Navarrenx

Navarrenx
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43° 19′ 22″ N 0° 45′ 29″ W / 43.3228, -0.758055555556

Navarrenx
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Canton Navarrenx
(chef-lieu)
Code commune 64416
Code postal 64190
Maire
Mandat en cours
Jean Baucou
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Navarrenx
Démographie
Population 1 160 hab. (2007)
Densité 187 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 19′ 22″ Nord
       0° 45′ 29″ Ouest
/ 43.3228, -0.758055555556
Altitudes mini. 118 m — maxi. 269 m
Superficie 6,21 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Navarrenx est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques (Béarn) et la région Aquitaine.

Le gentilé est Navarrais[1]. On trouve parfois Navarrois.

Sommaire

Géographie

Hydrographie

Les terres de la commune sont arrosées[2] par le gave d'Oloron, et ses affluents, le Saleys, les ruisseaux le Laus (10,5 km), l'Arroder et le Lucq.

Lieux-dits et hameaux

  • au delà du pont, quartier Mousseroles.
  • à l'intérieur des remparts, le Bourg.
  • à l'extérieur des remparts, après l'Esplanade, le Faubourg.
  • en direction de Jasses : le quartier Bérérenx
  • en direction de Mourenx : le Bois, ancien quartier des cagots (Vesiat).

Communes limitrophes

Toponymie

Navarrenx / nabarēŋs / vient de Sponda Navarrensis qui signifie 'limite Navarraise'[3]. Le suffixe -enx provient d'une confusion entre le suffixe -enc et le latin -ens lequel évolue normalement en -és /-ais[4],[5]. Le toponyme est documenté sous les formes Sponda Navarrensis (XIe siècle[6], Pierre de Marca[7]), Navarrencxs (1235[6], réformation de Béarn[8]), Navarencae (1286[6], Pierre de Marca[9]), Navarrencs (1290[6], titres de Béarn[10]), lo molii de Navarrencx, Sent-Germer de Navarrencx et l'espitau de Sent-Antoni de Navarrencx (respectivement 1385[6], 1387[6] et 1391[6], notaires de Navarrenx[11]), Nabarrencxs (1477[6], contrats d'Ohix[12]) et Navarrenx-Bérérenx à la suite de la réunion des deux communes en 1828.

Son nom béarnais est Nabarréncs.

Le toponyme Bérérenx est mentionné au XIe siècle[6] (Pierre de Marca[7]) et apparaît sous les formes Berarensis (vers 1100[6], cartulaire de Lucq[13]), Berarengn (XIIe siècle[6], cartulaire de Lucq[13]), Bererencx (1385[6], notaires de Navarrenx[11]), Bererenxs et Berrerenxs (respectivement 1538[6] et 1546[6], réformation de Béarn[8]), Sent Joan de Bererens (1612[6], insinuations du diocèse d'Oloron[14]), Bererenz (1793[15] ou an II) et Berereux (1801[15], Bulletin des Lois).

Bererenx vient de l'anthroponyme gascon Berard avec le suffixe -enh, modifié ultérieurement[16].

Histoire

Vers 1078 une chartre fait pour la première fois mention écrite du nom de la commune. Navarrenx (Navarrensis) y est citée cinq fois. Il s'agit d'un accord perpétuel entre Centulle V de Béarn dit le jeune, vicomte de Béarn et d'Oloron et son vassal Raimond Guillaume vicomte de Soule. Celui-ci se présentera à Navarrenx pour réparer les torts faits aux Béarnais par les Souletins. Il pourra en faire raison et justice soit par serment, soit en payant une amende, soit par ordalie. Dans ce cas le texte dit que le duel se fera, non pas sur la rive du gave du côté de la Soule, mais en la rive du côté de Navarrenx (Quod bellun fiet non in ripa Soulensi, sed in sponda Navarrensi). L'endroit est encore connu de nos jours sous le nom de camp batalhè.

Ce fut, dès l'origine, une ville frontière. En 1188 un pont en pierre est construit et un marché instauré. Soit notoire à tous que Mgr Gaston a considéré l'honneur et le profit qui revient à lui et à sa terre de Navarrenx. Il veut qu'il y ait à Navarrenx un pont de pierre et un marché de quinze en quinze jours le mercredi. Les limites du marché sont fixées dans cet espace resserré entre le Gave et le ruisseau qui passe au château et terminé d'un côté par le village et de l'autre par le chemin de Navarre qui passe par Meritein où la croix sert de borne.

