Olivier fleury-yvet

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Olivier Fleury-Yvet

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Olivier Fleury-Yvet (Sainte-Adresse, 1954 - 14 juin 2006) est un peintre français qui a surtout travaillé dans la région de Paimpol dans les Côtes-d'Armor en Bretagne.

Sommaire

Parcours

Olivier Fleury-Yvet est né en 1954 à Sainte-Adresse près du Havre. Une région qui a inspiré des artistes comme Eugène Boudin, Claude Monet, Georges Braque, Othon Friesz ou encore Raoul Dufy. Il avoue néanmoins ne pas avoir fréquenté de peintres au cours de sa jeunesse.
Son père est journaliste au Havre Libre et sa mère femme au foyer élève leur cinq enfants.

Pendant son enfance, Olivier Fleury-Yvet dessine sur les murs de sa chambre à la craie et au crayon. Ce sont d’abord des personnages grandeur réelle. La gestuelle physique est déjà privilégiée. Mais la couleur ne viendra que plus tard. Il abandonne les études après la classe de troisième et travaille comme apprenti dessinateur chez un architecte du nom de Wielfried Backer.
A cette époque, il a des amis aux Beaux-Arts et assiste à quelques cours du soir.
Il passe également ses permis poids lourds et trouve un travail au port du Havre.

Attiré par les Châteaux de la Loire, il quitte sa région pour se rendre à Blois. Il travaille comme compagnon maçon. Il y apprend le travail de la pierre. Il dessine le château à l’encre de Chine et vend ses œuvres à la terrasse des cafés. Déjà à cette époque, il a une grande envie de devenir peintre. Un jour, il décide d’aller se recueillir sur la tombe de Paul Gauguin aux Îles Marquises. Il se rend d’abord à la Guadeloupe afin d’y trouver un bateau mais peine perdue, il doit revenir en France.

Il débarque à l’Île de Ré, s’y installe pendant dix ans et ouvre une galerie-atelier : Les Deux chats. « Je me suis débrouillé tout seul expliquait-il. J’achetais de la toile au mètre, de la toile que j’accrochais sur le murs. Je me disais : qui peut le plus, peut le moins. Vraiment, j’ai appris la peinture avec de la sueur. Il ne fallait surtout pas se laisser abattre. »

Ce n’est que plus tard qu'Olivier Fleury-Yvet décide de venir vers Paimpol dans les Côtes-d'Armor. Il connaît la région pour y avoir passé des vacances quand il était enfant.

Il s’installe d’abord à Tréméven, un petit village dans les terres à quelques kilomètres de la côte, où il peint et expose. Il peint notamment la chapelle Saint-Jacques de Tréméven. Quelques années plus tard, il arrive à Paimpol, rue de l’église. C’est là qu’il va exposer son travail pendant quelque temps avant de s'installer définitivement à Ploubazlanec tout près de la mer. Aujourd’hui, ses toiles sont présentes dans de nombreuses collections particulières en France, en Irlande ou encore en Angleterre.

Olivier Fleury-Yvet vivait uniquement pour sa peinture et ses contemporains l'ont sans aucun doute compris trop tard. Ainsi a-t'il décidé de mettre fin à ses jours le 14 juin 2006.

Un socle solide[1]

Olivier Fleury-Yvet était un peintre bâtisseur. Autodidacte, il s’est nourri toute sa vie de l’expérience des anciens pour trouver un vrai style : lignes épurées dans les natures mortes, touches vigoureuses pour construire les figures humaines. Au final, il a réalisé une peinture puissante et expressive.

Si Olivier Fleury-Yvet paraissait si étrange, si énigmatique au premier abord, c’est que son regard était tourné vers l’intérieur. A la lumière de sa propre histoire et de celle de la peinture, il voulait assister au spectacle de la création. Sous son apparence robuste et vigoureuse il cachait en vérité une grande sensibilité. L’artiste était en effet fasciné par l’expérience de la peinture et il se donnait à fond pour elle.

