Mafia sicilienne

Mafia sicilienne

Cosa nostra

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Cosa nostra
Italy Regions Sicily Map.png

Date de fondation XIXe siècle
Lieu Italie, Amérique du Nord
Territoire Sicile
Année active XIXe siècle à nos jours
Éthnies présentes Sicilienne
Italo-américaine
Nombre de membres 186 familles 5400 affranchis et 65.000 associés.
Activités criminelles *Trafic de stupéfiants
* Interventions illicites dans les adjudications des travaux publics et de construction
*Racket et extorsion de fonds auprès des commerçants ou des entreprises (Pizzo)
* Usure
*Escroqueries sur les marchés du vin, de la pêche, des agrumes et des oléagineux, à travers les aides communautaires par exemple
*Trafic de carte bancaire.
*Vente d'armes
*Proxénétisme
*Contrefaçon
Alliés Ndrangheta
Camorra
Triades chinoises
Mafia Bulgare

Cosa nostra (Ce qui est à nous ou Notre chose) est le nom de la mafia sicilienne (bien qu'une seconde organisation, la Stidda, soit implantée dans le sud de l'île). Elle est aussi surnommé « La Piovra », la pieuvre pour ses réseaux tentaculaires.

En Sicile, elle a aussi été surnommée pendant longtemps Società onorata (l'« honorable société »). Cette appellation venait du fait que la Cosa nostra avait des règles d'honneur très strictes, telles que l'interdiction de s'en prendre aux femmes et aux enfants ; l'adultère, le proxénétisme et le trafic de drogue ont ainsi été longtemps proscrits des « familles » siciliennes. Aujourd'hui, la plupart de ces principes ont été nettement délaissés, surtout pour faire face à la concurrence d'autres clans mafieux moins regardants sur les principes (mafia russe, mafia albanaise, etc.). À ce jour, Cosa nostra refuse toujours de s'adonner aux enlèvements contre rançon. Elle est considérée par de nombreux spécialistes comme l'organisation criminelle la plus influente en Europe[1]. Du fait de l'immigration massive d'italiens du Mezzorgiorno à la fin du XIXéme siécle, elle est également présente aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Amérique latine. Les membres de la Cosa nostra sont appelés « mafieux » ou « mafistes » en français et « Mafioso » au singulier et « mafiosi » au pluriel en italien. Elle était considérée comme l'organsation la plus puissante jusqu'au début des années 2000. Mais la repression des autorités semble l'avoir affaiblie au profit de la Ndrangheta qui posséde, depuis 2006, 80% du trafic de cocaïne en Europe[2].

Sommaire

Histoire de la Cosa nostra sicilienne

Terminologie

  • l'omertà : c'est la loi du silence imposée par la mafia ("Je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas"). Les non mafieux ont peur des représailles qui attendent celui qui parlerait. Cette loi implique que la personne trahie doive tuer le coupable.
  • il pentito : c'est littéralement un "repenti", c'est-à-dire un ex-mafieux qui accepte de rompre l'omertà et de collaborer avec la Justice en donnant des informations aux carabiniers, ceci en échange d'une protection policière et de la négation de la peine initialement requise à son encontre.
  • la cosca : c'est une association mafieuse structurée par différents clans généralement comparés aux feuilles d'un artichaut.
  • il pizzo : c'est le nom du racket en Sicile. C'est un système qui permet à la mafia de fixer des taxes aux commerçants et de contrôler le territoire. Les commerçants sont contraints à payer cet impôt pour être protégés. De plus en plus, les Siciliens se mobilisent et font des campagnes publicitaires pour appeler la population à rompre l'omertà.
  • il gabbelluto : c'est un membre de la mafia qui reçoit le pizzo.
  • i latifondi : ce sont des exploitations agricoles qui pratiquent une agriculture extensive. Elles sont caractéristiques d'économies peu développées : manque de structures d'irrigation et des moyens rustiques.

Les débuts

Il a été longtemps débattu des origines médiévales ou non de la Mafia. Le Pentito décédé Tommaso Buscetta a pensé que oui, alors que les lettrés modernes pensent maintenant autrement. Il est possible que la mafia « originelle » ait été constituée comme une société secrète dont l’objectif avoué était de protéger la population sicilienne de la menace des maraudeurs espagnols au XVe siècle . Cependant, il y a très peu de preuves historiques qui abondent dans ce sens. Il est également concevable que le mythe de « Robin des Bois » ait été perpétué par les premiers mafiosi notoires dans le but de gagner la bienveillance et la confiance des Siciliens.

