Michel Clemenceau

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Michel Clemenceau
Parlementaire français
Date de naissance	24 novembre 1873
Date de décès	4 mars 1964
Mandat	Député 1945-1951
Circonscription	Seine-et-Marne
Groupe parlementaire	PRL
Quatrième République
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Michel Clemenceau, né le 24 novembre 1873 au lieu-dit de Féole, commune de La Réorthe (Vendée) et mort le 4 mars 1964 à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne), est un homme politique français.

Biographie

Jeunesse, formation et carrière d'homme d'affaires

Michel William Benjamin Clemenceau est le fils de Georges Clemenceau et de Mary Plummer. Il passe une partie de son enfance auprès de son grand-père Benjamin Clemenceau dans la demeure familiale de l'Aubraie, située à proximité de La Réorthe. Indiscipliné, Michel est renvoyé de plusieurs établissements, dont l'école Monge de Paris. Il est finalement envoyé par son père à Zurich vers 1888 pour y suivre les cours d'un professeur particulier puis ceux de l'institut agronomique, dont il sort diplômé ingénieur agronome en 1894.

Travaillant en Hongrie, il y épouse en 1901 Ida Michnay, qui lui donne deux fils : Georges (II) et Pierre Clemenceau.
De retour en France en 1905, Michel prend part à des affaires plus ou moins régulières qui portent préjudice à son père (accusé de favoriser son fils quand celui-ci traite avec l'intendance militaire) et qui l'associent à un certain Le François, qui sera condamné pour escroquerie en 1910. Brouillés en raison des mauvais choix de Michel, le « Tigre » et son fils ne se réconcilient définitivement qu'en 1914, au moment où Michel part pour la Première Guerre mondiale.

De la Première à la Seconde Guerre mondiale

Lieutenant interprète au corps colonial de la IV^e armée, il est blessé le 21 août 1914 lors d'un affrontement avec un uhlan. Remis de sa blessure, il rejoint l'état-major de son corps d'armée avec le grade de capitaine. En septembre 1918, il fait partie du premier bataillon à entrer dans Saint-Mihiel^[1]. À la fin de la guerre, il est promu commandant et nommé officier de la Légion d'honneur.

Grâce à un ami de son père, Nicolas Pietri, il trouve une place d'agent dans la firme anglaise d'armement Vickers, alors contrôlée par le célèbre marchand d'armes Basil Zaharoff. À la fin des années 1920, il acquiert une villa, la « Grange-Batelière », à Moret-sur-Loing en Seine-et-Marne, où sa quatrième épouse, Madeleine, installera un petit musée dédié à Michel et à son célèbre père. Dans les années 1930, Michel et sa sœur font don à l'État de la maison paternelle de Bélébat à Saint-Vincent-sur-Jard.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'armée, malgré son âge (65 ans), en tant qu'officier d'état-major du Deuxième Bureau chargé du renseignement. Après la défaite de 1940, il s'oppose au gouvernement de Vichy. Déporté en 1942, il est interné au château d'Itter dans le Tyrol autrichien. Il est finalement libéré par les troupes américaines le 5 mai 1945, ce qui lui permet de revenir en France dès le lendemain de la capitulation allemande.

Carrière politique

À la Libération, il est élu sous les couleurs du « Rassemblement social et antifasciste » puis d'un parti de droite, le Parti républicain de la liberté (PRL), pour représenter la Seine-et-Marne à la première puis à la seconde Assemblée nationale constituante (1945-1946). Il vote contre les projets de nationalisation des entreprises et s'oppose aux différents projets de constitution de la Quatrième République. S'étant présenté à la présidence du Gouvernement provisoire en janvier 1946, il est largement devancé par le socialiste Félix Gouin.
Michel Clemenceau est réélu député de Seine-et-Marne à l'Assemblée nationale lors des élections de novembre 1946. Président du PRL, il est le candidat de cette formation politique à l'élection présidentielle de 1947. Il n'obtient cependant que 60 voix sur 883.
En mars 1947, il est nommé juge titulaire à la Haute cour de justice, où il avait témoigné deux ans plus tôt contre le maréchal Pétain.

Candidat sur la liste du CNI (qui vient d'absorber le PRL), il est battu lors des élections législatives de 1951. Il se retire alors de la vie politique.

Références

1. ↑ Le Journal des Débats, 15 septembre 1918, p. 2.

Bibliographie

• Jean-Baptiste Duroselle, Clemenceau, Fayard, Paris, 1988, pp. 365-367.

Liens externes

• Fiche biographique sur le site de l'Assemblée nationale française.
• Photographie de Michel Clemenceau enfant sur le site du Musée Clemenceau de Paris.
• Photographies de Michel Clemenceau, à côté de ses sœurs (1883), à côté de son père (1918 ?), commémorant la mort de ce dernier dans la maison de la rue Franklin (1949 ?), sur le site des Archives départementales de Vendée.
• Photographies de Michel Clemenceau en 1945, lors de sa libération d'Itter par les américains et lors de son témoignage au procès Pétain, sur le site du fonds de Getty Images.
• Vidéo d'actualités du site de l'Ina montrant Michel Clemenceau assistant au lancement du porte-avions Clemenceau en 1957.
• Généalogie de la famille Clemenceau sur le site famillesvendeennes.fr.