Morisque

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Morisques

Les Morisques (de l'espagnol Morisco, littéralement « petit maure ») étaient des musulmans d'Espagne convertis de force au catholicisme à la suite des édits de conversion de 1502. Ils constituaient une minorité importante dans le Royaume de Valence, la vallée de l'Èbre et l'Andalousie orientale.

Sommaire

Les origines

La reddition de Grenade, tableau de Francisco Pradilla y Ortiz.

La Reconquista prend fin en 1492 avec la prise de Grenade. L'intégration, dans la couronne de Castille, de l'ancien émirat de Grenade fait passer plusieurs centaines de milliers de musulmans (peut-être 300 000) sous la domination de souverains chrétiens, Isabelle et Ferdinand. D'après les accords de reddition de la ville de Grenade négociés par le roi vaincu Boabdil et les Rois Catholiques, les musulmans sont autorisés à conserver leur religion :

« Es asentado e acordado que a ningún moro o mora no se hara fuerza a que se torne cristiano ni cristiana. » (« Il est établi et accordé que l'on ne forcera aucun musulman ni musulmane à devenir chrétien ou chrétienne. »)

Certains musulmans, conscients des difficultés de la cohabitation, préfèrent s'exiler en Afrique du Nord : c'est en particulier le cas des élites. D'autres restent, désignés désormais sous le nom de mudéjars. Les accords de reddition sont plus ou moins respectés tant que dure l'influence de l'archevêque de Grenade, Hernando de Talavera.

En 1499, l'arrivée à Grenade de l'archevêque de Tolède Francisco Jiménez de Cisneros, confesseur de la reine de Castille Isabelle, est suivie d'une accélération des conversions au christianisme. Cisneros s'attache aussi à réintégrer dans l'Eglise catholique les "elches", chrétiens convertis à l'islam avant la prise de la ville, entreprise que les musulmans considèrent comme une violation des accords de reddition. Les historiens débattent encore des responsabilités respectives de Cisneros et des Rois Catholiques dans cette évolution.

Craignant l'élimination totale de l'islam et exaspérés par diverses pressions économiques et fiscales, les habitants de l'Albaicin, quartier de la ville où les musulmans sont désormais relégués, se révoltent. D'autres foyers de révolte s'allument dans les régions montagneuses de l'ancien royaume de Grenade, contraignant Ferdinand à mener de véritables opérations militaires pour amener la reddition des révoltés. Au printemps 1501, l'ancien royaume est pacifié.

Après la défaite des révoltés, les Rois Catholiques décrètent l'expulsion des musulmans âgés de plus de 14 ans, d'abord de Grenade puis, en 1502, de l'ensemble de la couronne de Castille. Ainsi les mudéjars des villes castillanes qui vivaient depuis plusieurs siècles pacifiquement sous la domination chrétienne sont concernés par cette mesure. La seule voie de sortie autorisée est la côte cantabrique, restriction qui a été interprétée comme le signe que les Rois Catholiques souhaitaient, en réalité, non pas expulser les musulmans mais les conduire à accepter le baptême.

Après l'expulsion de 1502, il reste encore une importante population musulmane en Espagne, notamment dans le royaume de Valence et, dans une moindre mesure, en Aragon et en Catalogne. En 1521, pendant la révolte anti-seigneuriale des Germanías du Royaume de Valence, les révoltés, utilisant la menace et la pression physique, conduisent de nombreuses communautés de musulmans à accepter le baptême. En 1525, Charles Quint, conseillé par une assemblée de juristes et de théologiens, décrète que ces baptêmes sont valides.

Pour remercier Dieu de l'issue favorable de la bataille de Pavie, l'empereur décrète l'expulsion des musulmans de toute la couronne d'Aragon. Ce décret, qui prend effet en 1526, conduit la plupart des musulmans d'Aragon à se faire chrétiens, à l'exception de ceux qui partent clandestinement pour l'Afrique du Nord. Les anciens musulmans restés dans la Péninsule et leurs descendants seront désignés sous le nom de morisques (moriscos). Désormais, les seuls musulmans tolérés dans les Etats espagnols sont les esclaves, qui n'étaient pas concernés par les décrets d'expulsion.

Statut social

La répartition des Morisques à l'intérieur de l'Espagne est assez irrégulière : d'une présence négligeable en Catalogne, ils représentent environ le huitième de la population de l'Aragon et le quart de la population du royaume de Valence et ils atteignent plus de 55% dans le royaume de Grenade.