Après les révolutions de 1848 et 1860, la Sicile avait sombré dans l’anarchie la plus totale. Les premiers mafiosi, alors bandes de hors-la-loi, petites et éparses, contribuèrent par les armes à la confusion[3]. Pour l’auteur John Dickie, leur objectif était de détruire les rapports de police et les preuves, ainsi que d’éliminer la police et les « pentiti » (repentis) en profitant du chaos ambiant. Cependant, une fois qu’un nouveau gouvernement fut établi à Rome et qu’il devint clair que la mafia ne serait plus à même de mener à bien ces actions, ils changèrent progressivement leurs méthodes et leurs techniques au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Protéger les grandes plantations de citronniers et les propriétés de la noblesse locale (parfois en son absence jusqu’à la remplacer) devinrent des affaires lucratives bien que dangereuses. Ces activités se déroulaient au début principalement à Palerme, mais la domination de la mafia sicilienne s’étendit bientôt dans tout l’ouest de la Sicile. Afin de renforcer les liens entre les bandes disparates et d’assurer ainsi de meilleurs profits et un environnement plus sûr, il est possible que la mafia telle que nous la connaissons ait été formée à ce moment, au milieu du XIXe siècle[4].

La mafia après l’Unification de l’Italie

À partir de 1860, date à laquelle le nouvel état italien unifié prit contrôle de la Sicile et des états papaux, les Papes furent hostiles à l’État. Dès 1870, le Pape déclara être assailli par l’État italien et les catholiques furent fortement encouragés à refuser de coopérer avec lui. En règle générale, en Italie, cela prit un caractère paisible. La Sicile était fortement catholique, dans un sens toutefois plus communautaire qu'intellectuel ou théologique, et se méfiait traditionnellement des étrangers. La friction entre l’Église et l’État donna un grand avantage aux bandes criminelles violentes de Sicile qui pouvaient déclarer aux paysans et aux citadins que coopérer avec la police, qui représentait le nouvel État italien, était un acte anti-catholique. C’est pendant les deux décennies suivant l’unification de 1860 que le terme mafia est venu à l’attention du grand public, bien qu’il désignât alors davantage un système d’attitudes et de valeurs qu’une organisation. Elle était encore à l’image des contremaîtres qui dirigeaient les grandes propriétés agricoles en l’absence des propriétaires terriens (les nobles) qui résidaient le plus souvent à Palerme, Naples ou, après l’Unification, Rome et qui acquirent de fait un pouvoir local, notamment en termes d’impôts.

La première mention dans les annales judiciaires officielles du terme « mafia » apparaît à la fin du XIXe siècle, quand un certain Dr. Galati fut victime de menaces violentes par un mafioso local qui tentait de le chasser de son exploitation de citronniers afin de s’y installer. Les rackets de « protection », le vol de bétail et la corruption de fonctionnaires de l’État étaient les sources de revenus et les protections principales des premières mafias. La Cosa nostra a aussi fortement emprunté aux serments et rites maçonniques, comme la désormais célèbre cérémonie d’initiation.

L’ère fasciste

Pendant la période fasciste en Italie, Cesare Mori, le préfet (« de fer ») de Palerme de 1926 à 1929, utilisa les pouvoirs spéciaux qui lui furent accordés pour poursuivre en justice la Mafia, forçant beaucoup de mafiosi à fuir à l’étranger pour échapper à l’emprisonnement. Beaucoup se réfugièrent aux États-Unis (souvent en passant par le port du Havre) et parmi eux Joseph Bonanno, surnommé Joe Bananas, qui en vint à dominer la branche américaine de la Mafia. Cependant, quand Mori commença à persécuter les mafiosi qui s’étaient réfugiés dans la hiérarchie fasciste, il fut destitué et les autorités fascistes proclamèrent que la Mafia avait été vaincue. Malgré ses attaques contre leurs confrères, Mussolini eut des partisans dans la mafia de New York, notamment Vito Genovese, qui était toutefois de Naples et non de Sicile.

La renaissance d’après-guerre

Après la chute du régime fasciste, la Mafia n’est redevenue puissante en Italie qu’avec la reddition du pays et l’occupation américaine. Les États-Unis ont utilisé les relations italiennes de mafiosi américains pendant le débarquement en Sicile et en Italie, en 1943. Lucky Luciano et d’autres mafiosi, qui avaient été emprisonnés pendant ce temps aux États-Unis, fournirent des informations au renseignement militaire américain et usèrent de l’influence de Luciano pour faciliter l’avancée des troupes. En outre le contrôle de Luciano sur les ports a empêché leur sabotage par les agents des forces de l’Axe.

Certains [Qui ?] affirment que le bureau américain des services stratégiques (OSS), le précurseur de la CIA, a délibérément permis à la mafia de retrouver sa position sociale et économique en tant qu’« État dans l’État » en Sicile et que cela fut, avec l’alliance États-Unis-Mafia forgée en 1943, année de la chute de Mussolini, le tournant décisif dans l’histoire de la mafia et les bases nouvelles pour son activité pendant les soixante années suivantes.

