OTL

OTL

Tramway de Lyon

Tramway de Lyon
Tramway de Lyon à la station Porte des Alpes.
Situation Lyon, Rhône, France France
Type Tramway
Entrée en service 11 octobre 1879 (ancien)
2 janvier 2001 (actuel)
Longueur du réseau 50 km
Lignes 4
Stations 80
Rames Citadis 302
Fréquentation 57,7 millions de voyageurs par ans [1]
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire Communauté urbaine de Lyon
Exploitant Keolis Lyon
Vitesse maximale 80 km/h
Lignes du réseau Tramway-T-Lyon.svg T1 T2 T3 T4
Réseaux connexes Tramway-T-Lyon.svg Tramway de Lyon
Métro-M-Lyon.svg Métro de Lyon
Funiculaire de Lyon
Transports en commun lyonnais
Rame-ligne-A.jpg
Métro
 A ·  B ·  C ·  D
 Funi F ·  Funi SJ
Tramway
 T1 ·  T2 ·  T3 ·  T4
Rhônexpress
Train
TER Rhône-Alpes
Real · Ouest lyonnais
Lignes fortes C
 C1 ·  C3
 C2
Bus

Le tramway de Lyon est un réseau de tramway qui dessert la ville de Lyon et une partie de son agglomération.

En 1879, est créée la compagnie des Omnibus et tramways de Lyon (OTL). Le premier tramway circule sur la ligne 5 entre Bellecour et Vaise le 11 octobre 1880. Il s'agit d'un tramway à traction animale. Le réseau initial cumule alors plus de 43 kilomètres de lignes.

L'électrification du réseau commence en 1893. Plusieurs autres compagnies sont créées et obtiennent la concession de lignes, mais sont peu à peu absorbées par l'OTL : ainsi la Société Anonyme du Tramway d'Écully en 1899 ou la Compagnie Fourvière Ouest Lyonnais en 1911.


À l'apogée du réseau en 1930, le tramway de Lyon transporte près de 160 millions de voyageurs par an. Après la Seconde guerre mondiale et à l'instar de nombreuses autres villes françaises, le tramway est vivement concurrencé par l'autobus. Le dernier tramway urbain circule le 30 juin 1956.


Malgré la politique du « tout voiture » des années 1970, le métro de Lyon voit le jour en 1978.

Dès 1990, apparait l'idée de réimplanter le tramway à Lyon. Après de nombreuses levées de bouclier, un nouveau réseau prend forme, avec l'inauguration en décembre 2000 et la mise en service, le 2 janvier 2001, des nouvelles lignes  T1 et  T2, puis les lignes  T3 en 2006 et  T4 inaugurée le 20 avril 2009.

Premier réseau de France par sa longueur[2], le tramway de Lyon transporte quotidiennement 157 800 voyageurs[3] qui représentent plus de 10 % des passagers transportés[4]. Le réseau poursuit son extension : Rhônexpress, un service vers l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry en 2010, ligne 1 à l'horizon 2011, ligne 4 en 2012. Le réseau transportera alors 200 000 passagers.

Sommaire

L'ancien réseau (1879 - 1957)

La Compagnie Lyonnaise d'Omnibus, Voitures et voies férrées (CLO)

À l'origine en 1855, est créée la Compagnie lyonnaise d' Omnibus (CLO) par Messieurs Lehon, Lacroix Saint-Pierre et Delahante[5], pour exploiter un réseau d'omnibus à chevaux, entre Lyon et les communes environnantes.

Cette compagnie regroupe 5 anciennes compagnie urbaines :

  • Les omnibus du Midi
  • Les omnibus de l'Intérieur
  • Les omnibus de Serin
  • Les omnibus de Vaise
  • Les omnibus de Saint Clair

et quelques entreprises suburbaines dont les Omnibus de Villeurbanne.

