- Michel Durafour
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Michel Durafour Mandats Ministre d’État, Ministre de la fonction publique et des réformes administratives de la France 1989 – 1991 Ministre de la fonction publique et des réformes administratives de la France 1988 – 1989 Président du Conseil régional de Rhône-Alpes 1980 – 1981 Ministre délégué chargé de l'économie et des finances de la France 27 aout 1976 – 29 mars 1977 Ministre du Travail de la France 1974 – 1976 Député de la 1e circonscription de la Loire 12 mars 1967 – 22 juin 1974 Maire de Saint-Étienne 21 décembre 1964 – 19 mars 1977 Successeur Joseph Sanguedolce Sénateur de la Loire 25 septembre 1983 – 12 juin 1988 3 avril 1964 – 20 septembre 1967 Biographie Date de naissance 11 avril 1920 Nationalité Française Parti politique UDF
Maires de Saint-Étienne modifier Michel Durafour, né le 11 avril 1920 à Saint-Étienne (Loire), est une personnalité politique française. D'abord membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste puis du Parti radical valoisien, il a été membre des gouvernements de Jacques Chirac puis de Raymond Barre, entre 1974 et 1977. Il s'est rapproché en 1988 de la gauche en entrant au gouvernement Michel Rocard et devenant ainsi une personnalité symbolique de l'ouverture. Il est le fils d'Antoine Durafour, autre homme politique.
Sommaire
Biographie
Diplômé de la faculté de droit et de l'École libre des sciences politiques, il rejoint tout d'abord l'Union démocratique et socialiste de la Résistance avant d'en être exclu en 1948 par Eugène Claudius-Petit. Il devient alors membre du Parti radical-socialiste.
Adjoint au maire de Saint-Étienne de 1947 à 1964 puis maire de cette commune de 1964 à 1977, il prend ainsi la suite de son père, Antoine Durafour. À cette date, les électeurs lui reprochant un manque de présence locale[1], il est battu aux municipales par le communiste Joseph Sanguedolce. Très attaché au développement de la culture à l'échelle locale, alors adjoint à la mairie de Saint-Étienne, il décide de créer systématiquement un adjoint délégué à la culture. Cette initiative pionnière dans les années 1960 sera suivie ensuite par d'autres villes.
Sénateur de la Loire CR de 1965 à 1967, il est député de ce département de 1967 à 1974.
Président du groupe Réformateurs démocrates sociaux de l'Assemblée nationale de 1973 à 1974, il remplit les fonctions de ministre du Travail de 1974 à 1976 puis de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie, des Finances et du Budget de 1976 à 1977. Il laisse alors son siège de député à son suppléant, Pierre-Roger Gaussin.
Lors des législatives de 1978, il est réélu député de la Loire sous l'étiquette de l'UDF et préside la commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale en 1978. Il est battu en 1981.
De 1980 à 1981, il préside le Conseil régional de Rhône-Alpes et poursuit une carrière universitaire en tant que professeur à l'université de Paris-IX, de Paris-I et de Lyon III.
Sénateur de la Loire de 1983 à 1988, il est inscrit au groupe de la Gauche démocratique.
Ministre d'État puis ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives de 1989 à 1991, il constitue, aux côtés d'autres personnalités d'« ouverture », le Mouvement des réformateurs. Après une longue négociation avec les fédérations de fonctionnaires, il conclut avec cinq d'entre elles (FEN, CFDT, FGAF, CFTC et CGC) un accord sur la réforme de la grille de la Fonction publique le 9 février 1990. Il devient Conseiller d'État en service extraordinaire à partir de 1992.
Le 2 septembre 1988, il est l'objet d'une attaque verbale de Jean-Marie Le Pen qui commet un calembour (dénoncé en France et à l'étranger, il a suscité la démission d'importants élus du Front national, comme François Bachelot) : « M. Durafour et Dumoulin, obscur ministre de l'ouverture, dans laquelle il a d'ailleurs immédiatement disparu, a déclaré : “Nous devons nous allier, aux élections municipales, y compris avec le Parti communiste, car le PC, lui, perd des forces tandis que l'extrême droite ne cesse d'en gagner.” M. Durafour-crématoire, merci de cet aveu ! » Le président du FN, condamné en 1ère instance à 10 000 F d'amende, a été acquitté par la Cour d'appel de Versailles le 3 juillet 1991[2]. Auparavant, Durafour, ministre de la Fonction publique de l'époque, a déclaré « il faut exterminer le front national »[3].
Michel Durafour a été également auteur de nombreux romans policiers.
En 2007, il reprend des activités politiques en prenant la tête du comité de soutien de Ségolène Royal dans la Loire.
Mandats électoraux
- Sénateur
- 26/09/1965 - 03/04/1967 : sénateur de la Loire (groupe « Centre républicain »)
- 25/09/1983 - 12/06/1988 : sénateur de la Loire (groupe « Gauche démocratique »)
- Député
- 12/03/1967 - 30/05/1968 : député de la première circonscription de la Loire (groupe « Progrès et démocratie moderne »)
- 30/06/1968 - 01/04/1973 : député de la première circonscription de la Loire
- 11/03/1973 - 29/06/1974 : député de la première circonscription de la Loire (groupe « Réformateurs démocrates sociaux »)
- 19/03/1978 - 22/05/1981 : député de la première circonscription de la Loire (groupe « Union pour la démocratie française »)
- Conseiller régional
- 16/03/1986 - 21/03/1992 : membre du conseil régional de Rhône-Alpes
- 22/03/1992 - xx/xx/1997 : membre du conseil régional de Rhône-Alpes
- Il a été membre du conseil régional de 1974 à 1986 et en a assuré la présidence en 1980-1981. Cependant, il ne s'agissait pas alors d'un mandat électoral.
- Conseiller général
- xx/xx/1949 - 24/04/1955 : membre du conseil général de la Loire (élu dans le canton de Saint-Étienne-Nord-Est)
- 01/10/1967 - 30/09/1973 : membre du conseil général de la Loire
- 01/10/1973 - 25/03/1979 : membre du conseil général de la Loire
- Conseiller municipal / Maire
- xx/xx/1947 - 20/12/1964 : adjoint au maire de Saint-Étienne
- 21/12/1964 - 20/03/1965 : maire de Saint-Étienne (élu suite au décès d'Alexandre de Fraissinette)
- 21/03/1965 - 26/03/1971 : maire de Saint-Étienne
- 27/03/1971 - 19/03/1977 : maire de Saint-Étienne
Publications
(bibliographie à compléter)
Ouvrages politiques
Romans
Michel Durafour mène également une carrière de romancier sous les noms de plume de Pierre Jardin, Cécil Viborg et Rémi Sibel[4].
- Michel Durafour, Marais salaces, Paris, Salvy, coll. « Noire », 2001, 342 p. (ISBN 2-905899-93-X) [présentation en ligne]
Sources
- Christian Soleil, "Michel Durafour, tome 1, le feu sous la cendre", éditions Actes Graphiques, 1997, 32 euros.
- Christian Soleil, "Michel Durafour, tome 2, le vent du large", éditions Actes Graphiques, 1998, 32 euros.
- Michel Durafour et Christian Soleil, "Ciel Cocasse", éditions Edilivre, 2009.
- Christian Soleil, "La Trace de l'aigle dans les cieux : les quatre vérités de Michel Durafour", éditions Edilivre, 2011.
Notes et références
- Le coup d'éclat de Dubanchet », L'Express, 28 avril 1994 Henri Haget, «
- Le Pen acquitté pour son "Durafour crématoire", dans Le Soir, 3 juillet 1991
- [1]
- Source BnF
Liens externes
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