Mitt Rommey

Mitt Rommey

Mitt Romney

Willard Mitt Romney
Mitt Romney 2007 profile portrait.jpg

Naissance 12 mars 1947
Détroit, Michigan
Nationalité États-Unis États-Unis
Profession(s) homme politique
Autres activités gouverneur du Massachusetts de 2003 à 2007
Formation Droit
Famille Fils de George Romney
Compléments
missionnaire mormon dans les années 1970

Willard Mitt Romney (né le 12 mars 1947 à Détroit, Michigan) est un homme politique américain, gouverneur républicain du Massachusetts de 2003 à 2007. Romney a été candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2008.

Sommaire

Origines familiales

Né le 12 mars 1947 à Détroit, Mitt Romney est le fils de George W. Romney (1907-1995) qui fut notamment président de American Motors Corporation de 1954 à 1962, gouverneur du Michigan de 1963 à 1969 et candidat aux élections primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 1968. Sa mère, Lenore LaFount-Romney (1908-1998), était une ancienne apprentie actrice de la fin des années 1920, candidate au poste de sénateur du Michigan en 1969.

Les grands-parents de Mitt Romney avaient fuit les États-Unis pour le Mexique à la fin du XIXe siècle, s'estimant persécutés par le gouvernement fédéral pour leur appartenance à l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. C'est ainsi que George Romney naquit au Mexique dans une colonie mormone.

Suite à la révolution mexicaine de 1910, la famille Romney revint aux États-Unis et s'installa d'abord en Idaho avant de s'établir en Utah à Salt Lake City.

Dernier d'une famille de quatre enfants, Romney a été élevé dans le strict respect de la foi mormone. Il n'a que 22 ans quand il épouse sa petite amie de lycée, Ann Davies, convertie à sa foi et avec qui il aura cinq enfants.

Études et carrière professionnelle

En 1966, il n'a que 19 ans quand il part pour deux ans en France comme missionnaire pour l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours[1] En 1968, il a un grave accident de voiture en Gironde. La Citroën DS qu'il conduisait est percutée par une Mercedes arrivant en face [2]. Il est grièvement blessé et l'épouse du président de mission qu'il conduisait est tuée. Il se retrouve alors à la tête des quelque 200 missionnaires que compte la mission française dont le siège est à Paris (à cette époque-là deux autres missions mormones - la mission franco-belge et la mission franco-suisse - couvrent une partie de la France) et, dans ce rôle, atteindra et dépassera les objectifs de prosély­tisme qu'il s'était fixés [2].

En 1975, il termine ses études supérieures en obtenant un Master of Business Administration et un diplôme de droit de l'Université Harvard.

Homme d'affaires, il fonde à Boston une société d'investissement qu'il baptise Bain Capital. Au cours des années, sa réussite professionnelle lui permet d'amasser une fortune personnelle estimée à 200 millions de dollars [2].

En 1999, il est chargé de sauver de la faillite les Jeux Olympiques d'hiver de 2002 qui ont lieu à Salt Lake City, la capitale de l'Église mormone. Sa gestion est suffisamment efficace pour rapporter 50 millions de dollars à l'organisme chargé des jeux.

Carrière politique

En 1994, il se lance pour la première fois dans la vie politique. Il se présente sous les couleurs républicaines aux élections du sénat contre Edward Kennedy. Romney est battu mais obtient 41% des suffrages, le meilleur score jamais obtenu par un candidat contre Kennedy.[réf. nécessaire]

Gouverneur du Massachusetts

En 2002, il se présente au poste de gouverneur du Massachusetts et évince le gouverneur républicain sortant lors des primaires.

Durant la campagne électorale, Romney proposa d'instaurer un moratoire sur l'avortement. Se déclarant personnellement opposé à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), il déclara également qu'il n'était pas question pour lui de remettre en cause ce droit.

En novembre 2002, Romney est élu gouverneur du Massachusetts battant avec 50% des voix la démocrate Shannon O'Brien (45%).

Gouverneur, il parvient à rééquilibrer la balance budgétaire. Son mandat est marqué par une réforme de l'assurance-maladie qui offre une couverture quasi universelle aux résidents de l'État sans coûter plus cher au contribuable. Il gagne l'image d'un réformateur pragma­tique [2].

