Panama

Panama
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República de Panamá (es)
République du Panama (fr)
Drapeau du Panama Armoiries du Panama
(Drapeau du Panama) (Armoiries du Panama)
Devise nationale : Pro Mundi Beneficio
(Pour le plus grand bien du monde entier)
carte
Langue officielle Espagnol
Capitale Panama
8°58′N 79°32′W / 8.967, -79.533
Plus grande ville Panama
Forme de l’État République
 - Président Ricardo Martinelli
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 115e
78 200 km2
2,9 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 131e
3 292 693 hab.
43 hab./km2
Indépendance
 - Déclarée
De la Colombie
3 novembre 1903
Gentilé Panaméen,
Panaméenne
PIB (PPA) (2009) 45.214.000.000 USD[1] (85e)
PIB (nominal) (2008) 23.100.000.000 USD[2] (71e)
IDH (2008) en augmentation 0,840 (élevé) (60e)
Monnaie Balboa (PAB)
Fuseau horaire UTC -5
Hymne national Hymne de l’isthme
Code ISO 3166-1 PAN, PA
Domaine internet .pa
Indicatif
téléphonique
+507


Le Panama, officiellement la République du Panama (en espagnol Panamá et República de Panamá), est un pays de 75 640 km2 situé à l’extrémité sud de l’Amérique centrale, sur l’isthme de Panama. Il est limitrophe du Costa Rica et de la Colombie, dont il faisait autrefois partie. Le pays est peuplé d’environ 3,3 millions d’habitants (estimation de décembre 2006).

Le canal du même nom, Canal de Panama autrefois américain, est aujourd'hui une source majeure de financement pour l'État panaméen. Une des spécificités du pays au niveau politique est qu'il ait renoncé à avoir une armée puissante[3] au profit de la protection de son environnement ; c'est aussi le pays dont la plus grande proportion est protégée par des parcs naturels nationaux.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire du Panama.

Dès le début du XVIe siècle, l’isthme fut colonisé par l’empire espagnol qui y ouvrit de grandes routes marchandes pour l’or et l’argent du Pérou. Comprise dans la vice-royauté du Pérou puis rattachée à celle de Nouvelle-Grenade, la région fit partie de la Grande Colombie après la séparation de l’Espagne en 1821.

Un groupe d’indépendantistes discrètement soutenus par les États-Unis déclara l’indépendance du Panama de la Colombie le 3 novembre 1903 et la souveraineté des États-Unis sur le canal de Panama (dont la construction fut commencée en 1881 sous l’impulsion de Ferdinand de Lesseps et qui fut inauguré en 1914), par un accord à perpétuité signé la même année.

Cette construction donna lieu, en France, à un scandale politico-financier.

Article détaillé : Scandale de Panama.

De nombreux troubles sociaux et politiques agitèrent cette république qui connut des régimes plus ou moins autoritaires.

Le général Omar Torrijos renégocia en 1978 l’accord sur la zone du canal (Traités de Torrijos-Carter). À sa mort en 1981, le général Manuel Noriega, commandant la garde nationale (qui fut à une période rémunéré par la CIA[réf. nécessaire]), s’est mis, dans les faits, à contrôler le pouvoir en accentuant le caractère populiste, nationaliste et très anti-américain de sa politique. En juillet 1987, les États-Unis ont tenté d’obtenir l’extradition de Noriega, pour trafic de drogue, puis ont soumis le pays à des sanctions économiques. Noriega, en dépit d’une opposition civile vigoureuse, s’est maintenu au pouvoir avec l’aide du Japon intéressé par la construction d’un nouveau canal, jusqu’à l’opération Just Cause lancée en décembre 1989 par l’armée américaine pour le capturer. Il sera remplacé par Guillermo Endara, son concurrent aux élections présidentielles de 1989, que Noriega avait annulées.

Le canal de Panama fut rendu au Panama le 31 décembre 1999, suite aux Traités de Torrijos-Carter. Depuis le 22 octobre 2006, les Panaméens ont décidé d’agrandir le canal, pour faire face à la hausse du trafic et rester compétitifs sur le transbordement.

Politique

Article détaillé : Politique du Panama.

Le Panama est une république parlementaire. Le vote est accordé à tous les citoyens de plus de dix-huit ans. Il n’est pas obligatoire de voter.

Le président, les membres du parlement ainsi que les vice-présidents sont élus par le suffrage universel direct pour une durée de cinq ans. La dernière élection s’est déroulée le 3 mai 2009. C’est le candidat conservateur Ricardo Martinelli qui a remporté l'élection présidentielle.

