Mexico DF

Mexico DF

Mexico

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne la capitale mexicaine. Pour les autres significations, voir Mexico (homonymie).
Mexico
Coat of arms of Mexican Federal District.svg
image
Pays
 - État
 - Municipalité
Mexique Mexique
District fédéral
Fondation
 - Date
 - Fondateur

1325
Superficie 4 979 km²
Population (2005[1])
 - Ville
 - Métropole
 - Densité

8 720 916 habitants
19 239 910 habitants
3 584 hab/km²
Maire Marcelo Ebrard Casaubón
Fuseau horaire UTC -6
Gentilé (es) defeño, capitalino, chilango
Code postal 01000 à 16999
Indicatif tél. (+52) 55
www.df.gob.mx
Google Earth     Carte DF Nord DF Sud

Mexico (en espagnol Ciudad de México [littéralement : ville de México]) est la capitale du Mexique. C'est la ville la plus peuplée du Mexique. Elle est située dans le centre du pays, dans la vallée de Mexico, un plateau d’une altitude de 2 250 mètres[2], entouré de sommets qui le surplombent à plus de 5 000 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer.

Elle est souvent désignée par l'appellation officielle Distrito Federal (D.F., District Fédéral) pour éviter la confusion avec le pays ou l'État de México dont elle ne fait d'ailleurs pas partie.

Le mot « Mexicain » étant déjà utilisé pour désigner les habitants du pays, la langue française n'a pas de gentilé pour désigner les habitants de Mexico. En espagnol sont utilisés defeño (du D.F.) ou capitalino (de la capitale), alors que mexicano (Mexicain) est réservé au pays et mexiquense à l'État de México. Les Mexicains du reste du pays surnomment les habitants de Mexico de manière péjorative chilangos alors que les habitants du District Fédéral utilisent ce mot sans intention péjorative.

Fondée en 1325 par les Mexicas (Aztèques), la ville précolombienne de Tenochtitlán a été entièrement détruite par les conquérants espagnols au début du XVIe siècle. Cette agglomération est devenue, avec une population estimée à environ 20 millions d'habitants[3], la troisième du monde derrière Tokyo et New York et la seconde aire urbaine la plus peuplée du monde derrière Tokyo. réf. à confirmer : [4]. Centre politique, économique et culturel du Mexique, Mexico est l’une des métropoles les plus dynamiques d’Amérique latine . Elle doit néanmoins faire face aux problèmes caractéristiques des mégapoles des pays émergents : l’explosion démographique, la saturation des voies de communication, la délinquance et la corruption.

Sommaire

Géographie

Situation

Situation de district fédéral

La ville de Mexico se trouve au centre du Mexique. Elle s'étend sur le territoire du District Fédéral, divisé en 16 arrondissements et regroupant 8,3 millions d’habitants en 2000[2] ; le District Fédéral n'est pas complétement urbanisé. Il est entouré par les états de Mexico et de Morelos. Les Mexicains distinguent en outre plusieurs entités géographiques qui débordent largement les limites de la ville de Mexico proprement dite :

  • la Zona Metropolitana de la Ciudad de México (ZMCM) : 16 arrondissements (delegaciones) et 40 communes (municipios) sur 4 986 km²
  • la Zona Metropolitana del Valle de México“ (ZMVM) : 58 communes sur 7 815 km²
  • la Megalópolis del Centro de México (MCM) : 249 communes associées à la Zonas Metropolitanas de Cuernavaca-Cuautla, Pachuca, Puebla-Tlaxcala et Toluca sur 9 763 km²

L’aire urbaine de Mexico, la troisième plus peuplée du monde, s’étale sur 60 km / 100 km environ.

Relief, géologie et hydrologie

Mexico DF
Eruption du Popocatepetl en 2001. En bas à gauche, l'agglomération de Mexico

La ville de Mexico se trouve dans un bassin endoréique de 9 500 km², plat sur près de 1 000 km², à 2 250 mètres d’altitude[2]. La Vallée de Mexico (Valle de México) est entourée par plusieurs chaînes de montagnes : la Sierra de Las Cruces (sud-ouest), la Sierra de Ajusco (au sud, 3 930 mètres, le point le plus haut du District Fédéral), la Sierra de Guadalupe (au nord).

Les deux principaux volcans se trouvent au sud-est de l'agglomération : l'Iztaccíhuatl (5 230 mètres) et le Popocatépetl (Etat de Puebla) (5 452 mètres) font partie de la Sierra Nevada (ou Cordillère néovolcanique qui parcourt le pays du Pacifique au Golfe du Mexique. Ils sont couverts de névés et de glaciers.

La vallée de Mexico est rendue perméable par un ensemble d'argile, de vase de l'ancien lac, de laves et de cendres déposés au quaternaire[2]. Les fortes pentes et l’accélération de l’érosion favorisent les mouvements de masse et les glissements de terrain. Les tensions continuent de s’exercer et les chaînes volcaniques s’élèvent de 4,5 à 6 cm par an. Du fait de l’ajustement dynamique aux tensions, la cuvette est une zone de subsidence qui s’enfonce de plusieurs centimètres par an. Tous les écoulements se déversent vers la lagune de Texcoco, dont le niveau monte lors des précipitations concentrées en été. L’endoréisme favorise les inondations chroniques.

Mexico s'étendait il y a 500 ans autour du lac Texcoco, et c'est sur une de ses îles que fut construite en 1325, Mexico-Tenochtitlán, capitale de l'empire aztèque et plus grande ville du continent américain, détruite et reconstruite par les Espagnols après la conquête de 1519-1521. De ce lac progressivement asséché il ne reste pratiquement que les canaux de Xochimilco. La ville moderne, Mexico, prit naissance sur une de ses îles. Au milieu du XIXe siècle, elle connut une grande modernisation.

