Nogent (haute-marne)

Nogent (haute-marne)

Nogent (Haute-Marne)

Nogent
Administration
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne
Arrondissement Arrondissement de Chaumont
Canton Canton de Nogent
Code Insee abr. 52353
Code postal 52800
Maire
Mandat en cours
Michel Brocard
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin Nogentais
Site internet www.villedenogent52.com
Démographie
Population 4 113 hab. (2004)
Densité 75 hab./km²
Gentilé Nogentais, Nogentaises
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 49″ Nord
       5° 20′ 46″ Est
/ 48.0302777778, 5.34611111111
Altitudes mini. m — maxi. 410 mètres m
Superficie 54,63 km²

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Nogent est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne et la région Champagne-Ardenne, elle dépend de la préfecture de Chaumont. C'est aussi un chef-lieu de canton. On l'appelle aussi Nogent-en-Bassigny, bien que cette appellation ne soit plus officielle depuis 1972.

Sommaire

Habitants

Gentilé : Nogentais(es). Anecdotiquement, les habitants de la ville haute sont surnommés les Fouéroux et les habitants de la ville basse les Balibeux.

www.villedenogent52.com

Géographie

Bâtie sur un plateau rocheux, à 400m d'altitude, la ville haute domine la vallée de la Traire, affluent de la Marne. Aujourd’hui, Nogent, ville industrielle de 4300 habitants (4e ville du département) se trouve à proximité des autoroutes A31 et A5. Dans un cadre boisé, calme et verdoyant, elle n’est plus qu’à 2 heures et demie de Paris, Lyon, l’Allemagne et la Suisse. Cette situation favorable place le bassin nogentais en pleine modernisation, en excellente position dans l’Europe.

Climat

Nogent est soumis, comme la Haute-Marne et plus spécialement le plateau de Langres, à un climat semi-océanique avec de sensibles influences continentales. Les précipitations sont abondantes: entre 810 et 1070 mm par an qui se répartissent assez régulièrement tout au long de l'année. Elles sont toutefois plus marquées de novembre à mars et en mai. On compte de 150 à 180 jours de précipitations dont 20 à 30 jours avec chutes de neige. La température moyenne annuelle est fraîche, elle se situe autour de 9°C, avec 70 à 85 jours de gel, dû à l'altitude relativement élevée de Nogent (environ 400 mètres, sur un plateau rocheux). La durée d'insolation totale annuelle est voisine de 1750 heures, mais ne dépasse pas 170 heures en moyenne de novembre à janvier. Les vents modérés en moyenne, dominent des secteurs Sud à Ouest, avec une composante de Nord-Est non négligeable en hiver.

Les étés sont chauds, parfois caniculaires avec des températures avoisinant quelques fois (et de plus en plus souvent) les 35°C. Ils sont aussi orageux. Les hivers ont tendance (mais malgré tout de moins en moins) à être longs et froids, avec des températures descendant sous les -15°C, parfois bien moins (-18°C début 2007, -20°C en mars 2006), le record de la région est pour Langres (20 km de Nogent) où il a fait -33°C le 9 décembre 1879).

Histoire

L’existence de mégalithes (dolmens, notamment celui de la Pierre Alot) prouve son origine fort ancienne. A l’époque romaine le site se trouve sur le passage de la voie qui mène de Langres à Trêves. Ce n’est qu’en 610 que l’histoire fait mention de Nogent pour la première fois : Nogentum. On peut donc penser que la forteresse avait déjà une place importante à cette époque. On ne sait pourtant pas qui gouvernait alors, des seigneurs ? Si c’est le cas, il ne nous est resté aucune trace de leurs actes et de leurs noms.

D’après un historien, Roger, fils d’Eudes, comte de Blois et petit fils de Thibaut, comte de Champagne, aurait hérité de Nogent par son père et mourut en 1024. Il fut repris par des membres de la famille puis le seigneur de Broyes et Beaufort eut une fille qui pour son mariage apporta en dot la seigneurie de Nogent de cette union naquit Renier qui fut témoin avec Milon de Chaumont, d’une transaction passée entre le duc de Bourgogne et l’abbaye de sainte Bénigne de Dijon. Il refusa de reconnaître la suzeraineté de Robert de Bourgogne, évêque de Langres qui était alors un des plus riches seigneurs du royaume. C’était compter sans les alliances. En effet, Hugues Ier, Comte de Champagne, en épousant Élisabeth de Bourgogne était devenu le cousin de l’évêque de Langres et prit son parti, tous deux vinrent mettre le siège devant le château de Nogent. Ainsi qu’il résulte de la charte suivante, les vainqueurs donnèrent alors à l’abbaye de Saint Bénigne de Dijon l’église saint Jean, l’église saint Germain et une petite chapelle qui se trouvait dans les habitations seigneuriales. Cette charte se trouve désormais dans les archives départementales ; en français : « Moi Robert, par la grâce de Dieu, évêque de Langres, j’ai donné à Dieu et à saint Bénigne, patron de l’église de Dijon, la chapelle de Nogent, les églises et tout ce qui dépend de cette chapelle. […] cela s’est fait dans le temps que j’assiégeais le château de Nogent ».

