Lycée militaire de saint-cyr

Lycée militaire de saint-cyr

Lycée militaire de Saint-Cyr

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Lycée militaire de Saint-Cyr
Saint-Cyr-l'École École militaire2.JPG
Nom original Collège militaire de Saint-Cyr
Localisation
Localisation Saint-Cyr-l'École, France
Informations
Fondation 1966
par Charles de Gaulle
Directeur Colonel Herubel
Type Lycée public
Lycée de la Défense
Particularités Maison royale de Saint-Louis
École spéciale militaire de Saint-Cyr
Niveau Lycée
Site web [1]

Situé dans la commune de Saint-Cyr-l'École (Yvelines), le lycée militaire de Saint-Cyr (ou Coldo) est l'un des six lycées de la Défense (anciens lycées militaires) du ministère de la Défense français. Il se situe dans un cadre historique particulièrement riche : en effet, l'ont précédé le lycée la Maison royale de Saint-Louis, le Prytanée militaire et l'École spéciale militaire. La devise du lycée est « La véritable école du commandement est donc la culture générale »[1].

Le but premier du lycée est l'aide à l'éducation des jeunes pour les familles au service de l'État, et ce n'est que pour les classes préparatoires aux grandes écoles qu'il effectue sa mission de formation des jeunes élèves-officiers. Ces élèves sont préparés aux concours pour les grandes écoles militaires de la même manière que leurs camarades du civil ; cependant la formation sportive est obligatoire à raison de quatre heures par semaine et la présence d'un encadrement militaire constitue une seconde différence avec les autres classes préparatoires.

Sommaire

Historique du lycée

Le site du lycée militaire de Saint-Cyr a accueilli successivement plusieurs établissements[2] :

Le domaine de Saint-Cyr et les élèves de la Maison Royale de Saint-Louis, gravure, vers 1690, auteur inconnu.
  • la Maison Royale de Saint-Louis (1686-1793) ;
  • l'Hôpital Militaire du Val-Libre (1793-1800) ;
  • le Prytanée Militaire de Saint-Cyr (1800-1808) ;
  • l'École Spéciale Militaire (1808-1940) ;
  • le Collège devenu Lycée Militaire (1966-).

La Maison royale de Saint-Louis (1686-1793)

Article détaillé : Maison royale de Saint-Louis.
Portrait de la marquise de Maintenon.

La fin du règne du roi Louis XIV est marquée par des guerres longues et couteuses en vies humaines. En outre une partie de la noblesse doit vendre ses biens et se retrouve par conséquent ruinée. Le roi décide dès lors de créer trois établissements pour accueillir les enfants de nobles qui ne peuvent donner à leurs descendants une éducation digne de leur rang : l'Hôtel des Invalides, les Compagnies de Cadets et la Maison royale de Saint-Louis[3].

Décision et construction

En 1684, le Roi décide donc en Grand Conseil, sur les instances de sa maîtresse Madame de Maintenon, la fondation « d'une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service (…) soient entretenues gratuitement (…) et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe »[4]. François Michel Le Tellier de Louvois et Jules Hardouin-Mansart sont chargés de réaliser ce projet. La marquise, prenant exemple sur son amie Madame de Brinon, qui avait ouvert à Rueil une maison d'éducation pour jeunes filles, s'y intéresse dès 1681[5], installant tout d'abord son pensionnat au château de Noisy. Ce château est néanmoins trop petit pour y éduquer un nombre conséquent de demoiselles et connait en outre des problèmes d'approvisionnement en eau ; un domaine est donc acheté aux environs de Versailles, dans le village de Saint-Cyr (val de Gally) en 1685, les architectes notant que « l'établissement serait ainsi placé à l'ombre du trône ». La maîtresse royale regrette néanmoins ce choix en raison de la grande humidité des lieux : « J'aurais voulu donner à mes filles une complexion forte et une santé vigoureuse, et le mauvais choix de Mansart m'est un obstacle insurmontable. Je ne puis voir la méchante mine de ces pauvres enfants sans maudire cet homme ». Les travaux commencent le 1er mai 1685 ; trois mille ouvriers militaires sont requisitionnés pour ce chantier d'un an, comprenant douze corps de bâtiments entourant cinq cours.

Gravure représentant deux « demoiselles de Saint-Cyr ».

Présentation de l'institution

L'installation de la Maison royale d'éducation de Saint-Louis à Saint-Cyr a lieu du 26 août au 2 septembre 1686. Madame de Maintenon dit alors : « Puisse cet établissement durer autant que la France et la France autant que le monde »[6]. Cette maison, unique en Europe, n'est pas confiée à des religieuses mais à trente-six dames laïques, avec à sa tête Madame de Brinon, nommée par la marquise qui en est la supérieure ; vingt-quatre converses s'occupent néanmoins du service et de l'entretien. La Maison garde toujours un côté religieux en étant placée sous l'invocation de Saint-Louis, ceci constituant en même temps un hommage au roi. Elle accueille deux-cent-cinquante demoiselles nobles et pauvres qui sont « élevées, nourries et entretenues gratuitement jusqu'à leur vingt ans »[7] ; elles doivent néanmoins prouver cent quarante ans de noblesse pour pouvoir y entrer, de neuf à douze ans, et y rester jusqu'à l'âge de vingt ans maximum. Doté de cent cinquante mille livres de rentes, l'établissement est organisé de façon simple : quatre « maisons » sont créées, avec chacune un dortoir, une salle d'étude, un réfectoire et une couleur de ruban pour chaque classe d'age : rouge jusqu'à dix ans, vert de onze à quatorze, jaune de quinze à dix-sept et bleu de dix-huit à vingt ans[8].

Madame de Maintenon n'est pas directrice, mais garde néanmoins un œil sur l'établissement, en temps que « fondatrice ». Le 20 janvier 1689, le Roi est convié pour la représentation d'une pièce de théâtre que de Jean Racine a spécialement créé pour les demoiselles, à la demande de la marquise : Esther. Racine crée aussi pour les demoiselles, mais en 1691, la pièce Athalie.

Une rupture se produit lorsque la marquise décide de donner une nouvelle impulsion religieuse à la Maison, voyant que le flot de courtisans venant de la Cour de Versailles a pour effet que les demoiselles commencent à se montrer « fières, dédaigneuses, hautaines, présomptueuses, peu dociles »[9]. L'intérêt pourrait être double, si l'on prend en compte l'aspect financier : Louis XIV voudrait en effet unir la très aisée mense abbatiale de Saint-Denis à la Maison royale de Saint-Louis. Le pape Innocent XII accepte a contrecœur et l'institution devient, en 1692, un monastère régulier. L'encadrement n'est alors plus assuré par des dames mais des religieuses, ce qui conduit le Roi à durcir les conditions d'entrée pour ces dernières.

La Maison royale après Madame de Maintenon

Les séjours à Saint-Cyr de Madame de Maintenon se font désormais plus fréquents. En 1715, à la mort du Roi, elle se retire définitivement à Saint-Cyr. Seules quelques visites comme celles du Régent, de la princesse Palatine ou du tsar Pierre le Grand changent son quotidien. Elle y décède en 1719 et est enterrée dans la chapelle. Ces cendres sont cachées après[Quand ?] la Révolution française dans les greniers. Retrouvées plus tard[Quand ?], elles sont ré-enterrées dans la chapelle. Une légende du lycée raconte d'ailleurs que le fantôme de Madame de Maintenon, la nuit, hante encore les couloirs.

