Marchienne-au-Pont

Marchienne-au-Pont
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50°24′21.53″N 4°23′39.96″E / 50.4059806, 4.3944333

Marchienne-au-Pont
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Marchienne-au-Pont
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Marchienne-au-Pont
Administration
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune Drapeau de la Ville de Charleroi Charleroi
Géographie
Coordonnées 50°24′″N 4°23′″E / <span class="geo-dec geo" title="Cartes, vues aériennes et autres données pour Erreur d’expression : opérateur / inattendu. Erreur d’expression : opérateur / inattendu.">Erreur d’expression : opérateur / inattendu., Erreur d’expression : opérateur / inattendu.
Superficie 6,64 km²
Population 14 985 hab. (2001)
Densité ? hab./km²
Autres informations
Gentilé Marchiennois(e)
Code postal 6030
Zone téléphonique 071
Localisation de Marchienne-au-Pont dans la commune de Charleroi
Localisation de Marchienne-au-Pont dans la commune de Charleroi

Marchienne-au-Pont (en wallon Mårciene) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

C'était une commune de 17 000 habitants l'année de la fusion des communes.

Elle est située au confluetn de la Sambre et de l'Eau d'Heure, et fut un centre industriel important. De nos jours, existent encore une filiale d'Arcelor (anciennement Cockerill-Sambre) et de Industeel-Charleroi (anciennement la FAFER).

Sommaire

Démographie

Évolution de la population[1],[2]
1801 1846 1900 1947 1977[3] 2001
1 140 2 695 18 938 21 351 17 017 14 985

Principaux lieux-dits

Marchienne-Est. Matadi. La Docherie. Marchienne-État. Marchienne-Cartier.

Histoire

Pour ébaucher l'Histoire de la localité de Marchienne-au-Pont, il faut remonter au 9e siècle, à la mort de Charlemagne. Son Empire est partagé en trois parties: la Francie, la Germanie, et entre les deux, un long territoire appelé Lotharingie. Celle-ci comprenait une grande partie de la Belgique actuelle et de la Bourgogne.

Le 15 novembre 889, Arnold de Carinthie, roi de Germanie, afin de ménager un appui politique en Lotharingie, donne l'Abbaye de Lobbes et ses 17 villages à Francon, abbé de Lobbes et ensuite Prince-Evêque de Liège. L'Histoire est marche, la localité et ses environs proches vers le Sud et l'Ouest sont pour plusieurs centaines d'années possessions "liégeoises", une avancée vers les terres du Comté de Hainaut à l'Ouest. A quelques kilomètres (à l'époque on disait "lieues"), à l'Est, Charleroi qui n'est encore qu'un bourg nommé "Charnoy" est une possession du Comté de Namur.

Le Perron de Liège devient l'emblème de la bourgade, puis de la commune. Un perron en pierre trône longtemps devant sur l'actuelle place Albert 1er.

En 980, le Prince-Evêque Notger acquiert les pouvoirs comtaux et transforme le domaine en enclave politique liègeoise, avec comme place-forte: Thuin et ses remparts. Sous la protection des Princes-Evêques, Marchienne se développe et prospère.

ancien sceau portant les Armoiries de Marchienne
ancien sceau portant les Armoiries de Marchienne

Le "vieux pont de Marchienne" est l'autre élément important. La localité lui doit son nom actuel. Il est fait mention de ce pont, pour la première fois, dans les archives locales, en 1541. Il mesure 81 m de long, sur 3,80 3 de large. Un Pont-levis barre le centre de l'édifice. Grâce à cet ouvrage de génie civil, la localité devient un lieu de passage important. Il favorise l'installation de commerces et de négoces et accroît progressivement le développement urbain. Jusqu'en 1842, et la construction du " Pont Neuf ", le "vieux pont à 3 arches" est le seul existe entre Charleroi (où il n'y a pas de pont de pierres avant 1668) et l'Abbaye d'Aulne, soit sur une distance de 15 km.

Le "Vieux Pont à 3 arches" et le "Perron" figurent sur les Armoiries de la commune de Marchienne-au-Pont.

En 1867, le "vieux pont" cède la place à une passerelle en fer, développement technologique oblige.

Le 22 janvier 1871 le ballon monté Général-Daumesnil s'envole de la gare de l'Est à Paris, alors assiégée par les Prussiens (Guerre de 1870), et termine sa course à Marchienne-au-Pont après avoir parcouru 277 kilomètres[4].

Yvonne Vieslet, héroïne malgré elle

Yvonne Wislet, martyre de la folie guerrière
Yvone Vieslet, fauchée à 10 ans par la bêtise guerrière des Hommes.