D’autres, tel que l’historien palermitain Francesco Renda [réf. nécessaire], ont nié l’existence de toute alliance de ce type. La mafia aurait plutôt exploité le chaos de la Sicile post-fasciste pour reconquérir sa base sociale. L’OSS en effet, en 1944, dans son « Rapport sur les Problèmes de la mafia » par l’agent W.E. Scotten, a noté les signes de résurgence de la mafia et a averti des périls qu’elle représentait pour l’ordre social et les progrès économiques [réf. nécessaire].

Un bénéfice supplémentaire (dans la perspective américaine) aurait été que beaucoup de mafiosi siciliens étaient des anti-communistes purs et durs. Ils ont donc été vus comme de précieux alliés dans le cadre de la guerre froide. Ceux-ci auraient utilisé leurs services aussi bien dans l’industrie navale américaine pour éradiquer les éléments socialistes et communistes, que dans les mouvements de résistance durant la guerre ou dans les gouvernements d’après-guerre, locaux et régionaux, là où la Mafia avait la main-mise.

Selon l'historien Alfred W. McCoy, Luciano a été autorisé à commander son réseau criminel de sa cellule de prison en échange de son assistance. Après la guerre, Luciano fut récompensé par une libération et une extradition vers l’Italie, où il put continuer sa carrière criminelle sans entrave. Il alla en Sicile en 1946 pour poursuivre ses activités et, selon le livre de McCoy, The Politics of Heroïn in South East Asia, Luciano forgea une alliance cruciale avec la mafia corse, menant au développement d’un vaste réseau international de trafic d’héroïne, initialement fourni par la Turquie et basé à Marseille – connue sous le nom de « French Connection »[5].

Plus tard, quand la Turquie a commencé à éliminer la production d’opium, il usa de ses relations avec les Corses pour ouvrir un dialogue avec les mafiosi corses expatriés au Sud-Vietnam. En collaboration avec les principaux patrons américains comme Santo Trafficante Jr, Luciano et ses successeurs profitèrent des conditions chaotiques en Asie du Sud-Est, résultant de la guerre du Vietnam, pour établir une base d’approvisionnement et de distribution hors d’atteinte dans le « Triangle d’or », laquelle redirigea bientôt des quantités énormes d’héroïne asiatique aux États-Unis, en Australie et dans les autres pays via l’armée américaine.

La mafia et ses relations politiques lors de la guerre froide

Durant toute la guerre froide, la mafia entretient des liens avec les partis politiques italiens, notamment la Démocratie chrétienne qui gouverne quasiment sans interruption le pays jusqu'aux années 1980. Une Commission Anti-Mafia est mise en place en 1963, après plusieurs propositions restées lettre morte (en particulier après le massacre de Portella della Ginestra du 1er mai 1947 organisé par Salvatore Giuliano, dix jours après la victoire de la gauche aux élections locales, et en particulier du paysan sicilien Girolamo Li Causi, membre du Parti communiste italien (PCI). D'autres propositions furent émises, en 1948 par le député communiste Giuseppe Berti, et en 1958 par l'ex-Premier ministre Ferruccio Parri, cette dernière étant rejetée par les politiciens siciliens membres de la Démocratie chrétienne, en particulier Bernardo Mattarella et Giovanni Gioia. Mais après une guerre des gangs à Palerme, en 1962, la création de la Commission devint enfin effective. Le première Commission parlementaire sur les activités de la mafia, présidée par Paolo Rossi, du Parti socialiste démocratique italien, fut mise sur pieds en 1963. En mai 1965, le Parlement vota la loi 575, « Dispositions contre la mafia. » La Commission enquêta sur l'échec du procès contre Luciano Leggio

Danilo Dolci, surnommé le « Gandhi de Sicile », témoigna en 1967 contre les liens entre la mafia et la classe politique italienne, s'attirant les foudres de trois hauts responsables de la Démocratie chrétienne, dont le ministre Bernardo Mattarella.

En 1972, neuf ans après le massacre de Ciaculli qui marqua le début de luttes fratricides au sein de la mafia, l'arrivée à la Commission anti-mafia du démocrate-chrétien Giovanni Matta, ex-membre du conseil municipal de Palerme, suscita un scandale, l'opposition de gauche accusant la Démocratie chrétienne au pouvoir de tout faire pour limiter les enquêtes de la Commission. Finalement toute la Commission dût démissionner, avant d'être reformée sans intégrer Matta [6].