En novembre 2003, il doit engager un combat juridique et parlementaire pour bloquer les décisions de la Cour suprême de l'État, favorables au mariage homosexuel. S'il ne parvient pas à les suspendre alors qu'un amendement constitutionnel est en cours d'élaboration pour y mettre fin, il réussit à ne réserver les mariages homosexuels qu'aux résidents du Massachusetts.

En 2004, il fait activement campagne pour le président George W. Bush dans le New Hampshire et le Michigan, sans succès puisque ces deux États furent gagnés, de justesse [3] par le candidat démocrate à la présidence, John Kerry par ailleurs sénateur du Massachusetts.

Les attaques personnelles de Romney contre Kerry eurent un effet négatif sur sa popularité.[réf. nécessaire] Sa campagne agressive et coûteuse lors du renouvellement de l'assemblée législative locale pour diminuer la domination démocrate aboutit à un gain de 3 sièges pour les démocrates.

Le 23 décembre 2004, Romney annonca qu'il concourrait pour un nouveau mandat.

Ce même mois de décembre 2004, soutenu par les sondages d'opinions, Romney annonça également qu'il allait proposer à la chambre le rétablissement de la peine de mort [4].

Le projet de loi fut déposé au parlement le 28 avril 2005 proposant le rétablissement de la peine de mort en cas de terrorisme, de meurtres en masse, et de meurtres de policiers. Le projet de loi fut rejeté à la chambre des représentants du Massachusetts par 99 voix contre 53.

En mai 2005, Romney déclara avoir changé d'avis sur l'IVG que désormais il soutient à titre personnel.

Il mit son veto aux recherches sur les cellules souches parce que le projet de loi n'interdisait pas le clonage d'embryons humains. Avec la majorité qualifiée, l'assemblée outrepassa alors le veto du gouverneur.

Il mit également son veto à un projet de loi sur la contraception d'urgence en juillet 2005.

En décembre 2005, il est le 31e gouverneur le plus populaire du pays avec un taux d'approbation de 49% (contre 45% d'opinions négatives), ex-æquo avec les gouverneurs Ed Rendell de Pennsylvanie et Robert Ehrlich Jr du Maryland.[5]

Candidat à l'élection présidentielle de 2008

Mitt Romney en campagne électorale en 2007

Contre toute attente, alors qu'il était favori des sondages, Mitt Romney annonça le 14 décembre 2005 qu'il ne concourrait finalement pas pour un second mandat de gouverneur en 2006.

Le 13 février 2007, au musée Ford de Détroit, le Parti républicain a officiellement présenté la candidature de Romney à l'investiture républicaine à l'élection présidentielle de 2008. Les résultats des primaires présidentielles du parti républicain sont au début très décevants pour lui. Bien qu'ayant investi énormément d'argent pour le caucus de l'Iowa du 3 janvier 2008, il n'arrive que deuxième avec 25% des voix derrière le pasteur et ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee (34%).

S'il remporte ensuite le Wyoming lors d'une élection interne au Parti républicain (67%), il arrive de nouveau deuxième lors de la primaire du New Hampshire avec 32% des voix derrière John McCain (37%) alors que cette primaire était censée lui être favorable. Il remporte sa première primaire le 15 janvier 2008 dans le Michigan avec 39% des voix contre 30% à McCain. Dans cet État touché de plein fouet par l'effondrement de l'industrie automobile et où son père avait été gouverneur entre 1963 et 1969, il s'est présenté à la fois comme le candidat du changement, en « rupture » avec l'administration du président Bush mais aussi comme l'enfant du pays promettant une relance de l'automobile américaine notamment par l'octroi de 20 milliards de dollars de fonds fédéraux bien qu'il soit théoriquement un adversaire de l'intervention de l'État dans l'économie[6]. À ce stade de la campagne, il est alors en tête des républicains pour le nombre de délégués ayant été celui à avoir été le plus constant dans ses résultats (deuxième ou premier), position qu'il renforce après sa victoire lors du Caucus (non disputé par ses concurrents) du Nevada le 19 janvier 2008. Avant l'élection primaire de Floride le 29 janvier 2008, où il est au coude à coude avec John McCain, Romney reçoit le soutien de Liz Cheney, la fille du vice-président Dick Cheney.[réf. nécessaire] Au soir du 29 janvier, avec 31% des voix, Romney est finalement distancé par John McCain (36%) alors que Rudolph Giuliani (15%) est quasiment mis hors jeu. Si la course présidentielle, côté républicain, se transforme alors principalement en duel avec le sénateur de l'Arizona, Romney perd à ce moment sa première place en nombre de délégués au profit de McCain.