Dans la localité de Marchienne-au-Pont, se deroula un événement tragique, peu avant la fin de la Première Guerre mondiale. Le 12 octobre 1918, Yvonne Vieslet, âgée de 10 ans, fut abattue par un soldat allemand, après qu'elle eut tenté à trois reprises, de donner sa couque scolaire à un groupe de prisonnier français. La gamine se trouvait sur le trottoir, en compagnie d'autres enfants et d'adultes, devant un des bâtiment réservés aux soldats français prisonniers. Une sentinelle allemande appartenant au "Géra XI-13, Compagnie VII" dirigée par le Sergent-Major Drechten Rumanen, tira un coup de feu en diretion du groupe de personnes. Le geste tragique eut lieu quand des morceaux de pain furent jetés, lancés par-dessus le grillage, en direction des prisonniers. La sentinelle ne visait pas, n’épaulait pas. Elle réagit dans l'exaltation. La tension et l'énervement étaient très importants (la défaite allemande se précisait et allait d'ailleurs survenir un mois plus tard avec l'Armistice ! ) . L’arme allemande était un fusil Mauser. Un engin doté d'une grande force de pénétration. Le projectile tua la petite fille sur le coup puis blessa trois autres personnes, situées derrière l'enfant.

Les enfants, dont la petite Yvonne, lancèrent leur nourriture à la demande des Sœurs religeuses !

Cette mort innocente et injuste provoqua beaucoup d'émoi dans la population, qui s'en trouva "calmée". L'évolution du conflit et la défaite imminente des "Boches" avait enhardit une population plus encline à se révolter car usée et lassée par quatre ans d'occupation et de brimades. Pour rappel, de nombreuses localités belges possèdent une place ou une rue "des Fusillés", en rappel des nombreuses exécutions sommaires de civils, perpétrées par les occupants allemands durant le premier conflit mondial.

Après les hostilités, les horreurs de "Grande Guerre" laissèrent des traces ineffaçables, des cicatrices profondes. Avec le recul du temps, de nombreux historiens soulignèrent la récupération et la stygmatisation des séquelles de la "Grande Boucherie", par les responsables politiques (catégorie de personnes qui étaient responsables du conflit, ne l'oublions pas). Ce la donna lieu à de grands élans patriotiques. Des monuments en hommage aux "Morts pour la Patrie" fleurirent partout en Belgique et en France, dans toutes les villes jusque dans le plus petit hameau. Le Guerre 14-18 serait la dernière, la "Der des Der". On sait malheureusement ce qu'il en est advenu.[non neutre]

Mis au courant du drame de Marchienne-au-Pont, le Gouvernement français, voulut honorer la petite martyre (innocente et bien involontaire). Il lui décerna à titre posthume la médaille de la Reconnaissance française en argent[5]. Un monument fut érigé à l'endroit où eut lieu le drame. Des photographies de la victime ont été vendues à des milliers d’exemplaires.

A Marchienne-au-Pont, Rue des Remparts, une école fut renommée "Athénée Royal Yvonne Vieslet".

Curiosités

Les endroits intéressants à voir à l'heure actuelle à Marchienne-au-Pont sont, en arrivant par le sud (Montigny-le-Tilleul) :

  • le château de Cartier (dont une photo ci-dessous, prise de la piscine en direction de la rue de Beaumont et le parc qui, bien que sa surface ait été amputée, possède encore quelques beaux arbres)
  • Dans le porche de l'église se trouve une pierre tombale de très grande dimension du Chevalier Jehan de Labricque (décédé en 1556) écuyer et greffier à la Cour de Marchienne entouré de ses deux épouses (Françoise du Fary et Isabeau de Davre) ; photo :[1]
  • Le bateau-chapelle, amarré sur la Sambre sous un pont (photo ci-dessous, le halage est à droite de la photo et permet de rejoindre l'abbaye d'Aulne)

On y trouve également une piscine, un complexe sportif et de vieux remparts.

Images

Folklore

Le 2e dimanche de mai, il y a un mini-cortège carnavalesque.

Notes et références

  1. Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi - Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, 2001, p. 55 
  2. 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, 1995, 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337 
  3. Fusion de communes en Belgique
  4. Ballon N° 66 : « Le Général-Daumesnil »
  5. Photos du monument érigé à l’endroit même où Y. Vieslet tomba

Voir aussi

Sources & Liens externes


Armes de la ville de Charleroi Sections de la Ville de Charleroi Drapeau de la ville de Charleroi

Charleroi · Couillet · Dampremy · Gilly · Gosselies · Goutroux · Jumet · Lodelinsart · Marchienne-au-Pont · Marcinelle · Monceau-sur-Sambre · Mont-sur-Marchienne · Montignies-sur-Sambre · Ransart · Roux

Voir aussi : Fusion de communes en Belgique · Communes de Belgique · Projet Belgique


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Marchienne-au-Pont de Wikipédia en français (auteurs)

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