Pour lutter contre la mafia, Peppino Impastato se porta candidat en 1978 sur la liste Democrazia Proletaria (un parti d'extrême gauche) aux élections municipales de Cinisi. Il fut assassiné dans la nuit du 8 au 9 mai 1978, pendant la campagne électorale.

La Seconde Commission Antimafia fut mise sur pied en 1982, après l'assassinat en avril 1982 du membre de la Commission Pio La Torre, député communiste, et, en septembre 1982, du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, célèbre pour avoir capturé en septembre 1974 les fondateurs des premières Brigades rouges, Renato Curcio et Alberto Franceschini. Leader de la lutte antiterroriste, Chiesa avait été nommé préfet à Palerme le 1er mai 1982 pour mettre un terme aux violences commises lors de la Seconde guerre de la mafia[7] (plus d'un millier d'homicides entre 1981 et 1983).

Les années 1990

L’Italie a réussi à donner quelques coups importants aux organisations mafieuses qui œuvraient sur son territoire et à partir de celui-ci. Les procès à grande échelle (l’Opération mains propres qui a concerné la mafia, mais pas seulement) dans les années 1990 ont permis l’arrestation de plusieurs figures emblématiques de la mafia locale, tout en mettant hors d’état de nuire de nombreux politiciens véreux (dont les fameux fermiers généraux qui collectaient les impôts, dont une partie leur revenait !).

L’assassinat particulièrement démonstratif du Général Carlo Alberto Dalla Chiesa, du magistrat Rosario Angelo Livatino, puis des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (au moyen d’une tonne de TNT dans chaque cas), même s’ils eurent l’effet d’un électrochoc avec les nouvelles lois anti-mafia votées qui reprenaient l’essentiel des théories de ce haut fonctionnaire de l’armée ou des deux magistrats, donna malheureusement un coup d’arrêt grave à cette action. C’est surtout les mentalités qui doivent évoluer : ne plus avoir peur de la mafia et ne plus la considérer comme une fatalité.

Le 30 novembre 2004, plusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés dans les rues de Naples, pour protester contre la mafia locale Camorra. En 2004, les règlements de compte entre bandes mafieuses rivales ont fait 139 morts, surtout dans les quartiers défavorisés de Scampia et de Secondigliano de cette même ville. Cette guerre mafieuse n’a pas encore atteint l’ampleur de celle qui avait fait 273 morts pour la seule année 1981. (Source : Le Monde, 1er décembre 2004).

Plusieurs sites Web anti-mafia ont été créés comme Libera et Addiopizzo.

En 1993, la commission italienne d’enquête sur les phénomènes mafieux révéla que le principe de fonctionnement de la mafia avait des points communs avec celui de la franc-maçonnerie, pyramidale.

  • L'étude de la mafia va de pair avec l'analyse de la société dans laquelle elle est née et s'est développée. La Sicile, en particulier sa région occidentale, est définie comme une société mafiogène (c'est-à-dire productrice de mafia) en raison de certaines caractéristiques, telle que l'acceptation, par une grande partie de la population, de la violence et de l'illégalité, la faiblesse de l'économie légale ou la fragilité du tissu social.
  • Pour autant, cela n'est ni le produit d'un immuable ethos (au sens de « familisme amoral » de Banfield) ni celui d'un incivisme ancestral (thèse de Putnam). La Sicile a en effet connu d'importantes luttes populaires contre la mafia, de celles des Fasci siciliens (1891-1894 : organisations politiques de paysans contre les grands propriétaires) à celles des masses paysannes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes et causé des centaines de morts.
  • L'échec de ces luttes populaires, qui a forcé à l'émigration des millions d'individus, s'explique non seulement par la réaction violente des propriétaires terriens et des mafiosi, mais aussi par la complicité des institutions locales et centrales.

Les boss

Les boss se succèdent : Toto Riina (arrêté en 1993), Bernardo Provenzano (arrêté en 2006),Salvatore Lo Piccolo (arrêté en 2007) et Matteo Messina Denaro. Les Corleonesi (habitants de Corleone), comme on les appelle (à cause du roman de Mario Puzo), ont mené la guerre aux grandes familles de Palerme, faisant plus de 1 000 morts dans les seules années 1982 et 1983.

Provenzano et post-Provenzano

À partir des années 1990, Bernardo Provenzano, avec l'arrestation de Totò Riina et Leoluca Bagarella, devient le chef de Cosa nostra (il en était le bras droit). Il change radicalement la politique et le modus operandi dans les affaires de la mafia sicilienne ; les divisions mafieuses des zones d'influence en Sicile les plus riches cèdent leurs gains à celles moins rentables afin de contenter tout le monde (une sorte de statut social), en évitant d'inutiles guerres. Tout est contrôlé par un "boss" avec le charisme de Provenzano qui gère de façon impeccable l'organisation. La mafia maintenant n'est plus riche comme aux temps des grands trafics internationaux et c'est pourquoi elle est devenue en Sicile plus oppressive et capillaire. Les rapports de la Direction Nationale Antimafia (DNA) sont assez pessimistes. Cosa nostra poursuit obstinément ses activités illicites et criminelles et conserve un fort pouvoir économique et d'intimidation. Elle renforcerait même son influence dans les entreprises, les milieux judiciaires et l'administration de l'île sicilienne.