On trouve une noblesse morisque qui garde des titres, des charges et des richesses. Désireux de s'intégrer, ils prennent des noms d'origine espagnole. Près du tiers des nouveaux convertis sont des propriétaires terriens bénéficiant d'une certaine aisance et prêtant de l'argent à la vieille noblesse espagnole.

Parmi les agriculteurs, les Morisques se spécialisent plutôt dans l'élevage de la soie (autour de Grenade) et la culture des primeurs où ils exploitent au mieux les terrains grâce à l'irrigation.

Dans les municipalités où persiste une organisation traditionnelle (aljamas), la culture morisque est préservée grâce à la solidarité de tous. Majoritairement crypto-islamiques, les Morisques se soumettent extérieurement aux traditions chrétiennes mais conservent entre eux leur culture et tradition d'origine. Par décret passé en 1526 entre l'état et les municipalités morisques, celles-ci obtiennent contre le versement d'une taxe de 40 000 ducats l'éloignement du Saint-Office.

Le durcissement

La cohabitation entre populations ne parlant pas la même langue dans certaines régions et ne partageant pas la même culture devient difficile, rajoutant à cela la marginalisation spatiale contre les Morisques[1], feront que les conflits s'exacerbent. Une tentation de repli sur soi naît.

En 1535, sous la pression de Charles Quint, le pape Paul III instaure une condition dite de "propreté de sang" (limpieza de sangre) : toute personne désireuse d'accéder à certaines charges importantes en Espagne devait faire la preuve qu'elle ne possédait pas d'ancêtre juif ou musulman depuis au moins quatre générations. Cette condition deviendra une loi qui ne sera abrogée qu'en 1865.

Avec l'arrivée sur le trône de Philippe II, la situation des Morisques devient plus précaire. Autour du souverain, deux écoles s'affrontent : certains pensent que l'assimilation des Morisques demande du temps mais finira par aboutir. D'autres penchent plutôt pour une expulsion totale de cette population. Un problème de terre se fait sentir. Un programme d'expulsion et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. En 1567, des mesures sont prises pour faire perdre aux Morisques leur identité culturelle : interdiction du voile, interdiction de la langue arabe et destruction des textes arabes. Malgré les protestations de certains Morisques qui assurent le roi de leur fidélité, ces lois sont appliquées avec fermeté et sont ressenties par la population morisque comme des brimades.

La révolte

Dans la nuit de Noël 1568, un soulèvement s'organise dans le quartier de l'Albaicin à Grenade. Le premier chef de la rébellion est un jeune homme de 22 ans, Hernando de Valor, descendant des Omeyyades, qui prend le nom de Abén Humeya. La révolte gagne toute la vallée de Lécrin puis s'étend à toutes les montagnes de l'Alpujarras. La révolte est violente. Des exactions sur la population chrétienne sont commises (massacres et tortures). La réponse des autorités espagnoles est d'une ampleur comparable (viols, vols, massacres, pillages) en particulier au siège de Dúrcal par les troupes du marquis de los Velez.

Des luttes de pouvoir internes conduisent à l'assassinat de Aben Humeya par l'un de ses rivaux et cousin Aben Abou (1570). Celui-ci sera lui-même trahi et assassiné par Gonzalo el Seniz en 1571.
La révolte est d'ailleurs écrasée cette même année par Don Juan d'Autriche, fils naturel du roi Charles Quint, et vainqueur de la bataille de Lépante face aux Ottomans et aux Barbaresques d'Uludj Ali. Les Morisques du royaume de Grenade sont alors dispersés dans toute l'Espagne.

L'expulsion

Article détaillé : Expulsion des Morisques d'Espagne.
Expulsion des Morisques (Vicente Carducho), musée du Prado
Débarquement des Morisques au port d'Oran (1613, Vicente Mestre), Fundación Bancaja de Valencia

Cependant, même répartis dans le reste de l'Espagne, même appauvris et dépossédés de leur terre, les Morisques restent une épine dans le pied de l'Église espagnole. Philippe II désireux de s'allier les pays de l'Afrique du Nord contre Barberousse avait fait preuve d'une clémence relative. L'arrivée sur le trône de Philippe III précipite la fin de la population morisque. Sous l'influence du marquis de Denia et du duc de Lerme, Philippe III signe le 22 septembre 1609 le décret d'expulsion de tous les Morisques d'Espagne. Ce décret préparé par des mouvements de troupes s'applique avec rapidité et intransigeance.
Seules les femmes morisques mariées à de vieux chrétiens sont autorisées à rester. La déportation se fait dans des conditions difficiles. Hommes, femmes, enfants se rendent à pied de l'intérieur des terres jusqu'aux côtes, contraints de payer eux-mêmes leur nourriture et leur eau. Ils sont ensuite embarqués dans des galères qui les déposent sur les côtes de l'Afrique du Nord. Le nombre important de déportés oblige à faire appel à des transporteurs privés qui n'attendent parfois pas d'arriver sur la côte pour débarquer les Morisques. Certains auteurs[2] soutiennent que les pertes de cette déportation s'élèvent à 75%.