La grande arche du pont sur le gave d'Oloron remonte au XIIIe siècle mais a perdu sa tour de défense, comme on peut encore en voir aux ponts d'Orthez ou à celui de Sauveterre-de-Béarn, un octroi y était perçu.

Sur la hauteur à l'ouest, au confluent du gave et du Larroder, se trouvait le château vicomtal «la Casterasse » (forteresse). En 1286, dans son testament, Gaston VII Moncade vicomte de béarn stipule, en accord avec les vieux fors, que ce château ne peut-être ni aliéné ni hypothéqué.

En 1316, ayant obtenu le for de Morlaàs, elle fut flanquée d'une bastide, dont la place centrale et les rues à angle droit de Navarrenx gardent le souvenir.

Le bailliage de Navarrenx englobait[6] en 1343 les communes d'Araujuzon, Audaux, Dognen, Gurs, Méritein, Sus, Laàs, Ossenx et le hameau de Geup (Castetbon).

En 1385[6], Navarrenx comptait 85 feux et Bérérenx 10. Il y avait à Bérérenx une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.

En 1388, Gaston Fébus comte de Foix, vicomte de Béarn fait emprisonner les jurats de Navarrenx jusqu'à ce que les habitants acceptent de contribuer aux réparations de son moulin sur le gave.

Entre 1412 et 1415, de nouvelles réparations furent effectuées par les cagots de l' arribère.

Le 24 juillet 1507, la ville prête foi et hommage à Catherine de Navarre pour le moulin fondat en lo fluby deu gabe.

Par privilège ce fort beau moulin appartiendra plus tard à la communauté de Navarrenx dont les archives mettent en évidence le nombre important de réparations effectuées. Lors de la suppression des droits féodaux l'État le séquestra pour le revendre en 1813 par adjudication publique.[réf. nécessaire]

En 1523 les Castillans conduits par Philibert de Chalon, Prince d'Orange, s'emparent de la ville et détruisent ses défenses.

Elles furent complètement remodelées de 1542 à 1549 : Henri d'Albret et Marguerite d'Angoulême, rois de Navarre, font moderniser les fortifications par l'architecte italien Fabricio Siciliano, qui y ajouta quatre bastions sur le modèle de la citadelle de Lucques en Toscane : redans, demi-lunes, redoutes, galeries souterraines, murs calfeutrés de terre[17].

En 1569, elle devait prouver son efficacité en permettant aux Huguenots béarnais de résister aux troupes françaises de Terride (Antoine de Lomagne), de mars à juillet, jusqu'à l'arrivée des secours de Gabriel de Montgommery. Les églises béarnaises et bigourdanes qui se trouvèrent sur le passage du régicide involontaire du roi Henri II subirent un vandalisme irréparable.

L'année 1620 voit la visite de Louis XIII venu imposer l'union du Béarn et de la Navarre à la France. La ville ne résiste pas aux troupes royales, Il n'en coûta pas au roi la mèche d'un canon. Le souverain rétablit le culte catholique à Navarrenx en assistant à une messe chantée par l'évèque Arnaud IV de Maytie dans l'église même où sa grand-mère Jeanne d'Albret, reine de Navarre et souveraine de Béarn, avait publiquement fait profession d'attachement au calvinisme le jour de Pâques 1563. Pour conserver la mémoire de cet évènement, il fit placer au-dessus du portail de l'église une couronne de lauriers avec l'écusson de France. Le jeune roi profita de son passage dans la cité pour récupérer ce qui restait du trésor des rois de Navarre. À cette date, la ville cesse d'être "place de sureté" pour les Huguenots.

À la Révolution française, Navarrenx fut choisie comme premier chef-lieu du département (4 mars 1790), avant que la ville de Pau ne lui succède, le 14 octobre 1790.