Son décès n'entrave pourtant pas la vocation de l'établissement qui continue à éduquer les demoiselles. Le roi Louis XV ne délaisse pas l'institution, mais ne s'y intéresse que de loin, en veillant tout de même à sa bonne marche. La preuve est qu'il fait construire le « pavillon des archives », précédemment dessiné par Gabriel. Le centenaire de la Maison d'éducation, en 1786 est somptueusement fêté. Cela prouve bien l'importance de l'institution ; mais elle survit surtout grâce la sœur du roi, Madame Élisabeth, le roi Louis XVI ne s'y déplaçant jamais. Il observe, alors que l'école est à quelque kilomètres, le feu d'artifice depuis les terrasses du château de Versailles[10].

L'hôpital militaire du Val Libre (1793-1800)

La Révolution française sonne le glas de la Maison royale. Louis XVI montre cependant un peu d'intérêt à l'institution en publiant un décret, le 26 mai 1790, où il propose que toutes les filles d'officiers, sans distinction de naissance peuvent l'intégrer[11]. En vain ; comme tous les établissements religieux, le 16 août 1792, la Maison royale de Saint-Louis, qui a éduqué plus de trois mille demoiselles, est supprimée par décret de l'Assemblée législative.

Le 1er octobre, elle est évacuée et transformée en hôpital militaire appelé, comme la commune, Val Libre. Les bâtiments accueillent neuf cent lits et vingt salles d'hôpital. La chapelle subit une reconversion totale, puisque séparée en deux étages, elle accueille les malades les blessés[12]. En 1798, sous le Directoire, l'hôpital devient une succursale de l'hôtel des Invalides de Paris.

Le Prytanée militaire de Saint-Cyr (1800-1808)

En 1800, le Premier Consul Bonaparte, ancien officier d'artillerie, redonne à Saint-Cyr sa vocation scolaire, mais masculinisée, en y établissant une division du Prytanée français, école gratuite pour les fils de militaires. Il s'agit d'y instruire et d'y élever gratuitement les fils de ceux qui sont morts au champ d'honneur. Le centre principal, à Fontainebleau, est officiellement fondé le 28 janvier 1802[13]. L'hôpital est alors évacué et le « collège militaire de Saint-Cyr » inauguré par le frère du Premier consul, Lucien Bonaparte. Cette nouvelle école compte six cent élèves se destinant à une carrière similaire.


En 1803, Napoléon Bonaparte renforce le caractère militaire de l'école en lui ajoutant comme vocation de préparer l'admission à l'École spéciale impériale militaire de Fontainebleau. Le prytanée de Saint-Cyr est alors seul à pouvoir s'appeler « Prytanée français », après qu'en 1803 les autres collèges ou divisions aient été supprimés. En 1805, il devient le « Prytanée militaire français ».

L'École Spéciale Militaire (1808-1940)

Représentation du casoar saint-cyrien.

Pendant le Premier Empire

Napoléon Ier voulant faire restaurer pour son usage personnel le château de Fontainebleau, le Prytanée militaire est transféré le 1er juin 1808 à La Flèche et l'École spéciale impériale le remplace à Saint-Cyr. Le 7 juin 1808, les cinq cents élèves du bataillon arrivent avec Aigle et drapeau ; les nouveaux élèves, venant de La Flèche, sont rapidement surnommés brutions, en raison de leurs manières peu délicates. Le cadre est alors strict et sévère. Un aspirant de l'époque déclare : « J'avais déjà vu des hôpitaux, j'avais déjà vu des prisons ; mais hélas ! je n'avais pas vu Saint-Cyr. Une haute et longue muraille, noircie par le temps, arrêtait tout d'abord les regards. C'était l'enceinte extérieure de l'ancien couvent. Quelques peupliers montraient au-dessus leurs têtes mouvantes, et laissaient apercevoir une longue suite de fenêtres grillées, donnant le jour aux étages les plus élevés d'un vaste et sombre bâtiment ». Les élèves y restent trois années avant d'être nommés sous-lieutenants de cavalerie ou d'infanterie[14]. Le 3 juillet 1808, le dernier détachement du Prytanée militaire français quitte Saint-Cyr, dont les bâtiments sont remis le lendemain au général Bellavène, commandant de la nouvelle École.

Le nombre d'élèves fréquentant l'École est considérable, mais il n'y a jamais plus de mille élèves en même temps, car Napoléon Ier a de plus en plus besoin d'officiers. À partir des élèves les plus âgés de l'École est constituée en juin 1812 une promotion de trois cents officiers, qui ne sont pas restés très longtemps à l'École : ils intègrent la Grande Armée à Spandau.

Pendant les première et seconde Restauration

Lors de la Restauration, le nouveau roi Louis XVIII est decidée à dissoudre Saint-Cyr, symbole de l'ère napoléonienne. Il veut rétablir l'École Militaire de Paris. Il revient néanmoins sur son choix et adjoint à Saint-Cyr, l'École de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye. Les élèves de cette dernière école faisaient partie de la noblesse de l'Ancien Régime ; le but était donc de modifier l'esprit de Saint-Cyr pour le rendre plus royaliste que bonapartiste. Et celà fonctionne, en témoigne ce que les élèves déclarent à propos de Napoléon Ier, « l'ennemi public », pendant les Cent jours, celui qui a conduit la « patrie sur le bord du précipice (et) vient encore y porter le fer et la flamme ». Mais l'entreprise de Napoléon Ier réussit et arrivé à Paris, il rétablit l'école impériale[15].

La chute définitive de l'Empire amène la chute de l'École, qui est finalement fermée le 16 juillet 1815 et dissoute le 6 septembre 1815 par Ordonnance royale[16]. Le gouvernement de la seconde Restauration adjoint cependant à l'École Militaire préparatoire de La Flèche un second établissement à Saint-Cyr, alors que le maréchal de Gouvion Saint-Cyr prépare une loi sur le recrutement.

La « Petite École »

L'École préparatoire de Saint-Cyr ou « Petite École », ouvre le 17 mars 1816 et forme cinq-cent-soixante-trois élèves, qui fourniront à l'Armée quinze généraux de division et dix-huit généraux de brigade, venant tous de la plus haute noblesse. Cette école préparatoire ne subsiste pourtant que deux ans avant de devenir l'École Royale Spéciale Militaire (ESM), grâce à deux ordonnances royales de 1817 puis 1818. Le gouvernement de la première Restauration avait choisit Paris, mais le roi Louis XVIII opte finalement pour Saint-Cyr.

La « Grande École »

L'ESM, en souvenir, prend le surnom de « Grande École ». Mais le peu de candidats sont surtout nobles ou grands bourgeois, pour des postes d'officiers d'état-major, de cavalerie et d'infanterie. L'Ecole est alors encore plus marquée par le royalisme et ne manque pas de montrer sous soutien au roi. Ils gardent le château de Saint-Cloud et du pont de Sèvres en juillet 1830, lorsque le roi Charles X est en mauvaise posture, et l'escortent la nuit du 30 au 31, jusqu'à ce qu'il s'exile.

Désireux de se donner une autre image que celle du roi précédent, et peu apprécié des élèves, Louis-Philippe Ier dissout l'Ecole, avant de se raviser, mais de dépit ; la visite très tendue du duc d'Orléans et de du duc de Nemours deux ans plus tard en témoigne. La monarchie de Juillet tient à ne pas offrir aux saint-cyriens une grande carrière : les postes sont en effet complet après que le roi ait rappelé les officiers déchus de l'Empire.

