Monsures

Monsures

49° 42′ 36″ N 2° 10′ 19″ E / 49.71, 2.1719

Monsures
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Amiens
Canton Conty
Code commune 80558
Code postal 80160
Maire
Mandat en cours
Aubert Wattez
2011-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Conty
Démographie
Population 234 hab. (2006)
Densité 26 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 36″ Nord
       2° 10′ 19″ Est
/ 49.71, 2.1719
Altitudes mini. 62 m — maxi. 185 m
Superficie 8,98 km2

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Voir la carte administrative

Monsures est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Ses habitants sont appelés les Monsurois.

Sommaire

Géographie

La commune de Monsures est située à l'extrémité sud du département de la Somme, à environ 25 km d'Amiens.

Abritée dans la vallée de la Selle, elle est entourée de 70 hectares de bois et forêts mais reste très proche des grands axes de communication (sortie sortie 17 de l'autoroute A16 à 6 km, Paris à 100 km).

Hameaux

  • L'Estocq

Histoire

La seigneurie relevait de celle de Conty, dont les titulaires étaient seigneurs de Monsures à partir du XIIe siècle

La commune disposait d'une halte de chemin de fer sur la ligne Beauvais - Amiens qui transporta les voyageurs de 1876 à 1939. La plate-forme de cette ligne a été transformée en chemin de promenade, la Coulée verte, qui relie Crèvecœur-le-Grand à Vers-sur-Selles.

