Appaloosa

Appaloosa
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Appaloosa
THIEL 619.jpg
Cheval Appaloosa

Espèce Cheval (Equus caballus)
Région d’origine
Région Drapeau des États-Unis États-Unis
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle médioligne
Taille 1,42m à 1,63m
Poids 400 à 450 kg[1]
Robe Tachetée
Tête Fine
Pieds Striés
Caractère Docile
Autre
Utilisation Loisir, équitation Western

L'appaloosa est une race de cheval de selle originaire du Nord-Ouest des États-Unis. Issue des montures perdues par les colons européens, elle est sélectionnée traditionnellement par les Indiens Nez-Percés (Nimíipuu) établis près de la rivière Palouse. La grande particularité de ces chevaux est d'avoir très souvent une robe tachetée, entre autres caractéristiques physiques étonnantes.

La tribu Nez-Percés perd la plupart de ses chevaux en 1877 et la race connaît un déclin de plusieurs décennies, ne survivant que grâce à la ténacité de quelques éleveurs, jusqu'à la création d'un stud-book en 1938. Depuis le milieu du XXe siècle, de très nombreux croisements avec des chevaux Quarter Horses et Pur Sang sont effectués. Au début du XXIe siècle peu de différences existent, à part la robe, entre les appaloosas, les Quarter Horses et les Paint Horses qui forment les trois races autorisées dans les concours internationaux de monte Western. Désormais, l'appaloosa est l'une des races les plus populaires aux États-Unis, il a été nommé le cheval officiel de l'État de l'Idaho en 1975. En 1997, il est reconnu en France par les Haras nationaux. L'appaloosa a influencé beaucoup d'autres races de chevaux, y compris des chevaux d'allures. Le schéma de couleur de l'appaloosa est d'un grand intérêt pour ceux qui étudient la génétique équine. Ce cheval est également présent dans nombre d'œuvres de la culture populaire, notamment des films.

Aujourd’hui les éleveurs Nez-Percés préfèrent le nom de Palouse Horse ou Nez Perce Horse pour le cheval issu de leurs élevages.

Sommaire

Étymologie

L'appaloosa tient son nom de la rivière Palouse, qui est la version anglicisée du mot « Pelouse » que les trappeurs canadiens français avaient utilisé pour baptiser la région au XIXe siècle. Le « cheval de la Pelouse » devient ainsi un « palousé » qui se transforme en anglais en « appalosey » puis en « appaloosa »[2].

Histoire de la race

L'appaloosa trouve son origine dans les nombreux chevaux amenés avec les colons sur le continent américain et son histoire peut être mise en parallèle avec des races comme le mustang. Il n'est pas le premier cheval tacheté puisqu'on trouve des mentions ou des représentations de chevaux portant cette robe depuis la préhistoire jusqu'à la Renaissance

Article détaillé : Robe tachetée du cheval.

Les chevaux à robe bariolée sont peu appréciés par les Arabes et les Espagnols selon les spécialistes. Pourtant, on retrouve des chevaux de couleur dans les livres de bord des navires qui partent vers les Amériques ; deux chevaux sont comptabilisés sur les seize embarqués, probablement des genêts d'Espagne, à bord du navire d'Hernán Cortés en 1519[3]. Les cavaliers sont répertoriés ainsi que les chevaux avec leur robe et particularités : « ...Moron originaire de Vaino avec un étalon overo bien mis, Vaena de Trinidad avec un étalon noir overo et des petites taches blanches (robe snowflake), il n'a pas bien supporté le voyage... »

En 1604, Balbuena décrit les premiers Vaqueros et des chevaux de couleur dans les élevages du Mexique. Les caractéristiques sont identiques à celles des chevaux de Cortés près d'un siècle auparavant[4].