Ricardo Martinelli, né le 11 mars 1952 à Panama, est un homme d'affaires et homme politique panaméen, élu président de la République le 3 mai 2009. Candidat à la présidence de la République en 2004, il termine dernier des quatre candidats, avec 5 % des votes. S'étant présenté à celle de mai 2009, il triomphe avec 61 % des voix face à Balbina Herrera (ministre de Torrijos). Membre du Parti du changement démocratique (Cambio Democrático), il a succédé à Martín Torrijos comme président du Panama le 1er juillet 2009.

Les membres du gouvernement sont nommés par le Président. Le parlement est monocaméral. Il est composé de l'Assemblée Nationale.

Pour ce qui est de l'autorité judiciaire, dix juges composent la Cour Suprême de Justice pour une période, cette fois, de dix ans. Le pouvoir législatif n’est exercé que par une seule chambre, renouvelée tous les cinq ans. Elle compte 72 sièges. La division du pays est de 9 provinces, 3 territoires (autonomes) indiens et 74 municipalités.

Provinces

Article détaillé : Provinces du Panama.

Le Panama est divisé en neuf provinces et cinq comarques (territoires autonomes indigènes).

Les neuf provinces sont : Bocas del Toro, Chiriquí, Coclé, Colón, Darién, Herrera, Los Santos, Panama et Veraguas.

Les cinq comarques sont : Emberá, Kuna de Wargandí, Kuna de Madugandí, Ngöbe-Buglé et Kuna Yala (San Blas).

Géographie

Article détaillé : Géographie du Panama.

Le Panama est un pays d’Amérique Centrale, entouré par la mer des Caraïbes, l’océan Pacifique, la Colombie et le Costa Rica.

Le Panama est traversé par le canal de Panama. Ce pays est doté d'une superficie d'environ 75 517 km2[4], ce qui est comparable à un peu moins du dixième de la superficie du Chili, ou bien à 0,15 fois celle de la France. Le Panama, par sa situation dans l’isthme reliant l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, occupe une situation stratégique.

Un canal interocéanique long de 79,6 km et composé de trois jeux d’écluses (celle de Miraflores comporte deux chambres inversées, celle de Pedro Miguel se compose d’une seule chambre, celle de Gatún comporte trois chambres dénivelées), traverse le pays et permet d’aller par bateau de la mer des Caraïbes (océan Atlantique) à l’océan Pacifique et inversement, sans contourner l’Amérique du Sud par le sud du Chili et sans faire le tour du monde. Ce canal offre un gain de temps considérable pour les transporteurs maritimes (le trajet dure de huit à dix heures).

La construction du canal a débuté en 1881. Le projet est alors une initiative française après le succès du canal de Suez. En 1888, les travaux s’arrêtent en raison des problèmes financiers de la Compagnie universelle qui exploite le canal. Ce n’est qu’en 1914, après reprise des travaux en 1904, que le canal peut ouvrir. Le premier navire à passer le canal est alors le SS Ancon.

Les États-Unis exploitèrent ensuite les droits du canal (sur dix miles) avec le traité de Panama et malgré l’indépendance du Panama signé avec la Colombie en 1903. En effet les travaux ont repris grâce à la pression américaine qui a aussi contribué à la révolte du Panama envers cette même Colombie.

En 1978, le Panama a repris le contrôle de la concession sous les interventions multiples du général Omar Torrijos au pouvoir.

Frontières terrestres

Économie

Article détaillé : Économie du Panama.

Le Panama possède la plus puissante économie d'Amérique centrale. Le pays doit principalement son essor économique au Canal de Panama. La ville de Panama est le plus important centre financier d'Amérique centrale. Le PIB par habitant, de 6 406 dollars (estimation 2008), est également le plus élevé de la région. Le pourcentage du PIB consacré à l'investissement était de 26,8 %[4] du PIB en 2010. Celui consacré à l'éducation était de 3,8 %[4] en 2008 et le pourcentage du PIB consacré à la défense était de 1 %[4] du PIB dans les dépenses militaires en 2008.