Les morisques déportés trouvèrent refuge principalement au Nord du Maghreb, où ils s'installèrent notamment dans différentes villes comme notamment à Oran en Algérie, mais aussi Tlemcen, Alger, Cherchell, Nedroma et d'autres villes. Au Maroc, ils se sont installèrent surtout à Rabat, Salé, Fès et d'autres villes du Nord-marocain comme Tanger et Tétouan. En Tunisie, les villes de Tunis et Testour sont connues pour avoir accueilli un grand nombre de réfugiés Morisques. La France et l'Italie en accueillèrent également (ils s'installèrent de façon éphémère en Toscane). De petites communautés émigrèrent aussi en Syrie et en Turquie, ainsi à Istanbul ils se concentrèrent dans le quartier de Galata, autour de la Arap Camii (« mosquée des Arabes »).

On estime à environ 300 000 le nombre de personnes ainsi déplacées[3], d'autres estimations avancent le chiffre 500 000 expulsés[4]. Cela pour une population espagnole de 8 millions. La confiscation des biens se fera à l'avantage principalement du duc de Lerme et de l'Inquisition.

Morisques en France

Certains auteurs pensent qu'environ 150 000 Morisques trouvèrent refuge en France. Même si beaucoup repartirent ensuite pour le Maghreb les autres restèrent et se fondirent peu à peu dans la population locale[5]. Henri IV rendit le 22 février 1610 une ordonnance permettant de demeurer dans le royaume à ceux qui « voulaient faire profession de la religion catholique pourvu qu'ils s'établissent au-delà de la Garonne et de la Dordogne ». Même si par la suite Marie de Médicis ordonna qu'on les expulse, beaucoup cependant sont restés dans le Béarn et notamment à Bayonne avec le consentement des magistrats municipaux. Des documents et des textes prouvent que de nombreux Morisques s'établirent en France. Ainsi par exemple, deux familles de potiers s'installent à Biarritz, les Dalbarade et Silhouette, dont les fours fonctionnaient encore en 1838.

D'autre Morisques étaient installés en Guyenne en 1611, certains réfugiés au logis d'une dame de la ville « faisaient profession de la Secte de Mahumet». Il leur est enjoint de quitter la ville ou de se convertir[6],[7]. En 1614, il n'est pratiquement plus question de mesures générales contre les Morisques de Bordeaux, le cardinal de Sourdis, absorbé par ses fonctions maritimes détournant son attention des Morisques et ceux qui avaient fini par se faire accepter à Bordeaux se mêlèrent peut-être à la colonie portugaise de la cité. En 1636, ils avaient à Bordeaux une situation suffisamment prospère que les autorités locales craignirent de les voir partir si les Espagnols qui venaient de s'emparer de Saint-Jean-de-Luz assaillaient Bordeaux, ville non armée[8]. Tous ceux qui avaient un métier étaient restés : maréchaux, potiers, négociants, etc. L'un d'entre eux, un métis du nom d'Alonzo Lopez, prit même quelque notoriété et mourut à Paris en 1649 après avoir réussi à travailler, sous les ordres directs de Richelieu, à la renaissance de la marine française, et être allé, dans ce but plusieurs fois en Hollande. Quelques années avant que Lopez ne disparut on ne parlait déjà plus en France des Morisques, « ceux qui s'y étaient acclimatés s'étaient mêlés à la population et vivaient paisibles dans le royaume. Leur départ avait appauvri l'Espagne et nous avions hérité de quelques éléments de population active et laborieuse »[9].

Voltaire a évoqué l'établissement de ces familles morisques dans son Essais sur les mœurs[10].

Art et culture morisque

Si la population ne fut pas acceptée par les Espagnols, l'influence de leur culture s'est fait sentir dans toute l'Europe.

En architecture, les spécificités architecturales de l'art morisque se retrouvent dans des mosquées mais aussi dans des églises et des maisons de particuliers.