Le 23 juillet 1791 se crée à la hâte la Société des "Amis de la Constitution" dont les délibérations ne manquent pas de piquant comme en témoigne le cahier encore consultable à ce jour. Si à Paris la guillotine faisait son œuvre à Navarrenx on faisait des palabres et les bonnes intentions ne manquaient pas : Ceux de Navarrenx, aux Pyrénées, perdus dans les montagnes, avec si peu de ressources, n'ayant pas la communauté du langage, bégayant le français du Nord, offrent à la patrie leur cœur, leur impuissance même (Jules Michelet). A la lecture du cahier on ne peut manquer de remarquer que lors de la Terreur dans les premiers mois de 1794 les absences se multiplient aux réunions de la Société, malgré les menaces de sanctions.

En 1814, sous le commandement du colonel Joseph-Hypolite Regnault (futur maire de la ville de 1860 à 1866), la garnison (460 hommes et 54 bouches à feu) résista au blocus de la division du général Morillo malgré ses appels à la reddition : Ouvrez les yeux, soldats de la garnison de Navarrenx. Laissez cette malheureuse place à ceux qui repoussent le bonheur. Venez à nous nous vous recevrons. La division de Pablo Morillo faisait partie des troupes hispano-anglaises de Wellington auxquelles le Maréchal Soult donnait du fil à retordre dans une retraite remarquable de Bayonne à Toulouse en passant par Orthez.

En 1828, la commune de Bérérenx est unie à Navarrenx[15].

À la demande unanime des habitants, la place est déclassée définitivement en 1871 et perd sa garnison. Navarrenx sera restée place de guerre de 1546 jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Héraldique

Blason Blasonnement
D’azur à la fleur de lis d’or surmonté d’un lambel à trois pendant de gueules.
Commentaires : Il existe un autre blason plus ancien: D'argent à la vache de gueules allaitant un veau de même, bordure engrèlée de sinople.
Les couleurs de la ville sont le vert et blanc. La devise est: "Se jo t'i vau" (Si moi j'y vais). C'était le nom du plus gros canon de la cité fortifiée. "Si moi j'y vais" est un défi lancé par ce canon envers les ennemis.

Administration

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Joseph Sarrat UDF  
2001 2008 Jean Baucou DVD  
2008 2014 Jean Baucou DVD  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

La commune fait partie de huit structures intercommunales :

  • communauté de communes du canton de Navarrenx
  • agence publique de gestion locale
  • SIVOM du canton de Navarrenx
  • syndicat intercommunal des Gaves et du Saleys
  • syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises
  • syndicat de la perception de Navarrenx
  • syndicat d'assainissement de Navarrenx
  • syndicat départemental d'électrification.

Jumelages

Drapeau de l'Allemagne Rheinstetten (Allemagne) depuis 1995

Drapeau de l'Espagne Sádaba (Espagne) depuis 2003[18]

Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 445 1 186 1 261 1 385 1 533 1 574 1 814 1 922 1 770
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 551 1 636 1 553 1 348 1 300 1 395 1 430 1 383 1 271
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 288 1 325 1 302 1 094 1 088 1 021 1 057 1 096 1 061
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
1 070 1 064 1 146 1 160 1 036 1 133 1 155 1 160  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Depuis presque deux siècles le port fluvial ne voit plus passer les 300 radeaux composés de fûts de sapins provenant de la vallée d'Aspe. Au printemps, les radeleurs les conduisaient jusqu'à Bayonne où la marine royale en faisait des mâts pour ses navires.

Aujourd'hui, l'activité repose sur: l'agriculture (élevage, pâturages, maïs, polyculture), le tourisme, l'artisanat et le commerce bien représenté, même si foires et marchés n'ont plus l'importance d'autrefois. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

Après la disparition d'une très importante fabrique de meubles (Lansalot), l'activité industrielle se réduit à la présence d'une micro centrale hydraulique et à celle d'une fabrique de cigares élaborés dans une ancienne garnison de la ville jadis commandée par le frère du mousquetaire d'Artagnan[réf. nécessaire].

Le Navarre était produit à 100 000 exemplaires. Ce cigare avait obtenu une note de 17/20 selon Vins & Cigares en 2006. L'année 2009 devait voir la mise en vente d'un cigarillo le Navarrenx mais la société « Le Comptoir du tabac des Gaves et de l'Adour » fut placée en liquidation judiciaire le 8 décembre 2009. Durant l'été 2010, Thiery Frontère ancien patron du groupe de presse Editialis décide de reprendre l'activité. Aujourd'hui la maison du cigare est devenue un musée vivant. Plusieurs salles aménagées permettent aux visiteurs de découvrir l'abécédaire de la fabrication du cigare, l'histoire du tabac dans la région avant d'être en contact avec les rouleuses cubaines qui roulent une centaines de cigares quotidiennement. Le patio "véritable jardin du cigare" permet aux amateurs d'apprécier les produits baptisés Athos pour le premier prix ou le double corona d'Artagnan.