Depuis 2002 et suite à la vague répressive des années 1990, Cosa nostra s'est restructurée sous la main de fer du nouveau patron Bernardo Provenzano. La mafia sicilienne a fait un virage stratégique important. Comme après chaque crise grave, les initiations ont été arrêtées, des familles ont été restructurées - voire dissoutes - des hommes remplacés pour un remaniement des chaînes de commandement afin que les "repentis" et les instances de répression perdent toutes traces de la société clandestine. De plus, le "capo di tutti capi" a décrété :

  • Fin des attentats-spectacles contre des magistrats ou des policiers,
  • Fin des tueries de mafieux rebelles,
  • Interdiction formelle de tuer des non-mafieux.

La Sicile devait retrouver une apparence paisible et cesser de faire la "une" des journaux. Dans le but de démotiver la police et pousser à l'oubli l'opinion publique italienne.

Le 11 avril 2006, après 43 années de cavale (depuis 1963), Provenzano est capturé dans une ferme à 2 km de Corleone.

Deux solutions s'offrent maintenant à Cosa nostra : la première prévoit un passage de pouvoir, qui pourrait faire retourner au sommet de Cosa nostra un Palermitain ou un Trapanais, avec l'élection d'un nouveau chef du niveau et de la capacité de Provenzano pour continuer la gestion de l'organisation ; on pense ainsi à Matteo Messina Denaro, 43 ans (recherché depuis 1993), boss de Trapani comme son père Francesco, ou bien Salvatore Lo Piccolo, chef indiscuté de Palerme recherché depuis 25 ans, par ailleurs arrêté le 5 novembre 2007.

La seconde hypothèse serait une sorte de réorganisation de la mafia sur le modèle : pas de "chef suprême" mais chacun avec une capacité de gestion autonome, tire des profits de son territoire. Il a été observé que cela pourrait amener de nouvelles guerres mafieuses.

De nos jours

Il n'y a plus que de rares guerres de "familles" qui restent désormais locales et la "Commission" inter-provinciale ne s'en mêle plus. Toutefois, l'ordre règne grâce à une "omertà" féroce, une sélection draconienne des nouveaux "soldats" et une poigne de fer sur les principales ressources locales de la mafia : marchés publics et racket des entreprises (pizzo).

Economie de Cosa nostra

Activités

En Sicile, Cosa nostra est présente dans les champs d'activité suivants :

Pour les extorsions, la Mafia n'épargne pas les grandes entreprises italiennes, en particulier celles engagées dans les grands travaux publics comme Italcementi (ciment), Impregilo (numéro un italien du BTP) et Condotte (BTP et adduction d'eau). Ces firmes préfèrent pactiser plutôt que de dénoncer les chantages dont elles font l'objet (Rapport 2007, "SOS Entreprises", Confesercenti)[8].

Chiffres

Cosa nostra compterait environ 186 « familles » de tailles et de virulence diverses. On estime que le nombre de personnes affiliées (chefs, soldats, initiés, loyaux du clan, etc.) est de 5 400 individus sur l'ensemble du territoire de la Sicile et 65000 associés.

Selon un rapport récent d'Eurispes, institut de données économiques, le chiffre d'affaire de la Cosa nostra s'éleverait à 13 milliards d'euros. Il se divise de la maniére suivante:

  • 8,005 milliards d'euros annuel pour le trafic de drogue.
  • 2,841 milliards d'euros provenant de la criminalité "en col blanc" (appels d'offre truqués, recyclage de l'argent sale, acquisition de commerces legaux...).
  • 1,549 milliard pour le trafic d'armes.
  • 351 millions provenant de l'extorsion (Pizzo) et de l'usure.
  • 176 millions provenant du proxénétisme.

Mais selon d'autres sources, comme le rapport annuel de la Confesercenti, une association qui regroupe 270 000 commerçants et patrons de PME.

Le chiffre d'affaires des organisations mafieuses italiennes s'élèverait à 90 milliards d'euros, hors trafic de drogue[9]. Principales sources de revenus : le prêt usuraire (30 milliards d'euros de recettes, 150 000 entreprises victimes), le Pizzo (10 milliards), les contrefaçons (7,4 milliards), le vol (7 milliards), l'escroquerie (4,6 milliards) et le jeu et paris clandestins (2 milliards) (source : Confesercenti, association regroupant 270 000 commerçants et petites entreprises italiennes)[8].

