Monothéisme

Monothéisme

Un monothéisme (du grec μονός [monos], « seul, unique » et θεός [theos], « dieu ») est une religion qui affirme l'existence d'un Dieu unique et la transcendance de Dieu, créateur du monde.

Dans cette acception exclusive, l'histoire des religions suit une définition précise. « Il n'y a pour l'histoire des religions que quatre grandes religions monothéistes : le judaïsme, la religion de Zarathoustra (mazdéisme), le christianisme et l'islam[1]. »

Auparavant, dès le XIVe siècle av. J.‑C., le règne d'Akhénaton est le cadre d'une brève révolution monothéiste basée sur le culte solaire d'Aton dont la portée réelle est discutée[2] et qui s'effondre dès la disparition de ce pharaon. On a longtemps voulu y puiser l'origine du monothéisme biblique, ce qui est contesté par les historiens actuels[3] : le monothéisme juif n'apparaît que huit siècles plus tard et ne revêt sa forme exclusive actuelle qu'au cours du VIe siècle av. J.‑C.[4], au retour du peuple juif de l'exil de Babylone[5],[3].

Quand un monothéisme accepte la coexistence avec le polythéisme ou conçoit sa divinité nationale[6],[3] comme simplement supérieure à d'autres, on parle plutôt de « monolâtrie » ou d'« hénothéisme »[1], termes de création récente[3].

Sommaire

Étymologie

Le terme de « monothéisme » est de création relativement récente même s'il peut aujourd'hui sembler aller de soi, pour un concept qui demeure « difficile à penser »[7].

Le terme de « polythéisme » apparaît pour la première fois au Ier siècle chez le philosophe juif Philon d'Alexandrie pour marquer la différence entre le message biblique et la doxa polutheia des Grecs. Le terme « monothéisme  », lui-même, apparait vraisemblablement au XVIIe siècle pour désigner deux concepts qui se comprennent de deux manières opposées. Certains commentateurs l'utilisent alors pour qualifier le judaïsme et le christianisme et ainsi affirmer la supériorité morale et spirituelle spécifique de ces religions vis-à-vis des autres croyances antiques, de manière exclusive. Mais dans les milieux déistes, il désigne la religion universelle de l'humanité dans une acception inclusive qui considère que tous les hommes vénèrent une même divinité sans le savoir[8].

Cet antagonisme inclusif/exclusif de la notion de monothéisme se trouve déjà dans les textes bibliques[9]. Ces textes, s'ils doivent être lus avec raison comme des documents monothéistes, n'en sont pas moins porteurs des traces de polythéismes intégrés par leurs rédacteurs[10] qui empêchent d'opposer polythéisme et monothéisme de façon manichéenne[11] comme ce fut longtemps la norme, suivant la radicalisation de l'opposition au polythéisme des trois religions du Livre[12].

L'idée du Dieu unique

Pour Mireille Hadas-Lebel, l'idée du Dieu unique, à la fois créateur, miséricordieux et tout-puissant, s'est faite au terme d'une lente évolution dans le cas du monothéisme juif, qui était au contact de cultures et d'empires polythéistes[13]. Citant à ce propos Marcel Gauchet, l'historienne souligne la nécessité d'une « extraterritorialité » religieuse pour le peuple juif : celui-ci peut alors s'affranchir du pouvoir impérial et du « culte de souverains puissants aisément divinisés par leurs sujets ». Le Dieu unique, transcendant, devient « un souverain invisible plus puissant encore ».

Monolâtrisme

L'histoire du monothéisme biblique n'est donc pas une histoire linéaire mais plutôt un processus de maturation qui est le fruit d'une somme d'influences, de traditions et d'évènements qui mèneront à l'élaboration de l'expression d'une foi monothéiste régionale originale[14]. Le premier commandement du Décalogue sur lequel se fonde le monothéisme des juifs et des chrétiens est davantage la formulation d'un monolâtrisme[15], puisqu'il n'enseigne pas le néant des autres dieux, voire suppose leur existence même[16], ce qui n'est pas le cas de l'islam dont la chahada commence par la négation de toute forme de divinité pour ensuite affirmer la seule existence du Dieu unique.