Climat

Mexico a un climat tempéré d'altitude (Cwb selon la classification de Köppen). Bien qu'elle soit située dans la zone intertropicale, la température moyenne sur l'année est modérée par les effets de l'altitude. L'hiver est plutôt sec, le printemps est la saison la plus chaude et l'été correspond à la saison des pluies (de juin à septembre). Les vents dominants soufflent du Nord-Nord-Est. Les secteurs les plus bas reçoivent moins de précipitations que la partie méridionale. Les régions sud de Tlalpán et de Milpa Alta, situés dans la chaîne de montagnes Ajusco possèdent une végétation de conifères et de chênes.

Relevé météorologique de Mexico
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,8 7,1 9,2 10,8 11,7 12,2 11,5 11,6 11,5 9,8 7,9 6,6 9,6
Température maximale moyenne (°C) 21,2 22,9 25,7 26,6 26,5 24,6 23,0 23,3 22,3 22,2 21,8 20,8 23,4
Précipitations (mm) 11,0 4,3 10,1 25,9 56,0 134,8 175,1 169,2 144,8 66,9 12,1 6,0 816,2
Cartes de l’environnement du district fédéral de Mexico
MX-DF-Relieve.png MX-DF-hidro.png MX-DF-clima.png
Topographie Hydrologie Climat

Risques naturels et problèmes environnementaux

Volcanisme et Séismes

Destructions après le séisme de 1985

Le volcan Popocatépetl se trouve à moins de 70 km du centre ville de Mexico ; il connaît une reprise d’activité depuis 1994[2]. Sa dernière grande éruption date d’il y a 700 ans[2]. Le quartier d'El Pedregal se trouve sur un champ de lave issu de l'éruption du volcan Xitle qui a recouvert la ville préhispanique de Cuicuilco il y a environ 2000 ans[5].

La ville de Mexico est située dans une zone sismique provoquée par la subduction de trois plaques tectoniques : plaque pacifique, plaque de Cocos et plaque nord-américaine. La vallée de Mexico est une zone de subsidence parcourue par des failles.

Le tremblement de terre du 19 septembre 1985 qui secoua la capitale mexicaine, d'une magnitude de 8,1 sur l'échelle de Richter, dura deux minutes. Avec sa réplique qui eut lieu le lendemain (7,5 sur l'échelle de Richter), il fit entre 10 000[2] et 50 000 morts[6]. 412 immeubles ont été entièrement détruits et 5 000 à 9 000 bâtiments ont été endommagés[2] et il reste encore de nombreuses séquelles, comme les immeubles abandonnés autour du parc de l'Alameda. Les dégâts se concentrent dans les quartiers centraux, sur une superficie de 40 km² (4 % de l’espace urbanisé en 1980). Le quartier des ministères, entre autres, a été sévèrement touché. Une partie de l'immeuble des télécommunications s'est effondrée. Plus de 100 000 logements sont détruits, surtout dans les immeubles de plus de 6 étages[2]. Le séisme a été considéré par certains Mexicains comme une punition divine[2]. Son épicentre se trouvait pourtant à 400 km de Mexico[2].

Pollution

La pollution atmosphérique est l'un des nombreux problèmes que les autorités de la capitale mexicaine doivent affronter [réf. nécessaire]. En 1986 a été mis en place un système de surveillance atmosphérique (Simat), qui donne chaque jour avec la météo un Indice métropolitain de la qualité de l’air (Imeca)[2]. En 2008, 1,5 % des gaz à effet de serre du monde étaient produits par l'agglomération de Mexico[7]. 4 000 décès par an sont imputés à la pollution par les associations de défense des droits de l'Homme[7]. Ces chiffres cependant ne sont que des estimations.

Cette pollution est le résultat d'une circulation d'automobile - on compte 4 millions d'automobiles, 27 000 microbus, 92 000 taxis qui consomment environ 14 millions de litres d'essence chaque jour - et d'une activité industrielle qui a connu un essor extrêmement rapide (60 000 entreprises industrielles travaillent dans l'agglomération de Mexico[8]), sans toujours respecter les normes environnementales. L'étalement urbain et la construction de nouvelles autoroutes depuis une trentaine d'années renforcent l'usage de l'automobile à Mexico. D'après un rapport de la commission des droits de l'homme du District fédéral (CDHDF) publié en décembre 2008, 80 % des émissions de GES sont produites par les transports[7].

La situation de cuvette aggrave l'effet de la pollution en favorisant l'inversion thermique. La longue saison sèche favorise la stagnation de l’air sur la ville pendant la moitié de l’année. Du fait de l’altitude, certains quartiers s’étendent à plus de 2 800 m, il gèle une dizaine de nuits entre décembre et février. Le refroidissement du sol provoque une inversion thermique : une couche d’air froid stagnante de quelques centaines de mètres d’épaisseur accumule les gaz, les fumées, les poussières qui ne se dispersent partiellement que lors du réchauffement du milieu de la journée (pas tous les jours). Cette combinaison d’éléments favorables à la concentration de pollution atmosphérique se réduit pendant la saison des pluies : les températures sont plus élevées, les orages presque quotidiens renouvellent l’air, l’humidité des sols et la croissance de la végétation empêchent la formation de nuages de poussière.

La circulation alternée et le contrôle des véhicules ont été mis en place pour essayer de remédier à ce problème. C'est aussi pourquoi les gens qui en ont les moyens possèdent plusieurs véhicules avec des numéros d'immatriculation pairs et impairs ou des plaques de couleurs différentes pour pouvoir circuler toute l'année.

Autres problèmes

Les glissements de terrain et l'érosion sont provoqués par les défrichements sur les pentes et leur artificialisation. Le traitement des déchets représente également un grand défi pour Mexico : la mégapole produit des milliers de tonnes d'ordures chaque jour ; une partie est incinérée, ce qui ne favorise pas la qualité de l'air ; une autre partie est laissée dans des décharges à ciel ouvert[2].