En ville on compte 5 lignes

  • Cordeliers - Monplaisir
  • Gare Perrache - Saint Clair-La Boucle
  • St. Paul – Pyramide (aujourd'hui place Valmy-rue Marietton)
  • Gare Perrache – Gare de Genève
  • Platière - Gare de Vaise

Pour la banlieue les lignes correspondent aux points cardinaux

  • Au nord, vers Fontaines et Neuville et, St Rambert et Collonges (vallée de la Saône, rive gauche et droite)
    • Platière – Neuville (La Platière est la place Saint Nizier)
  • À l’ouest, vers La Demi-Lune et Francheville, St Didier, St Cyr, le Point du Jour, Ste Foy ;
    • Platière – Demi Lune - Francheville
    • Platière – St Cyr - St Didier
  • À l’est, vers Villeurbanne (mairie , place des Maisons neuves)
    • Cordeliers – Sacre Cœur - Villeurbanne
    • Cordeliers – Guillotière - Villeurbanne
    • Cordeliers – Asile de Bron
    • Charité – Vénissieux
  • Au sud, vers Oullins, St. Genis-Laval, Brignais et Pierre-Bénite, Vernaison et Vourles.(vallée de la Rhône, rive droite)
    • Charité – Pont de la Mulatière – Brignais ou Vourles (Place de la Charité aujourd'hui Antonin Poncet).

Le centre du réseau le kilomètre zéro est situé à l'intersection des rue Grenette et Impériale (aujourd'hui rue de la République). La compagnie CLO avait obtenu de la ville de Lyon en 1856 le monopole des transports sur un rayon de 15km depuis ce point. Or il s'avère très vite qu'une concurrence apparait sous la forme d'un funiculaire crée en 1862 et desservant la Croix-Rousse et d'un service de Bateaux Mouche sur la Saône, créé aussi à la même époque.

La CLO projette également de créer un réseau de « tramways sur rails à traction à chevaux ». Des difficultés administratives entravent le projet, alors que les rails et le matériel roulant sont approvisionnés dés 1856.Il faudra attendre deux décennies et la création de la compagnie OTL pour que le projet de tramway se réalise.

Compagnie du chemin de fer de Lyon à La Croix rousse

Le premier funiculaire de France est mis en service le 3 juin 1862, entre la rue Terme et la Croix Rousse, sur une longueur de 489 mètres. La conscession a été attribuée a Messieurs Molinos et Pronier, les concepteurs du système. La compagnie OTL obtient en 1905 l'exploitation par affermage .

Compagnie du chemin de fer de Lyon à Sathonay

Dans le prolongement du funiculaire, un chemin de fer est établi . La gare se trouve sur le boulevard de la Croix Rousse. La ligne, longue de 7km, est mise en service le 30 juillet 1863.

La compagnie des bateaux mouches

Cette compagnie est créé par Messieurs Plasson et Chaize qui obtiennent par arrêté préfectorale le 12 décembre 1862, l'autorisation d'exploiter une ligne de bateau omnibus entre La Mulatière et Vaise sur la Saône. Ces bateaux construits à La Mouche près de Gerland au chantier de la Felizate et prennent le nom de Bateau Mouche. Cinq bateaux effectuent le trajet. Ils sont mues par des roues à aubes. En 1905 ,l'OTL rachète la compagnie.

La compagnie Omnibus Tramways de Lyon (OTL)

Les 21 juin et 2 juillet 1879, la compagnie " Omnibus Tramways de Lyon " est créé chez Maitre Messimy notaire à Lyon . Le capital se compose de 8000 actions à 500 francs, soit 4 millions de francs. Il est évalué sur les apports de la société "Travaux et Transports" (les droits à la conscession,le réseau d'ommnibus,les installations )soit 6600 actions , et sur une émission de 1400 actions faite par la Société Lyonnaise . En fait, la nouvelle compagnie OTL est rétrocessionnaire de la société Travaux et Transports (T&T) qui elle même, s'est substituée à l'ancienne compagnie CLO en 1877.