Pendant la Deuxième République

Les dissenssions avec le roi de France amène paradoxalement à ce que les élèves soient favorables à la révolution de février 1848, certains allant même jusqu'à Paris se déclarer prêts à défendre le gouvernement provisoire. Le général Cavaignac calme néanmoins leurs ardeurs : « Calmez votre jeune courage. Vous le réserverez pour d'autres ennemis »[17]. En réalité, ils attendent la restauration d'un roi légitimiste.

Pendant le Second Empire

Napoléon III devient empereur en 1952 et s'intéresse beaucoup à Saint-Cyr, si bien qu'il y fait construire un quartier de cavalerie, deux amphithéâtres, un château d'eau pour desservir les étages supérieurs, et il fait installer l'éclairage au gaz, après avoir remis l'aigle impérial comme emblême de l'École. L'École se modernise et, par les différentes batailles que mène le régime, permet aux élèves de parcourir le monde, comme le montrent les noms choisis pour baptiser les promotions : Kabylie (1850-1852), Crimée (1854-1856), Solférino (1858-1860), Mexique (1861-1863).

La tenue des Saint-Cyriens prend sa forme définitive en 1852, d'après des esquisses de 1845. Mais c'est à l'occasion de la visite de la reine Victoria en France qu'est adopté le plumet porté sur le shako, autrement appelé « casoar », comme le « ratite » symbole de la colonie australienne. Napoléon III décide de flatter la reine lors de la revue militaire du 24 août 1855 à laquelle elle va assister, en choisissant les couleurs rouge et blanc de l'oiseau, qui sont aussi les couleurs de la Maison royale d'Angleterre[18].

En 1870, les Saint-cyriens ou « Cyrards » croient en la victoire dans la guerre contre l'Allemagne mais c'est la défaite et la chute du Second Empire ; l'École est alors occupée pendant le siège de Paris par les Prussiens.

Pendant la Troisième République

Lithographie d'un élève officier de Saint-Cyr, section cavalerie par Édouard Detaille, publié en 1885 dans L'Armée française.

L'École résiste à la chute du Second Empire, en 1871. Elle continue d'exister en effet sans trop d'encombre sous les régimes successifs (Restauration, Monarchie de Juillet, IIe République et Second Empire), mais c'est sous la IIIe République qu'elle connaît son apogée en formant une élite militaire (officiers d'infanterie, de cavalerie et d'état-major), que ce soit pour la défense française, la formation des officiers coloniaux ou l'accueil d'élèves étrangers attirés par son prestige. Comme il est écrit dans le Livre d'or de Saint-Cyr : « les institutions utiles et bien conçues subsistent d'elles-mêmes et les gouvernements qui se succèdent ne peuvent guère songer à les bouleverser »[19].

Cependant, la refonte du régime amène la nouvelle République à remplacer la devise de l'École « Ils s'instruisent pour vaincre » par « Ils s'instruisent pour la défense de la Patrie » et à lui donner un drapeau provisoire sur lequel est inscrit « Premier bataillon de France »[20]. Ce drapeau est néanmoins remplacé en 1880 par une copie de ceux utilisés par la grande majorité des troupes, avec leur devise commune « Honneur et patrie ».

La promotion de 1871 est baptisée « la promotion de la Revanche ». Comme pour les hommes politiques de l'époque, le déshonneur de la défaite rassemble toutes les fractions politiques et a le paradoxal avantage de ne plus laisser les dissensions politiques infiltrer l'École. Les leçons tirées de la défaite sont appliquées par le chef de corps, le général Hanrion, qui tient à donner aux élèves autant de cours théoriques que pratiques, comme le montre la création du "Marsheld", le champ de tir de l'Ecole. Cette nouvelle approche de l'instruction militaire a pour effet d'attirer beaucoup d'élèves étrangers, surnommés les « crocos »[21]. En outre, les élèves effectuent un travail sur le terrain, généralement dans les colonies françaises, comme Madagascar ou Annam.

La Première Guerre mondiale
Article détaillé : Première Guerre mondiale.

Au mois août 1914, beaucoup d'élèves partent faire leur devoir. Pourtant, le 31, a lieu le « baptême » de la promotion sortante, dite de la « Croix du Drapeau ». Un jeune officier, Jean Allard-Méeus récite alors ces vers :

« Vous nous avez volé l'Alsace et la Lorraine

Vous n'arracherez pas ce sentiment humain
Germé de notre cœur, et qu'on nomme la haine ;

Gardez votre pays, nous y serons... demain ![22] »

Après quelques chants et un défilé, la troupe se disperse mais certains élèves, dont Alain de Fayolle, Durosoy, Hachette, Robert de Saint-Just, Perrault, Le Balle, De Castelnau, Poussin, de Brésis, de Rigaud, d'Ampherney, tous regroupés autour du soldat-poète, ont l'idée de prêter le serment de monter pour la première fois à l'assaut en casoar et en gants blancs. Trois jours après, ils reçoivent leur ordre de mobilisation et vont tenir le « serment de 14 »[23]  ; tous succombent, à l'image du sous-lieutenant au 162e régiment d'Infanterie Jean Allard-Méeus qui a chargé à Pierrepont en tenue de saint-cyrien. Il est cité au Panthéon de Paris, comme écrivain mort au champ d'honneur.

La promotion « Montmirail » laisse deux-cent-neuf des siens sur les champs de bataille ; « La Croix du Drapeau », deux-cent-quatre-vingt-dix. Quant à « lLa Grande Revanche », elle donne quatre-cent-cinquante-trois noms au Livre d'Or. Après la Grande Guerre, en 1919, l'École retrouve l'ancienne devise du Second Empire : la tenue, alors bleu horizon, ne va retrouver ses origines que lors du défilé du 11 novembre 1932[24]. En ce même temps, l'École se modernise avec la construction d'un château d'eau plus élevé, d'une usine électrique et de nouvelles annexes.

L'entre-deux-guerres

L'entre-deux-guerres est une période ambigüe. Si l'on compare les années 1920 à celles qui suivirent la défaite de 1870, la gloire dont les saint-cyriens viennent de se couvrir semble avoir des conséquences néfastes sur le recrutement de l'École. La promotion de 1920 ne compte que trois-cent-quatre-vingt-six candidats, ce qui est peu, comparé aux trois-mille pour cinq à six cents places de 1895. La Grande Guerre a ouvert les yeux de ceux qui étaient attirés vers une carrière militaire, si bien que les Écoles militaires n'attirent plus : les anciens aspirants veulent profiter de la vie et prétendre à un meilleur salaire. C'est la crise de 1929 qui revalorise les carrières à Saint-Cyr, par l'attrait d'une carrière modeste mais avec des avantages matériels assurés.

Le prestige national est cependant sauf, le président de la République Alexandre Millerand se déplacçant le 20 mai 1922 pour inaugurer dans la cour Wagram un monument aux morts (détruit pendant la Seconde Guerre mondiale). Il rajoute en outre, à la cravate du drapeau de l'Ecole où se trouve la Légion d'honneur depuis 1914 la Croix de guerre. Et André Maginot, ministre de la Guerre de rajouter : « Par la valeur et l'héroïsme des officiers qu'elle a formés, a consacré, au cours de la Grande Guerre, sa longue tradition de sacrifices à la Patrie et a justifié d'éclatante façon sa devise glorieuse : "Ils s'instruisent pour vaincre". ».