Gestion de l'eau

Mexico vu par le satellite SPOT

À l'époque aztèque, l'empereur Moctezuma Ier avait délibérément fait construire un premier aqueduc de 5 km de long[9]. Un deuxième fut aménagé sous Auitzotl entre Coyoacan et le centre[9]. En 1449, une digue de 16 km a été édifiée pour protéger la ville des inondations[10].

En 1555, la première inondation frappe la ville de Mexico[11]. Face aux inondations catastrophiques, les Espagnols utilisent d’abord les techniques indigènes puis décident de drainer. De nouveaux travaux sont réalisés en 1607 sous la direction de Juzan Sánchez Vaquero et Enrico Martínez. Le drainage de la ville par les Espagnols fut une catastrophe écologique[12]. Des milliers d'Amérindiens furent employés au creusement d’un tunnel[13] Après l'inondation de 1629, les travaux reprirent en 1680 puis épisodiquement au XVIIIe siècle[13]. À la fin du XIXe siècle, Porfirio Díaz construit un deuxième canal de drainage[13]. Avec la disparition des lacs, le climat de la ville est devenu plus sec ; en hiver le vent soulève des nuages de poussière appelés tolvaneras[14].

Le problème de l’eau à Mexico est double : il faut approvisionner la ville en eau potable, mais aussi évacuer les eaux usées et saumâtres en évitant les infiltrations entre les deux réseaux, même pendant la saison humide. Il s’agit d’un "paradoxe hérité de l’histoire[15]" : il a fallu trois siècles de travaux pour expulser l’eau que l’on fait venir à grands frais des vallées environnantes. De nos jours, le « système de Cutzamala », se compose de sept barrages dont l'eau est transportée jusqu'à la ville par un aqueduc de 110 kilomètres de longueur[16].

En centre-ville, la surexploitation des nappes crée des contractions de terrain qui se traduisent par des effondrements locaux (- 7 mètres[17]). Le phénomène est connu depuis 1925, il s’est accéléré dans les années 1950, jusqu’à 50 cm/an en moyenne. En 1954, le Palacio de Bellas Artes s’est effondré et son escalier d’entrée a du être inversé. Depuis les années 1980, les effondrements locaux sont mieux contrôlés, ils sont de l’ordre de 5 à 8 cm/an aujourd’hui. Mais ils ont progressivement déplacé le niveau de base vers le centre-ville, qui s’est enfoncé de plus de 3 mètres sous le niveau de l'ancien lac.

Aujourd'hui, la métropole mexicaine manque d'eau : il existe un déséquilibre entre les ressources et la consommation qui s'élève à 300 litres par jour et par habitant, soit deux fois celle des capitales européennes, d'après le directeur du réseau d'adduction d'eau de Mexico[16]. En janvier 2009, la Commission nationale de l'eau (Conagua) a annoncé des restrictions pendant la saison sèche[16].

Urbanisme

Tenochtitlán

Article détaillé : Tenochtitlan.
Reconstitution de Tenochtitlan

À l'époque aztèque (XIVe siècle-début du XVIe siècle), Tenochtitlán était déjà une capitale et une ville très peuplée. Elle est née en 1325 sur une île du lac Texcoco et s'est agrandie progressivement au cours des siècle : Cortés l'a comparée à la ville de Venise parce qu'elle était parcourue par de multiples canaux. Son plan était orthogonal et son centre se trouvait au Templo Mayor, qui correspond aujourd'hui au Zócalo. Deux grandes axes perpendiculaires partaient de ce quartier politico-religieux qui divisaient la cité en quatre sections(campan). Chaque section était divisée en quartiers (calpulli) qui possédait son marché, son école et son temple. Toutes les nouvelles constructions devaient être approuvées par le calmimilocatl, un fonctionnaire chargé de l'urbanisme de la ville. La ville possédait aussi des latrines publiques. Les excréments étaient recueillis pour être utilisés comme engrais. Environ 1 000 personnes travaillaient de plus au nettoyage de la ville.

Dans les régions marécageuses du Lac Xochimilco, les Aztèques ont créé de nouvelles terres cultivables appelées chinampas, sortes de jardins flottants. Pour cela, ils prélevaient de la boue dans le fond du lac qu’ils déposaient sur de larges radeaux constitués de branches et de végétaux coupés. Ces îlots artificiels étaient séparés par des canaux étroits qui permettaient aux paysans de circuler en canots et en pirogues. Ces chinampas étaient très fertiles et pouvaient produire plusieurs récoltes par an.

Mexico

Mexico, la nuit en 2005

À partir du XVIe siècle, les conquérants espagnols ont en partie repris les structures précolombiennes en apportant des modifications : ils introduisirent la propriété foncière et de nouvelles structures urbaines. Ils construisirent des églises de style baroque churrigueresque qui se caractérise par une surcharge décorative mâtinée d'influences amérindiennes. Ils aménagent des places (Plaza Mayor) qui réunit les bâtiments des pouvoirs administratif et religieux : palais du vice-roi et la cathédrale métropolitaine. Les Jésuites en particulier érigent des missions dans la ville.

Aujourd'hui, véritable mégapole au plan en damier s'étirant sur 1 800 km²[18], l'agglomération de Mexico est devenue, avec près de 20 millions d'habitants[réf. nécessaire] - en croissance périphérique rapide - l'une des villes les plus peuplées et les plus bruyantes du monde. La seule ville de Mexico (District Fédéral) comptait 8,6 millions d'habitants en 2000).

Plus grande concentration humaine du monde[réf. nécessaire], Mexico s'étend à perte de vue jusqu'aux premiers contreforts des montagnes qui la cernent. La cité a peu à peu absorbé les agglomérations limitrophes. Très polluée, elle conserve cependant quelques carrés de verdure, comme le parc de l'Alameda que jouxte le Palacio de Bellas Artes, théâtre réputé, et le Bois de Chapultepec.