Un premier yahvisme monôlatrique pourrait remonter à la sortie d'Égypte [14] mais on ignore comment le dieu Yahvé devient le dieu national des deux royaumes de Juda et d'Israël[17]. Yahvé revêt de multiples formes, fonctions et attributs : il est vénéré comme une divinité de l'orage à travers une statue bovine dans les temples de Béthel et de Samarie[18] alors qu'à Jérusalem, il est plutôt vénéré comme un dieu de type solaire sous le nom de Tahvé-Tsebaot[19].

À l'époque des deux royaumes, Yahvé n'est probablement pas le seul Dieu pour les hébreux. Un poème du Deutéronome[20] comme un passage du Livre de Michée[21] attestent de cette forme de monolâtrie polythéiste pour laquelle chaque peuple a son propre Dieu national reconnaissant les divinités des peuples voisins. On trouve ainsi une tradition monolâtrique assez similaire au judaïsme yahviste de cette période dans le royaume de Moab à travers le dieu Kamosh[22], comme la concurrence entre le populaire dieu Baal et Yahvé pourrait expliquer la virulence des textes vétérotestamentaires à l'encontre du premier. Le Dieu national Yahvé est ainsi à considérer à l'époque de la monarchie israélite - entre le Xe siècle av. J.‑C. et le VIIe siècle av. J.‑C. - comme une divinité assurant la sécurité et la fertilité à son peuple à travers le roi[17].

Par ailleurs, certains indices épigraphiques laissent supposer que Yahvé était peut-être honoré avec une déesse parèdre d'origine ougaritique nommée Ashéra[17] mais sans qu'on sache avec certitude - les chercheurs en débattent encore - s'il s'agit de cette déesse ou d'un attribut, l'ashéra biblique désignant également un arbre sacré[23].

Vers le Dieu unique

Le texte deutéronomique ne niant pas encore les autres dieux, déjà mentionné précédemment, semble avoir été écrit vers 622 av. J.-C. quand le roi Josias entend faire de Yahvé le seul Dieu de Juda et empêcher qu'il ne soit vénéré sous différentes manifestations comme cela semble être le cas à Samarie ou à Teman[24], dans l'idée de faire de Jérusalem le seul lieu saint légitime de la divinité nationale[25].

L'émergence du monothéisme judaïque exclusif est lié à la crise de l'Exil. En 597 av. J.-C., l'armée babylonienne défait le Royaume de Juda, l'occupe et déporte en exil à Babylone la famille royale, l'intelligentsia et les classes supérieures. Dix ans plus tard, les babyloniens ruinent Jérusalem et détruisent son Temple ; s'ensuit alors une seconde déportation qui semble cependant laisser sur place près de 85% de la population, essentiellement rurale. C'est au sein de cette élite déportée et de sa descendance que l'on trouve la plupart des rédacteurs des textes vétérotestamentaires qui vont apporter la réponse du monothéisme au terrible choc et la profonde remise en question de la religion officielle engendrés par cette succession de catastrophes[26].

Non seulement la défaite n'est pas due à l'abandon par Yahvé, mais c'est au contraire l'occasion de le présenter comme seul et unique Dieu : dans les récits que les intellectuels judéens écrivent alors, la destruction de Jérusalem, loin d'être un signe de faiblesse de Yahvé montre la puissance de celui qui a instrumentalisé les babyloniens pour punir ses rois et son peuple qui n'ont pas respecté ses commandements. Yahvé devient dès lors, au-delà de son peuple, le maître des ennemis de Juda[27].