Le prestige international de Saint-Cyr est toujours croissant car l'École accueille un nombre important d'élèves-officiers étrangers, Européens (Tchècoslovaques, Polonais, Finlandais, Lituaniens ou Roumains) voire des Asiatiques (Chinois ou Siamois)[25]. L'École diversifie aussi ses formations : un groupement d'élèves-officiers de réserve est établi en 1920, et en 1932 est créée une escadrille, les élèves pouvant recevoir une instruction en aviation grâce à l'aérodrome voisin. Une piscine couverte est également construite[26].

Postérité

Depuis son installation à Saint-Cyr à 1940, l'École spéciale militaire aura formé quarante mille jeunes officiers dont huit mille seront morts pour la France. Le 8 mai 2002, à l'occasion des cérémonies du bicentenaire de l'École spéciale militaire, la contre-allée longeant le lycée prend le nom d'« avenue de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr ». Le lycée y tient le no 240. Un buste du général de Gaulle, ancien élève et ancien professeur, est inauguré le même jour devant l'entrée de l'établissement.

Saint-Cyr pendant et après la Seconde Guerre mondiale

Article détaillé : Seconde Guerre mondiale.

Les bombardements

L’armée allemande arrive puis occupe la ville de Saint-Cyr l’École en juin 1940. Le bâtiment de l’Ecole abrite alors une garnison de la Wehrmacht. En effet, elle est vide, les élèves étant partis le 20 mars 1940 pour un dépôt de corps de troupe. Le nom de leur promotion est évocateur « L'Amitié franco-britannique ». L'École est elle déplacée à Aix-en-Provence, puis en 1942 en Algérie française, à Cherchell. Nombre d'élèves et de cadres militaires rejoignent alors la Résistance : Juin, Leclerc de Hautecloque, de Lattre de Tassigny et de Gaulle sont les plus représentatifs de ces anciens Saint-Cyriens s'étant illustrés au sein des FFL. Les 12 juin, 21 juin et 20 juillet 1944, la ville et l'Ecole sont détruits par des bombardements alliés, mais c'est celui du 25 juillet qui fait le plus de dégâts : seule émerge alors la chapelle du lycée.

Une enquête conduite auprès des habitants de ce bombardement permet d'établir que l'attaque s'est produite vers 19h00, emmenée par deux vagues d'appareils, l'une à basse altitude et l'autre bien plus haute qui ne fait que contourner la ville. Au delà de l'attaque même, la vague d'incendie qui s'ensuit, cinq jours durant, a vite fait de mobiliser plus d'une centaine de pompiers. Les témoignages attestent d'une attaque américaine, néanmoins les journaux d'opération de la 8e US Army Air Force n'ont rien noté à propos d'une attaque de Saint-Cyr, ce qui n'est pas le cas des archives du Bomber Command britannique, faisant état d'une mission de bombardement ce jour même menée par des appareils du groupe 5, quatre-vingt-quatorze appareils (Lancaster et Mosquitos), qui larguent environ cinq cent tonnes de bombes, une centaine de Spitfire les escortant. On apprend également, par l'intermédiaire du journal d'opération de la base de Skellingthorpe (comté de Lincoln), où sont basés la majorité des appareils, qu'ils étaient à l'origine destinés à bombarder l'Allemagne ; mission détournée pour l'objectif Z 756 ("Saint-Cyr près de Versailles", selon la liste des numéros opérationnels établie par le ministère de l'Air du Royaume-Uni, novembre 1943), avec précisé de ne pas larguer de bombes à retardement. Le lendemain le relevé de l'état-major précise qu'il s'agit du « dépôt de matériel de transmissions de Saint-Cyr ». Si ces témoignages corroborent ceux des victimes, il n'en est pas de même avec ceux des pompiers (français ou allemands), qui notent avec précision la présence de bombes incendiaires, donc à retardement. Il y sera vu la fatigue des ouvriers de maintenance de décharger les bombes à retardement déjà chargées, pendant plus de quinze heures[27].

Aérodrome de Saint-Cyr, situé non loin de l'École.

Néanmoins subsiste la question de savoir pourquoi un tel dispositif, de surcroît de jour, a t-il été déployé. Peuvent être visés la base aérienne voisine qui abrite un vaste dépôt de matériel, la station de radioguidage établie dans les locaux de l'Institut aérotechnique au Nord-Ouest de la ville et les bâtiments de l'ESM qui abrite des hommes de tout rang et un stock de matériel militaire. En l'absence d'archives allemandes (détruites sur ordre), il n'y a guère de spéculation possible. La précédente attaque, le 10 avril n'était constituée "que" d'un escadron (le 617, celui de Chestfire).

Pour comprendre, il faut replacer le site de Saint-Cyr-l'École dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, un point névralgique tant au niveau routier (trafic en provenance de la capitale et à destination de la Bretagne et du Sud du Cotentin) que ferroviaire (bifurcation des grandes lignes Paris-Rennes et Paris-Granville ; voies de la Grande ceinture, interconnectant les cinq grands réseaux ferroviaires venant de Paris ; embranchements militaire du camp de manutention ferroviaire et du camp de Satory) et qui pour l'état-major d'Eisenhower, piétinant pour l'instant en Normandie entre dans la stratégie de contrecarrer les plans allemands. L'utilisation du groupe 5, réputé pour sa précision, révèle alors tout son intérêt : c'est pourquoi elle passe en priorité devant les attaques sur l'Allemagne et neutralise définitivement ce point stratégique[28].

Une partie des promotions "Croix de Provence, "Veille au drapeau" et "Rome et Strasbourg" se regroupe en décembre 1944 à Cherchell, en Algérie française[29].

Saint-Cyr après la guerre

En 1945, la guerre est finie et la désormais École militaire interarmes revient en France métropolitaine. C’est notamment grâce au maréchal de Lattre de Tassigny, qui déclare recréer « une école unique pour une France unie »[30] et décide de l’installer, non pas à Saint-Cyr l’Ecole, mais en Bretagne, à Coëtquidan. Elle prend alors le nom d'"École spéciale militaire interarmes". Le site de Saint-Cyr ne permet en effet plus, à cause des bâtiments détruits et de l'urbanisation croissante de la région parisienne de former et d'entraîner des élèves officiers d'une armée maintenant moderne et mécanisée, qui a besoin de grands espaces. En ruines, le site sert alors de jardin public aux habitants qui viennent s'y promener le dimanche. Des buissons ont poussé dans les cours ou dans les ruines : cette étrange atmosphère inspire le réalisateur Jean Cocteau, qui y tourne en 1950, quelques scènes de son film Orphée.

Pourtant, le sort du premier site le l’Ecole inquiète les anciens élèves. Jérôme et Jean Tharaud publient le 3 mars 1949 une tribune dans Le Figaro : « Ces murs calcinés, lézardés qui ont abrité tant de jeunesse et tant d'espoirs ne retrouveront-ils pas leur destinée unique au monde ? Ne ressuscitera-t-on pas Saint-Cyr ? Ne rendra-t-on pas sa tradition - ou plutôt, sa vocation à ce lieu en quelque sorte sacré? »[31]. Le général Desmazes, ancien professeur d’Histoire de l’Ecole : « (...) quarante mille jeunes sont entrés dans ces murs dont huit mille sont tombés pour la Patrie. Une École qui a su infiltrer (...) un tel sens du dévouement et du patriotisme ne peut disparaître ![32] »

Le collège et le lycée militaire de Saint-Cyr (1966-)

Plaque aposée en 1957 pour la reconstruction des murs de l'ancienne École.