Manuscrit Aljamiado

En littérature, la littérature Aljamiada (de l’arabe al-’adjamiyya - paroles d’étranger) est une littérature clandestine morisque transcrite de la littérature musulmane et écrite en espagnol mais à l'aide de caractères arabes. La littérature qu'ils produisent est essentiellement religieuse mais on y trouve même le premier Kamasutra en langue espagnole. La thématique moresque était passée dans la poésie populaire ("romances" fronterizos, traitant des dernières guerres de reconquête de Grenade) dès avant 1492 se manifeste ensuite dans des ouvrages plus copieux comme le roman l'abencerage de Villegas ou l'histoire des guerres civiles de Grenade de Pérez de Hita qui est traduite en français. Se crée ensuite, grâce à Lope de Vega, un "nouveau romancero", à sujet romanesque morisque, le romancero étant l'ensemble des poèmes populaires castillans (les "romances") dérivés des chansons de geste médiévales ("Romancero du Cid")

Cervantes, auteur de Don Quichotte de la Manche (1605-1615) présente son ouvrage comme une traduction d'un texte écrit en arabe, Histoire de don Quichotte de la Manche, écrite par Cid Hamed Ben-Engeli, historien arabe. La sympathie de Don Quichotte pour certains personnages, comme Zoraïda ou Ricote, a fait croire à certains auteurs complaisants que Cervantès appartiendrait à ce peuple. Cependant la généalogie de Cervantès et la sévérité avec laquelle il juge les morisques tout au long de l'ouvrage infirment cette thèse.

Victor Hugo, dans Notre-Dame de Paris fait allusion à une danse morisque probablement issue de la culture de cette époque.

Thoinot Arbeau, dans son Orchésographie (1589), décrit une danse morisque ou moresque, connue dans toute l'Europe.

Notes et références

  1. http://cdlm.revues.org/document781.html
  2. Fray Jame Bleda, inquisiteur conseiller du duc de Lerma, signale "Il est certain que des milliers de Morisques qui quittèrent ce royaume de Valence, même pas le quart survécut" lu dans Maroc hebdo international - n°521 - du 26 juillet au 1er aout 2002 - [1]
  3. Association des historiens modernistes des universités (France), Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle, Presses Paris Sorbonne, 2007, 133 p. (ISBN 2840504901), p. 96 
  4. http://www.herodote.net/almanach/jour.php?ID=1774
  5. Bruno Étienne, « Nos ancêtres les Sarrasins » in : hors série n° 54 du Nouvel Observateur, « Les nouveaux penseurs de l’islam », avril mai 2004, p. 22-23
  6. Francisque Michel, Histoire des races maudites de la France et de l'Espagne, A. Franck, 1847, p.88-94
  7. Jean Servier, « Minorités et démocratie » dans Les intellectuels et la démocratie, Puf, 1980, p.123-124
  8. Jules Mathorez, Les étrangers en France sous l'ancien régime, Champion, 1919, p.167
  9. Jules Mathorez, Les étrangers en France sous l'ancien régime, Champion, 1919, p.171
  10. « La plus grande partie des Maures espagnols se réfugièrent en Afrique, leur ancienne patrie; quelques-uns passèrent en France, sous la régence de Marie de Médicis : ceux qui ne voulurent pas renoncer à leur religion s'embarquèrent en France pour Tunis. Quelques familles, qui firent profession du christianisme, s'établirent en Provence, en Languedoc; il en vint à Paris même, et leur race n'y a pas été inconnue : mais enfin ces fugitifs se sont incorporés à la nation [française], qui a profité de la faute de l'Espagne, et qui ensuite l'a imitée dans l'émigration des réformés. C'est ainsi que tous les peuples se mêlent, et que toutes les nations sont absorbées les unes dans les autres, tantôt par les persécutions, tantôt par les conquêtes », Voltaire dans Essais sur les mœurs (1756) dans Œuvres complètes de Voltaire, Hachette, 1859, t. 8, p. 264

Annexes

Bibliographie

Ouvrages universitaires :

  • Antonio DOMINGUEZ ORTIZ et Bernard VINCENT,Historia de los moriscos. Vida y tragedia de una minoria (1e édition 1978), Madrid, Alianza, 1984, 1989 (ouvrage de référence).
  • Rafael BENITEZ SANCHEZ-BLANCO, Heroicas decisiones. La Monarquia catolica y los moriscos valencianos, Valence, Institucio Alfons el Magnanim, Diputacion de Valencia, 2001.
  • Raphaël CARRASCO, La monarchie catholique et les Morisques (1520-1620), Université Montpellier III, coll. « Espagne médiévale et moderne », 2005, 409 p. (ISBN 9782842696702) .

Articles de journaux :

Sources primaires

Articles connexes

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