Culture et patrimoine

Patrimoine civil

Navarrenx est ceinturée de remparts sur presque tous ses côtés bien que dénaturés depuis qu' à la fin du XIXe siècle une décision municipale permit la démolition de « la Porte de France » ou « des Mousquetaires » ainsi qu'un percement, inesthétique et demeuré en l'état, de la courtine « Saint Antoine » dans le prolongement de la rue « Saint Germain ».
Ceinte de murs dès[19] le XIVe siècle, la ville garde de beaux vestiges comme la porte Saint-Antoine, refaite en 1645, la tour de la Poudrière, la place des Casernes, la fontaine militaire, ainsi que des maisons gothiques et, sur la place de la mairie, un arsenal du XVIIe siècle construit sur les ruines de la maison des rois de Navarre.
La maison, dite maison Paillé, date[20] du XVIe siècle.

Patrimoine religieux

Le pèlerinage de Compostelle

Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Sauvelade, la prochaine commune est Charre, et le Château de Mongaston.

Navarrenx, le pont sur le gave d'Oloron

Un pont du XIIIe siècle, permet aujourd'hui de franchir le gave d’Oloron, que les jacquets traversèrent longtemps à leurs risques et périls, en barque ou, lorsque le niveau de l'eau le leur permettait, par le gué de Mongaston. En 1188, le Chemin est cité dans la charte du pont de Navarrenx.
Il y eut longtemps près de la porte sud une commanderie, un hôpital et une chapelle Saint-Antoine, ces établissements prévoyaient l'accueil des pèlerins et des voyageurs.

L’église Saint-Germain d'Auxerre

date[21] du XVIe siècle, mais les bas-côtés de la nef ne furent édifiés qu’en 1862. Entre les retombées des arcs du bas-côté, les masques humains encastrés et peints, eux, sont anciens. Il n’est pas interdit d’y reconnaître de grands personnages, contemporains d’Henri II d’Albret. Une porte, située sur le côté, serait celle réservée aux cagots. L'église fut restaurée par Charles-Henri Besnard.

Patrimoine environnemental

Navarrenx est un centre de pêche au saumon et une base de randonnées. Un championnat du monde de la pêche au saumon y est organisé tous les ans, en deux manches, pendant les vacances scolaires de Pâques et au début de juillet. La ville possède le label Station Verte de vacances.

Sport

Événements sportifs

La commune se situait sur le trajet de la 16e étape du Tour de France 2007 qui eut lieu le 25 juillet. Le parcours de 218 kilomètres reliait Orthez à Gourette - Col d'Aubisque.

Clubs et équipements sportifs

Le Stade navarrais rugby 
(couleurs : vert et blanc), évolue en 3e division fédérale.
  • 1973/1974 : champion de France 1re série ;
  • 1975/1976 : champion de France 2e série ;
  • 1999/2000 : champion de France juniors Philiponeau ;
  • 2005/2006 : champion Sud-Ouest cadets, challenge Jean Teulière (Béarn, Côte Basque - Landes, Côte d'Argent, Limousin, Périgord - Agenais).
Dojo intercommunal 
  • Le Judo Club navarrais : judo / jujitsu (club affilié à la Fédération française de judo/jujitsu et disciplines associées). Dojo neuf possédant 4 surfaces de combat (196m²).
Pelote basque 

Navarrenx pelote possède pour ses prestations de deux frontons place libre et un mur à gauche couvert.

Équipements

La commune dispose de deux écoles primaires (publique et privée), d'un collège public (collège des Remparts) et d'un collège privé (collège Saint-Joseph).