La reconstruction

Charles de Gaulle, en 1959, ancien saint-cyrien de la promotion "Fez", fait part de son souhait de « la reconstruction dans cet ensemble d'un carré de bâtiments destinés à perpétuer la tradition de Saint-Cyr »[33]. Les murs de la vieille École sont alors relevés pour abriter « un établissement d'enseignement secondaire, annexe du Prytanée Militaire. », décidé par le gouvernement le 3 septembre 1959. Le collège militaire de Saint-Cyr ouvre ses portes en 1966, malgré de nombreuses exhortations pour que le site de Coëtquidan « réemmenage » à Saint-Cyr. Le site breton prend lui, en 1961, le nom d'École spéciale militaire de Saint-Cyr, pour commémorer les cent-vingt-deux années passées dans le site historique de Saint-Cyr[34]. Il est à noter que le général de Gaulle pensait donner au nouvel établissement le nom qu'il avait avant 1808, à savoir celui de Prytanée militaire de Saint-Cyr ; néanmoins, devant une opposition vive des anciens élèves du Prytanée militaire de La Flèche comme la lettre datée du 5 janvier 1965 du général Catroux, puis de sa visite en uniforme, il se ravisa[35]. Le 19 septembre 1966, le collège militaire de Saint-Cyr ouvre ses portes. Il y a alors 230 élèves, encadrés par dix officiers, six professeurs titulaires, une trentaine de sous-officiers et une quinzaine de professeurs du contingent[36]. Il est inauguré officiellement le 4 novembre de la même année par Pierre Messmer, alors ministre de la Défense.

Du collège au lycée militaire

Les sept cents élèves, de la classe de sixième à la classe de terminale, suivent alors le même enseignement que chaque collégien ou lycéen de France, par des professeurs détachés de l'Éducation nationale. Néanmoins, la présence d'un uniforme de travail pour les jours de cours et de sortie pour les jours de cérémonies est une différence conséquente. En outre, le respect d'un règlement plus strict, comme les cheveux courts pour les garçons et attachés pour les filles est à noter (à partir de 1984). Pour différencier les élèves, chacun porte une bande patronymique ainsi qu'un passant, qui indique son niveau (blanc pour les secondes, vert pour les premières, jaune pour les terminales, rouge pour les premières années de CPGE et bleu pour les deuxième année. Les élèves bénéficient en outre, en plus de se trouver dans un lieu historique, d'un équipement sportif digne d'une ville de trente mille habitants (les terrains de sports sont aussi utilisés par le lycée voisin et la piscine par l'association municipale, à horaires fixes), d'un amphithéâtre, de plusieurs laboratoires de physiques, de biologie et de langue ainsi que des voyages annuels linguistiques (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne), scientifiques (géologique, dans le Massif central) ainsi que de mémoire (Auschwitz-Birkenau)[37].

C'est en 1967, la première visite des élèves du premier bataillon de l'École spéciale militaire depuis la réouverture de l'École. Le général de Gaulle vient se recueillir en 1969 devant le monument aux morts ; il dit « Que ces vieux murs reconstruits et rénovés apprennent aux jeunes qui vivent en ces lieux toute la gloire que leurs Anciens avaient acquise sur tous les champs de bataille. Qu'ils se souviennent aussi qu'aucune catégorie de Français n'avait fait autant de sacrifices pour la France et la liberté du monde »[38]. Le 2 décembre 1968, le chef de corps remet officiellement le fanion au groupement des classes préparatoires.

En 1972, le collège militaire reçoit officiellement son drapeau des mains du chef d'état-major de l'Armée de terre, le général de Boissieu. Les classes de la sixième à la troisième seront supprimées de 1981 à 1984 et l'établissement prendra alors le nom de lycée militaire de Saint-Cyr, en 1983.

Le "pavillon des archives" est restauré début 1976. C'est à l'intérieur que le capitaine Milhiet établit un musée « destiné, en premier lieu, aux élèves, pour leur apprendre l'histoire de leur Maison, les faire réfléchir sur tous ces jeunes qui, depuis trois cents ans, les ont précédés, pour qu'ils y trouvent eux aussi, la foi dans leur pays et le goût de servir »[39]. Il est inauguré par la première dame de France d'alors, Anne-Aymone Giscard d'Estaing. Visitable sur demande, le musée fait partie du circuit organisé par l'association "Paris et son Histoire".

Toujours en 1976, le colonel Lecouffe, chef de corps du lycée, évoque le palmarès de l'établissement, dû, selon lui au « travail des élèves, à la qualité et au dévouement des officiers, professeurs, sous-officiers et personnels civils, mais aussi au milieu, au cadre extraordinaire dans lequel nous sommes amenés à vivre »[40].

L'aspect militaire du lycée est conservé à travers la "Corniche", qui regroupe les élèves de l'établissement se préparant aux concours d'entrée à l'École spéciale militaire, à l'École navale et à l'École de l'Air. Au cours de la cérémonie traditionnelle du "2 S" (voir rubrique tradition), de 1973, elle reçoit le nom de Pol Lapeyre, jeune sous-lieutenant, sorti de Saint-Cyr en 1923, qui avait choisi les troupes coloniales et qui au mois d'avril 1925 préféra se faire sauter avec le poste de Beni-Derkoul plutôt que de le passer à l'ennemi, Abdelkrim al-Khattabi, qui l'assiégeait depuis soixante et un jours[41]. Chaque année depuis 1973, la citation suivante leur est lue : « Lapeyre Pol, sous-lieutenant au 5e Régiment de Tirailleurs Sénégalais, commandant le poste de Beni-Derkoul comprenant quatre Français et trente et un Sénégalais, a tenu en échec pendant soixante et un jours un ennemi ardent et nombreux, a conservé jusqu'au bout un moral superbe, sans une plainte, sans un appel à l'aide. Le 14 juin 1925, submergé par le flot ennemi, a fait sauter son poste plutôt que de se rendre, ensevelissant à la fois sous ses ruines les restes de sa garnison et les assaillants ».

Sur la passerelle du lycée est apposée une citation du général de Gaulle, que le lycée s'est rapidement appropriée comme devise « La véritable école du commandement est donc la culture générale »[42]. Elle est tirée de son ouvrage Vers l'Armée de Métier, publié chez Berger-Levrault en 1934.

Féminisation du lycée et célébrations

En 1984, dix-huit jeunes filles intègrent le lycée militaire, aux côté des sept-cent garçons. En 2000, vingt-trois jeunes filles investissent le groupement des classes préparatoires. La parité des élèves est aujourd'hui en voie d'être réalisée.

Le 21 juin 1986 a lieu célébration du tricentenaire des bâtiments : dans la chaleur étouffante de cette fin de journée d'été et dans l'enthousiasme général, les feux d'artifice supposés évoquer les fastes de la cour du Roi Soleil et de la Maison royale de Saint-Louis déclenchent un début d'incendie dans les bosquets de la cour Louis XIV.

Le spectacle a néanmoins été retardé car il fallait attendre la fin du match France-Brésil (que la France gagne), dans le cadre des quarts de finale de la coupe du monde de football : des écrans de télévision sont installés aux quatre coins de l'École ont profité aux visiteurs de cette journée porte-ouvertes.

Architecture du lycée

Le lycée aujourd'hui : sont visibles les bâtiments reconstruits dans les années 1960 selon les originaux ainsi que le petit pavillon construit sous Louis XV, au premier plan.