Insurgentes est la plus grande artère de la ville, elle s'allonge sur 40 kilomètres, mais également Paseo de la reforma, la plus belle avenue de Mexico[réf. nécessaire], on y trouve les gratte-ciels à l'architecture la plus novatrice du monde[réf. nécessaire].

L'agglomération de Mexico a rapidement débordé du cadre du District Fédéral : jusque dans les années 1970, la concentration d'industries et de services attirait des ruraux qui s'installaient souvent dans des bidonvilles. Depuis, la ville s'étend en grignotant l'espace rural et devient une mégalopole[2]

La ville s'étend au rythme du flux des nouveaux arrivants (30 000 par mois)[réf. nécessaire]. Les services de l'urbanisme, qui doivent bien fournir des plans de la ville, en sont réduits à affréter chaque année un avion pour photographier les nouveaux quartiers qui sortent de terre, parfois en quelques jours.

Paysages et quartiers de Mexico

Le quartier de Santa Fe

La ville de Mexico possède des quartiers (colonias) très variés. Au centre se trouve le quartier historique, lieu de fondation de Tenochtitlán par les Aztèques. Classé sur la liste de patrimoine mondial de l'UNESCO, il a fait l'objet de réhabilitations et de fouilles archéologiques. C'est également le centre du pouvoir politique (palais présidentiel) et religieux (cathédrale métropolitaine).

Dans les années 1960, les quartiers sud se sont développés grâce au centre commercial Périsur, à l'Université et au site olympique. À partir des années 1990, le quartier des affaires de Santa Fe est sorti de terre dans les quartiers occidentaux de Cuajimalpa et Álvaro Obregón. Il comprend le plus grand centre commercial du pays (Centro Comercial Santa Fe), des immeubles résidentiels et trois campus universitaires.

Il existe des quartiers aisés et modernes comme ceux de Pedregal, de Coyoacan et de San Angel ; les ménages aisés habitent de préférence dans l’Ouest de la métropole où se concentrent les espaces verts.

D'autres quartiers sont plus populaires : certains quartiers à l'habitat plus précaire sont construits parfois dans l’illégalité ou sur des sites dangereux (oléoduc, gazoduc, pente, zone inondable), insalubres (près d'une décharge, d'une usine) ou en bordure de voie de communication (voie ferrée, périphérique, autoroute). Ils sont progressivement légalisés par la municipalité qui les dote d’infrastructures et d’équipements collectifs. Ces quartiers pauvres accueillent souvent des gens venus de la campagne, qui les quittent lorsque leur situation s'est améliorée

Histoire

Période précolombienne

Article détaillé : Tenochtitlán.
Tenochtitlan et la vallée de Mexico vers 1519

La région actuelle de Mexico fut occupée par des tribus chichimèques avant l'arrivée des Aztèques. Les historiens pensent que les Aztèques s'installèrent dans ce lieu peu propice parce que tous les autres endroits étaient occupés par des tribus plus puissantes. Mais, la situation ne les découragea pas. Ils pratiquèrent la culture sur chinampa. Il s'agit de radeaux, couverts de limon, qu'ils posèrent sur le lac Texcoco. Cela leur permit d'accroître les surfaces de culture du maïs. Des historiens tentèrent de retrouver la date de fondation de la ville (Tenochtitlán) en se basant sur les légendes locales et le calendrier aztèque. On estime généralement que la ville fut fondée au XIVe siècle. 1325 est la date la plus fréquemment avancée.

Tenochtitlán comptait environ 250 000 habitants avant l'arrivée des Espagnols[réf. nécessaire]. La ville était divisée en quatre quartiers (campan) : Cuepopan, Atzacualco, Teopan et Moyotlan, le Templo Mayor étant au centre. Chacun de ces quartiers était divisé en 20 districts (calpullis). Quatre grandes chaussées traversaient la ville. Juste au nord de Tenochtitlán se trouvait la ville de Tlatelolco, qui fut longtemps sa rivale.

Au centre de la ville, se tenaient les bâtiments publics, les temples et les écoles. À l'intérieur d'une zone délimitée par un mur de 300 mètres de côté appelé «Coatepantli» (« mur des serpents ») se trouvait le centre religieux. Il comportait environ 45 bâtiments publics. Parmi ces bâtiments se trouvaient le Templo Mayor, consacré à Tlaloc et Huitzilopochtli, le temple de Quetzalcoatl, le terrain du jeu de balle, le temple du soleil, les plateformes utilisées pour les sacrifices ...

Mexico avant l'indépendance

Le conquistador espagnol Hernán Cortés arriva dans la région en 1519, mais il ne put conquérir la ville avant le 13 août 1521, après de longs et féroces combats qui détruisirent presque toute la ville aztèque. Le siège de Mexico fit plusieurs dizaines de milliers de morts[19]. Le plan de la ville fut dessiné par le géomètre Alonso Garcia Bravo qui adopta un plan en damier[20]. Tous les bâtiments aztèques furent détruits sauf les palais de l'empereur Moctezuma. Le centre de la ville fut réservé aux Espagnols, alors que les Indiens étaient relégués dans quatre quartiers périphériques[20]. La reconstruction de la ville fut rapide grâce à l'utilisation de la main d'oeuvre indienne, mais le chantier causa la mort de nombreux hommes[21]. En 1524, Mexico comptait 30 000 pour 2 000 à 3 000 Espagnols[21].

La ville devint le centre colonial de l'empire espagnol qui comprenait aussi les Philippines et la ville la plus peuplée du continent américain.

L'indépendance du Mexique intervint en 1821. La ville fut prise deux fois par des troupes étrangères : par les troupes des États-Unis d'Amérique en 1847 et par les troupes de la France en 1863. Maximilien de Habsbourg, fait empereur du Mexique par Napoléon III, sera fusillé par ordre de Benito Juárez le 19 juin 1867.

