Marsilly (Charente-Maritime)

Marsilly (Charente-Maritime)

46° 13′ 53″ N 1° 08′ 12″ W / 46.2313888889, -1.13666666667

Marsilly
La ville et le littoral vus du clocher de l'église.
La ville et le littoral vus du clocher de l'église.
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Canton La Rochelle-5
Code commune 17222
Code postal 17137
Maire
Mandat en cours
Aimé Gloux
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de La Rochelle
Site web Site officiel de Marsilly
Démographie
Population 2 504 hab. (2008)
Densité 210 hab./km²
Aire urbaine (La Rochelle) 184 889 hab. ()
Gentilé Marsellois
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 53″ Nord
       1° 08′ 12″ Ouest
/ 46.2313888889, -1.13666666667
Altitudes mini. 0 m — maxi. 31 m
Superficie 11,91 km2

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Marsilly est une commune française, située dans le nord-ouest du département de la Charente-Maritime et dans la région Poitou-Charentes.

De tradition mytilicole et agricole, Marsilly s'est transformée progressivement en une commune résidentielle de la seconde couronne de l'aire urbaine de La Rochelle.

Elle a cependant fait de gros efforts pour développer le tourisme, aménageant entre autres un musée local digne d'intérêt et un golf de 18 trous, l'un des plus courus de la région.

Sommaire

Géographie

Située au nord de La Rochelle, sur le pertuis Breton face à l'île de Ré, Marsilly est avant tout une commune littorale.

Le cadre géographique

Marsilly possède un intéressant trait de côte constitué à la fois de falaises et de terres basses qui s'égrènent sur environ cinq kilomètres.

  • Les falaises blanches et calcaires du jurassique surplombent l'océan d'une dizaine de mètres environ. Elles sont situées sur le nord-est de la commune et se terminent à la limite de la commune d'Esnandes au lieu-dit Coup de Vague, ces dernières se prolongent de nouveau jusqu'à la pointe Saint-Clément (toujours sur la commune voisine d'Esnandes) où commence le Marais Poitevin. La côte à falaises débute au site de La Pelle, petit port mytilicole situé au cœur du littoral de la commune.
  • Au sud-ouest de la commune et à partir du site de La Pelle apparaît la côte basse qui correspond à un ancien marais comblé dont la zone littorale est adonnée en partie à la mytiliculture, pratique maritime dont l'activité s'est fortement développée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette côte basse qui se prolonge au sud-ouest est de nouveau stoppée par une nouvelle côte à falaises à partir de la pointe de Dignolet, située cette fois dans la commune voisine de Nieul-sur-Mer.

C'est dans cette partie du marais comblé qu'a été aménagé en bordure du littoral le grand terrain du Golf de La Prée, dont le toponyme explique à lui seul l'origine première du marais qui était un pré salé pour l'élevage bovin.

Écarts et lieux-dits

Outre le chef-lieu de commune, seul un gros village est présent dans le commune et quelque deux ou trois écarts répartis sur les hauteurs calcaires à l'est de la commune.

  • Nantilly (hameau homonyme de la commune de Nantilly en Haute-Saône) est le village principal de la commune après le chef-lieu de commune. Il forme aujourd'hui une unique agglomération avec Marsilly.
  • L'agriculture est à l'origine de quelques écarts qui se sont constitués sur les parties élevées de la commune, correspondant au promontoire calcaire de l'Aunis. Il s'agit notamment des écarts de La Casse, en limite de la commune de Saint-Xandre au sud-est de Marsilly, et de La Richardière, près du Golf de la Prée. Quant à l'écart de La Cave, à l'ouest de Marsilly, il a été aggloméré à l'ensemble Marsilly-Nantilly du fait de la poussée urbaine de la commune.

Histoire

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008   Aimé Gloux    
2001 2008 Jacques Cornélis    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

Marsilly fait partie du canton de La Rochelle-5, canton péri-urbain qui correspond au dernier découpage administratif ayant eu lieu en 1985 en Charente-Maritime.

Avant ce découpage, la commune appartenait au canton ouest de La Rochelle.

Elle n'a jamais occupé la fonction de chef-lieu de canton.

Intercommunalité

La commune de Marsilly fait partie intégrante de la Communauté d'agglomération de La Rochelle dont elle est l'une des 18 communes qui constituent l'intercommunalité la plus peuplée de la Charente-Maritime mais aussi de la région Poitou-Charentes.

Démographie

Une commune résidentielle dynamique

Située à 8 km au nord de La Rochelle, Marsilly s'est transformée progressivement en une commune résidentielle de la grande banlieue de La Rochelle, aujourd'hui très recherchée grâce à son cadre de vie et à sa proximité du littoral.