Origine du nom

Le lieu s'appelait Monsulae en 1170.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
25 mars 2011   Aubert Wattez   Agriculteur[1]
mars 2008 janvier 2011[2] Daniel Dupuy   Démissionnaire en janvier 2011[3],[4]
décembre 1996 2008 Francis Collonvillé    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[5])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
217 230 197 152 162 203 234
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Porte principale du château (fin du IXe siècle), flanquée de grosses tours datant du début du XVe siècle, situés sur un promontoire à l'Ouest du village et classés Monument historique.
L'Église Saint Léger et la Mairie, dans l'ancienne sacristie
  • Église Saint-Léger : La première trace écrite que l'on trouve de l'église de Monsures date de 1127. Cette année-là, Enguerran, évêque d'Amiens, en fit don à l'assemblée des chanoines de la cathédrale pour que l'on fasse dire des messes le jour anniversaire de sa mort. Lui-même tenait l'église du seigneur Robert de Croy.
    Cette église a probablement été remaniée et l'actuelle daterait de la fin du XVe, début XVIe siècle. Dédiée à Saint Léger, évêque d'Autun (616-678), elle est construite en pierres qui proviennent des carrières du pays.
    Cloches : Les archives paroissiales[6] témoignent, à la date du 1er août 1723, du baptême de « Gabrielle Françoise », principale cloche de l'église :
    "Le premier août 1723 par moy curé de la paroisse de 'Saint Pierre de Belleuse sous signé ou assistoient maître Michel Aubert curé de la paroisse de Saint Léger de Croissy, maître Jacques Pinchemel Vicaire et Sous Prieur de Loeïlli, maitre Jean Baptiste Pinchemel Curé de la paroisse de Saint Léger de Monsures, a été bénie Gabrielle Françoise, principale cloche de l'église de Saint Léger de Monsures, le parein a été monsieur gefroy de Bourdin ecuier et la mareine dam oiselle Angélique de Bourdin tous deux enfants de Monsieur le comte de Bourdin écuier Seigneur de Monsures et autres lieux lesquels ont tous signé le présent acte."
    Cette cloche a été probablement fondue, lors de la Révolution, pour participer à l'effort de défense de "la Patrie en danger".
    Les cloches actuelles ont été installées en 1821 et en 1868. La petite cloche, baptisée en 1821 par l'abbé Ansiaume, curé de Monsures, a été nommée Louise par son parrain, Antoine Mesnard, ancien officier, et sa marraine, Louise de Couronnel. La grosse cloche (bénie en 1868 par monsieur de Morgan, curé doyen de Conty, assisté de monsieur de Saint Aubin, curé de Monsures) a été nommée Marie Eugènie Louise par son parrain, le marquis de Couronnel et sa marraine, Marie Eugénie Louise de Béthune, comtesse de Couronnel.
    Au XVIIIe siècle : Le 17 juin 1727, à l'occasion d'une visite à la paroisse, l'évêque d'Amiens signe une ordonnance qui prescrit de réparer la tour du clocher « dont le haut menace ruine », les murailles et la couverture de la nef. La réparation du clocher sera achevée en 1731. A la date du 30 septembre 1731, dans le registre paroissial, on trouve le texte suivant :« L'an mil sept cent trente un le trente septembre veil de la fête de Saint Léger notre patron fut terminé la réparation de notre clocher par les soins de Mr pierre moinet prêtre pour lors de Monsures à l'aide de françois bernÿ nommé par acte publicq cindicq au recouvrement des deniers appartenant à notre fabrique le dit Mr Moinet donna de ses propres deniers le cocq de cuivre qui est au bout de la flèche pour exciter les paroissiens à faire une quête et au moyen des deniers en provenant il fut acheté la belle croix de fer qui se voit encore actuellement au bout du clocher il est entré dans cet ouvrage pour cent livres de bois plus cinquante livres de façon au charpentier, cent cinquante livres aux maçons. » (L'orthographe est d'origine.)
    C'est également cette année 1727 qu'apparaît, pour la première fois, l'interdiction d'enterrer les morts dans l'église. A cette époque, on croyait qu'être enterré au plus près de l'autel signait un repos éternel auprès de Dieu. Mais le village subissait des inondations, le pavé travaillait, bombait, se disjoignait et laissait échapper de terribles miasmes qui tuaient les hommes. L'évêque d'Amiens dut intervenir et on peut lire dans les archives paroissiales : Il a été remarqué qu'en conséquence de la mort de plusieurs paroissiens de Monsures occasionné par le mauvais air de l'Eglise du dit lieu, Sa Grandeur à l'occasion de la visite en date du 17 juin 1727 a fait deffense aux sieurs curés d'hinumer à l'avenir dans la nef de la dite église.. Cette interdiction sera répétée plusieurs fois, allant jusqu'à faire "défense d'enterrer personne dans l'église sous peine de mort", en 1738.
    Intérieur de l'église : La chaire, en vieux chêne, surmontée d'un baldaquin, date de 1780. Un motif représente l'assomption de la Vierge et un ange sonnant de la trompette surmonte l'abat-croix, bien travaillé.