Les services occupent une grande place dans l’économie du Panama. Les principales activités sont les services financiers, le commerce et le tourisme. Pour ce qui est des principaux produits du secteur primaire du Panama ils sont ; les bananes et autres fruits, le riz, le, mais, le café, le sucre de canne, le bétail, les légumes, le bois de construction et les crevettes. Ce pays contient des ressources naturelles limitées telles que le cuivre et l’or. Chaque année, il y a 1 050,6 milliers de tonnes de bananes produites au Panama. En 2008, 29,96 % des terres du Panama constituent des terres arables agricoles. Puis, 7,36 % des terres panaméennes sont des terres arables. Tandis que le secteur secondaire du Panama est caractérisé par l’industrie. Les industries les plus prospères sont celles où l’on retrouve les matériaux de construction ; tel que le ciment et la fabrication de meubles, ainsi que la préparation des aliments, de produits laitiers, le raffinage du sucre, la fabrication de vêtements, les produits pétroliers, les produits chimiques, les papiers et tout autre produit de papier puis l’impression. La restitution de la zone du canal, contrôlée par les États-Unis jusqu’en 1999, a encouragé le lancement de nouveaux projets. Panama fait partie des pavillons de complaisance.
Le 22 octobre 2006, les Panaméens ont décidé par référendum de rester compétitifs dans le trafic de marchandises. D’après l’ACP (organisme qui gère le canal) les retombées économiques générées seront énormes. Cet agrandissement à un jeu de trois écluses s’imposait car le trafic de containers est en constante augmentation, de plus les deux canaux ne pouvaient plus absorber le flux incessant de navires. Cet élargissement va permettre aux bateaux à fort tirant d’eau et à grand tonnage de ne plus faire de détour et donc de gagner du temps, cet élargissement permettra un gain de temps énorme, ce qui permettra d’engranger plus de profit. Du côté panaméen, cela va engendrer la création de près de quarante mille emplois directs et indirects et permettre à la population de ce pays, dont 40 % vit sous le seuil de pauvreté, de profiter de la manne économique. Cela peut aussi influer sur la région où les investisseurs pourront trouver des conditions avantageuses à leur installation, de trouver des taux d’impositions faibles et pourquoi pas profiter d’une zone franche comme on en trouve à la frontière sud des États-Unis. De plus, un troisième élargissement est déjà prévu pour faire face à la hausse du trafic et pour rester compétitif.


La monnaie est le balboa. Seules les pièces circulent, la monnaie papier est le dollar des États-Unis.

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • secteur agricole : 6 % du PIB ;
  • secteur industriel : 16 % du PIB ;
  • secteur des services : 78 % du PIB[5].

Les principales productions du Panama sont (agriculture) : bananes, riz, maïs, café, sucre de canne, légumes ; animaux de ferme ; crevettes[6]

Les principaux partenaires du Panama pour ce qui est des exportations sont : USA 45,9 %, Suède 8,1 %, Benelux 5,3 %, Costa Rica 5,1 %[6]

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
Article détaillé : Démographie du Panama.

Le pays compte 3 410 676 habitants en 2010 dont environ 850 000 habitent la capitale même.

En 2010, le taux de croissance annuelle était de 1,463 %[7]. Le taux de natalité de ce pays était de 419,71 naissances sur 1,000 habitants[7], ce qui équivaut à 1,971 %, et le taux de mortalité en 2010 était de 4,62 décès sur 1 000 habitants[8].

Culture

Article détaillé : Culture du Panama.

L’espagnol est la seule langue officielle, mais de nombreuses personnes parlent aussi l’anglais. Les Espagnols ont converti les indigènes et les noirs au christianisme, aujourd’hui encore très présent. Cependant des restes de religion indigène ou africaine existent toujours. Le Panama compte de nombreuses danses d’origine africaine.

Les Panaméens font une semaine de carnaval qui se termine la veille du mercredi des cendres premier jour de carême.

Origines des populations:

- noirs plus communément appelés "Congos" originaires d'Afrique - indigènes, indiens - blancs, anciens colons, originaires d'Espagne.

Les premiers et derniers se sont beaucoup mélangés et ont contribué au métissage de la population, alors que les deuxièmes ne se mélangent pas ou très rarement. Quoi qu'il en soit c'est ce mélange des cultures qui a donné naissance au panaméen(ne) à part entière

Divers

Le Panama a pour codes :

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Mellander, Gustavo A., The United States in Panamanian Politics:The Intriguing Formative Years. Danville, Ill.: Interstate Publishers, 1971, OCLC 138568
  • Mellander, Gustavo A.; Nelly Maldonado Mellander (1999). Charles Edward Magoon: The Panama Years. Río Piedras, Puerto Rico: Editorial Plaza Mayor. ISBN 1-56328-155-4. OCLC 42970390.
  • François Trotet, Le Panama Paris, Éditions Karthala, 1991. 189 p.
  • Interex, Présentation : Panama, En ligne, consultée le 5 janvier 2011

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Panama de Wikipédia en français (auteurs)

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