Le terminus de Perrache au début du XXe siècle : la station des tramways
Motrice Marcinelle des lignes 4 et 7 à l'AMTUIR
Maquette d'un tramway à impériale de la ligne 12 appelée Belle-Mère

Le réseau OTL

Le premier réseau de tramways de Lyon a été construit et exploité par la Compagnie des Omnibus et tramways de Lyon (OTL), fondée en 1879. Il totalise 43,653km [6] , répartis en 10 lignes à voie normale et à traction animale, desservant les communes de Lyon, Villeurbanne, La Mulatière et Oullins :

  • 1 : Charité - Monplaisir par le Pont et la Grande Rue de la Guillotière(1881)
  • 2 : Charité - Montchat (1881)
  • 3 : Cordeliers - Grandclément (Villeurbanne) (1881)
  • 4 : Parc de la Tête d'Or - La Mouche (actuelle place Jean Macé), prolongée à Perrache (1881)
  • 5 : Bellecour - Pont d'Écully par le Pont du Change (1880)
  • 6 : Terreaux - Gare de Vaise par le Quai Saint-Vincent (1880)
  • 7 : Perrache - Brotteaux par le Pont Morand (1881)
  • 8 : Pont Morand - Saint-Clair (1881)
  • 9 : Bellecour - Gare de Vaise par le Pont Tilsitt (actuel Pont Bonaparte)(1881)
  • 10 : Charité - Oullins. (1881)

La première ligne à fonctionner porte le n°5, de la Place Bellecour à Vaise, mise en service le 11 octobre 1880. Elle circule le long de la Saône et concurrence les bateaux-omnibus[7]. Le tramway desservant Villeurbanne est nommé "tramway jaune". En 2008, les itinéraires des lignes 1 et 7 correspondent approximativement aux itinéraires des lignes D et A du métro de Lyon. Le réseau s'étend régulièrement, tant du fait de l'OTL que de compagnies concurrentes, progressivement absorbées par l'OTL entre 1894 et 1914.

Les tramways électriques

  • 1 Saint Jean - Montplaisir - Vinatier (5,8km)
  • 2 Gare de Vaise - Montchat (9,1km)
  • 3 Gare de Vaise - Villeurbanne (8,3km)
  • 4 Perrache - Parc de la Tête d'Or (5km)
  • 5 Bellecour - Trois Renard - Méridien (10,4km)
  • 6 Place du Pont - Croix Rousse (4,3km)
  • 7 Perrache - Brotteaux - Cusset ( 8,1km)
  • 8 Gare de Perrache - Saint Clair (10,9km)
  • 9 Gare Saint Paul - Montplaisir (5,5km)
  • 10 Place de la Charité - Oullins - Saint Genis Laval - Brignais - Sept Chemins (14,2km)

Les extensions OTL

Le « 16 » à Décines Charpieu motrice Manage et remorque Mono

La Société Anonyme du Tramway d'Écully (STE)

Cette société est fondée en mars 1894. Le 1er juillet 1899 a lieu la fusion entre la Société Anonyme du Tramway d'Ecully (STE) et l'OTL.

Lignes à voie métrique vers le nord-ouest.

La Société du Tramway de Sainte Foy(-lès-Lyon) (TSF)

Cette ligne à voie de 0,75m et à traction électrique est la première ligne électrique de l'agglomération. Créée en 1893. Absorbée par la FOL en 1898. Tension de 320 V. Matériel : 3 automotrices avec pour constructeur "Averly" (pour le truck et la mécanique) et les établissements "Guillemet" (pour la caisse).

La Compagnie Lyonnaise de Tramways (CLT)

Lignes à voie métrique et à traction mécanique édifiées sur la rive gauche du Rhône. La CLT fondée en 1886 par Messieurs Bailly, Duret et Peillon, devient la Nouvelle Compagnie Lyonnaise des Tramways (NLT) en 1902, puis fusionne avec l'OTL le 1er septembre 1906.

  • 23 : Cordeliers - Monplaisir-la-Plaine. (6,3km)
  • 24 : Cordeliers - Bron (7,6km)
  • 25 : Cordeliers - Montchat-Genas (14,6km)
  • 26 : Perrache- Parc de la Tête d'Or-Saint Jean (8,2km)
  • 27 : Cordeliers - Croix-Luizet - Vaulx en Velin ( 8,3km)

La compagnie du chemin de fer Saint Paul - Fourvière - Loyasse (SPFL)

La station de Fourvière et la correspondance entre le tram pour Loyasse et le funiculaire

Cette compagnie absorbée par l'OTL en 1908 avait obtenu la concession d'un chemin de fer d'intérêt local pour desservir le plateau de Loyasse. L'ensemble se composait d' un funiculaire et d'un tramway à voie métrique.

