Années 340

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Événements

• 337-350 : Guerre entre Rome et la Perse.
• 340-347 : Révolte des Circoncellions (de circum cellas, ceux qui rôdent autour des granges) en Numidie (347-348). Se sont des paysans ruinés qui rôdent autour des fermes, les pillent, tuent leurs propriétaires et sèment la désolation dans les campagnes. Les fermes isolées, les villages et même les villes se fortifient. Constant I^er décide de réduire par la force d’une part les donatistes, d’autre part les Circoncellions. La répression, brutale, n’aboutit qu’à unir les donatistes et les Circoncellions, jusque-là divisés^[1].

Personnages significatifs

• Athanase d'Alexandrie
• Constant I^er
• Constantin II (empereur romain)
• Jules I^er
• Magnence

Inventions, découvertes, introductions

• Construction du palais royal d’Aksoum et la première cathédrale du royaume.

Religion et philosophie

• 340-344^[2] : Ambassade de Théophile l'Indien, envoyé par Constance II auprès du roi d'Himyar (Yémen), qui provoque la fondation de deux églises chrétiennes, à Aden et à Zafar^[3].
• 341 : Début de la persécution des chrétiens en Perse qui culmine en 344-345.
• Après 341 : Les Wisigoths sont convertis à l'arianisme par Ulfila (Wulfila).
• 343-347 : De errore profanarum religionum (L'erreur des religions païennes) de Julius Firmicus Maternus, adressé aux empereurs Constance II et Constant pour leur rappeler leur devoir de détruire le paganisme^[4].
• 343-344 : Concile de Sardique.
  • Le christianisme pénètre dans l'actuelle Belgique avec Servais, évêque de Tongres, présent à Sardique.
• 345/348 : Le concile de Carthage se rallie à la position romaine vis-à-vis des hérétiques repentants^[5] et interdit aux clercs de faire des prêts avec intérêt^[6].

• Le chrétien syrien Frumence d'Aksoum (Abba Salama), ayant converti le roi Ezana d'Aksoum est sacré premier évêque d’Éthiopie par Athanase, évêque d’Alexandrie. * L’empereur romain Constance II, partisan de l’arianisme auquel s’oppose Athanase, adresse en 356 une lettre au roi Ezana et à son frère Sezana pour leur demander de renvoyer Frumentius qui n’a pas été sacré par le patriarche arien Georges d’Alexandrie. Le roi ne cède pas et Frumentius conserve son poste jusqu’à sa mort vers 360^[7].
• Traduction par Wulfila de la bible en langue goth^[8].

Notes et références

1. ↑ Jacques Simon, L'Algérie au passé lointain : De Carthage à la Régence d'Alger, Éditions L'Harmattan, 2011 (ISBN 9782296139640) [présentation en ligne] 
2. ↑ René Tardy, Najrân : chrétiens d’Arabie avant l'islam, Dar El-Machreq éditeurs, 9782721460165 [présentation en ligne] 
3. ↑ Toufic Fahd, L’Arabie préislamique et son environnement historique et culturel, Brill Archive, 1989 (ISBN 9789004091153) [présentation en ligne] 
4. ↑ Henri Crouzel, André Dupleix, Recherches et tradition, Éditions Beauchesne, 1992 (ISBN 9782701012537) [présentation en ligne] 
5. ↑ Engelbert Mveng, L’Afrique dans l’Église, Éditions L'Harmattan, 1985 [présentation en ligne] 
6. ↑ Pierre-Yves Fux, Jean-Michel Roessli, Otto Wermelinger, Michael von Graffenried, Augustinus Afer : saint Augustin, africanité et universalité : actes du colloque international, Alger-Annaba, 1-7 avril 2001, Otto Wermelinger, vol. 2, Saint-Paul, 2003 (ISBN 9782827109432) [présentation en ligne] 
7. ↑ Dominique Arnauld, Histoire du christianisme en Afrique : les sept premiers siècles, KARTHALA Éditions, 2001 (ISBN 9782845861909) [présentation en ligne] 
8. ↑ Jean Delisle, Judith Woodsworth, Les traducteurs dans l'histoire, University of Ottawa Press, 1995 (ISBN 9782760304123) [présentation en ligne]