L'arrivée dans le Nouveau Monde

Des traces fossiles de restes d'os de chevaux datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur le continent nord-américain [5]. Les chevaux sont présents lorsque les premiers hommes arrivent d'Asie par la lande de terre qui relie l'Asie et l'Amérique au niveau du détroit de Bering actuel[6], et peut-être d'Europe à l'époque glaciaire comme semblent montrer des traits génétiques communs sur des restes fossiles humains retrouvés en Europe et sur le Nouveau Continent[7], ou bien des similitudes dans la forme et la taille d'armes. Il est fort probable que les chevaux ont emprunté le chemin inverse pour coloniser l'Asie. Leur disparition soudaine du continent américain reste encore une énigme. Les tribus indiennes sont alors soit sédentaires avec une activité orientée vers l'agriculture, soit nomades avec un mode de vie basé sur la chasse et la cueillette, parfois les deux selon les circonstances.

Cheval andalou en 1600

La colonisation par les Espagnols au Sud, les Anglais à l'Est et au Canada, les Français en Nouvelle-France et aux Amériques amène des populations de plus en plus importantes depuis l'Europe ainsi que du bétail et des chevaux en grand nombre pour s'établir dans les colonies. Les conquistadors mettent la frayeur des autochtones vis-à-vis du cheval-dieu à leur profit pour favoriser la conquête. Les premiers contacts en Amérique du Nord se font lors des expéditions par les Espagnols depuis le Mexique dans les territoires du Sud, actuellement Texas, Nouveau-Mexique, Californie, Colorado, Arizona, Utah et Nevada.

Dès la fin du XVIe siècle les Apaches et Navajos ont parfaitement intégré le cheval. Il est plus facile pour eux de faire des razzias et des vols de chevaux déjà dressés que d'aller capturer des chevaux revenus à l'état sauvage, ce qui demande beaucoup d'habileté pour la capture et de savoir équestre pour le débourrage. Cela reste valable pour les autres tribus par la suite, les guerriers trouvant un titre de gloire et de reconnaissance dans leur habileté à voler des chevaux chez l'ennemi. Des témoignages d'époque rapportent avoir vu des montures marquées chez les Indiens. Leur goût pour tout ce qui est voyant les amènent à préférer les animaux de couleurs. Cependant, la capture des chevaux sauvages met en valeur les qualités et la bravoure de celui qui tente l'aventure et la réussit[8].

« La machine à vapeur, l'électricité et le pétrole n'ont pas apporté autant de changements dans notre culture que le cheval n'en produisit dans la culture des indiens des Plaines »[9].

Vers 1670, des annales espagnoles évaluent le nombre des chevaux disparus à plus de 100 000[10]. Les échanges, les guerres et les razzias inter-tribales[11] amènent le cheval chez les Comanches au début du XVIIe siècle : ils deviennent les cavaliers de légendes admirés de tous et des commerçants de chevaux[12].

Le cheval se diffuse vers les tribus de l'Est et les Indiens des Plaines, jusqu'au Pacifique.

En 1800, il est présent partout et adopté sur pratiquement tout le continent.

Les peuples chasseurs et guerriers trouvent rapidement l'intérêt qu'ils peuvent tirer de ce nouvel arrivant.

Ils lui donnent un nom selon leur culture et influences locales : Grand chien (Crees), Chien rouge (Gros Ventres), Dieu chien (Comanches), Chien mystérieux (Kiowas, Nez-Percés), Élan de France (Indiens du Canada français), Chien-élan (Pieds-Noirs), Étrange cerf (Cheyennes), Cavalis (Caddos), un nom inconnu pour les Apaches[13].

Autre fait important, à la fin du XVIIIe siècle les chevaux tachetés ne sont plus à la mode en Europe, les éleveurs de France, Espagne, Pays-Bas, Angleterre et Autriche se débarrassent de ces chevaux qu'ils vendent pour les transporter vers le Nouveau-Monde, au Mexique, Californie et Orégon. Leur type est très proche de l'appaloosa originel des Nez-Percés. Miller décrit en 1861 les caractéristiques de ces chevaux des Nez-Percés et les comparent au type Andalou avec la finesse, les allures et le profil facial arqué typique du « fameux cheval d'Espagne » du temps de Charles Quint.

Autre caractéristique de ces chevaux de l'Orégon, une crinière et une queue peu abondantes. On ne sait pas si ce trait génétique est apparu lors de croisements ou alors s'il est issu des chevaux dont les éleveurs et les espagnols ont voulu se débarrasser en y voyant un signe de faiblesse.