L'exil babylonien met les rédacteurs judéens en contact avec les mythes mésopotamiens de la Création et du Déluge et les premiers livres de la Genèse présentent dès lors Yahvé comme la divinité créatrice de l'entièreté de l'univers. Le nom de Dieu est alors Elohim, marquant une tendance syncrétiste chez les auteurs sacerdotaux : en effet le terme peut se traduire par dieu ou dieux, suggérant que les dieux des autres peuples ne sont que des manifestations de Yahvé[28] L'élaboration de la doctrine juive monothéiste se fait dans un contexte plus propice à de telles idées : le roi babylonien Nabonide tente de faire du dieu lunaire Sîn le dieu unique de son empire, en Grèce, les présocratiques défendent l'unicité de la divinité contre le panthéon et les successeurs achéménides de Cyrus II le Grand - considéré lui-même comme un messie de Yahvé - influencent le monothéisme judéen en faisant d'Ahoura Mazda le dieu officiel de l'empire[29].

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Religions abrahamiques

L'expression « religions abrahamiques » désigne les religions découlant de la révélation d'Abraham, qui a donné naissance au judaïsme. Deux millénaires plus tard (selon la chronologie traditionnelle) est né le christianisme, Jésus étant censé être le messie attendu par les juifs. Ensuite, au VIIe siècle est apparu l'islam qui réfute l'idée que Jésus puisse être le fils de Dieu mais le considère comme un prophète. Le sikhisme est à la limite des religions abrahamiques au sens où il est à la rencontre de l'islam et l'hindouisme.

Judaïsme, christianisme, islam et bahaïsme en particulier sont basés sur les mêmes croyances, héritées et modifiées d'une religion à la suivante, traduites dans des langues différentes, hébreu, araméen, grec, latin, arabe et persan, lors de l'arrivée de messies et prophètes qui seraient choisis par Dieu pour transmettre aux hommes ses lois ou ses messages. Abraham y est « le père de tous les croyants » : c'est à la fois le père de :

Le christianisme est pour les chrétiens la conclusion du judaïsme, car ils reconnaissent le messie dans la personne de Jésus de Nazareth. Néanmoins, ils se détachent du judaïsme originel en considérant ce messie comme l'incarnation de Dieu. Ils concilient cette interprétation avec l'exigence de monothéisme mentionnée parmi les dix commandements grâce à la doctrine de la Trinité, selon laquelle il y a un Dieu unique en trois personnes. Les musulmans et les juifs voient dans ce concept une entorse au monothéisme.

Les monothéismes abrahamiques s'appuient sur deux livres saints : la Bible et le Coran. Le Tanakh est reconnu par les quatre monothéismes, la bible chrétienne par le christianisme, l'islam et le bahaïsme, le Coran par l'islam et le bahaïsme, le Kitáb-i-Aqdas par le bahaïsme seul. Les musulmans soutiennent qu'il a existé une Torah et un Évangile originels enseignant l'unicité absolue de Dieu (tawhid) dans les termes du Coran, c'est-à-dire que Dieu (Allah) est unique, que nul ne lui est égal ; les croyants n'y sont pas les enfants de Dieu mais les serviteurs de Dieu[30]. Les baha'is pensent quant à eux que cette "falsification" de la Bible ne porte pas sur le texte lui-même, mais sur l'interprétation qu'en ont fait les différents courants religieux, et que l'un des rôles majeurs des "Messagers de Dieu" est d'expliquer les textes antérieurs et de corriger les idées erronées, comme l'explique Bahá'u'lláh dans son Kitáb-i-Íqán.

Cette reconnaissance des mêmes textes fondateurs permet de comprendre la grande ressemblance des cultes et des doctrines des quatre principaux monothéismes :

  • localisation des lieux saints au Moyen Orient depuis quelques milliers d'années (par exemple Jérusalem, La Mecque, etc.),
  • notion de prière (même si le rite varie d'un monothéisme à l'autre),
  • rite de la circoncision (abandonné dans le christianisme et le bahaïsme),
  • principe du mariage (avec des règles différentes selon les monothéismes),
  • rituels funéraires (enterrement),
  • lieux de culte avec rabbins, prêtres ou imams (respectivement synagogue, église ou temple, mosquée). Si dans le bahaïsme il existe bien des lieux de cultes appelés Mashriqu’l-Adhkár, il n'y a cependant ni clergé, ni prêtres ni moines[31].
  • morale (notions du bien et du mal, péché, interdits moraux et récompenses),
  • vie après la mort,
  • résurrection du corps,
  • Jugement dernier.