    Au-dessus du confessionnal, on peut voir un aigle de lutrin en bois doré datant du XVIIIe siècle. L'autel et le tabernacle, en marbre veiné rouge et gris, datent également de cette époque, ainsi que le grand tableau représentant une descente de croix. Le second autel provient de l'ancienne chapelle du château, d'où il a été apporté, par l'abbé Pecquet, au début de la Seconde Guerre mondiale.
    La statue de Saint Léger, en bois, a été offerte par monsieur Pipaut, doyen de Conty, en 1830. Les quatre fenêtres du chœur ont été ouvertes en 1880 par l'abbé Leclercq, curé de la paroisse, qui y a fait poser des vitraux (dont deux représentant la vie de saint Léger) offerts par la famille de Couronnel et sortant des ateliers de la maison Latteux Bazin au Mesnil-Saint-Firmin (Oise).
    La statue moderne de Jeanne d'Arc, commémorant les morts de la guerre 14-18, a été offerte par les époux Crapet-Béthune en 1920, en souvenir de leur fils Paul, mort pour la France.
    SacristieAutrefois, l'ancienne sacristie se trouvait du côté sud du chœur de l'église, du côté de l'école. La sacristie actuelle date de la seconde moitié du XIXe, sans doute a-t-elle été construite à la même époque que le presbytère (1877).
    Depuis décembre 1998, elle abrite la mairie.
  • Chapelle Notre-Dame du Bon Secours de l'Estocq : Selon les matériaux employés et la forme de la construction, elle daterait du début du XVIe siècle (1525). Elle appartenait à l'origine à la famille Thierry, propriétaire du fief d' Argenlieu (situé sur les communes de Monsures et de Rogy, jusqu'aux abords de Gouy-les-Groseillers. Les terres labourables (plus de 100 hectares) du fief d' Argenlieu étaient exploitées à partir du petit manoir de pierre de l'Estocq (propriété de madame Gorgibus en 2007), contigu à la chapelle Notre-Dame du Bon Secours.
    En 1744, les registres paroissiaux font mention de l'érection d'un calvaire à l'Estocq et de processions qui venaient des villages voisins jusqu'à l'antique chapelle du hameau.
    Pendant la guerre de 14-18, une messe était célébrée chaque semaine à la chapelle. Peut-être est-ce la protection de la Vierge qui permit aux 10 soldats du hameau de revenir tous sains et saufs...
    Jusqu'à la mort de l'abbé Pecquet, en 1963, une messe y était célébrée chaque année, au mois de mai, à l'ombre de l'imposant marronnier.
    La chapelle a été rachetée par la commune en 1995. Les vitraux, provenant de la chapelle de monsieur Alexandre Leguay, représentent, côté nord, Saint Alexandre et, côté sud, Saint Éloi, en souvenir d'Armance Leguay qui, entrée en religion, avait pris le nom de sœur Saint Éli.
  • Chapelle Notre-Dame des Victoires : Cette chapelle a été construite en 1858 par Charlemagne Boyeldieu (qui habitait alors la ferme tenue par monsieur Dupuy en 2007), membre de la famille du célèbre général d'Empire Louis-Léger Boyeldieu, né à Monsures en 1774.
    En 1861, le Conseil Municipal refuse d'accepter le don de la chapelle, « qui ne servirait à rien et n'occasionnerait que des frais... »
    Le 14 mai 1923, un petit avion, "le Goliath", s'écrasa en feu au-dessus des « Zélias »; les six passagers (trois Français, deux Américains et un Finlandais) trouvèrent la mort et leurs corps calcinés furent déposés provisoirement dans la chapelle.
    Les anciens du village se souviennent que le dimanche suivant le 8 septembre (fête de la Nativité de la Vierge), la messe dominicale y était célébrée et que l'après-midi, après les vêpres, une procession se rendait jusqu'à la statue de Notre-Dame de Lourdes, située à l'entrée du château. Ils mentionnent également que lorsqu'un décès ou une cérémonie avait lieu dans le quartier, la petite cloche était mise en branle et que l'abbé Pecquet avait coutume de venir y dire la messe chaque mardi pour les défunts des familles Briois, Ansiaume, Dupuy.
    Depuis 2004, la chapelle abrite la médiathèque de la commune.
  • La coulée verte est un chemin de promenade qui emprunte l'emprise de l'ancienne ligne de chemin de fer, qui reliait Beauvais à Amiens. Sur une trentaine de kilomètres, elle relie, le long de la vallée de la Selle, Crèvecœur-le-Grand à Bacouel-sur-Selle. Elle est l'origine de 156 km de sentiers et offre de nombreuses possibilités de randonnées agréables accessibles aux marcheurs, aux vététistes et aux cavaliers.

Personnalités liées à la commune

Notes, sources et références

  1. Sylvie Godin, « Elections municipales : Aubert Wattez élu maire du village », dans LeBonhomme picard, no 3126, 30 mars 2011, p. 32 
  2. Henry Dargent, « MONSURES : Le maire jette l'éponge », dans Le Courrier picard, 5 février 2011 [texte intégral (page consultée le 26 mars 2011)] 
  3. Sylvie Godin, « Le conseil au complet, il faut élire le maire », dans Le Bonhomme picard, 23 mars 2011, p. 37 
  4. B. Z., « MONSURES : Cinq nouveaux conseillers élus », dans Le Courrier picard, 23 mars 2011 [texte intégral (page consultée le 26 mars 2011)] 
  5. Monsures sur le site de l'Insee
  6. Sources : Archives communales et départementales.

Voir aussi

Liens externes



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