La sélection par la tribu des Nez-Percés

Article détaillé : Nez-Percés.
Indiens Nez-Percés et cheval appaloosa, vers 1895

La tradition orale veut que les Nez-Percés aient découvert le cheval chez les Cayuses vers 1730. Apprenant que ces derniers ont acquis ce nouvel arrivant chez les Shoshones au sud, ils partent pour y faire du commerce et acquérir ce nouveau venu. Ils achètent une jument pleine de couleur blanche qui constitue avec son poulain le début d'immenses troupeaux qui se développent dans un environnement de pâtures grasses et de canyons, favorable et protégé. Les chevaux se multiplient le long des vallées de la Snake River, de la Palouse River et des larges plaines de la Columbia.

Entre 1700 et 1770, les immenses troupeaux de « Colonial Spanish Mustangs », directement issus des premiers chevaux des espagnols sont au contact des élevages en liberté des chevaux canadiens français, qui eux descendent du trait breton.

En moins de cent ans, pratiquement les seuls parmi les autres tribus (et la raison reste un mystère), ils acquièrent les techniques de l'élevage sélectif. En 1806 Lewis laisse castrer un de ses chevaux par un Nez-Percé, et à son grand étonnement l'animal récupère très rapidement. Il notera dans ses carnets : « je déclare sans hésitation que la méthode de castration pratiquée par les indiens est bien supérieure à la nôtre ». Il remarque également d'élégants chevaux de couleur « avec de larges taches blanches mélangées de façon irrégulière avec des robes noires, baies ou autres couleurs foncées ».

Contrairement à une idée répandue, tous les chevaux des Nez-Percés ne sont pas tachetés.

Les appaloosas auraient été sélectionnés également pour une allure particulière, l'’Indian shuffle, proche de l'amble et très confortable permettant de couvrir de longues distances, « chevaux aux 100 miles par jour ». Pour cette allure, chaque pied frappe la terre à un temps différent, donnant au cheval une démarche par bipède latéral à quatre battues.

Les guerres et la disparition de l'appaloosa originel

Articles détaillés : Chef Joseph et Poursuite des Nez-Percés.

Après la reddition des Nez-Percés en 1877, les immenses troupeaux sont décimés par l'armée américaine qui considère ces chevaux comme des armes de guerre. Ils servent même de cibles d'entraînement.

La politique du Bureau des Affaires Indiennes encourage ces tribus nomades à se sédentariser et à devenir des fermiers. Elle impose le croisement avec des étalons type cheval de trait donnant des Appaloosas proches du Knabstrup.

Renaissance de la race

Des propriétaires de ranch continuent d'élever ces chevaux de couleur mais pour leur propre usage de cheval de bétail. En 1937, un historien également cavalier, Francis Haines, publie un article sur l'appaloosa dans une revue équestre. Devant l'immense intérêt des lecteurs d'autres articles suivent et avec le soutien du public, six passionnés partent à la recherche des descendants des appaloosas originels pour la création d'un stud-book et la sauvegarde de la race. Près de 5000 chevaux sont sélectionnés et déclarés comme fondateurs du nouvel appaloosa. En 1938 l'Appaloosa Horse Club (ApHC) est créé, son siège est à Moscow dans l'Idaho.

Sous l'impulsion du président Thomson, l'ApHC prend des mesures pour améliorer la race en autorisant des apports de Pur Sang Arabe. Le mélange sans problème est sans doute dû au fait que l'appaloosa a du sang Barbe et Arabe. Quand ce n'est pas possible il est recommandé d'utiliser du Morgan ou du Pur-sang avec les caractéristiques de l'Arabe et du cheval de selle[14].

Parmi les appaloosa fondations, 25 Arabes ont été enregistrés comme père ou mère de plusieurs chevaux. Tous ont comme origine Mesaoud, « Arabe pure race de lignée tachée », ce qui relie les deux races à leurs anciennes lignées orientales. Il existe un type Arabian-Appaloosa très compétitif en endurance qui réunit les qualités respectives des deux races.