  • Funiculaire Saint Paul - Fourvère (514m)
  • Tramway Fourvière - Loyasse (860m)

La Compagnie du Fourvière Ouest Lyonnais (FOL)

Funiculaires de Fourvière et de Saint-Just et tramways du plateau ouest. Absorbée par l'OTL le 1er janvier 1911

La numérotation a été effective une fois que les lignes ont intégré le réseau OTL

Compagnie de Lyon Croix-Paquet à Lyon Croix-Rousse

Cette compagnie construit et met en service, le 13 avril 1891, un funiculaire entre la place Croix Paquet et le boulevard de la Croix Rousse . Elle sera absorbée par l'OTL le 1er juillet 1914

La Compagnie du Tramway de Caluire (CTC)

Cette compagnie crée en 1895 met en service un tramway, le 1er Juillet 1897, entre Le boulevard de la Croix Rousse et Caluire. Absorbée par l'OTL le 1er juillet 1914. Construite à l'origine à voie métrique, elle est transformée en voie normale en 1925.

  • 33 : Croix-Rousse - Caluire. (5.3km)

Les Tramways de l'Ouest du Dauphiné (TOD)

Cette compagnie succède en 1924, à la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France, qui a ouvert en 1909, une ligne à voie métrique entre Saint-Jean-de-Bournay, dans le département de l'Isère et Lyon. Le terminus est situé à Montplaisir, dans un ancien dépôt CLT. Il est accessible par emprunt de la ligne 23 sur 1,6 km. La ligne TOD est exploitée en traction à vapeur avec des locomotives de type bicabines qui roulent dans les rue de Lyon.

En 1925 l'OTL par le biais d'une convention assurera un service entre Lyon et Saint-Priest, qui deviendra la ligne 34

  • 34 Cordeliers - Saint Priest (12,5km)

La Compagnie du Tramway de Lyon à Neuville (TLN)

Cette ligne départementale est construite à l'écartement d'un mètre quarante-quatre comme le réseau des tramways à chevaux . Les premières rames à vapeur circulèrent dès 1889 de Lyon à Fontaines-sur-Saône, puis à partir de 1891 jusqu'à Neuville-sur-Saône. Absorbée par l'OTL en 1925, la ligne fut modernisée et reconstruite à l'écartement métrique et remplacée par un tramway électrique, mis en service en septembre 1932. Très populaire chez les lyonnais, il était appelé « le train bleu ».

Évolution du réseau

La première ligne de tramway mécanique de la compagnie OTL , portant le numéro 12, relie Lyon à Vénissieux en 1888.

L' électrification en 1893 du tramway de Sainte Foy, est la troisième de France, après Clermont-Ferrand en 1890, Marseille en 1892. Elle sera suivie par la villes de Roubaix et Paris.

Le réseau sera électrifié entre 1893 et 1904. Ce dernier s'étend alors en banlieue, dans les départements de l'Isère et de l'Ain, avec les lignes 16 ,17 et 25.
Le réseau est alors à son apogée :

  • service de qualité,
  • prix bas,
  • fréquentation élevée
  • forte rentabilité pour les actionnaires.

En 1914 , la déclaration de guerre modifie le fonctionnement du réseau. Le personnel est mobilisé et les équipes de conduites deviennent féminines. Un important service marchandise est effectué entre les usines d'armement et les gares d'expéditions du PLM.

L'inflation, apparue après la Première Guerre mondiale, fait perdre au réseau son caractère rentable. Les dépenses sont réduites. Les nouvelles acquisitions de matériel sont limitées. Douze rames type "Marcinelle" affectées à la ligne 7. Pourtant une partie du parc de motrices est rénové, entre 1923 et 1933, (Buire A et B) et une série de 8 motrices, type Lyon, est construite à Venissieux, dans l'usine des Constructions électriques de France (CEF) dont l'OTL est actionnaire. Des modifications de tracé sont réalisées pour améliorer le fonctionnement du réseau.