Personnalités liées à la commune

nées au XVIe siècle
  • Juan Martinez de Ezcurra (blason : d'azur à une aigle éployée d'or). Bien que Navarrais, il est au service de Charles Quint puis de Philippe II d'Espagne. Il rédige l'accord de restitution de la Navarre à ses rois légitimes spoliés en 1512 sous réserve de mariage entre Jeanne d'Albret et le futur Philippe II. Le projet ayant échoué, il vient espionner l'avancement des travaux de construction des remparts de Navarrenx. Découvert, la fuite lui permet de sauver sa vie. Vingt ans plus tard (1563), de mémoire, il dresse à l'intention de Phillipe II un plan des fortifications d'une fidélité étonnante.
  • Baron Bernard d’Arros, lieutenant général de Jeanne d'Albret, fut l'homme de la résistance béarnaise face à l'invasion de l'armée française, organisateur de la défense lors du siège de 1569. Il perdit un de ses deux fils au cours des combats. Son blason s'écrit ainsi : Écartelé : au 1 et 4 d'or à une roue de gueules ; aux 2 et 3 d'argent à trois chevrons d'azur ;
  • Catherine de Bourbon (1559 - 1604) calviniste intransigeante, régente du Béarn, elle envoya à son frère Henri III de Navarre en quête du royaume de France pendant les deux ans et demi qu'elle était à l'abri dans la cité : munitions, canons et subsides.
nées au XVIIe siècle
  • Paul de Batz d'Artagnan (1609 - 1703) mousquetaire puis capitaine aux gardes du roi; frère de d'Artagnan Charles(ayant inspiré le personnage du roman Les Trois Mousquetaires). Le roi Louis XIV lui accorde en mai 1667 le gouvernement de la forteresse de Navarrenx. Ce brevet lui est régulièrement renouvelé tous les trois ans et ce jusqu'à sa mort le 24 mai 1703 . Blason, Ecartelé: aux 1 et 4 d'or à une aigle éployée de sable; au 2 et 3, d'azur, au château à deux tours d'argent, maçonnés de sable.
  • Jean de Portau frère ainé de Isaac, le Porthos des Trois Mousquetaires, gouverneur de Navarrenx, commissaire de guerre et superintendant de l'artillerie du Béarn. Famille originaire d' Audaux, village voisin de Navarrenx.
  • Pierre de Vitau (1640 - 1713) notaire, premier jurat de Navarrenx. Il fut député des États de Béarn à Paris pour recevoir le serment du roi de respecter les Fors de Béarn. Son blason, d'azur à un lion d'or, couronné, lampassé et armé de gueules, est toujours visible sur la façade d'une maison de la rue Saint-Germain. Ce fut la première mairie de la ville.
nées au XVIIIe siècle
  • Bertrand Dufresne (1736 - 1801) descendant de cagot , membre du Conseil d'État, s'éleva aux plus hautes charges des finances de l'État (Directeur général de la Trésorerie) faisant l'admiration de Bonaparte qui fit placer son buste dans une salle du Trésor public ;
  • Pierre Hourcastremé (1742 - 1832) philosophe et savant de renommée universelle. Il reçut des éloges de la part de Voltaire. Œuvre principale : les aventures de Messire Anselme chevalier des Loix.
nées au XIXe siècle
  • Prosper Darralde (1804 - 1860) maire et bienfaiteur de Navarrenx. Il fut élève de René Laennec et médecin de l'impératrice Eugénie. En 1959, il reçoit à Navarrenx la visite de l'impératice et de l'empereur Napoléon III. A cette occasion le couple impérial offre à la ville quatre tableaux visibles aujourd'hui dans l'église Saint-Germain, copies de Murillo, Van Dick et L. Carrache ;
  • Jean Clédou (1841 - 1903) docteur en médecine, maire de la ville puis député des Basses Pyrénées de 1891 à 1902. Défenseur par clientélisme électoral des intérêts des vendeurs de bovins, sans en tirer profit matériel. Il s'opposa avec succès au professeur Edmond Nocard qui préconisait l'usage de la tuberculine dans la législation sanitaire animale ;
  • Francis Jammes (1868 - 1938) aimait revenir à Navarrenx dont sa mère (Anna Bellot) était native et où elle s'était mariée le 20 septembre 1864 avec Victor Jammes. Le poète parle souvent de la petite cité et de la campagne environnante dans De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir.
nées au XXe siècle
  • Renée Massip née Castaing (1907 - 2002) écrivain membre du jury Fémina, lauréate du prix Interallié, décrit dans la Régente le présent et le passé de ses parents instituteurs avec qui elle vécut villa "Allen" à Navarrenx, dont son père fut maire ;
  • Henri Lefebvre (1901 - 1991) "père" de mai 68, trop communiste pour être philosophe, trop philosophe pour être communiste. La liste de ceux qui lui ont rendu visite dans sa maison navarraise (héritée de ses tantes Darracq) reste à établir mais est impressionnante (Clara Malraux, Perec, Cohn-Bendit[réf. nécessaire] ;
  • Raymond Grant onzième baron de Longueuil (1921 - 2004). Cousin de la reine Elisabeth II du Royaume-Uni, ses œuvres picturales sortent de l'anonymat depuis une dizaine d'années ;
  • Sébastien Ihidoy est curé Doyen de Navarrenx à partir de 1981 où il officia pendant plus de vingt ans. Pour tous les pèlerins de Saint Jacques, il est une légende pour son accueil et son humanisme qui se résume dans sa devise basque Jendia, jende (Tout homme est homme). Il est évoqué dans le film Saint-Jacques… La Mecque. Il fréquenta de façon assidue le philosophe Henri Lefebvre dont la demeure se trouvait à cent mètres de son presbytère ;
  • Mady Mesplé : depuis plusieurs années, elle dirige une master-class à Navarrenx, et est la présidente d'honneur de l'association des Pierres Lyriques, dirigée par François Ithurbide, dont la vocation est de promouvoir l'art lyrique en Béarn ;
  • Georgie Brouchet, née à Navarrenx, bru de Lucien Durosoir est une musicologue de réputation mondiale, spécialiste de la musique française et italienne des XVIe et XVIIe siècles, professeure émérite à la Sorbonne, chercheuse associée au Centre de Musique Baroque de Versailles.
  • Claude Dendaletche, né à Navarrenx en 1941, est un spécialiste de la biologie des écosystèmes d'altitude qu'il enseigna à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour. Il a écrit plusieurs ouvrages retraçant : ascensions, voyages et souvenirs de montagne.
  • Jacques Borsarello est le fondateur en 2005 de la saison musicale Alto en Béarn qui, chaque été, propose stage de musique et concerts dans la ville de Navarrenx.