En 1873 la ligne de chemin de fer relie Mexico à Veracruz est inaugurée.

Faits récents

Le 26 juillet 1968, les manifestations étudiantes violentes de Mexico sont réprimées par la police (dix morts). Le 27 août, quelques 300 000 personnes défilent dans la capitale mexicaine. Le 2 octobre 1968, en début de soirée, l'armée mexicaine ouvre le feu sur des manifestants rassemblés sur la place des Trois Cultures de Tlatelolco. Le second massacre de Tlatelolco fait au moins 300 morts [22].

Le 19 novembre 1984, la raffinerie de San Juan de Ixhuatepec explose : le bilan officiel de la catastrophe fait état de 500 décès, près de 2 000 blessés et 1 200 disparus[2] La ville fut frappée par un violent séisme le 19 septembre 1985. Le tremblement de terre de 8,1 sur l'échelle ouverte de Richter provoqua la mort de 10 000[2] à 50 000 personnes[23]. Entre 50 000 et 90 000 habitants se retrouvèrent sans abri.

Pendant les années 1990, la ville a connu une importante croissance dont le symbole le plus visible est la construction de la Torre Mayor (230 mètres avec l'antenne). La ville a accueilli plusieurs événements sportifs internationaux dans la seconde moitié du XXe siècle : les Jeux Olympiques d'été de 1968 et deux Coupes du monde de football en 1970 et en 1986.

En 2002, Rudolph Giuliani ancien maire de la ville de New York a été engagé par Andrés Manuel López Obrador, Chef de gouvernement du District fédéral, pour essayer de réduire la criminalité de la ville. Giuliani est connu pour avoir réduit la criminalité lorsqu'il était maire et pour la politique de Tolérance Zéro qu'il avait instaurée à New York. Cependant, aucun résultat concret n'a été constaté à Mexico, les deux villes ne possédant pas les mêmes caractéristiques.

Décombres de l'Empire aztèque

Le 8 novembre 1519, lorsque Hernan Cortés, capitaine espagnol de 33 ans, entre dans Tenochtitlán, les Indigènes veulent voir en lui un envoyé des dieux... Mais le cruel messager mettra à sac la cité, cœur de l'Empire aztèque : sur les ruines, il fait bâtir Mexico où, aujourd'hui encore, plus d'un vestige rappelle que le présent reste la suite du passé. Exhumées en 1978 près de la cathédrale, les ruines du Templo Mayor ressuscitent aujourd'hui la grandeur de Tenochtitlán. Pour les mettre au jour, il a fallu abattre plusieurs immeubles et couper une rue. D'après les archéologues, l'enceinte de Tenochtitlán recouvrait une superficie de 13 km².

Démographie et population

Au début du XVIe siècle, Tenochtitlán comptait déjà plusieurs centaines de milliers d'habitants.

La ville de Mexico a connu une forte croissance démographique entre 1940 et 1980[2]. En 1986, la ville comptait 18 millions d'habitants. Cette augmentation s'explique par l'exode rural et l'accroissement naturel. Cependant, les chiffres de la population publiés en 1980 qui prévoyaient une population de 30 millions d’habitants en 2000 ont été largement surestimés[2].

Politique

À l'instar de Washington, D.C. aux États-Unis, Mexico n'est pas un État de la fédération mais un territoire fédéral avec des institutions spécifiques. Historiquement, le chef du gouvernement du district était nommé par le président du Mexique. Une réforme de ses statuts en 1993 lui a donné une autonomie vis-à-vis du pouvoir fédéral et donne la possibilité à ses habitants de désigner ses représentants. Contrairement à Washington aux USA, Mexico est représenté au Congrès de l'Union dans des conditions égales à celles des États de la fédération.

Le pouvoir législatif est entre les mains de l'Assemblée législative du district fédéral et du Sénat du district fédéral. L'exécutif est confié au Gouvernement du district fédéral dirigé par le Chef de gouvernement du District fédéral, élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les pouvoirs sont plus limités que pour les États de la fédération ; le président du Mexique ou le Congrès de l'Union peut, par exemple, exercer un droit de veto sur les décisions du chef de gouvernement.

Mexico est dirigé par le Partido de la Revolución Democrática membre de l'internationale socialiste, ce parti est né d'une scission du PRI ; en 2006, le parti possède une majorité relative à l'Assemblée, deux des trois sièges au Sénat, ainsi que le poste de chef de gouvernement. Après la démission d'Andrés Manuel López Obrador le 29 juillet 2005 afin de se lancer dans la course à la présidence, la ville est dirigée par un chef de gouvernement intérimaire Alejandro Encinas Rodríguez. Marcelo Ebrard Casaubón, élu chef de gouvernement en 2006, a pris ses fonctions en 2007.

Divisions administratives

Le territoire est divisée en 16 « délégations » (delegaciones en espagnol, correspondant aux arrondissements de certaines métropoles). Ces délégations sont elles-mêmes divisées en quartiers (colonias) au nombre de 400 au total. Les délégations sont :

Délégations du district fédéral
MX-DF-División política.png
Délégation Population (2005) Superficie (km²)
District Fédéral 1 479
A. Obregón 706 567 96,17
Azcapotzalco 425 298 33,66
B. Juárez 355 017 26,63
Coyoacán 628 063 54,4
Cuajimalpa 173 625 74,58
Cuauhtémoc 521 348 32,4
Gustavo A. Madero 1 193 161 94,07
Iztacalco 395 025 23,3
Iztapalapa 1 820 888 117
Magdalena Contreras 228 927 74,58
M. Hidalgo 353 534 46,99
Milpa Alta 115 895 228,41
Tláhuac 344 106 85,34
Tlalpan 607 545
V. Carranza 447 459 33,4
Xochimilco 404 458 118