Corps de bâtiment et éléments d'origine

Le lycée militaire de Saint-Cyr fait coexister des bâtiments et des éléments de décoration d'époques très différentes. Seule la chapelle du lycée est aujourd'hui d'origine, hormis les vitraux qui ont dû être reconstruits après la Seconde Guerre mondiale ; elle abrite notamment une sculpture en bois polychrome du roi de France Saint-Louis, datant du XVIe siècle[43]. Une petite gentilhommière construite sous Louis XV, auparavant le « pavillon des archives », est aujourd'hui le musée du lycée.

Il reste également, dans certains endroits du lycée, des éléments architecturaux d'origine, comme une partie de l'infirmerie ainsi que deux portiques, celui situé à côté de l'actuelle entrée et une autre, appelée « porte Notre-dame des Anges », située près de l'infirmerie. Il reste encore, sous la cour Louis XIV, la place d'armes et le parc, les souterrains et égoûts de l'ancienne Maison royale ; ceux-ci communiquant avec ceux du château de Versailles, il est dit que c'était le moyen qu'avait trouvé Louis XIV pour rejoindre sa maîtresse[44] : il semble néanmoins qu'une grande partie de ces souterrains se soient, depuis, écroulés.

Le corps de bâtiment, quant à lui, date des années 1960, reconstruit après la guerre, en essayant de garder la même allure que ceux du XVIIe siècle ; cependant, le fronton du lycée, visible dans la galerie d'image est lui, un élément d'origine. Le corps de bâtiments s'organise autour de six cours chacune portant un nom indiqué par une plaque (Austerlitz, Napoléon, Louvois, Rivoli connue aussi comme la « cour tradie », Louis XIV, Wagram) ; chacune des neuf ailes portant également un nom (Maréchal de Lattre, Charles de Foucauld, Madame de Maintenon, Lucien Bonaparte, Mansart...).

Bâtiments annexes

La vague de reconstruction du lycée a cependant vu naître des bâtiments d'un style, à l'époque moderne et aujourd'hui assez désuet. En effet, ont vu le jour le réfectoire, le centre d'habillement, l'ancien « Nouveau dortoir », divers bungalows qui ont auparavant servi de dortoirs et de salles de cours ainsi que de centre d'orientation (BIA : Bureau informations avenir), l'amphithéâtre « Charles de Gaulle », la piste d'athlétisme et les terrains de sport, les gymnases et la piscine, en même temps que le lycée civil voisin, le lycée Mansart. Le « Nouveau dortoir » est baptisé en octobre 1995 « bâtiment Tom Morel »[45].

Pourtant, depuis peu, l'insalubrité de ces bâtiments a donné lieu soit à des réfections totales, comme pour le réfectoire, soit à des fermetures partielles (le dortoir Tom Morel). Il est attendu ainsi, pour le reste de ces bâtiments, soit une rénovation, soit une reconstruction pure et simple, qui peine pourtant à voir le jour en raison de problèmes budgétaires[46].

Les nouveaux bâtiments

En 2003, un nouveau bâtiment, pour les classes préparatoires, est sorti de terre, dans un style certes moderne, couleur chocolat, mais moins voyant que ces prédécesseurs. Il est à noter que durant la construction ont été trouvé des ossements de demoiselles de Saint-Cyr, à l'époque où les environs étaient des marais pestilentiels qui rendaient souvent malade. La même année, sur proposition des élèves de classes préparatoires, le bâtiment a pris le nom de bâtiment Lassalle, du nom du général d'Empire Antoine Charles Louis de Lasalle[47].

Le parc

Les jardins

Les jardins du parc suivent les règles des jardins à la française. Il y a également une petite forêt, appelée le « petit bois ».

Une grande pelouse, appelée communément « Marchfeld », sur laquelle avait autrefois lieu les entraînements militaires et qui aujourd'hui est utilisée pour les commémorations devant le monument aux morts est un lieu de rencontre et de détente privilégié des élèves. Devant lui sont alignées les statues des trois maréchaux napoléoniens. Choisit en 1870 pour sa petite pente qui le préservait de l'humidité, c'est à l'origine un potager ; il est recouvert de cailloux pour faciliter les manœuvres.

Au fond du parc se trouve l'arrivée de toutes les eaux usées, une grande marre grillagée communément appelée la « fosse aux ours » ou le « bidet Maintenon »[48].

Les statues et monuments

Au nord de la place d'armes du lycée, se trouve le drapeau, devant la cour Louis XIV, là où ont lieu les cérémonies officielles. Il s'agit d'une sculpture du sculpteur César, pesant sept tonnes, représentant un poing. Un mât en forme de glaive est « posé » dessus. Elle est ainsi couramment appelée « Le Poing de César ». Inaugurée en 1970, elle remplaçait un simple mât droit. Néanmoins, César avait été poursuivi pour plagiat par un certain M. Courbier, auteur d'un monument dédié à la gloire de Jean Moulin élevé à Chartres en 1948 et représentant un poing brandissant un glaive. Les tribunaux décidèrent en appel de donner raison à M. Courbier et de lui accorder dix millions de centimes d'indemnités.[49].

Le monument Pol Lapeyre.

Trois statues sont alignées devant le « Marshfeld ». Autrefois il s'agissait de celles de Kléber, Marceau et du Guesclin ; celle de Kléber fut envoyée en 1945 à Coëtquidan et les deux autres enlevées. Aujourd'hui trônent les statues de trois maréchaux d'Empire, Lannes, Masséna et Jourdan : concédées au collège militaire en 1967 par l'administration du château de Versailles, elles avaient longtemps été oubliées dans les dépendances de la propriété du Val de Gally, située non loin de Saint-Cyr-l'École.

Près de l'entrée du lycée est inaugurée en 1986 une statue du maréchal Juin. Il existe également dans le parc deux monuments commémoratifs.

  • Un célébrant les deux guerres mondiales et devant lesquels les élèves se recueillent lors des cérémonies d'armistice des 11 novembre et 8 mai. Pour cette dernière date est lu chaque année l'ordre du jour numéro neuf du maréchal de Lattre de Tassigny annonçant la capitulation allemande[50]. Il est situé le long du "Marchfeld".
  • L'autre commémorant la mémoire du sous-lieutenant au 5e régiment de tirailleurs sénégalais Pol Lapeyre[51]. Depuis 1973, la citation ci-dessous est lue chaque année devant les élèves de la "Corniche" à l'occasion du "2S" (le 2 décembre, anniversaire de la bataille d'Austerlitz). « Lapeyre Pol, sous-lieutenant au 5e régiment de tirailleurs sénégalais, commandant le poste de Beni-Derkoul comprenant 4 Français et 31 Sénégalais, a tenu en échec pendant 61 jours un ennemi ardent et nombreux, a conservé jusqu'au bout un moral superbe, sans une plainte, sans un appel à l'aide. Le 14 juin 1925, submergé par le flot ennemi, a fait sauter son poste plutôt que de se rendre, ensevelissant à la fois sous ses ruines les restes de sa garnison et les assaillants. »[52].

Organisation du lycée

L'encadrement

Le colonel dirigeant le lycée cumule les fonctions de chef de corps et de chef d'établissement. Il est ainsi le seul responsable du commandement, de l'administration et du fonctionnement de l'établissement. Dans cette tâche, il est assisté d'un commandant en second, officier supérieur lui-même secondé par des services spécifiques, d'un proviseur, directeur des études et d'un proviseur-adjoint[53]. Néanmoins, il est à noter que dans les faits, le colonel a plus vocation à s'assurer de la discipline des élèves et de la représentation du lycée, et le proviseur, aux questions relatives à l'enseignement.