Une fois cette donation accomplie, l’abbaye de Dijon envoya aussitôt un prieur pour administrer. L’église Saint-Germain était alors l’église mère et la cure de Nogent y était attachée ; l’église Saint-Jean n’était que la succursale. La construction de l’église saint Germain, faite par les soins de l’abbé Guillaume, le réformateur de l’église saint Bénigne, remonte à la fin du Xe siècle. Sa charpente élégante que masque aujourd’hui un vulgaire plafond, indique bien cette date ; mais l’église parait avoir été presque totalement reconstruite au XVe siècle car les fenêtres du chœur appartiennent à la dernière période de l’architecture ogivale. Cette église est dédiée à saint Germain l’auxerrois évêque d’Auxerre au Ve siècle.

C’est à cette époque ainsi que nous l’avons expliqué que la coutellerie s’implanta à Nogent et le nombre d’habitants dût s’accroître considérablement puisque l’église saint Jean devient l’église mère et saint Germain la succursale.

S’ensuivit une période calme jusqu’à ce que Thibaut V, comte de Champagne qui avait déjà de grandes propriétés dans le Bassigny voulut s’accaparer de toute la région. Tous les seigneurs se liguèrent contre lui et le sire de Nogent également. Thibaut n’avait point de forteresse pour défendre ses domaines sur la frontière de l’est c’est pourquoi il avait tout intérêt à occuper la forteresse de Nogent. Après quatre années de combats acharnés, le sire de Nogent, Rénier IV succomba d’une attaque et ses fils signèrent en 1235 une transaction par laquelle ils abandonnèrent la terre et le château de Nogent au comte de Champagne. Et comme l’année précédente Thibaut avait hérité du royaume de Navarre, Nogent fut appelé Nogent-le-Roi. Son premier soin fut de réparer et d’agrandir les fortifications puis il confia la garde du château à un gouverneur. Il aimait beaucoup Nogent qu’il venait souvent visiter et s’attira l’affection et l’estime de tous en affranchissant, en juin 1235 les habitants du pays, qui jusque là soumis aux lois du servage étaient attachés aux terres qu’ils cultivaient moyennant redevance et étaient vendus avec elles.

En 1285, Nogent, avec la Champagne, est intégré au domaine royal. Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les Anglo-Bourguignons s’emparent de la ville en 1417. En 1486, par suites des guerres, il n’y avait plus à Nogent que 92 chefs de famille.

Arrivèrent ensuite les guerres de religion. Après quoi, Richelieu arriva au pouvoir et fit détruire la plupart des forteresses. Les châteaux de Montigny et de Coiffy quoiqu’appartenant à la couronne, furent rasés. Toutefois, le château de Nogent qui devait avoir le même sort, échappa à cette destruction. Les habitants demandèrent qu’on le conservât et l’ordre de démolition fut retiré à la condition qu’ils se chargeraient seuls de le garder (à cette époque, 50 villages des environs devaient fournir les subsistances nécessaires à la garnison du château et y faire le service militaire) sous le commandement d’un gouverneur nommé par le roi.

C’est à ce moment que de grands malheurs vinrent frapper la population. D’abord la guerre commence avec l’empire d’Allemagne et Nogent, ville frontière a rudement à souffrir de toutes ces horreurs ; puis la peste, suite inévitable de la guerre apparaît en 1637 et fait plus de 500 victimes en moins de 60 jours. En 1639, il n’y avait plus que 120 habitants à Nogent le Haut tandis que la population de Nogent le Bas n’atteignait que le tiers de ce chiffre.

Quant à la forteresse de Nogent, depuis Richelieu, elle ne se rattache plus à aucun événement historique ; comme tous les anciens châteaux forts, son rôle est terminé. Les remparts existaient encore intégralement au commencement du XVIIIe siècle mais comme depuis longtemps on n’y faisait plus de réparations, ils s’écroulèrent bientôt et aujourd’hui, il n’en reste plus que des ruines. Seule subsiste aujourd’hui une tour d’angle, reconstruite au XIXe siècle.