Les sites remarquables

  • Le Zócalo, dont le nom officiel est Plaza de la Constitución : cette immense place très réussie est le centre historique de la ville de Mexico, elle porte ce nom (le socle) à cause d'un socle destiné à porter la statue d'une personnalité historique. De toute évidence, celle-ci ne put être terminée, et le socle est resté inoccupé. Cette place centrale fut donc appelée « socle ». Elle a toujours formé le cœur de la ville puisqu'elle constituait déjà celui de Tenochtitlan, portant alors en son centre le Teocalli, le temple principal des Aztèques. La cathédrale métropolitaine dominant le Zócalo est la plus grande cathédrale d'Amérique en dimensions. Elle fut commencée en 1573 et achevée seulement 240 ans plus tard, en 1813. Elle est de fait de style composite, et combine les styles baroque et Renaissance. Construite avec des matériaux provenant du grand temple mexica de Tlaloc-Huitzilopochtli, elle souffre aujourd'hui du mal affectant un grand nombre de bâtiments menacés par l'affaissement du sous-sol.
Le Palais National ou Palais du président, en 2005
  • Le Palacio Nacional, (Palais National ou Palais du président), lui aussi situé sur le Zócalo, fut construit sur l'emplacement du palais de Moctezuma II en 1523, sur ordre de Hernan Cortés. Siège du Gouvernement, ce bâtiment imposant, avec ses 14 cours intérieures, abrite de nombreux trésors artistiques de l'époque coloniale mais surtout les fresques épiques du peintre mexicain Diego Rivera qui, sur commande du gouvernement, en seize années, peignit sur 450 m² l'histoire officielle du Mexique. C'est depuis le balcon du palais national, que le président crie, un peu avant minuit chaque 15 septembre, veille de la fête nationale, presque les mêmes paroles que le Père Hidalgo en 1810 dans le village de Dolores : « Mexicains, vive le Mexique ! Vive la Vierge de Guadalupe ! ; on ne crie plus « ¡Mueran los gachupines! » (À mort les Espagnols) ni « ¡Viva el Rey! » (Vive le Roi!), des propos que Miguel Hidalgo avait bien crié depuis son église de Dolores.
Museé du "Estanquillo"
Immeuble Paris au centre ville
  • Le Museo Nacional de Antropología : situé dans le bois de Chapultepec et très réputé, il abrite une importante collection de trésors inestimables provenant de sites archéologiques répartis à travers tout le Mexique ainsi que quelques expositions. On y trouve des objets marquants de la période préhispanique comme, par exemple, le calendrier aztèque en pierre et des peintures mayas du site de Bonampak. Ne pas oublier pour autant, le Museo de la iudad de México d'architecture ancienne, (comme la Poste centrale) avec un très bel escalier.
Maison d’influence française au Mexique
  • Le Parque de la Alameda, situé à proximité du Palacio de Bellas Artes est l'un des parcs les plus agréables du Mexique, aménagé selon un simple concept géométrique. Environ 2 km plus à l'ouest, passé le Paseo de la Reforma, un boulevard important et élégant, qui s'ouvre sur la zona Rosa, quartier chaud avec ses très nombreux hôtels, restaurants et boîtes de nuit.
  • Le Bosque de Chapultepec (le bois de Chapultepec) se trouve lui aussi le long du Paseo de la Reforma; c'est un immense parc parcouru de multiples canaux avec bosquets, étangs, jardins fleuris, jardin zoologique et plusieurs musées, notamment celui d'anthropologie.
  • Coyoacán et San Ángel, ces vieux quartiers résidentiels au sud de la ville offrent une ambiance particulière ; c'étaient autrefois des villes indépendantes, absorbées par la mégalopole, toujours avide d'espaces :
    • Coyoacán (là ou il y a des coyotes) fut la capitale des Tépanèques, puis résidence d' Hernán Cortés, la « Casa de Cortés » ; Là, deux jolies grandes places se font face, l'une à l'autre, véritables enclaves, très animées de jour comme de nuit. L'une d'elles, la Plaza Hidalgo, encore ancrée dans le XVIe siècle, toute ceinturée d'un chapelet de restaurants, échoppes, bars et cafés littéraires, le tout dans une ambience assez artificielle d'un disneyland.
Rue du centre ville

Coyoacán protège encore deux villas « magiques » :