Dans les années 1970, l'appaloosa est devenu la troisième race en nombre aux États-Unis. Cependant sous la pression d'éleveurs, l'ApHC, introduit une règle dans les années 1980 qui permet le croisement avec des Quarter Horses. De plus en plus « quarterisé », l'Appaloosa perd peu à peu ses caractéristiques pour devenir un Quarter Horse avec une robe tachetée, apte aux compétitions de la monte Western.

Dans les années 2000 les dirigeants de l'ApHC réalisent que l'appaloosa est sur le point de disparaître et pour certains il est déjà trop tard pour sauver la race de l'extinction. Certaines associations prennent des mesures drastiques, ferment des livres pour interdire tout croisement et refusent les appaloosas solid color.

Les chevaux appaloosa fondation sont reconnus s'ils ont comme origine un Fondateur (Candy F320, Sundance F500, Toby, Red Eagle, Simcoe's Sarcee, Chief of Fourmile, Joker B, Juaquin, Patchy F416, Bambi E, etc.) et au moins 75% ApHC sur cinq générations pour pouvoir être inscrit à la Foundation Appaloosa Horse Registry.

Un programme de réhabilitation de l'Appaloosa originel a aussi été mis en place dans la tribu des Nez-Percés.

Article connexe : Cheval des Nez-Percés.

Morphologie et caractère

L’appaloosa moderne actuel a reçu des apports de sang très importants de Quarter Horses, et mises à part les couleurs, ses traits génétiques et sa morphologie le rapprochent davantage du Quarter Horse que de l’appaloosa originel.

Allure générale

Il toise généralement de 1,50 m à 1,62 m au garrot pour un poids de 400 à 450 kg. C'est un cheval de type médioligne[1]. Sa musculature est développée et le squelette est fort en os[15]. Sa morphologie en fait un cheval polyvalent apte à la pratique de nombreuses disciplines tant classiques que western[16].

Quatre caractéristiques sont considérées comme identificatrices chez l'appaloosa : le tour des yeux, la bouche et les naseaux ainsi que les parties génitales marbrés, le blanc de l'œil (sclérotite) bien visible, les sabots striés et la robe colorée[15]. Un cheval peut toutefois être reconnu comme appaloosa en ne possédant pas les quatre caractéristiques précédentes, à condition que ses parents soient des appaloosas[17].


Robe

Article connexe : Le cheval tacheté.

L'appaloosa est réputé pour sa robe originale. Aux robes de base reconnues par l'appaloosa Horse Club[18],[19], s'ajoutent plusieurs modèles de taches. Ces dernières peuvent se cumuler entre elles et sont très variables, ce qui rend chaque animal unique[20].

  • Capé ou Blanket en anglais : une large zone blanche recouvre la croupe, contrastant ainsi avec le reste de la robe. Cette zone blanche peut être plus ou moins étendue.
  • Capé taché ou Spotted Blanket en anglais : sur la même base que le "Capé", des petites taches sombres apparaissent sur la zone blanche.
  • Léopard : la robe est toute blanche et parsemée de petites taches sombres.
  • Few Spots : la robe est blanche, presque unie.
  • Flocon de neige ou Snowflake en anglais : la robe de base est parsemée de petites taches blanches.
  • Marmoré ou Varnish Roan en anglais : la robe est sombre à la naissance, puis elle se parsème de poils blancs et blanchit, sauf sur les zones osseuses qui restent sombres.
  • Givré ou Frost en anglais : sur la robe de base, une zone plus claire ou des taches blanches apparaissent sur les reins, les hanches ou la ligne du dos[20].



Le cheval Appaloosa n'est pas le seul à posséder cette variété de taches. Ces mêmes robes se retrouvent aussi dans plusieurs autres races à travers le monde comme chez le Knabstrup, le Noriker, l'Altaï ou le Barbe[20].

Il existe aussi des Appaloosas à la robe unie appelés « Solid Color ». Un quart des poulains environ présente cette particularité[21].