Sous la porte fortifiée, une plaque rappelle le passage, en 1828, d'amoureux illustres : le pianiste Franz Liszt et son élève paloise Caroline de Saint-Cricq qu'il dut quitter car le comte de Saint-Cricq, financier du royaume, avait pour sa fille d'autres ambitions.

Les visites longues ou courtes effectuées par les vicomtes de Béarn, les rois et reines de Navarre, les rois de France, écrivains, musiciens, philosophes connus mériteraient elles aussi d'être mentionnées.

Notes et références

  1. Gentilé sur habitants.fr
  2. Notice du Sandre sur Navarrenx
  3. Sponda qui signifiait 'bois de lit' en latin classique s'est spécialisé dans le sens de 'berge' en latin médiéval.
  4. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie gasconne, Sud-Ouest Université, 1992.
  5. Jacques Allières, La Formation de la langue française, coll. Que sais-je ?, 1982.
  6. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p et q Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  7. a et b D'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
  8. a et b Réformation de Béarn Manuscrit du XVIe au XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  9. Extrait des registres de Bordeaux, publiés dans l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
  10. Titres de la vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  11. a et b Notaires de Navarrenx - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  12. Contrats retenus par Ohix, notaire de Soule - Manuscrit du XVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  13. a et b Cartulaire de Lucq-de-Béarn
  14. Insinuations du diocèse d'Oloron. Manuscrits du XVIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  15. a, b et c Fiche de Bérérenx sur le site du projet Cassini de l'EHESS
  16. Michel Grosclaude, Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, edicions reclams Escola Gaston Febus, 2006 p.237
  17. Gérard Folio. La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque Contemporaine, in Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense n° 25 Histoire de la fortification, 2005 ISBN 2-11-094732-2, En ligne [1], consulté le 3 mars 2007 p 55
  18. Annuaire des villes jumelées
  19. Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'enceinte bastionnée
  20. Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur la maison Paillé
  21. Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Germain d'Auxerre

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Étape précédente
Sauvelade
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Coquille Saint-Jacques
Via Podiensis
Étape suivante
Charre

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