      • La « Casa Museo de Léon Trotski ». Condamné à mort par contumace en 1937, Trotski fut hébergé par Diego Rivera et Frida Kahlo. On a peine à imaginer qu'un homme d'une telle notoriété ait pu y vivre dans une maison si modeste. Là, une kitchenette rudimentaire, une salle de bains sinistre, une chambre avec de sinistres impacts de balles staliniennes datés 1940, un bureau avec une machine à écrire et une multitude de livres semblent attendre le retour du révolutionnaire. Toujours est-il que Trotsky tomba le 20 août 1940 sous le piolet du tueur à gages Ramón Mercader. Ses cendres reposent dans le jardin de son ancienne demeure.
      • Quelques rues plus loin, la Casa azul, la « maison bleue » de Frida Kahlo. Elle y est née ; elle y est morte le 13 juillet 1954. Chargée d’histoire, la « casa azul » retrace de façon aussi intime qu'émouvante la vie de joies et de souffrances de ce grand peintre. Là aussi, son lit à miroir, sa chaise roulante, son chevalet, ses collections, ses lettres, ses livres et même son journal intime ouvert à la dernière page semblent attendre son retour.
    • San Ángel et le Museo del Carmen, couvent orné de belles céramiques en contraste, on y voit les cellules rudimentaires des carmélites et les momies squelettiques des derniers moines inhumés dans les caves ; alors que dans, l'Iglesia voisine de fraiches jeunes filles de quinze ans, habillées comme des princesses dans un décor bleu, rose et or sont bénies, comme l'exige la tradition, au milieu de blancs arums. À côté, sur la Plaza San Jacinto, petite sœur de Montmartre, les peintres du dimanche ont envahi tous les jardins.
  • « Museo Estudio Diego Rivera », qui se profile au sommet des petites rues sinueuses, est constitué de deux cubes jumeaux reliés entre eux par une passerelle par laquelle Frida apportait ses repas à son époux. Cube rose pour Diego et Cube bleu pour Frida. Réalisés, en 1932, par Juan O’Gorman, dans le style du Bauhaus, il les nommera les « machines à habiter ». Là aussi tout est resté tel quel : pinceaux, chevalet, chaise- roulante, livres et lettres... là Frida, parmi plus de 70 autoportraits réalisa le célèbre tableau « Les deux Frida ».
  • Plus au sud, la Ciudad Universitaria de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM), immensité accueillant un peu moins 250 000 étudiants.
  • Encore plus au sud, les jardins de fleurs de Xochimilco, magnifiques jardins flottants (voir ci-dessous).
  • Non loin du centre-ville de Mexico se trouve une place musicale, renommée mondialement [réf. nécessaire], la Plaza Garibaldi - située à 300 mètres au nord du Palacio de Bellas Artes - un des centres de la vie nocturne de la capitale mexicaine, sur laquelle se réunissent les mariachis pour vendre leur musique à qui veut l'écouter, et payer.
Palacio de Bellas Artes
  • Le Palacio de Bellas Artes, majestueux édifice, réalisé presque totalement en marbre de Carrare, a été construit, au début du XXe siècle, sur le site occupé autrefois par le couvent Santa Isabel, dans le but d'offrir au pays un Théâtre national. On est surpris par la différence des styles utilisés, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Cela est dû aux trente années que dura sa construction. L'extérieur, qui possède quelques aspects Art nouveau, a été construit selon le projet initial de l'architecte italien Adamo Boari (1904). L'intérieur, réalisé en 1932 par Federico Mariscal, possède une spectaculaire décoration Art déco, réalisée à Paris par la célèbre maison Edgar Brandt. Mais, ce qui attire l'attention est que les deux architectes utilisèrent des éléments ornementaux de la culture pré-hispanique pour la décoration de l'édifice (masques de guerriers, tigres, aigles, divinités mayas et serpents). Parmi toutes ces impressionnantes œuvres d'art, on doit encore mentionner les fameuses décorations murales réalisées par Diego Rivera, José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros, Rufino Tamayo et Jorge González Camarena, conçues spécialement par les artistes pour le lieu où elles sont présentées. Depuis son inauguration, se sont installés dans l'édifice, outre le Théâtre et ses dépendances, le Musée national d'arts plastiques et sa galerie d'expositions temporaires, le Musée du livre, une bibliothèque et un restaurant.
  • N.D. de Guadalupe est, après la Basilique Saint-Pierre de Rome, le deuxième monument catholique le plus visité au monde. Il reçoit environ 14 millions de visiteurs chaque année ! Le 12 décembre 2005 a été célébré le 475e anniversaire de l'apparition de la « Guadalupana », la « vierge brune » de Guadeloupe, symbole du catholicisme mexicain. Mais, chaque année, venant de tout le Mexique, à pied, en bicyclette, en voiture, des millions de pèlerins se retrouvent sur le parvis de la basilique pour chanter des cantiques à la « vierge brune », se prosterner devant son image ou lui présenter des offrandes (médailles, affiches, ex-votos...) pour obtenir quelque miracle en leur faveur. Mexico connaît toute la semaine du 12 décembre, d'immenses embouteillages. Dans l'Avenue Reforma, peintures, sculptures, dessins ... sont exposées en son honneur. Plus de 6 millions de pèlerins y convergent là où la Vierge Brune « Nuestra Señora, Reina de Mexico y Emperatriz de América » est apparue, en 1531 au berger Juan Diego Cuauhtlatoatzin (L'Aigle-qui-Aime) (1474-1548).
Musée National d'Art MUNAL
Xochimilco et ses bateaux fleuris
  • Xochimilco et ses jardins de fleurs, ou chinampas, qui sont célèbres dans le monde entier ; c'est ici qu'à l'époque aztèque vivait toute une population de maraichers qui alimentaient la capitale en fruits, légumes et fleurs. A cette époque ces canaux arrivaient jusqu'au cœur même de Mexico et furent le principal moyen d'acheminement de toutes sortes de marchandises. L'importance de ces canaux aussi bien pour le commerce que pour drainer les eaux de la ville, était donc capitale. Les jardins flottants, que l'on peut voir de nos jours, sont pour partie les restes des aménagements des îles artificielles (chinampas) que les Aztèques avaient effectués sur la lagune du lac Texcoco. Après l'arrivée des espagnols on y à élevé le beau couvent de San Bernardino Sienne, patron de la ville. Près de San Bernardino, la jolie Capilla del Rosario date de 1768, recouverte de stuc et de céramiques de Puebla. Tous les jours se déroule le traditionnel marché aux fleurs de la Madreselva. Lieu de villégiature, Xochimilco est devenu, petit à petit, pour les Mexicains le lieu d'une promenade dominicale très courue. On y vient avec la famille se retrouver sur les quelques 150 barques multicolores à fond plat (trajinera) - richement décorées, baptisées de doux prénoms féminins : Lupita, Carmen, Adelita etc. - qui, entre ces îlots enserrés dans un réseau de canaux, croisant des peupliers et des saules, tournoient au milieu des marchés flottants et des orchestres de mariachis.

Architecture contemporaine

Les Aztèques continuent à inspirer l'architecture contemporaine. Témoin : une fontaine de Mexico en forme de pyramide aztèque. A son sommet, le symbole de la prophétie qui annonçait au peuple que ses malheurs finiraient le jour où il verrait un serpent dévoré par un aigle.