Standard morphologique

Article connexe : Morphologie (cheval).
Tête d'un cheval appaloosa
Tête

La tête est petite, au profil rectiligne[1], raffinée[22] avec les ganaches prononcées[15]. Les oreilles sont de taille moyenne[15], pointées vers l'avant et plantées haut sur la tête[16]. La peau des naseaux, le tour des yeux, et la bouche sont marbrés[15]. La partie colorée de l'œil est encerclée de blanc[16].

Avant-main

L'encolure est longue et bien attachée[16]. Le poitrail est large[15] et profond, les côtes arrondies sont bien arquées[22]. L'épaule est oblique et le garrot modérément élevé[15]. L'avant-bras est musclé, long, large et s'amincit vers le genou[16].

Dos

Le dos est court, large et droit[16].

Arrière-main

L'arrière-main puissante est le résultat des croisements avec le Quarter horse durant ces dernières décennies[22]. Le rein est court, les flancs sont bien descendus. La hanche est peu inclinée et souligne une croupe arrondie. La cuisse est longue, musclée et charnue. Le jarret est net, large et droit[16].

Membres

Les membres sont droits[15]. Le canon est court et large, supporté par un boulet puissant. Le paturon est incliné et de longueur moyenne[16]. Les sabots sont solides[22], ronds, striés de blanc et de noir[15] et large du talon. La sole est profonde et ouverte[16].

Crins

Les crins sont peu fournis, aussi bien pour la crinière que pour la queue[15]. La crinière est courte et clairsemée[22]. La queue est courte, à frange irrégulière[1].

Tempérament

L'appaloosa est un cheval au caractère docile et tranquille mais qui est aussi vif et réceptif. Pour le cavalier, c'est un cheval qui se révèle fort, résistant, agile et maniable[1].

Sélection

La sélection est pratiquée par les Nez-Percés dès l'introduction du cheval dans leur région dans les années 1700. Ils recherchent un cheval puissant, endurant et rapide. En revanche, les robes tachetées ne semblent pas le fruit d'une sélection mais plutôt de l'héritage des chevaux colorés achetés ou capturés[16].

Dans les années 1930, lorsqu'un petit groupe de passionnés se met en quête des derniers descendants des chevaux des Nez-Percés, leurs recherches les amènent vers des chevaux à forte ossature, ayant peu de crins et une robe colorée[16]. Ces chevaux sont désignés sous le terme de « foundation » ou « old style ». Afin de retrouver les caractéristiques des chevaux de la Palouse River, l’ApHC distingue aujourd'hui les « Appaloosa Fondations » ayant un fort pourcentage du sang des chevaux sélectionnés lors de la création du registre Appaloosa en tant que « FPD » (Foundation Pedigree Designation) dont le nom commence par « F » pour « Fondateur » ou avec un numéro inférieur à 69.999[23].

Utilisations

Appaloosa en monte western

Autrefois utilisé par les Nez-Percés comme cheval de chasse, de guerre, et aussi ami fidèle[1], l'appaloosa est aujourd'hui un cheval polyvalent même si sa discipline de prédilection est l'équitation western.

Équitation western

Article détaillé : équitation western.

L'ApHC propose ainsi un certain nombre de disciplines comme les classes de halter, le showmanship at halter, le hunter in hand, le hunter under saddle et le trail[24]. C'est aussi un cheval utilisé en rodéo[1].

Autres disciplines

L'appaloosa est aussi un cheval idéal dans la pratique du tourisme équestre et de campagne[1]. La rusticité et le pied sûr de l'appaloosa en font aussi, sur des petites épreuves, un très bon cheval d'endurance ainsi que de TREC. Même si ce n'est pas son domaine de prédilection, il convient aussi tout à fait à la pratique de l'équitation classique, à savoir du dressage, du saut d'obstacles, et du concours complet. Aux États-Unis, une discipline est aussi très pratiquée avec des Appaloosas : les courses sur courtes et moyennes distances (200 à 1600 mètres). Le croisement avec le Pur Sang a en effet apporté des qualités de vitesse aux Appaloosas qui leur ont permis d'atteindre des records sur ces distances, soit des vitesses avoisinant les 70 km/h sur un quart de mile (400 mètres)[16].