Organisation

Chaque famille de Cosa nostra est organisée de façon pyramidale. Cette structure hiérarchique comporte un sommet et un épicentre basé à Palerme. C'est là que siège l'organe de direction dénommé « coupole » ou « commission ». L'organigramme mafieux évolue selon les opportunités économiques, financières et du niveau de répression. Le chef de la « coupole » Toto Riina avait des conceptions dictatoriales, centralisées et terroristes de l'organisation. Son successeur Bernardo Provenzano avait une conception discrète, plus consensuelle, décentralisée, quasi-féodale.

                                          Famille: "Cosca"
                          Parrain/Chef de la famille: "Capo Crimine" ou "Don"
                         Conseiller: (un, jamais plus de trois): "Consigliere"
                                Sous Chef-délégué: "Sotto-capo" ou "Underboss"
              Chef d'équipe - chef d'équipe - chef d'équipe: "Capodeccina"; "Caporegime" ou "Capitaine"
                     Soldato - Soldato - Soldato - Soldato - Soldato - Soldato : Soldat
                     Associé - Associé - Associé - Associé - Associé - Associé - Associé 

Au-dessus de la « famille » et au niveau local, régional ou national (Sicile), la structure est identique. La « famille » mafieuse de Cosa nostra se compose toujours de 3 cercles humains concentriques :

  • Au centre, le noyau dur composé des cadres et « hommes d'honneur » formellement initiés.
  • Autour du noyau, un cercle composé des proches des initiés par la voie du sang ou parrainage.
  • Second cercle, celui qui est composé des alliés tactiques, des "associés", les prête-noms, etc. Aucun de ces derniers n'a une chance d'être initié.

La commission régionale ou inter-provinciale

La commission régionale (ou inter-provinciale) a été créée en 1975. À l'origine, c'est une instance collégiale entre les chefs de « famille ». Mais à la fin des années 1970, les Corléonais — que les mafieux palermitains surnomment avec mépris « U Viddanu » (Les « ploucs », les « pèquenots ») — ont pris le pouvoir de la province de Palerme, puis de la commission au prix d'un véritable bain de sang. Pendant près de quinze ans et jusqu'à sa capture (janvier 1993), Toto Riina dirigea d'une main de fer la commission régionale et exerça une véritable dictature sur toute la mafia sicilienne au mépris de toutes ses traditions.

Chaque « famille » est obligée d'obéir aux décrets de la commission inter-provinciale (coupole). L'instance suprême en Sicile décide par exemple des trêves de Pâques et Noël, interdiction de séquestrations de personnes sur l'île, etc.

Toutes les questions stratégiques de Cosa nostra relèvent de la commission régionale. Ses décisions sont sans appel et doivent être exécutées à n'importe quel prix, même de longues années après l'ordre initial. C'est à elle que revient le pouvoir de valider ou non toute sanction frappant un mafieux. Exercice finalement assez simple puisque la mesure des peines infligées par la « justice mafieuse » ne compte que deux barreaux :

  • Le mafieux est exclu et ne peut plus approcher quiconque appartient à Cosa nostra, et aucun des membres de l'« honorable société » ne doit plus lui parler. Seule solution : l'exil.
  • Bien plus fréquemment, le mafieux est condamné à mort et abattu.

La direction centrale de la Cosa nostra sicilienne est assurée depuis les années 1980 par la « famille » de Corleone. Cette puissance criminelle d'envergure planétaire a su tailler ses fiefs dans les grandes zones urbanisées du Nord de l'Italie. Elle entretient des liens anciens avec des clans puissants de la Camorra et a noué des contacts suivis avec les cartels colombiens tout en conservant un monopole quasi-absolu du trafic d'héroïne entre la Sicile et les États-Unis.

Cantons de la Cosa Nostra en 2009

Les provinces de Sicile

La ville de Palerme se divise:

  • Acquasanta
  • Altarello di Baida
  • Arenella
  • Boccadifalco
  • Borgo Molara
  • Borgo Vecchio
  • Capaci
  • Ciaculli
  • Corso Calatafimi
  • Corso dei Mille
  • Cruillas
  • Guadagna
  • La Kalsa
  • Mezzo Monreale
  • Centre de Palerme
  • Partanna Mondello
  • Passo di Rigano
  • Roccella
  • Tommaso Natale
  • Torretta
  • Uditore
  • Vergine Maria
  • Villagio San Rosalia
  • Porta Nuova
  • Brancaccio
  • Boccadifalco Passo di Rigano
  • Santa Maria di Gesù
  • Noce
  • Pagliarelli
  • Resuttana
  • San Lorenzo

La province de Palerme

La Province d'Agrigente:

La Province de Trapani est structuré traditionnellement autour d'une famille

La Province de Messine se divise entre:

La Province de Caltanissetta :

La Province d'Enna est considérée comme une zone de retrait pour Cosa Nostra.