Transports

La ligne 7 du métro de Mexico
Metrobús

En juillet 2002, le projet de construire un deuxième aéroport à Texcoco a échoué devant l'opposition d'investisseurs dont les immenses intérêts (immobilier, hotels, etc) auraient été lésés et de ce fait ne voulaient pas d'un nouvel aéroport et qui financèrent discrètement les opposants ainsi que les autorités de la ville d'Atenco qui lui donnèrent l'aspect d'une révolte de paysans qui auraient perdu leur mode de vie traditionnel avec la construction d'un aéroport sur leurs terres. La question d'un autre aéroport au centre du pays reste posée, malgré la modernisation récente de celui de Mexico.

  • Un métro efficace et subventionné dessert un immense réseau de 207 km de long. Ses trains, construits au Mexique sous licence d'entreprises françaises et canadiennes, sont modernes et rapides ; une vraie vie sociale s’y est développée, en profondeur, en marge de la vie «aérienne». Pourtant, à certaines heures et sur certaines lignes, la sécurité des voyageuses n'était pas assurée, ce qui a poussé les autorités du transport public à réserver le premier wagon «aux femmes et aux enfants» aux heures de pointe. Les 12 lignes actuellement en service seront complétées par une treizième en 2008.
  • Sur le modèle pratiqué dans plusieurs villes, un "metrobus" (autobus surélevé circulant en site propre) a été mis en fonction en 2005 sur l'avenue Insurgentes. Un peu plus cher que le metro: une seconde ligne est en cours de construction.
  • Tous les jours du lundi au vendredi et le week-end en cas de pollution extrême, la circulation est limitée. Suivant le dernier chiffre de la plaque d'immatriculation, il est interdit de circuler en voiture un jour par semaine: 1 et 2, le lundi; 3 et 4, le mardi; etc. Pour cette raison les familles qui en ont les moyens achètent plusieurs véhicules avec des numéros de plaques différents afin de pouvoir quand même circuler tous les jours....

Personnages célèbres

Personnalités nées à Mexico

De nombreux Mexicains célèbres sont nés dans la capitale :

Personnalités décédées à Mexico

Autres personnalités

Voici une liste de personnes qui vécurent une partie de leur vie à Mexico :

  • Auguste de Rambaud, ancien Commissaire des guerres.
  • Leonora Carrington, peintre et romancière anglaise.

Universités

Jumelages et partenariats

Voir aussi

Notes

  1. (es) Cuaderno estadístico de la Zona Metropolitana del Valle de México de l'INEGI. Consulté le 8 décembre 2008.
  2. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q  et r (fr) Samuel Rufat, « Mexico, au risque de son développement », 2006, Géoconfluences. Consulté le 08-07-2008
  3. Page 9 de cette étude du CONAPO (Conseil national de population du Mexique).
  4. (fr) Palmarès des plus grandes villes du monde, PopulationData.net. Consulté le 08-12-2008
  5. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.23
  6. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.23
  7. a , b  et c Mexico sonne l'heure écolo, Courrier international. Mis en ligne le 26 janvier 2009, consulté le 27 janvier 2009
  8. Géo (magazine) N°87 Mai 1986 p. 28
  9. a  et b Jacques Soustelle, Les Aztèques, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2003, (ISBN 2130537138), p.54
  10. Jacques Soustelle, Les Aztèques, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2003, (ISBN 2130537138), p.55
  11. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.33
  12. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.34
  13. a , b  et c Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.35
  14. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.36
  15. Alain Musset - De l’eau vive à l’eau morte. Enjeux techniques et culturels dans la Vallée de Mexico (XVIe-XIXe siècles) - Paris, Éditions Recherche sur les Civilisations, 414 p. (thèse de doctorat, soutenue en 1989 à l’EHESS) - 1991
  16. a , b  et c Joëlle Stolz, « A Mexico, l'eau devient une denrée rare », dans Le Monde du 13-01-2009, [lire en ligne], mis en ligne le 12-01-2009
  17. Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, p.105
  18. Joëlle Stolz, «A Mexico, inégalités, gaspillage et réseau en ruine», Le Monde, 16 mars 2006: "Alors que, en 1910, pour une surface de 27 kilomètres carrés, la capitale mexicaine disposait de 1,5 mètre cube d'eau potable par seconde, aujourd'hui, pour 1 800 kilomètres carrés, elle n'en a que 63 mètres cubes".
  19. Bartolomé Bennassar, Cortés. Le conquérant de l’impossible, Paris, Payot, 2001, (ISBN 228894753), p.116-117
  20. a  et b Bartolomé Bennassar, Cortés. Le conquérant de l’impossible, Paris, Payot, 2001, (ISBN 228894753), p.119
  21. a  et b Bartolomé Bennassar, Cortés. Le conquérant de l’impossible, Paris, Payot, 2001, (ISBN 228894753), p.120
  22. Le nombre de morts est sujet à controverse : la plupart des sources rapportent entre 200 et 300 morts. Les sources gouvernementales indiquent « 4 morts, 20 blessés ». Le nombre exact d'arrestations est aussi controversé
  23. Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin/Masson, 2e édition, 1989, 1996, (ISBN 2200014287), p.23

Articles connexes

Liens externes

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Sources

  • Pierre Clavilier « Frida Kahlo, les ailes froissées », Jasmin, 2006
  • Claude Bataillon, Louis Panabière, Mexico aujourd’hui : la plus grande ville du monde, Publisud, coll. « Urbasud », Paris, 1988, 245 p. (ISSN 0991-5907) 
  • Alain Musset, De l’eau vive à l’eau morte: 1492-1992. Enjeux techniques et culturels dans la Vallée de Mexico (XVIe-XIXe siècles), Éditions Recherche sur les Civilisations, Paris, 1991, 414 p. 
  • Samuel Rufat, « Mexico, au risque de son développement », dans Géoconfluences, 24 mars 2006 [texte intégral (page consultée le 27 mars 2009)] 
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