Judaïsme

Article détaillé : Judaïsme.

D'après la tradition juive, le monothéisme fut la première croyance humaine, Adam sachant qu'il n'y avait qu'un Dieu. Le polythéisme serait né deux générations plus tard, les gens priant diverses "puissances" d'intercéder en leur faveur auprès de Dieu ; les cultes accessoires l'emportent ensuite sur le culte principal.

Abraham redécouvre le monothéisme (à l'âge de trois ans, selon le Midrash) après avoir compris qu'il doit exister Un Être suprême, et que celui-ci ne s'embarrasse pas d'un panthéon. Cet Être est transcendant, immanent, omnipotent, omniscient, bienveillant. Dieu Se révèle alors à Abraham, contracte une Alliance avec lui, qu'il renouvelle avec son fils Isaac puis son petit-fils Jacob.

Plus tard, Dieu envoie Moïse annoncer au peuple qu'Il va le faire sortir d'Égypte, conformément à l'Alliance. Il se présente au peuple comme celui qui advient (Ehye asher Ehye, "Je Serai qui Je Serai"), c'est-à-dire au sens littéral Celui qui Est près de Son peuple lorsqu'Il le fera sortir d'Égypte. Pour les Israélites, Il est donc non seulement le créateur du monde, déterminant le cours des choses, gardien de l'ordre naturel, mais aussi, Dieu providentiel qui intervient directement dans le cours de l'Histoire.

Le monothéisme est aussi l'un des dix commandements que Dieu instruit à Moïse de prescrire au peuple:

...Je suis YHWH, ton Dieu. N'aie pas d'autres dieux devant Moi. Ne les représente pas par une statue sculptée, une icône, ou quoi que ce soit, dans les cieux au-dessus, dans la terre ci-bas, et dans les eaux sous la terre. Ne te prosterne pas [devant eux] ni ne les honore. (Exode 20)
Je suis YHWH, ton Dieu, un Dieu demandant un culte exclusif. ; (Deutéronome 5)

Le judaïsme exige de ses membres une adhérence sans faille à ces préceptes, l'inverse revenant à en dénier l'essence. L'"inverse" inclut le syncrétisme, le culte de "divinités mineures" ("Dieu et…"), d'esprits, ou d'incarnations, l'idée de Dieu comme dualité (shtei reshouyot) ou trinité. Ce concept est hérétique aux yeux des Juifs, et est assimilé au paganisme. L'interdiction d'autres cultes s'étend à la possession d'objets devant lesquels on pourrait se prosterner, comme les statues, les portraits, ou toute représentation artistique de Dieu.

Christianisme

Article détaillé : Christianisme.

Les chrétiens croient en un seul Dieu, ils maintiennent la profession de foi selon laquelle ce Dieu se manifeste en trois personnes, ou plus justement trois hypostases : Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit (communément appelé la Sainte Trinité).

Islam

Article détaillé : Islam.

L'islam est une religion strictement monothéiste : Dieu est adoré sans être associé à quoi ou qui que ce soit. Aucune forme d'adoration n'est vouée aux prophètes, aux anges, aux pieux ou autres car ce serait considéré comme chirk (péché de polythéisme). Ce monothéisme n'est ni relatif ou pluraliste mais il est absolu dans tout sens du terme. Le mot arabe pour monothéisme est tawhid ce qui signifie « unicité ».

La chahada, ou le credo islamique, est la déclaration de foi en l'unité d'Allah et en la croyance de la nature prophétique de Mahomet. Sa récitation est considéré comme un des cinq piliers de l’islam par les sunnites. Lorsqu'elle est énoncée clairement à haute voix et que ses conditions sont respectées, celui ou celle qui la prononce est considéré(e) comme s'être officiellement déclaré converti(e) à l'islam. La prière islamique (salat), par exemple, implique un témoignage explicite du monothéisme. L'islam déclare l'« unité de Dieu » en tant qu'enseignement élémentaire. En outre, l'islam considère la Trinité chrétienne comme une déformation de l'enseignement originel de Jésus.