Marsilly doit son essor urbain à sa relative proximité de La Rochelle depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008
796 890 914 1 005 1 467 1 759 1 926 2 203 2 471 2 504
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Une commune urbaine de la seconde couronne de La Rochelle

Cette petite ville a aggloméré progressivement au noyau urbain de Marsilly le grand village de Nantilly, à l'est, pour former une commune urbaine, classée comme telle au recensement de 1999.

Marsilly a gardé un cachet rural malgré sa forte urbanisation.

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début du XXIe siècle, Marsilly a vu tripler sa population et cette croissance démographique a été continue, mais elle est s'est surtout accélérée à partir du recensement de 1975. La commune a franchi deux seuils démographiques importants ; tout d'abord, pour la première fois de son histoire démographique, elle a dépassé le seuil des 1 000 habitants en 1968, puis celui des 2 000  habitants en 1999. Marsilly fait maintenant partie de la seconde couronne de l'aire urbaine de La Rochelle et elle est l'une des communes qui affichent une croissance démographique parmi les plus soutenues et les plus dynamiques de la zone rochelaise.

De fait, sa densité de population qui est de 207 hab/km² en 2007 en fait l'une des communes les plus densément peuplées du département de Charente-Maritime. Comparée à celle du département, elle y est plus de deux fois élevée (88 hab/km²).

L'évolution de l'urbanisation

L'urbanisation s'est développée fortement à partir des années 1970, au moment du phénomène de la péri-urbanisation qui a touché toutes les communes périphériques des grandes agglomérations urbaines. Le front d'urbanisation "boude" cependant la zone littorale, trop fragile et fortement protégée par la loi littorale, et se développe en conséquence au cœur même du promontoire calcaire qu'occupe la commune aux dépens des terres agricoles et en limite du marais méridional de La Prée. Le noyau urbain de Marsilly-Nantilly est limité à l'est par la nouvelle rocade de contournement de l'agglomération (la D10 qui relie La Rochelle au département de la Vendée) près de laquelle une zone d'activités a été aménagée. L'urbanisation de la commune se fait au nord en direction d'Esnandes et a progressé vers l'ouest en incluant le hameau de La Cave.

Économie

Par sa situation géographique en bordure de l'océan Atlantique, Marsilly s'est tournée comme les communes voisines d'Esnandes et de Nieul-sur-Mer vers la pratique de la mytiliculture qui constitue encore aujourd'hui une activité importante pour l'économie de la commune avec 30 exploitations conchylicoles recensées.

Si l'agriculture est encore pratiquée sur le promontoire calcaire de l'Aunis sur lequel se situe tout le finage communal de Marsilly, elle s'est essentiellement tournée vers la céréaliculture intensive (blé et orge) et les cultures industrielles (colza et tournesol). L'élevage a complètement disparu au tournant du nouveau siècle, à l'exception notable d'une ferme originale où y sont élevées des autruches pour la viande depuis 1998[2]. En tout, 11 exploitations agricoles sont en activité dans la commune de Marsilly.

Globalement, les activités du secteur primaire (agriculture et mytiliculture) occupent un habitant sur dix de la population active, la majorité des emplois se trouvant dorénavant dans le secteur du bâtiment et des activités connexes au bâtiment avec 14 établissements en activité et 6 entreprises sont répertoriées dans le domaine de l'industrie. Mais c'est dans le commerce (17 établissements répertoriés) et les services (17 établissements également répertoriés) que les emplois sont majoritaires.

Cependant, la commune est largement tributaire des activités économiques de l'agglomération rochelaise, grande pourvoyeuse d'emplois.

Le tourisme est une activité en essor depuis l'implantation d'un important terrain de golf de 18 trous, le Golfe de la Prée. L'activité touristique est complétée par un petit musée local, la maison du graffiti ancien, qui s'inscrit dans une volonté d'animer la côte nord-ouest de l'Aunis si souvent méconnue des touristes.

De fait, la population active est relativement élevée avec un taux d'occupation de l'ordre de 46,7 %.

Équipements et services

Les équipements socio-culturels

Les principaux équipements collectifs présents sur la commune sont les suivants sur le plan social et culturel :

  • Une bibliothèque municipale,
  • Un centre aéré,
  • Une halte-garderie,
  • Un centre de loisirs.

Il existe un SIVU éducatif[3].

Les services de la santé

Marsilly dispose d'un certain nombre de services dans les secteurs médical et paramédical[4] qui se sont développés grâce à sa proximité de l'agglomération de La Rochelle et à sa croissance démographique régulière et soutenue.

Les services médicaux

La ville possède deux cabinets médicaux regroupant quatre médecins généralistes et d'un cabinet en soins dentaires, tous situés dans le centre-ville.

Marsilly ne dispose d'aucuns médecins spécialistes, les habitants vont habituellement consulter ceux installés à La Rochelle.

De même, la commune n'est pas équipée d'un centre de radiologie médicale ou IRM qui dépend de La Rochelle pour ce type de prestation[N 1].