Chaque niveau, de la seconde à la deuxième année de classe préparatoire est commandé par un capitaine. À l'intérieur de chaque niveau, chaque classe est encadrée par un chef de section sous-officier, allant du grade de sergent à celui d'adjudant-chef. Néanmoins, cet encadrement militaire est souvent restreint à la vie en internat et n'intervient en général pas dans la vie purement lycéenne des élèves, mis à part les conseils de classe. Il existe un CPE pour les classes de seconde, un pour le cycle terminal (classes de première et de terminale) et un autre pour le cycle des deux classes préparatoires aux grandes écoles.

Jusqu'à ce jour, aucune femme n'a accédé aux fonctions de chef de corps ou de proviseure, néanmoins une femme est à la tête du bureau de proviseur-adjoint depuis 2008.

Vie des élèves

Organisation des études

Le lycée se divise en cinq compagnies et d'une classe "hors-compagnie" :

Le lycée propose aux élèves du cycle terminal trois baccalauréat : scientifique, économique et social et littéraire, avec comme langues proposées, l'allemand, l'anglais, l'espagnol, le russe, le latin, et parfois le grec ancien et l'italien. Les résultats des élèves à cet examen est, dans les années 2000, toujours compris entre 96 et 100%[54]. Il est proposé aux élèves de classe préparatoire les sections MPSI, MP, PCSI, ECO et LET A/L.

À la différence des lycées dits « normaux », le lycée militaire assure par semaine deux à cinq heures de devoir surveillé, ou "DS", à créneau fixe, où ils effectuent en condition d'examen, celui qu'ils préparent : ceux du baccalauréat pour les secondes, premières et terminales et ceux des grandes écoles visées pour les classes préparatoires.

Uniforme

Les élèves portent un uniforme fourni par le lycée. Il est composé trois tenues différentes :

  • La tenue de travail, portée par les élèves pendant les heures de cours, d'études et plus généralement chaque fois qu'il n'est pas nécessaire d'être vêtu des autres. Elle se compose d'un pantalon de toile bleu marine, de polos bleu clair à manches courtes, de polos bleu marine à manche longue, de chemisettes bleu marine, d'un pull en coton bleu, d'un chandail bleu marine, d'un coupe-vent, d'une parka, de brodequins noirs et de chaussettes. Le choix de l'uniforme est parfois au choix de l'élève, suivant les saisons, mais il peut arriver que des consignes pour une uniformisation vestimentaire des sections soient décidées. Tous les vêtements hauts de corps sont pourvus de deux bandes à scratch : une sur la poitrine au côté gauche, pour pouvoir y scratcher une bande patronymique au nom de l'élève, et une autre au niveau du haut du coude gauche, pour y mettre le passant indiquant la compagnie de l'élève. Le reste des sous-vêtements reste à la charge de l'élève. Il est à noter que cet uniforme n'est valable que depuis une dizaine d'année : ils ont été en effet modernisés, comptant autrefois par exemple des blousons de travail ;
  • La tenue de sortie, portée par les élèves lors des cérémonies, des sorties à l'extérieur du lycée ou de manifestations spéciales. Elles se compose d'une jupe grise pour les filles et d'un pantalon gris pour les garçons, d'une veste blazer bleu marine avec l'écusson du lycée, d'un chemisier blanc pour les filles et d'une chemise blanche pour les garçons, d'une lavallière aux armes du lycée pour les filles et d'une cravate aux armes du lycée pour les garçons, de mocassins noirs et de chaussettes noires pour les garçons. Les collants sont à la charge des filles ;
  • La tenue de sport, portée par les élèves pendant les cours de sport ou les concours sportifs. Elle se compose d'un survêtement bleu roi aux armes du lycée, d'un survêtement bleu électrique semblable à ceux des militaires, de T-shirts aux manches longues et courtes et un pull aux couleurs de sa compagnie (blanc, vert, jaune, rouge ou bleu), d'un short, de deux cuissards et d'un maillot de bain (différents selon les sexes).

Vie en internat

La grande majorité des élèves a fait le choix de l'internat, bien souvent en raison de la distance géographique avec leur domicile. Néanmoins il est possible de demander exceptionnellement la demi-pension, pour les élèves ayant un domicile dans les communes voisines. Le lycée propose cinq-cents lits en second cycle, dont deux cent pour les jeunes filles et deux-cent-quatre-vingt en classes préparatoires, dont soixante-douze pour les jeunes filles[55].

Récemment une laverie a été installée dans le corps de bâtiments. Pour le prix d'un euro les élèves peuvent y laver leur linge personnel. Les uniformes sont eux, à rapporter au centre d'habillement, qui les échangent contre des neufs et les lavent gratuitement.

Vie extrascolaire

Une partie des terrains de sport du lycée.

Une société, employée par le lycée, regroupée au sein du « Cercle Mess » assure certain services au réfectoire et propose aux élèves dans un foyer (appelé le « Fox ») diverses activités de détente (billard, baby-foot, télévision, internet...) ainsi que la vente de friandises et de boissons. Il existe également pour les cadres civils et militaires un foyer, appelé « la taverne des grognards », installé dans l'ancienne cave à vin des lieux.

Il existe pour les élèves pratiquant un aumônier catholique, un protestant et un israélite ; en outre, la chapelle catholique du lycée assure un office religieux par semaine.

Des clubs, comme les échecs, la musique ou le théâtre (à l'amphithéâtre Charles de Gaulle) sont proposés aux élèves le mardi soir. Des stages de ski et de parachutisme sont organisés pendant les vacances scolaires. Ils peuvent également participer à la rédaction de L'Aiglon, le journal officiel et trimestriel du lycée depuis janvier 1974, qui traite de points historiques du lycée, des manifestations culturelles, sportives qui y ont lieux, des cérémonies militaires, des voyages scolaire et parfois d'économie : il tient son nom d'une citation de Napoléon Ier, qui visitant le « collège militaire de Saint-Cyr » en 1806 se souvint qu'en 1800, son frère Lucien Bonaparte inaugurait l'établissement. Il parlait alors d'un « nid de colombes transformé en aire d'aiglons »[56]. Il est aussi offert aux élèves de participer à une fanfare, qui joue pendant les cérémonies, de participer au concours national de la résistance et de la déportation, pour lequel il a déjà remporté une victoire nationale et chaque année des victoires départementales[57] ou encore au récent prix littéraire du lycée militaire de Saint-Cyr[58], organisé à la bibliothèque du lycée, qui élit, par l'intermédiaire d'un jury composé d'élèves et de professeurs, un livre faisant partie de la rentrée littéraire de septembre.

L'association sportive du lycée est très active. En effet, chaque lycéen a trois heures de sport supplémentaires aux deux habituellement données dans les lycées normaux : il faut, dès la classe de seconde choisir un sport parmi un large choix (football, basket, hand-ball, volley-ball, athlétisme, natation, karaté, judo, escrime) qu'il aura le choix de présenter ou non au baccalauréat. Chaque année a lieu le Tournoi inter-lycées de la Défense, ou « TILD » : en 2006, le lycée militaire de Saint-Cyr recensait onze victoires sur quinze années de participations[59], ainsi que de nombreux titres. Des dizaines de coupes sont visibles dans les vitrines du hall des gymnases.