À la suite des primaires du Super Tuesday qui ont lieu le 5 février, Romney n'aligne que 286 délégués contre 714 à John McCain et 181 pour Mike Huckabee. Tirant les conclusions de cet échec relatif, et après avoir dépensé dans sa campagne plus de 35 millions de dollars (24 millions d’euros) de sa fortune personnelle, il annonce le 7 février qu'il retire sa candidature [7] puis le 14 février, annonce son ralliement à John McCain, lui apportant théoriquement les 268 délégués qui lui étaient attribués au vu de ses résultats lors des primaires.[8]

Déclarations sur la France et l'Europe

De son séjour en France à la fin des années 1960, il garde l'image d'un pays plus archaïque que révolutionnaire. Il déclare ainsi au Wall Street Journal en novembre 2007 qu'une victoire de Hillary Clinton à l'élection présidentielle de 2008 « ferait de l'Amérique la France du XXIe siècle : une ancienne grande puissance devenue un second couteau » [9].

En février 2007, le Boston Globe rend publique une note stratégique interne de la campagne Romney indiquant qu'il comptait se présenter comme un ennemi de la France et associer Hillary Clinton à la France. Selon cette note, l'Union européenne (UE) veut « amener les États-Unis aux normes européennes», ajoutant « C'est là qu'Hillary Clinton et les démocrates veulent nous amener. Hillary = France.» Le plan évoqué dans cette note prévoit même d'imprimer des autocollants «First, not France[1]

Le 7 février 2008, devant la "Conservative Political Action Conference", en prélude à l'annonce de sa renonciation à l'investiture républicaine, c'est par un discours virulent qu'il déclare craindre un destin européen pour l'Amérique : « L'Europe affronte un désastre démographique qui est le produit d'une foi affaiblie dans le Créateur, de familles en faillite, d'une absence de respect pour la sainteté de la vie et d'une morale érodée (...). Si nous ne changeons pas de politique, nous deviendrons la France du XXIe siècle. Encore un grand pays, mais pas le leader mondial, la super-puissance » [10].

Divers

Il possède une maison de villégiature à Wolfeboro, dans le New Hampshire.

Lien externe

Notes et références

  1. a  et b (en) « Document shows Romney's strategies », Boston Globe, 27 février 2007.
    Enmity toward France, where Romney did his Mormon mission during college, is a recurring theme of the document. The European Union, it says at one point, wants to "drag America down to Europe's standards," adding: "That's where Hillary and Dems would take us. Hillary = France." The plan even envisions "First, not France" bumper stickers.
  2. a , b , c  et d Article du Figaro du 17 janvier 2008 intitulé Mitt Romney, candidat au nom du père
  3. John Kerry l'a remporté avec 50,2% des voix dans le New Hampshire soit un écart de seulement 9000 voix avec George W. Bush. Dans le Michigan, John Kerry l'a remporté avec 51,23% des voix contre 47,81% au président républicain sortant.
  4. Article de Legaline et article du Boston Globe du 29 avril 2005
  5. Sondage SurveyUSA portant sur 600 résidents de chaque état réalisé du 9 au 11 décembre 2005. Marge d'erreur de 4%.
  6. Article du Monde du 16 janvier 2008 intitulé Le Michigan remet Mitt Romney dans la course à la candidature républicaine
  7. Le retrait de Mitt Romney propulse John McCain vers l’investiture, Libération, dernier accès le 7 février 2008
  8. Primaires américaines : Romney soutient McCain, Clinton remporte le caucus du Nouveau Mexique, La Croix, 15 février 2008.
  9. Article du Figaro du 17 janvier 2008.
  10. Article du Monde du 8 février 2008 intitulé "Mitt Romney laise la voie libre à John McCain chez les républicains"

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