Le Centre Hospitalier le plus proche est celui de La Rochelle, situé à une dizaine de kilomètres au sud, offrant une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand hôpital du département de la Charente-Maritime.

Les services paramédicaux

Dans ce domaine, Marsilly est équipée d'un centre en soins infirmiers, d'un cabinet de kinésithérapie et d'un cabinet de pédicure-podologue. La ville ne dispose pas d'un laboratoire d'analyses médicales, le plus proche étant situé à La Rochelle[N 2].

À cela s'ajoute une pharmacie.

Concernant les services d'urgence médicale, la commune dépend du centre principal de secours de La Rochelle.

Les équipements sportifs

La ville est bien pourvue en équipements sportifs :

  • Une salle omnisports,
  • Des courts de tennis,
  • Des terrains de sports,
  • Un terrain de golf de 18 trous.

Lieux et monuments

Église Saint-Pierre

Le clocher-porche de l'église Saint-Pierre de Marsilly offre une belle perspective sur la ville et la baie de l'Aiguillon.

L'église appartenait primitivement à un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Michel-en-l'Herm.

Suite aux affres de la guerre de Cent Ans, cet édifice religieux est reconstruit et fortifié aux XIVe et XVe siècles. Le clocher, qui a l'aspect d'un véritable donjon, formait le lien avec l'ensemble des fortifications par un escalier qui le reliait à une échauguette, départ du chemin de ronde[5].

Le clocher et une partie du pignon de façade sont les seuls vestiges de ce grand édifice gothique qui subit pendant les guerres de religion d'importantes destructions.

La nef a été reconstruite en 1608, puis modifiée dans le courant du XIXe siècle.

Le clocher comporte à l'intérieur de nombreux graffiti. La tradition locale attribue le nom de « salle des Pèlerins » à l'étage voûté du clocher, ce qui semble se justifier par certains graffiti. Les graffiti datent du XIIe siècle, réalisés lors de la construction du clocher (1143)[6]. Cet ensemble représente une scène qui n'est pas sans rappeler la célèbre tapisserie de Bayeux, avec deux forteresses et deux armées qui s'affrontent. Cette découverte a généré par la suite un inventaire exhaustif des graffiti sur tout le territoire de la Haute Saintonge[7]. Des scènes moins importantes ont été découvertes sous les enduits mais également des personnages dont des rois et des cavaliers, des animaux comme des paons, ou encore des objets comme des nefs évoquant les pèlerinages vers Saint Jacques de Compostelle où les pèlerins embarquaient à Blaye en Gironde, près de la Haute Saintonge.

Le clocher a été classé monument historique le 27 août 1907[8].

La maison du graffiti ancien et ses annexes

Ce petit musée local propose à la visite, outre des copies des graffiti de l'église Saint-Pierre située juste en face, celles d'autres lieux de la région tant religieux que laïcs.

De plus, une salle particulière est consacrée à l'histoire de l'appareil photo et de la caméra depuis ses origines jusqu'aux années 80. Elle est gérée indépendamment du musée par une association locale de passionnés.

Quelques pièces du musée

Personnalité liée à la commune

L'écrivain Georges Simenon habita la commune de 1932 à 1936, en la demeure de la Richardière (toujours visible aujourd'hui), qu'il envisagea d'acheter, mais que le propriétaire de l'époque refusa de lui céder... Il s'installa alors dans la commune voisine de Nieul-sur-Mer. Plusieurs de ses romans évoquent la région, dont celui qui porte le titre le Coup-de-Vague, inspiré par un lieu-dit de la commune ainsi dénommé.

Notes

  1. Les onze villes de la Charente-Maritime à être équipées au moins d'un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique les suivantes : Jonzac, Marennes, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon et Surgères
  2. Liste des villes de la Charente-Maritime équipées au moins d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale (par ordre alphabétique) : Aytré, Châtelaillon-Plage, Jonzac, Marans, Marennes, Montendre, Pons, Puilboreau, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères, Tonnay-Charente et La Tremblade. A cette liste de 19 villes s'ajoute le centre rural de Montguyon dans la Double Saintongeaise.

Sources et références de l'article

  1. Marsilly sur le site de l'Insee
  2. [www.autruche-de-laurette.com. élevage d'autruches]
  3. Projet Educatif Local SIVU L'ENVOL
  4. Site de l'annuaire de la santé
  5. Yves Blomme, L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis, éditions Bordessoules, ISBN 2-903504-33-4
  6. Il existe une petite brochure intitulée les "graffiti de l'église de Moings" en Charente Maritime, réalisée par la Communauté des Communes de Haute Saintonge.
  7. Cet ensemble exceptionnel a été l'objet d'une monographie rédigée par Jean Glenisson, ancien historien médiéviste qui habitait à Jonzac.
  8. base mérimée

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Marsilly (Charente-Maritime) de Wikipédia en français (auteurs)

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