La Province de Catane est le territoire de la Cosa Nostra pour l'obtention de marchés publics illégaux. Il se divise

Elles sont en rapport avec les familles palermitaines.

Province de Raguse:

La Province de Syracuse est dominé par:

  • le clans Nardo de Lentini
  • le clan Bottaro-Attanasio.

Recrutement de la Cosa nostra

10 Commandements

En novembre 2007, la police sicilienne déclare avoir trouvé une liste contenant "10 Commandements" dans les affaires du Salvatore Lo Piccolo, capo de tutti capi de Cosa nostra. Cette liste explique comment être un bon, respectable et honorable mafiste[10].

  • Personne ne doit se présenter directement à un autre de "nos amis". Une tierce personne doit être présente.
  • Ne convoite pas les femmes d' autre "homme d'honneur".
  • Ne collabore jamais avec la police
  • Les bars et discothéques te sont interdits.
  • Toujours être disponible pour Cosa nostra, même si ta femme est en train d'accoucher.
  • Les rendez-vous doivent être toujours respectés.
  • Les femmes doivent être traitées avec respect.
  • Quand on te demande une information, la réponse doit être la vérité.
  • L'argent ne peut pas t'être approprier si il appartient à un autre "ami" ou à une autre famille.
  • Ne peut faire parti de Cosa nostra les personnes qui ont un proche dans la police, quelqu'un qui a quelqu'un de sa famille dans une autre famille mafieuse, quelqu'un qui se comporte mal et qui n'a pas de valeurs morales et les homosexuels.

La Cosa nostra est scrupuleuse lors de l'initiation d'un futur membre au sein de leur « famille ». Un mafieux doit être obligatoirement :

  • sicilien de père et de mère
  • de sexe masculin et catholique

Sont d'office interdits d'initiation :

Dès l'âge de raison, et souvent de père en fils, le jeune est imprégné des « valeurs mafieuses ». Il est observé, jaugé longuement par les anciens, puis prudemment abordé par des sous-entendus, des demi-silences ou allusions. Si l'évaluation est positive, le candidat est invité à adhérer à Cosa nostra. Cette introduction est à sens unique et on ne sort de l'honorable société que mort ou exclu.

Lors de son initiation, le nouveau mafieux doit prêter serment. Le code d'honneur suivant lui est édicté :

  • Ne pas voler, ne pas se livrer au proxénétisme,
  • Ne pas tuer d'autres hommes d'honneur, sauf ordre de la « Coupole »,
  • Ne jamais parler de Cosa nostra en public,
  • Respecter l'omertà (loi du silence) ; la rupture de l’omertà est punie de mort.

La première épreuve après l'initiation est souvent un meurtre désigné par la Coupole en signe de soumission et d'obéissance à l'organisation. Toutefois, les entrepreneurs, les fonctionnaires, les membres de professions libérales et les ecclésiastiques sont dispensés d'assassinat.

Règles destinées aux hommes d'honneur

La rupture de l'omertà est punie de mort, même des décennies après la sentence. Les mafieux ne doivent sous aucun prétexte écrire ce qui concerne Cosa nostra. Ainsi, à la fin des années 1960, alors que le jeune et brillant Michele Cavataino de la famille de l'Acquasanta discutait du redécoupage territorial de la capitale sicilienne avec des membres de la commission provinciale de Palerme, il prit une feuille de papier et expliqua son idée en crayonnant un schéma. Condamné à mort par la commission, il fut exécuté peu après la réunion.

Sont strictement interdits :

Cosa nostra à l'étranger

Elle a été internationalisée par des membres nord-américains de la mafia comme Lucky Luciano, créateur de Cosa nostra, et des contraintes opérationnelles, comme le contrôle du trafic mondial de l'héroïne entre Les Etats-Unis et l'Italie.

Organisation criminelle planétaire

À l'étranger, Cosa nostra a renforcé son implantation en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et en Australie tout en resserrant les liens avec des sociétés criminelles d'Amérique latine et de l'Europe de l'Est. Dans les Balkans, elle a développé un énorme marché noir d'armes de guerre et d'explosifs, dont des missiles sol-air.