Croisements

L'ApHC reconnaît le croisement avec trois races pour produire un appaloosa approuvé : le Quarter Horse, le Pur Sang et le Pur sang arabe. Le croisement est possible avec un appaloosa à la condition que le cheval ait été approuvé par l'ApHC pour reproduire en race appaloosa[25]. Ces croisements sont effectués pour produire des appaloosas ayant des prédispositions dans les disciplines maitresses des races citées précédemment, à savoir l'équitation western, les courses et l'endurance.

Article détaillé : AraAppaloosa.

Culture populaire

Dans la culture populaire, l'appaloosa est rattaché aux Indiens, aux cow-boys et à l'univers du western en général. Au cinéma, Marlon Brando monte ainsi un appaloosa du nom de « Cojo Rojo » dans L'Homme de la Sierra[26] et John Wayne est en selle sur « Zip Cochise » dans El Dorado[27]. L'Appaloosa est aussi présent dans les séries télévisées comme par exemple dans Le Virginien où il apparaît comme monture de plusieurs personnages[28]. La littérature de jeunesse américaine s'est aussi intéressée au cheval Appaloosa comme Spirit of the West de Jahnna N. Malcolm[29] ou Wild Appaloosa de Glen Rounds[30]. En bande dessinée, la série Yakari dédie un album entier aux chevaux appaloosa sous le titre Yakari et les appaloosas[31]. Le cheval de Lucky Luke, Jolly Jumper, peut également être vu comme un appaloosa grâce aux taches brunes qu'il porte sur la croupe.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g et h Gianni Ravazzi, L'Encyclopédie des chevaux de race, Bergame, Italie, De Vecchi, 2002, 154-155 p. (ISBN 2-7328-8417-0) 
  2. Appaloosa : le cheval des Nez-Percés. Consulté le 6 juillet 2010
  3. (en) Deb Bennett, M.D., Conquerors: The Roots of New World Horsemanship, Amigo Publications, 1998, 196 p. (ISBN 0-9658-5330-6) 
  4. (es) Bernardo de Balbuena, La grandeza mexicana, Porrua, 1971 [lire en ligne] 
  5. Academy of Natural Sciences - Thomas Jefferson Fossil Collection - Ancient Horse Fossils
  6. Sibylle Luise Binder et Gabriele Kärcher, La Vie fascinante des chevaux, Paris, Larousse, 2002, 215 p. (ISBN 2-0356-0289-0) 
  7. (en) Lawrence Guy Straus, David J. Meltzer et Ted Goebel, « Ice Age Atlantis? Exploring the Solutrean-Clovis ‘connection’ », dans World Archaeology, vol. 37(4): 507 – 532, 2005 (ISSN 0043-8243) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 20 janvier 2010)] 
  8. (en) George Catlin, Illustrations of the manners customs and condition of the North American Indians with letters and notes written during eight years of travel and adventure among the wildest and most remarkable tribes now existing: with ... engravings from the author's original paintings, Henry G. Bohn, 1845 5è éd 
  9. (en) Walter Prescott Webb, The Great Plains, University of Nebraska Press, 1981, 525 p. (ISBN 0-8032-9702-5) 
  10. (en) Hamalainen Pekka, The Comanche Empire, Yale University Press, 2008 (ISBN 978-0-300-12654-9) 
  11. (en) The Comanches: Lords of the Southern Plains, University of Oklahoma Press, 1952 
  12. (en) Meredith, Howard L., A Short History of the Native Americans in the United States, Malabar, FL: Krieger Publishing Company, 2001 (ISBN 1-5752-4139-0) 
  13. Maria Franchini, Les Indiens d'Amérique et le cheval, Zulma, 2001, 295 p. (ISBN 2-8430-4204-6) 
  14. (en) « Article », dans Western Livestock Journal, 14 février 1939 
  15. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Standard de la race Appaloosa. Consulté le 29 décembre 2009
  16. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Fabienne Duthoit, Le Cheval appaloosa, Actes Sud, 2004, 130 p. (ISBN 2-7427-4624-2) 
  17. APHCF Kids Spot - Appaloosa Quizz. Consulté le 6 janvier 2010
  18. APHCF - Les Robes de base. Consulté le 7 janvier 2010
  19. L'Appaloosa Horse Club reconnaît les 13 couleurs de base suivante : bai (bay), bai brun (dark bay), noir (black), blanc (white), isabelle (buckskin), alezan (chestnut), louvet (dun), gris (gray), grulla, palomino (palomino), aubère (red roan), rouan brun (bay roan), rouan bleu (blue roan); et depuis 2003 s'y ajoutent le cremello et le perlino
  20. a, b et c (fr)(en) Horse coat colors and patterns - Couleurs de robe. Consulté le 29 décembre 2009
  21. Isabelle Bernard, Les Races de chevaux et de poneys, Artémis Éditions, 2006, 127 p. (ISBN 2-84416-338-6) 
  22. a, b, c, d et e Elwyn Hartley Edwards, L'œil nature - CHEVAUX, Nord Compo, Villeneuve-d'Ascq, Larousse, 2005, 256 p. (ISBN 2-03-560408-7), p. p. 196-197 
  23. (en) Foundation Appaloosa Horse Registry - Calculation Percentages. Consulté le 7 janvier 2010
  24. ApHCF - Disciplines. Consulté le 11 janvier 2010
  25. (en) 2009 Appaloosa Horse Club Handbook. Consulté le 12 janvier 2010
  26. (en) Staci Layne Wilson, Animal Movies Guide, Running Free Pr, 2007, 421 p. (ISBN 0-9675-1853-9) 
  27. (en) Murphy, Caitriona, « Rid 'em like a real cowboy », Independent News & Media Plc. Consulté le 7 janvier 2010
  28. (en) Horses of TV and Movies. Consulté le 7 janvier 2010
  29. (en) Spirit of the West sur LibraryThing. Consulté le 7 janvier 2010
  30. (en) Wild Appaloosa sur LibraryThing. Consulté le 7 janvier 2010
  31. Yakari et les appaloosas sur le site des éditions Le Lombard. Consulté le 7 janvier 2010