L’artiste était avant tout un bâtisseur. Il savait qu’une belle façade ne pouvait longtemps exister sans des fondations bien construites. Aussi la peinture de Fleury-Yvet reposait-elle sur un socle solide. Il nous a laissés une peinture savante nourrie de l’expérience des anciens.

Sa bibliothèque contenaient de nombreux livres usagés : « c’est mon outil de travail » expliquait-il.
Un ouvrage avait pour lui une importance toute particulière, Art de la couleur, un livre de Johannes Itten, professeur au Bauhaus de Weimar entre 1919 et 1923. C'était pour lui une mine d’informations très précieuses sur le comportement de la couleur dans un tableau, un véritable manuel du peintre.

Une peinture savante[2]

Sa bibliothèque avait commencé à se construire alors qu’il avait treize ans. A cette époque sa mère lui offrit un livre de la collection Tout l’œuvre peint, celui consacré à Michel-Ange, puis dans la même série Piero della Francesca, Van Gogh, Picasso etc. C’est à travers ces livres (aux reproductions pourtant plus qu’approximatives des œuvres originales) que va naître une véritable fascination pour la peinture.

Puis ce sont les longues années d’apprentissage en autodidacte. Avec des lectures nouvelles : Max Ernst, Edvard Munch, les expressionnistes allemands, Kokoschka, Soutine etc.
Petit à petit le peintre va se détacher de ces lectures pour tracer son propre chemin et pour trouver un vrai style. Des natures mortes aux lignes épurées, des personnages forts empreints d’une grande sensibilité, à l’image du peintre qui les a créés. « Je ne cherche que la peinture », expliquait-il.

Ici, il n'y avait pas de discours stériles, le plus important pour lui c’était : la forme, le mouvement, la couleur. « Moi, je peins pour survivre » aimait-il à répéter. « Je voulais être peintre. Je n’avais pas les facilités au départ. »

Une peinture engagée[3]

« La peinture s’apprend avec une bonne dose de transpiration. Chaque coup de brosse doit être chargé. Chaque touche doit avoir sa propre vie, son intensité propre. » disait-il.
Cela lui demandait de nombreux passages, de nombreux mélanges.
« Après c'est le mystère ! Une réaction chimique ! La couleur vibre ! Et plus on a de métier, plus on tape juste. Ce n’est pas en regardant la toile qu’elle se fait. » ajoutait-il.

Il pensait humblement que la modernité se trouvait à l’intérieur de son travail.
« Je ne pisserai certainement pas dans mes pigments pour faire jeune. La modernité doit être dans la ligne, la couleur, le regard, la force. »

Il ne voulait en aucun cas faire table rase des leçons des maîtres. Il considérait la peinture trop importante pour se mettre un nez rouge ou monter sur une estrade.

« Ma peinture est engagée. J’essaie de construire. Je veux être un bâtisseur. Je m’efforce d’aller vers le beau. Si nous vivons une époque qui ne sait plus où elle va, tout ne passe pas par la télévision, par la mondialisation ou encore Internet. »
Il se voulait peintre politique inscrit dans la cité avec son travail.
« Le travailleur a encore son importance aujourd’hui et cela malgré la rapidité des médias, nous resterons toujours des hommes... »

Bibliographie

  • Ateliers d'art du Trégor : pages 12 à 17 (avec une photo du peintre et 9 reproductions de ses œuvres), par Renaud Queffeulou aux Éditions M-line - 2004
  • Ateliers d'art en Armorique : pages 26 à 31 (avec une photo du peintre et 10 reproductions de ses œuvres), par Renaud Queffeulou aux Éditions M-line - 2005
  • Le Guide des peintres de Bretagne page 24 et 25 (une photo du peintre et 4 reproductions de ses œuvres), par Édico - Livourien e Breizh hirio - 2004

Sources

  1. Article sur Olivier Fleury-Yvet paru dans la Presse d'Armor du 17 juillet 2003.
  2. Article sur Olivier Fleury-Yvet paru dans la Presse d'Armor du 17 juillet 2003.
  3. Article sur Olivier Fleury-Yvet paru dans la Presse d'Armor du 17 juillet 2003.
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