À partir des années 1930, les tramways sont progressivement remplacés par des des autobus puis des trolleybus. La ligne 25 Cordeliers - Genas est supprimée entre les Sept-Chemins et Genas et remplacée par un autobus en fevrier 1933. Ainsi disparaissent aussi les lignes 29 et 30 dans la Montée de Choulans vers Sainte Foy et Francheville, les lignes 19 et 21 vers Ecully et Champagne. Ces lignes sont converties au trolleybus. La première ligne urbaine supprimée est la ligne 13 (Perrache - Croix Rousse) également remplacée en 1944 par un trolleybus.

Une tentative de modernisation, avec quelques tronçons souterrains en centre ville, projetée dans les années 1940 est rapidement abandonnée. Ensuite, à la fin des années 40, un plan prévoit la transformation de toutes les lignes de tramways en trolleybus exceptés les axes lourds, soit les lignes 3,4,7,18 et 23 sur lesquelles le tramway est irremplaçable. Mais l'absence de véhicules de tramway moderne sur le marché français, rend ce projet irréalisable, et oblige la compagnie OTL à avoir recours au trolleybus sur les axes lourds.

Le dernier tramway urbain roule sur la ligne 4, le 30 janvier 1956 et le dernier tramway suburbain ; le Train bleu ( Lyon - Neuville-sur-Saône), est supprimé le 30 juin 1957.

En fait le dernier tramway électrique qui roulera à Lyon sera la navette de la Foire en avril 1958. Cette liaison était assurée par d'anciennes motrices du 4 stationnées au dépôt "Parmentier" et ne fonctionnant que durant la période de la Foire en 1956, 57 et 1958. L'accès à la Foire se faisait en empruntant les voies de la ligne 4 ,sur l'avenue de Maréchal de Saxe et avenue Foch.

Évolution du trafic

  • 1893 .24,4 millions de voyageurs
  • 1904 .60,4 millions de voyageurs
  • 1913 121,8 millions de voyageurs
  • 1923 157,2 millions de voyageurs
  • 1930 158,3 millions de voyageurs
  • 1936 145,5 millions de voyageurs
  • 1939 107,2 millions de voyageurs

Les Infrastructures

La longueur de l'ensemble des voies de la compagnie OTL dépassait 300 kilomètres, ce qui plaçait le réseau lyonnais deuxième réseau français derrière Paris et devant Marseille. La voie était posée sur la chaussée ou en accotement utilisant le rail à gorge type Broca où dans le deuxième cas le rail Vignole à simple champignon.

Une des particularité du réseau de tramway lyonnais est l'utilisation de deux écartements

  • la voie métrique (1 mètre)
  • la voie normale (1,44m)

A Lyon, sur le réseau de l'OTL, la voie métrique était appelé la voie étroite .

La compagnie OTL avait tissé à partir du centre ville un réseau à voie normale. Toutes les compagnies satellites avaient adopté la voie métrique. Il exista alors des sections de voies communes aux deux écartements. Entre les deux rails distants de 1,44m venait s'intercaler un troisième rail, donnant un écartement de 1 mètre . La première application de ce système est réalisée sur le Pont Lafayette où les voies normales de la ligne 3 sont partagées avec la compagnie CLT puis NLT qui utilise l'écartement métrique.

Les terminus

Le terminus principal des lignes se trouvait devant la gare de Perrache sur le cours du Midi devenu cours de Verdun. Le deuxième par ordre d'importance Place des Cordeliers (ligne 23 à 25 et 27). Ce terminus s'étendait Quai Jules Courmont avec le départ des lignes 16 et 17. Le troisième était celui de la place de la Charité (Place Antonin Poncet), avec les lignes 10, 11, 12, 14, 15 et 32. Le quatrième celui du Pont Mouton, sur les quais de Saône à Vaise, avec les départs des lignes 19 à 22 et 31. Le cinquième celui de Saint Jean avec le 1, les 26, 29 et 30, et les liaisons vers Fourvière et Saint-Just.