Sources des religions abrahamiques

Bien que la source majeure à la fois du christianisme comme du judaïsme soit la Bible hébraïque, le judaïsme et la chrétienté comme toute culture ont reçu des influences de multiples religions non-bibliques présentes en Égypte (culte d'Amon puis d'Aton) et en Syrie. Ceci est visible dans les références de la Torah à la culture égyptienne dans la Genèse et dans l'histoire de Moïse, aussi bien que dans l'évocation des cultures hittites et hourrites de Syrie dans l'histoire d'Abraham.[réf. nécessaire] Voir aussi l'Épopée de Gilgamesh.

Aspects psychanalytiques

Chez Freud

Selon Sigmund Freud, le monothéisme est une religion du Surmoi, par opposition aux polythéismes qui seraient des religions dont les différents cultes partiels seraient chacun basés sur une impulsion instinctive née dans le ça. En effet, le monothéisme impose à l'individu une notion universelle de bien et de mal et pose donc un grand nombre d'interdits se traduisant par des renoncements aux pulsions que les polythéismes sacralisaient.

Chez Jung

Carl Gustav Jung, dans son ouvrage Psychologie et religion, s'intéresse au monothéisme chrétien et à ses symboles. Il les explique au regard de la psychologie analytique qui l'a rendu célèbre, en tentant d'éclairer les rites et dogmes d'une nouvelle interprétation ouverte à une redéfinition de la foi.

Notes et références

  1. a et b Claude Geffré, article Monothéïsme in Encyclopaedia Universalis, éd. 2010
  2. L'archéologue Alain Zivie souligne que les changements radicaux n'ont peut-être atteint que les élites, la cour royale et les grands temples, « avec de nettes limites géographiques aussi bien que thématiques et conceptuelles » ; cf. Alain Zivie, « Akhenaton l'insaisissable », in Ce que la Bible doit à l'Égypte, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2008, p. 69
  3. a, b, c et d Mireille Hadas-Lebel, Monothéisme et exil de Babylone : 5. De la monolâtrie au monothéisme ?, in Massorti.com, 17/07/2008, article en ligne
  4. Thomas Römer, « Les monothéismes en question », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, pp. 11-15
  5. Pierre Gibert, « Le monothéisme est très difficile à penser ! », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, p. 43.
  6. Cf. Bernhard Lang, « La nostalgie des dieux anciens », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, p. 31
  7. Selon Pierre Gibert cité par Thomas Römer, « Les monothéismes en question », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, p. 16
  8. Thomas Römer, « Les monothéismes en question », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, pp. 8-9
  9. Thomas Römer, « Les monothéismes en question », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, pp. 8-9
  10. Pierre Gilbert date l'affirmation d'un monothéisme strict au retour de l'exil de Babylone au VIe siècle, même si on trouve les prémices chez certains prophètes comme Amos et Osée dès le VIIIe siècle ; cf. Pierre Gibert, « Le monothéisme est très difficile à penser ! », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, pp. 43
  11. Thomas Römer, « Les monothéismes en question », op. cit. p. 17
  12. Pierre Gibert, « Le monothéisme est très difficile à penser ! », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard/Le Monde de la Bible, 2010, p. 41
  13. Mireille Hadas-Lebel, Monothéisme et exil de Babylone : 6. Le monothéisme philosophique, in Massorti.com, 17/07/2008, article en ligne
  14. a et b André Lemaire, « L'émergence du monothéisme en Israël avant l'Exil », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard, 2010, pp. 90-101
  15. Bernard Renaud, « Est-ce Moïse qui inventa le dieu unique », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard, 2010, p.104
  16. cf. Ex 20. 3-5
  17. a, b et c Thomas Römer, « Yahvé l'Unique », in Le Monde des religions : 20 clés pour comprendre Dieu, hors-série n°11, 09/2009, p.34
  18. ainsi que l'atteste 1R 12, cité par Thomas Römer
  19. Yahvé des armées (célestes) cité par Thomas Römer
  20. Dt 32,8
  21. Mi 4. 5
  22. Une stèle du roi, au IXe siècle av. J.‑C., en atteste, ainsi que de Yahvé en tant que dieu tutélaire des israélites, cf. André Lemaire op.cit. et Thomas Römer, op.cit.
  23. André Lemaire, « L'émergence du monothéisme en Israël avant l'Exil », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard, 2010, p. 101
  24. ainsi que l'exprime l'ouverture primitive du texte
  25. Thomas Römer, « Yahvé l'Unique », in Le Monde des religions : 20 clés pour comprendre Dieu, hors-série n°11, 09/2009, p.35
  26. Thomas Römer, « Exil à Babylone, creuset du monothéisme », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard, 2010, pp.107-113
  27. Thomas Römer, « Yahvé l'Unique », in Le Monde des religions : 20 clés pour comprendre Dieu, hors-série n°11, 09/2009, pp.35-36
  28. Thomas Römer, « Yahvé l'Unique », in Le Monde des religions : 20 clés pour comprendre Dieu, hors-série n°11, 09/2009, p.36
  29. Thomas Römer, « Exil à Babylone, creuset du monothéisme », in Enquête sur le Dieu unique, éd. Bayard, 2010, p.111
  30. Il s'agirait en fait d'un glissement sémantique en passant d'une langue sémitique au grec. En hébreux et en arabe, "serviteur de Dieu" se dit respectivement `Ebed YHWH et `Abd-Allâh, mais 'abd et 'ebed portent aussi la notion d'enfant, comme le mot "pais" en grec qui signifie aussi serviteur et enfant. L'expression "serviteur de Dieu" à un sens pour les sémites dans la Bible, qu'il n'a pas pour les grecs, et ceux-ci ont choisi le sens d'enfant, puis de "Fils" ("huios") lors de la rédaction du nouveau testament en grec, qui était la langue "commune" de l'antiquité dans laquelle fut traduite la Septante
  31. Bahá'u'lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 36 et note 61