Au XVIIIe siècle, la coutellerie prend son essor et atteint son apogée à la fin du XIXe. L’activité industrielle est prospère : des usines se créent et le bassin nogentais compte alors 6000 couteliers. La renommée de la fabrication nogentaise est si bien établie vers la fin du XVIIIe siècle et le patriotisme de ses habitants si bien connu qu le 10 septembre 1793, le Comité de Salut Public ordonne au citoyen Pradier, inspecteur et contrôleur général des armes blanches à l’assemblée nationale, de se transporter à Nogent pour y monter des fabriques de sabres à l’usage de la cavalerie. Le 25 septembre, l’assemblée de la ville de Nogent rédige une proclamation qui porte que les ouvriers aient à cesser leur travail ordinaire pour ne s’occuper que de celui propre à l’utilité de la chose commune. Les maîtres couteliers soumissionnent en commun une fourniture de 15000 lames de sabres. Si les sabres arment la cavalerie, les baïonnettes manquent à l’infanterie. Dans le mois de Floréal an 3 (avril 1795) la Convention ayant demandé d’ajouter la fourniture des baïonnettes, la Société populaire de Nogent réunit tous les ouvriers en ciseaux, les encadre par des ouvriers couteliers et livre les baïonnettes demandées. Ces armes ont été fabriquées pour la plus grande partie à l’usine des étangs qui depuis a été transformée en une imprimerie et dans l’église Saint-Germain qui fut transformée en manufacture de sabres pour les besoins de la cause.

À la fin du XIXe, avec le développement de l’administration des postes, la cité change plusieurs fois de nom : Nogent-les-Couteaux ; Nogent-le-Roy ; Nogent-en-Bassigny et enfin Nogent depuis 1972.

Économie

L’activité économique de Nogent s’appuie sur une longue tradition coutelière et la fabrication des couteaux de toutes sortes a occupé autrefois la majorité des ouvriers au point que Nogent a été surnommé, au XIXe siècle : « NOGENT les couteaux » !

Depuis plusieurs décennies, les entreprises nogentaises ont adapté et diversifié leurs techniques de fabrication en développant la maîtrise de leurs savoir-faire pour servir les marchés modernes, de plus en plus exigeants : Automobile, Aéronautique, Instruments de chirurgie, Prothèses, Forge, Estampage et Usinage, Traitements de surface, Outillage à main, Coutellerie et Cisellerie…

Nogent, capitale historique de la coutellerie, a pris désormais un engagement important pour l'avenir au travers de son SPL NOGENTECH : plus de 2000 salariés offrent des prestations de haute qualité dans les métiers de la mécanique et de la transformation des métaux avec une spécificité dans les instruments chirurgicaux et prothèses.

Nogent est également le siège du Pôle Technologique de Haute-Champagne qui abrite une antenne du CRITT-MDTSet de l'UTT et est labellisé Pôle d'Excellence Rurale par la DIACT depuis 2006.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Anne-Marie NEDELEC (professeur d'histoire-géographie) Divers droite
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Conseil municipal actuel (2008) : 1er Adjoint : Daniel VOILLEQUIN (industriel retraité), 2e Adjoint : Patrice LOGEROT (industrie), 3e Adjoint : Marie-Jeanne CONREAUX (infirmière retraitée), 4e Adjoint : Daniel PRENAT(professeur retraité), 5e Adjoint : Marie-Claude BOURNOT (professeur retraitée), 6e Adjoint : Raymond RUELLE, 7e Adjoint : Danièle COULON.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
4640 5142 5265 5318 4754 4343 4113
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

La commune se dépeuple inexorablement, suivant la tendance départementale.

Lieux et monuments

Deux églises : église Saint Jean, gothique, à Nogent-le-Haut et l'église Saint Germain, romane, à Nogent-le-Bas dont l'abside est classée aux Monuments de France.

Maison natale de Bernard Dimey.

Dolmen de la Pierre Alot (près du hameau de Mauvaignant).

Place de l'Hôtel de Ville remarquable (place Charles-de-Gaulle), avec sa fontaine et la façade de la mairie (à gauche de laquelle se trouve une cloche ancienne mais hors d'usage).

Riche musée de la Coutellerie (place de l'Hôtel de Ville).

La crypte, située sous la place de l'Hôtel de Ville, accessible seulement aux Journées du Patrimoine.

Tour à créneaux des anciens remparts de Nogent, reconstituée au XIXe siècle. Elle surplombe la vallée de la Traire, affluent de la Marne.

Personnalités

Anecdote

Dans le film La Bête humaine de Jean Renoir tourné en 1938, Lantier interprété par Jean Gabin s’exclame « Mais c’est un Nogent ! » à propos d'un couteau.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes

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