Les dépôts

Il existait à Lyon les dépôts suivants :

Dépots crées par la compagnie OTL

  • Dépôt d'Alsace, rue d'Alsace : dépôt et ateliers centraux, lignes 3, 7, 16, 17, 26, 27
  • Dépôt de Parmentiers, rue Jaboulay, lignes 4, 12, 18, 23,
  • Dépôt de Cuire, rue Coste à Caluire, lignes 6, 13, 33
  • Dépôt d'Oullins, rue Emile Zola, lignes 10, 14, 15
  • Dépôt de Saint Just, rue de Trion, lignes 29, 30
  • Dépôt de Perrache, cours Suchet, lignes 5, 7, 8, 10, 12, 13, 26, 32
  • Dépôt de Vaise, quai Arloing, lignes 2, 3, 5, 19, 20, 21, 22, 31

Dépôts acquis auprès d'anciennes compagnies

  • Dépôt des Pins ( ancien dépôt CLT-NLT ), Avenue Lacassagne, (ancien chemin des Pins)lignes 1, 2, 11, 23, 24, 25, 34

Le matériel roulant

À l'origine le matériel roulant de l'OTL se composait de 90 voitures de tramway à chevaux à deux essieux et à écartement normal dites voitures à traction animale. Les caisses de ces voitures possédaient un étage supérieur appelé impériale. À chaque extrémités se trouvait une plate-forme réservée au cocher et à l'accès aux compartiments. D'un poids à vide de 2,2 tonnes, leur capacité était de 28 voyageurs en bas et 24 en haut.

Lors de la mise en service des tramways électriques en 1894, plusieurs séries de motrices ont été commandées. La plus importante est fournie par le constructeur La Buire à Lyon, elle comprend 78 véhicules de type Buire à caniveau. Il y a aussi les impériales, anciennes voitures de tramway à chevaux, équipées de moteurs électriques, de contrôleurs de traction et d'une perche, et ainsi transformées en motrice de tramway électrique.

À cette importante série de véhicules sont associés les véhicules provenant des compagnies fusionnant avec l'OTL. Comme toutes ces compagnies utilisaient la voie métrique, plusieurs petites série de motrices à l'écartement métrique complètent le parc de véhicules. Ainsi les véhicules du tramway d'Écully, ceux de la compagnie NLT, ceux des lignes 29 et 30 provenant du FOL.

Les véhicules sont classés en deux séries : voie normale et voie étroite.

  • Effectif des véhicules du parc de tramway en 1929
véhicules voie normale voie étroite total
motrices 378 165 543
remorques 289 155 443
tracteurs 3 2 5
total 670 322 991
  • En 1900 le parc de la compagnie est de 242 motrices et 100 remorques.

Le nombre élevé de remorques vient du fait qu'une partie des voitures à traction animale ont été transformées en remorque. Cela correspond à un besoin, puisque les motrices ont une capacité limitée, du fait de leur faible longueur.

En collaboration avec les chantiers de la Buire à lyon, l'OTL va tenter de définir un type standard de tramway qui sera commun aux deux écartements, un véhicule à essieux mais avec une caisse et un empattement long, appelé Buire 1909 ou Buire nouvelle, pour la voie normale et Buire Bron, pour la voie métrique.

Pour augmenter la capacité des trams, on s'orientent vers des longs véhicules à bogies, comme l'avait fait la compagnie NLT dés 1898 . Les "Buire Croix Rousse" qui circulent sur la ligne 13, les motrices de la ligne 16 ( ex-Ouest et Est Parisien)et les motrices "Manage" . En 1926 , 12 rames Marcinelle (motrice et remorque) sont livrées pour la ligne 33 mais circuleront sur le 7. Enfin 8 motrice du type Lyon sont construites entre 1931 et 1936.

  • En 1911, le parc atteint un total de 435 motrice et 345 remorques.
  • En 1922, il sera à son maximum avec 549 motrices et 442 remorques.

A partir de cette époque, le nombre des véhicules diminuera jusqu'à la disparition des tramways en 1957.

Alimentation électrique

Elle se faisait en courant continu à la tension de 550 volts. Le courant était fourni par l'extérieur, mais aussi produit par l'OTL dans une centrale fonctionnant au charbon au dépôt d'Alsace. L'approvisionnement de cette centrale se faisait par des trains de wagons de marchandises tirés par des tramways. Le courant fourni par le réseau haute tension était transformé à la tension de 550 volts par des sous stations installées dans les différents dépôts et en divers points du réseau.

