Northern Dancer

Northern Dancer

Northern Dancer était un cheval de course pur-sang anglais issu du croisement de Neartic et Natalma. Né en Ontario (Canada) le 27 mai 1961 au haras de Windfiels, il était la propriété de E.P. Taylor. En 18 apparitions, il a remporté 14 victoires, terminé deux fois 2^e et deux fois 3^e. Au cours de sa carrière, il a gagné 580 806 $ en course.

Il faillit remporter la triple couronne - les trois grands classiques pour les 3 ans : Kentucky Derby, Preakness Stakes et Belmont Stakes - mais il échoua dans la dernière épreuve, la plus éprouvante (3^e des Belmont Stakes, sur 2 400 m).

L'étalon du siècle

Northern Dancer est le plus grand étalon de la seconde moitié du XX^e siècle^[1] : son sang coule dans les veines de plus de la moitié des chevaux de course de haut niveau, et en Europe, rares sont les chevaux classiques et les champions qui en sont exempts. Son omniprésence est telle que c'est désormais son absence dans le pedigree d'un étalon ou d'une poulinière qui peut être valorisée, dans la mesure où cela permet davantage de croisement sans risquer une consanguinité trop serrée (cf. article sur Native Dancer).
Parmi les 316 de ses produits qui ont couru, 147 d'entre eux furent "stakes winner" (vainqueur d'une course importante)^[1]. Au début des années 80, une saillie de Northern Dancer se négociait autour de 1 000 000 dollars, et ses yearlings faisaient afficher des prix records. En 1983, un certain Snaafi Dancer fut le premier yearling à franchir la barre de 10 millions de dollars. L'acquéreur, Cheikh Mohammed, déchanta vite : le poulain allait s'avérer incapable de se produire en course, avant d'échouer pareillement au haras, où il se révéla infertile.

L'influence exceptionnelle de Northern Dancer au haras s'explique moins par ses filles (même s'il est le père de mère d'Arazi), que par le nombre de grands étalons qu'il a engendrés. Son meilleur continuateur, Sadler's Wells, est à son tour devenu un grand-père d'étalons avec Galileo, Montjeu ou In The Wings. De même, Danzig a tracé via Danehill ou Green Desert. Nureyev (notamment grâce à sa fille Miesque), Lyphard, Storm Bird, Be My Guest, Night Shift, Fairy King, The Minstrel, Unfuwain et bien sûr le phénomène et grand reproducteur Nijinsky ont tous contribué à assurer son hégémonie au stud book. On pourrait ajouter les champions Shareef Dancer, Secreto, El Gran Señor ou Fanfreluche.

Retiré de la monte en 1987, Northern Dancer est mort le 16 novembre 1990. Il repose à Winfields Farms, au Canada.

Palmarès

Victoires

• Kentucky Derby
• Preakness Stakes
• Queen's Plate Stakes
• Florida Derby
• Flamingo Stakes
• Blue Grass Stakes
• Remsen Stakes
• Carleton Stakes
• Coronation Futurity
• Summer Stakes

Accessits

• Cup And Saucer Stakes : 2^e
• Vandal Stakes : 2^e
• Belmont Stakes : 3^e

Récompenses et anecdotes

• Cheval de l'année en 1964.
• Premier cheval élu au Hall of Fame du sport canadien, titre dont il fut le seul détenteur jusqu'en 1996 et l'élection du champion de saut d'obstacles Big Ben.
• Dans le classement des 100 meilleurs chevaux de l'histoire des courses américaines au 20ème siècle établi par le magazine Blood-Horse, Northern Dancer occupe le 43^e rang.
• Classements :
  • Tête de liste des étalons américains : 1971
  • Tête de liste des étalons en Angleterre et en Irlande : 1970, 1977, 1983, 1984
  • Tête de liste des pères de mères en Amérique du Nord : 1991
• Sa statue grandeur nature en bronze accueille les visiteurs à l'entrée de l'Hippodrome de Woodbine au Canada.
• En 1996, la poste canadienne édita un timbre à son effigie.
• Une rue porte son nom dans la banlieue de Toronto.

Origines

Origines de Northern Dancer
Père Nearctic	Nearco	Pharos	Phalaris
			Scapa Flow
		Nogara	Havresac II
			Catnip
	Lady Angela	Hyperion	Gainsborough
			Selene
		Sister Sarah	Abbots Trace
			Sarita
Mère Natalma	Native Dancer	Polynesian	Unbreakable
			Black Polly
		Geisha	Discovery
			Miyako
	Almahmoud	Mahmoud	Blenheim II
			Mah Mahal
		Arbitrator	Peace Chance
			Mother Goose (F-No.2-d)

Notes et références

1. ↑ ^{a et b} (en)John P. Sparkman, « A place in history » sur www.thoroughbredtimes.com. Consulté le 1^er juin 2011