Bibliographie

Ouvrages

Textes classiques
  • Martin Buber, Moïse, Presses universitaires de France, 1957
  • Sigmund Freud, L’Homme Moïse et la religion monothéiste, Gallimard, 1986
  • Marthe Robert, D'Œdipe à Moïse (lectures de Freud), Agora/Pocket
  • Schelling, Le Monothéisme (1828), Vrin, 1992
Essais contemporains
  • Jan Assmann, Le Prix du monothéisme, Aubier, Paris, 2007
  • Stanislas Breton, Unicité et monothéisme, Cerf, 1981
  • Henri Corbin, Le Paradoxe du monothéisme, L'Herne, Paris, 1981
  • Manuel de Diéguez, L'Idole monothéiste, PUF, 1981
  • Marcel Gauchet, Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Gallimard, 1985
  • René Girard, André Gounelle et Alain Houziaux, Dieu, une invention ?, Éd. de l'Atelier, 2007
  • Pierre Gisel et Gilles Emery, Le christianisme est-il un monothéisme ?, actes du 3e cycle de théologie systématique des Facultés de théologie de Suisse romande, éd. Labor et Fides, 2001, extraits en ligne
  • André Lemaire, La Naissance du monothéisme : Point de vue d'un historien, Bayard, 2003
  • Emmanuel Levinas, De Dieu qui vient à l'idée, Paris, J. Vrin, 1992
  • Eberhard Bons et Thierry Legrand, Le monothéisme biblique. Evolution, contextes et perspectives, Ed. du Cerf, 2011.
  • Thomas Römer, Les Cornes de Moïse : Faire entrer la Bible dans l'histoire, leçon inaugurale de Thomas Römer au Collège de France, 5 février 2009, Fayard, 2009. Vidéo

Articles

Conférences


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