Pour les lignes 16 et 17 qui étaient très longues, l'OTL avait innové avec le choix d'une alimentation en courant monophasé 50 périodes, à la tension de 6600 volts. Ce système avait été adopté entre autres, par les tramways des Alpes Maritimes, les chemins de fer départementaux de la Haute Vienne et les chemins de fer de Camargue .

L'alimentation des tramways se faisait par ligne aérienne, ou par le sol au moyen d'un caniveau. Ce système consistait à équiper les tramways d'une sorte de charrue accrochée au chassis sous la caisse. Cette charrue s'enfonçait dans un caniveau situé au centre de la voie entre les rails, et profond de 60cm. Au fond du caniveau, un rail distribuait la courant. Le retour du courant s'effectuait par les rails extérieurs. Ce système dit " à caniveau central " , avait été choisi pour éviter les lignes aériennes dans la rue de la République. Il a été rapidement abandonné à Lyon. Il a fonctionné à Paris, Nice et Bordeaux et Lille.

Le retour du tramway

Le projet Hippocampe

Hippocampe est un projet de tramway lancé sous le mandat de Michel Noir en 1990[9], projet qui sera abandonné. Cet projet signifiait la résurrection du tramway à Lyon en complément de plusieurs prolongements de métro. Cette ligne devait relier la cité internationale à la gare de la Part Dieu, puis devait emprunter l'axe formé par les boulevards des Tchécoslovaques et des États-Unis pour desservir, grâce à plusieurs branches, le quartier de Gerland et les gares de Saint-Fons et de Vénissieux.

Le réseau actuel, depuis 2001

Après 40 ans d'oubli, ponctués par une décadence des transports en commun, puis par une reprise, dont l'élément le plus notable est la création du métro, la décision de principe de créer un nouveau réseau de tramways intervient en 1996, en complément du métro. Deux lignes sont mises en service le 2 janvier 2001. La ligne T2 a été prolongée à Saint-Priest le 27 octobre 2003, la ligne T1 a été prolongée à Montrochet le 15 septembre 2005. La ligne T3, inaugurée le 27 novembre 2006 (projet LEA), a été mise en service le 4 décembre 2006 sur l'emprise du Chemin de Fer de l'Est Lyonnais (CFEL) entre Lyon et Meyzieu. La ligne T4, inaugurée le 20 avril 2009, relie le 8e arrondissement de Lyon à Feyzin, via Vénissieux et le plateau des Minguettes.

Un plan du réseau métro et tramway de Lyon.

Matériel roulant

L'exploitation des lignes se fait avec:

  • 47 rames Citadis 302 d'Alstom pour T1 et T2 , N° 801-847
  • 10 rames Citadis 302 similaires circulent sur la ligne T3, N° 848-857
  • 13 rames Citadis 302 ont été réalisées pour assurer le service de T4 , N° 857-870
  • 3 rames Citadis 302 ont été commandées pour compléter le parc du réseau , N° 871-873

L'effectif est ainsi de 73 rames.

Ligne T1

Article détaillé : Ligne 1 du tramway de Lyon.

Ouverte le 2 janvier 2001, la ligne dessert vingt-trois stations sur 9.4 km entre le sud de la presqu'île et le campus universitaire de la Doua et transporte 58 800 passagers par jour. Le tronçon initial de Perrache à la Doua a été prolongé de trois stations vers le sud jusqu'à Montrochet le 15 septembre 2005. et sera encore prolongé vers le sud de la presqu'île à l'horizon 2009 pour desservir le musée des Confluences, aujourd'hui en construction.

Ligne T2

Article détaillé : Ligne 2 du tramway de Lyon.

Ouvert le 2 janvier 2001, le tronçon de Perrache à Porte des Alpes a été prolongé le 27 octobre 2003 jusqu'à St Priest Bel Air. La ligne dessert vingt-neuf stations sur 14.9 km entre la gare de Perrache à Lyon et Saint-Priest et transporte 57 000 passagers par jour.