Plusieurs "familles" ont une activité internationale en Amérique latine, en Amérique centrale, en Turquie et s'occupent d'inonder les marchés européens et nord-américains d'héroïne. Le juge Giovanni Falcone avait dénoncé, quelques jours avant sa mort, le rôle de "blanchisseurs planétaires" des frères Cuntrera. Ces derniers issus de la "famille" de Siculiana (Ville sicilienne proche d'Agrigente), avaient émigré au Canada avant d'émigrer dix ans plus tard au Vénézuela. En vingt ans, la clan Cuntrera-Caruana y ont édifié un véritable empire immobilier et touristique dans les îles proches de Medellin (en Colombie) et des Caraïbes. Région parsemée, non sans hasard, de terrains d'atterrissage.

Cosa nostra américaine

Le FBI estime qu'environ 3 000 siciliens y résident en permanence, souvent clandestinement. L'activité de la Cosa nostra sicilienne s'étend dans plusieurs métropoles américaines. Dans la Mafia italo-américaine, la double appartenance à Cosa nostra sicilienne est acceptée. Cette collaboration avait donné naissance en son temps à la célèbre "Pizza Connection".

Aux États-Unis, on compte 25 "familles" mafieuses, essentiellement implantées dans les agglomérations new-yorkaise, à Chicago, en Nouvelle-Angleterre (Nord-Est), au sud de la Floride, à Las Vegas et Atlantic City (Côte Est). Seules les villes d'Atlantic City, Las Vegas et Miami sont ouvertes à toutes les "familles".

Les "familles" n'initient que des hommes italiens, généralement originaires du Mezzogiorno (Sud). Il y en aurait environ 1 300 à ce jour. Rappelons que chaque homme d'honneur possède sa propre équipe qui compte entre dix et trente associés non initiés.

On estime le chiffre d'affaires annuel de la Cosa nostra américaine à entre 30 et 60 milliards de dollars.

Au-dessus des familles existe un organe suprême (la Commission) qui tranche et arbitre les litiges. Créée en 1931 par Salvatore Lucania - plus connue sous le nom de Lucky Luciano - cette "coupole" rassemble 24 des 25 "familles". La plus ancienne, celle de la Nouvelle-Orléans reste indépendante.

Les interdits mafieux édictés en Sicile concernant la pornographie et la prostitution n'ont pas résisté à la traversée de l'Atlantique. La Cosa nostra américaine a la particularité de contrôler des pans entiers du mouvement syndical. Elle parvient ainsi à étrangler des chaînes de production et de distribution dans le but de racketter les entreprises. Une section syndicale corrompue est plus efficace qu'un revolver ou une batte de base-ball. Des grandes fédérations syndicales sont accusées par la justice d'être sous influence mafieuse. Notamment celle des employés de l'hôtellerie et de la restauration, des dockers et des conducteurs de poids-lourds.

Quelques arrestations et crimes liés à Cosa nostra en France

- Antonino Calderone (Cosa nostra) arrêté à Nice en mai 1986.

- Calogero Pulci (Cosa nostra), arrêté à Grenoble, en juin 1994, avec son bras droit, Giacomo Pagano.

- Salvatore Siviliare (Cosa nostra), assassiné à Moissac en décembre 2005.

Autres groupes mafieux en Italie

Bibliographie

  • Salvatore Lupo, Histoire de la mafia des origines à nos jours, Champs/Flammarion, France, 2001.
  • Giovanni Falcone & Marcelle Padovani, Cosa Nostra, le juge et les hommes d'honneur, Éditions Austral, 2001.
  • Ferdinando Imposimato, Un juge en Italie, les dossiers noirs de la mafia, Éditions du Fallois, Paris, 2000.
  • Pino Arlacchi, Buscetta, la mafia par l'un des siens, Éditions du Félin, Paris, 1994.
  • John Dickie, Cosa Nostra, L'histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, Buchet/Chastel, Paris, 2007.

Notes et références de l'article

  1. Bancpublic
  2. http://www.guardian.co.uk/world/2006/jun/08/italy.johnhooper
  3. http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_mafia_sicilienne__de__l_honorable_societe__a_l_internationale_du_crime.asp
  4. http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_mafia_sicilienne__de__l_honorable_societe__a_l_internationale_du_crime.asp
  5. http://www.centroimpastato.it/otherlang/muti1.php3
  6. I pregiudicati nell'Antimafia, by Umberto Santino, Centro Siciliano di Documentazione "Giuseppe Impastato"
  7. http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_mafia_sicilienne__de__l_honorable_societe__a_l_internationale_du_crime.asp
  8. a  et b 7 % : part occupée par la mafia dans le produit intérieur brut italien, Le Monde, 24 octobre 2007
  9. (es)La Mafia représente 7 % du PIB italien
  10. http://www.lefigaro.fr/international/2007/11/08/01003-20071108ARTFIG00263-le-code-dhonneur-de-cosa-nostra-decouvert.php

Voir aussi

Liens externes


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