Liste des chefs de corps successifs du collège puis lycée


Traditions au lycée militaire de Saint-Cyr

Le lycée militaire porte couramment le nom de « Coldo ». Depuis l'ouverture du lycée en 1966, de nombreuses traditions ont vu le jour :

Traditions sportives

Le dernier mercredi du mois d'octobre[62] a lieu le cross du lycée, où élèves, cadres militaires et parfois professeurs exécutent un parcours de plusieurs kilomètres dans le parc, sous les yeux de leurs camarades souvent déguisés pour l'occasion.

Courant mai a lieu un match de rugby opposant les meilleurs joueurs du cycle terminal (classes de première et de terminale) à ceux du cycle préparatoire[63]. Il est appelé « match Choky-giron » et suscite un fort enthousiasme, autant de la part des élèves que des professeurs et de l'encadrement, donnant parfois lieu à des débordements.

Depuis les années 1980 a lieu chaque année le Tournoi inter-lycées militaires ou « TILM », regroupant au sein d'une compétition sportive ayant lieu chaque année dans un lycée différent les élèves les plus sportifs de chacun des six lycées de la défense pour une compétition dans une quinzaine de sport, dans un esprit convivial, ponctué par exemple par des sauts en parachute. Depuis, le tournoi a été rebaptisé Tournoi inter-lycées de la défense, ou « TILD ».

Traditions commémoratives

Le début et la fin de l'année scolaire sont sanctionnés par deux cérémonies auxquelles sont conviées les parents des élèves, les responsables politiques locaux, des anciens combattants ou élèves ainsi que le personnel du lycée (corps professoral, administratif et d'entretien). Un général à l'habitude de prendre le commandement du lycée pendant la durée de la cérémonie. Elle se déroule sur la place d'armes, suivant un protocole immuable : rappel de l'historique du lycée, montée du drapeau et chant de La Marseillaise, décoration d'élèves sportifs ou de professeurs méritants. La cérémonie se poursuit, en septembre, par un cocktail avec la présentation des professeurs et des cadres militaires, et se clôture, en juin, par les remises de prix aux élèves, à l'amphithéâtre Charles-de-Gaulle.

Le 2 décembre ou « 2S » est une fête symbolique au lycée, commémorant la victoire d'Austerlitz, où sont morts les premiers Saint-Cyriens. Elle donne souvent lieu à des débordements de la part des élèves.

Le lycée a le privilège de chaque année présenter deux classes ou compagnies qui participeront à des cérémonies officielles. La première à la prise d'arme des Invalides en présence du président de la République et du ministre de la Défense, la seconde pour le ravivage de la flamme de la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de triomphe, à Paris.

Les récompenses des conseils de classe se traduisent par des récompenses lors d'une petite cérémonie. Les encouragements donnent droit à une épinglette en métal ayant la forme d'une étoile et les félicitations à une palme. Une note de A en comportement lui donne une couleur « or », B une couleur « argent » et C une couleur « bronze ». Ces insignes avaient été dessinés par un cadre du lycée, le chef Philippe. Jusqu'en 1993 les élèves obtenaient un grade honorifique : un élève obtenant des félicitations et un A était titré « sergent-chef » ou « sergent-major », un B « sergent », un élève obtenant des encouragements et un A était titré « caporal-chef », un B « caporal »[64]. Une tradition veut qu'ils soient ensuite poussés par leurs camarades sous les douches.

Traditions folkloriques

Courant janvier a lieu la « Crèche kubale », une crèche humaine organisée par les élèves masculins des classes préparatoires qui se déguisent et proposent une heure durant un spectacle loufoque avec musique, chorégraphies, imitations et parodies autour d'une trame, parfois avec des descentes en rappel des toits du lycée[65]. Pourtant, en 2009, pour des raisons de sécurité, elle a été supprimée.

Un carnaval est également organisé les jours suivant le 1er avril où les élèves peuvent, de 6 à 8 heures, défiler dans le parc et dans le réfectoire.

Depuis 1975 a lieu courant avril le bal des Terminales, ou « BDT »[66], organisé à l'origine au sein du lycée puis dans de prestigieuses salles de bal parisiennes ou des environs. Le but était autrefois que les élèves puissent rencontrer les demoiselles de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Germain-en-Laye et y trouver leur promise, coutume tombée en désuétude depuis que la féminisation du lycée existe. Il est organisé par un petit groupe d'élèves élus, appelé « comité BDT ». Plus tard dans l'année à lieu le bal du groupement des classes préparatoire, ou « BDK » (Bal des cadets)[67]

Le lycée possède un jargon très spécifique à ses murs et un langage écrit que seuls les initiés peuvent comprendre. La présence aussi de fraternités, appelées « familles », a souvent fait de comparer les traditions du lycée à celles des universités américaines. Pour se reconnaître, ils portent sous leur uniforme des bretelles de couleurs différentes.


Galerie de photos

Autour du lycée

  • Le lycée est couramment appelé par ceux qui le fréquente le "Coldo". C'est une ancienne contraction d'éCOLe D'Officiers.
  • Le blason du lycée, couleur or, rend compte de son héritage multiple : la gravure au centre d'un soleil fait référence au Roi-Soleil, Louis XIV et l'aigle à la période de l'Empire, et de Napoléon Ier.
  • L'expression populaire « ne pas être sorti de Saint-Cyr » vient du fait que les études dans l'établissement étaient difficiles, du temps de l'École spéciale militaire.
  • Valéry Giscard d'Estaing compte six points d'ancrage avec Saint-Cyr : quatre demoiselles qui fréquentèrent la Maison royale au XVIIe siècle (branche paternelle), deux élèves de l'École spéciale militaire, au XXe siècle (un par branche). Son épouse Anne-Aymone compte également parmi ses ancêtres la reine Marie Leszczyńska, qui faisait de très fréquents séjours à Saint-Cyr où elle avait un appartement, car délaissée par son mari[70].

Anciens élèves et professeurs célèbres

Élèves de la Maison royale de Saint-Louis
Élèves de l'École spéciale militaire
Professeurs
Élèves du collège ou du lycée militaire
Professeurs

Filmographie

Bibliographie

  • Saint-Cyr trois siècle d'histoire, J.J. Milhiet, 1999.
  • Saint-Cyr, la société militaire, la société française, Cahiers d'études et de recherches du musée de l'Armée (CERMA), numéro 4, 2002.

Annexe

Notes et références

  1. Charles de Gaulle, Vers l'Armée de Métier, Berger-Levrault, 1934.
  2. Brochure de renseignements administratifs pour le second cycle, édition juin 2006, page 6
  3. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 7.
  4. Brochure de renseignements administratifs pour le second cycle, édition juin 2006, page 6
  5. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  6. Brochure de renseignements administratifs pour le second cycle, édition juin 2006, page 6
  7. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 7.
  8. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  9. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  10. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  11. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  12. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  13. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 6.
  14. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 6.
  15. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  16. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 6.
  17. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  18. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 6.
  19. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  20. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 6.
  21. Deux origines possibles à cette tradition : les premiers élèves étranger venaient d'Égypte. Egalement, il était dit qu'ils « croquaient les places des élèves français »
  22. http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
  23. http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
  24. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 7.
  25. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
  26. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 7.
  27. Journal L'Aiglon, juin 2002, n°97, pages 6 et 7.
  28. Journal L'Aiglon, juin 2002, n°97, pages 6 et 7.
  29. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 8.
  30. Saint-Cyr magazine, magazine d'informations municipales, n°142, juin 2008, page 8.
  31. http://pagesperso-orange.fr/coldo/Historique/HistoireStCyr.htm
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