Ligne T3-LEA

Article détaillé : Ligne 3 du tramway de Lyon.

Ouverte le 5 décembre 2006, la ligne dessert dix stations sur 14.6 km entre la gare de la Part-Dieu à Lyon et la zone industrielle de Meyzieu en reprenant l'infrastructure de l'ancien chemin de fer de l'Est de Lyon (CFEL). Elle est reliée à la ligne A du métro, à la station "La Soie".

Tramway T3 en gare de Villeurbanne

Ligne T4

Article détaillé : Ligne 4 du tramway de Lyon.

Ouverte le 20 avril 2009, elle relie la place Mendès-France dans le 8e arrondissement de Lyon et l'Hôpital Feyzin - Vénissieux. La connexion avec la ligne T2 est établie à la station Jet d'eau - Mendès-France. La ligne devrait ensuite être prolongée vers la Part-Dieu, Charpennes et l'IUT Feyssine à l'horizon 2013.

Rhônexpress

Article détaillé : Rhônexpress.

Liaison ExpresS LYon Saint-Exupéry, ouverture prévue début août 2010 . Le Conseil général du Rhône a concédé le 8 janvier 2007 cette ligne pour 30 ans à Rhônexpress, un consortium qui inclut VINCI (28,2 %, mandataire), Veolia Transport (28,2 %), Vossloh Infrastructure Service (4,2 %), Cegelec Centre Est (2,8 %) et la Caisse des dépôts et consignations[10].

Ce futur tram-train utilisera l'infrastructure de la ligne T3 réalisée par le Sytral sur la plate forme de l'ancien CFEL , et prolongée de Meyzieu à l'aéroport international Saint-Exupéry avec seulement quatre arrêts. Les 23 km de la liaison (dont 7 km de ligne express à construire) seront parcourus en 25 minutes par le nouveau matériel roulant de type Tram-Train . Six rames Tango[11] seront fournies par le constructeur suisse Stadler.

Voir aussi

Bibliographie

  • Histoire des transports à Lyon, 1966 , Jean Arrivetz
  • Histoire des tramways français, Jean Robert, Paris 1966
  • La compagnie du tramway d'Ecully, 1973 , Réné Clavaud, FACS Chemins de fer régionaux n°121
  • "Au temps des Belles Mères",(histoire de la ligne 12),Réné Clavaud, FACS Chemins de fer régionaux
  • "Lyon du tram au tram" , Jean Arrivetz. - La Régordane, 2001. - ISBN 2-906984-37-X
  • Sur les rails du Lyonnais : volume 2 : les réseaux secondaires, tacots, ficelles et métro / José Banaudo. - Les éditions du Cabri, Gérad Tisserand et De Borée 2002. - ISBN 2-84494-134-6
  • 20 Minutes - Le tramway Léa fait ses premiers pas.
  • Julien Brunel, Autour du nouveau tramway lyonnais, retour sur une politique locale de transports urbains, Institut d'études politiques de Lyon - Université Lumière Lyon 2, 2001.
    Mémoire de fin d'études réalisé sous la direction de Me André VIANES
     

Notes, sources et références

  1. http://www.sytral.fr/186.0.html
  2. Deuxième au niveau de la longueur des lignes exploitées, derrière le réseau de Strasbourg : 39 km de longueur de réseau et 53 km de lignes exploitées
  3. Voir le site du Sytral, l'autorité organisatrice des transports en commun lyonnais : chiffre obtenu en additionnant la fréquentation des quatre lignes
  4. 50 % pour le métro
  5. Gustave Delahante 1816-1905, Banquier, Membre du Cercle des chemins de fer
  6. Guy et Marjorie Borgé, René Clavaud, Les transports à Lyon, Jean Honoré éditeur, 1984, p. 20
  7. (« Bateaux Mouches » est une marque déposée)
  8. Construite par l'OTL, à voie métrique et reliée au terminus de Pont Mouton au groupe des lignes d'Ecully toutes à voie métrique.
  9. Le Progrès, 22 septembre 1990, p. 13
  10. Revue Ville et transports - magazine du 17 janvier 2007
  11. (en)http://www.stadlerrail.com/index.php?page=329

Articles connexes

Liens externes


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