811 résumé de l'ouvrage
  • Un verset manquant du Coran, Claude Gilliot, En hommage au Père Jomier, o.p. Études réunies et coordonnées par Marie-Thérèse Urvoy, paru en juin 2002, Collection « Patrimoines - Islam », Ed.du Cerf
  • Le Coran, la Bible et l'Orient ancien, Mondher Sfar, 1998, Paris, Éditions Sfar, 2e édition, 447 p critiques de l'ouvrage et[6]
  • Le Coran est-il authentique?, Mondher Sfar, Ed.Sfar, Diffusion Ed. du Cerf, 158 p., 2000
  • Geschichte des Qorans (Histoire du Coran), Theodor Nöldeke, 1860 [7]

Notes et références

  1. ou langue arabe « pure » (lisân `arabî mubîn) ; sourates 16, 103 et 26, 195
  2. cependant l'écriture arabe se serait développé dès le début du VIIe siècle dans le nord de l'Arabie et des textes à caractère religieux circulaient déjà en Syrie puis au Hedjaz ; cf. Geneviève Gobillot, Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, 2007, « Arabe, langue et peuple », p. 70,71 
  3. Le Coran (Relié) (ISBN 978-2843082870) « un livre datant du VIIe siècle, et qui contient pas moins de 114 chapitres et 6 219 versets » (tiré de la présentation de l'éditeur
  4. Amin Ahsan Islahi, Tadabbur-i Qur’an, Lahore: Faran Foundation, 1986
  5. Michel Cuypers, La composition rhétorique des sourates 81 à 84. Annales islamologiques 37, 2003
  6. Histoire de la formation du Coran, Ralph Stehly, professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg [1]
  7. Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî, La maîtrise des sciences du Coran / Al-Itqân fî `Ulûm Al-Qur'ân, chapitre 18. Conférer la version électronique disponible sur al-eman.com
  8. Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî, La maîtrise des sciences du Coran / Al-Itqân fî `Ulûm Al-Qur'ân, chapitre 16, mais aussi chapitres 2 à 8. Conférer la version électronique disponible sur al-eman.com
  9. Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî, La maîtrise des sciences du Coran / Al-Itqân fî `Ulûm Al-Qur'ân, chapitre 20. Conférer la version électronique disponible sur al-eman.com
  10. Histoire de la formation du Coran, Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg [2]
  11. Le Saint Coran, Pr. Muhammed Hamidullah. Maison d'édition d'Ennour, 12e édition. (1986)
  12. Interview de Silvia Naef par Sarah Sholl, L'écriture du Coran a été un long cheminement, article paru dans Le Courrier, 10 août 2002 : [3]
  13. Introduction à l'étude coranique par le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Islam (CERSI) [4]
  14. Le dilemme de l’approche littéraire du Coran, Nasr Hâmid Abû Zayd., [5]
  15. Maxime Rodinson, Mahomet, Essais Seuil, 1994, p.119
  16. Theodor Nöldeke, "Remarques critiques sur le style et la syntaxe du Coran", extrait de Beitrage zur semitischen Sprachwissenschaft, trad. par G.H. Bousquet, Paris, 1953.
  17. Jacques Berque, Le Coran: Essai de Traduction, Albin Michel, 1995, pp.739-741
  18. a , b  et c Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger (ISBN 2253131113)
  19. Truthnet.org
  20. voir l'ensemble des recherche de Youssef Seddik sur le lexique du Coran
  21. Malachi York, « According to... ». Consulté le 18 janvier 2007
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