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Fabienne Duthoit, Le cheval appaloosa, Actes Sud, 2004, 130 p. (ISBN 2-7427-4624-2) 
  • (en) Rachel Damon Criscione, The Appaloosa, The Rosen Publishing Group, 2006, 24 p. (ISBN 1-4042-3450-5) 
  • (en) Sarah Maass, The Appaloosa Horse, Capstone Press, 2005 (ISBN 0-7368-4372-8) 
  • (en) Audrey Pavia, Appaloosa Spirit, BowTie Press, 1998, 64 p. (ISBN 1-8895-4015-3) 
  • (en) Cheryl Dudley, The Legendary Appaloosa: A Tribute in Words and Photos, The Lyons Press, 2007, 208 p. (ISBN 1-5992-1048-7) 
  • (en) Walter Prescott Webb, The Great Plains, University of Nebraska Press, 1981 (ISBN 0-8032-9702-5) 
  • (en) Deb, M.D. Bennett, Conquerors: The Roots of New World Horsemanship, Amigo Pubns Inc, 1998, 432 p. (ISBN 0-9658-5330-6) 


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  • Appaloosa — Ap|pa|loo|sa [ɛpə lu:sa], der od. das; s, s [amerik. Appaloosa (indian. Wort), wohl nach dem Weidegebiet am Palouse River (Idaho)]: aus den USA stammende Pferderasse mit marmorierter Haut und geschecktem Fell. * * * Appaloosa,   Westernpferde …   Universal-Lexikon

  • Appaloosa — Raza equina de color, popular en EE.UU. Se dice que descienden de los caballos salvajes originarios del territorio indio norteamericano de Nez Percé, los que a su vez descienden de aquellos traídos por los conquistadores españoles. Tienen todos… …   Enciclopedia Universal

  • Appaloosa — The famous spotted horse of the Nez Perce Indians. It wasn t until 1938 that the Appaloosa was recognized with a breed registry …   Combined glossary of agriculture

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