Rabastens

Rabastens
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43° 49′ 23″ N 1° 43′ 33″ E / 43.8230555556, 1.72583333333

Rabastens
Image illustrative de l'article Rabastens
Armoiries
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn
Arrondissement Arrondissement d'Albi
Canton Canton de Rabastens
Code commune 81220
Code postal 81800
Maire
Mandat en cours
Alain Brest
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays rabastinois
Démographie
Population 4 621 hab. (2004)
Densité 70 hab./km²
Gentilé Rabastinois, Rabastinoises
Géographie
Coordonnées 43° 49′ 23″ Nord
       1° 43′ 33″ Est
/ 43.8230555556, 1.72583333333
Altitudes mini. 95 m — maxi. 252 m
Superficie 66,29 km2

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Voir la carte administrative

Rabastens est une commune française, située dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées.

Sommaire

Géographie

La commune est desservie par la Gare de Rabastens-Couffouleux. Celle-ci fait partie des lignes Toulouse - Rodez via Albi, et Toulouse - Capdenac, via Tessonnieres

La superficie de la commune (6 629 hectares) en fait l'une des plus grandes du département. En 1834, le territoire est d'ailleurs amputé du hameau de Grazac qui est érigé en commune distincte.

Histoire

Des origines antiques

Tambour de Colonne

Dès l'Antiquité, les coteaux de Rabastens ont été peuplés comme en témoignent les vestiges (découverts à 1 km de la ville) d'une ville gallo-romaine à Las Peiras. Une première campagne de fouilles, menée en 1840 par Gustave de Clausade livre une mosaïque et des tambours de colonnes en marbre sculptés de scènes hippiques (ceux-ci sont actuellement exposés au Musée Saint-Raymond de Toulouse). Une deuxième campagne de fouilles dans les années 1970 livre une splendide mosaïque exposée depuis au musée du pays Rabastinois. Les noms en "ens", dans la toponymie, laisse supposer une origine et une consonance germanique, et même wisigothique. L'hypothèse la plus vraisemblable sur la naissance de Rabastens est la suivante : les habitants de la villa gallo-romaine se seraient réfugiés sur l'éperon rocheux constitué par le ruisseau appelé depuis le Rotavolp et le Tarn au moment de l'arrivée des Wisigoths et la destruction de la villa. Le refuge constitue petit à petit le premier castrum, quartier appelé aujourd'hui "le château". Le castrum permet de contrôler un gué sur la route de Toulouse-Lyon.

La croisade des Albigeois

Début douzième siècle, la cité est dirigée par une co-seigneurie. La famille de Rabastens est proche des comtes de Toulouse : Raymond de Rabastens est évêque de Toulouse de 1200 à 1205 et Pierre Raymond fait partie du conseil de Raymond VI. En 1210 les co-seigneurs abandonnent leurs droits de justice au comte de Toulouse qui protège les habitants. Il leur attribue libertés et privilèges. Situé à proximité du Lauragais, épicentre du catharisme, Rabastens a la réputation d’être un « nid d’hérétiques ». La fidélité de Rabastens envers les comtes de Toulouse, surtout de Pelfort de Rabastens, va lui être chère. En application du traité de Paris (1229), la cité est contrainte de détruire ses fortifications. La cité devient un consulat au cours de cette période.

La prospérité

La paix revenue, Rabastens connaît une fin du XIIIe s. prospère grâce à son vignoble, alors le plus vaste du gaillacois. La qualité du vin de Rabastens est estimée. Les gabares, bateaux à fond plat, descendent le Tarn avec des tonneaux de Rabastens jusqu'à Bordeaux. A cette époque, l'urbanisme se développe selon le plan des "bastides". La cité de Rabastens s'organise donc autour du Borg Meja (Bourg Moyen). L'église Notre-Dame du Bourg est édifiée entre 1230 et 1260 à l'initiative des moines bénédictins de Moissac, présent au prieuré au XIIe s. Elle comporte une vaste nef unique, rectangulaire, à quatre travées voûtées d'ogives et entièrement en briques selon le modèle de la Cathédrale Saint Etienne de Toulouse. Au XIVe s., le prieur Bernard Latour décide d'ajouter à la nef un chœur polygonal. Étant située sur la route des pèlerinages du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle, l'église va s'embellir. La ville de Rabastens était une ville étape pour les pèlerins comme en témoignent l'hôpital Saint Jacques et le patrimoine jacquaire de la ville.

La guerre de Cent Ans

Quelques années avant le début de la guerre de Cent Ans (1337), les pastoureaux s'en prennent aux communautés juives. En 1381, plusieurs milliers d'hommes sont massacrés dans les murs de Rabastens par Gaston Febus, Comte de Foix et du Béarn. C'est cette vision qui aurait déclenché les révélations de Constance de Rabastens. Les ravages de la Peste Noire en 1348 vont s'ajouter à la guerre.

La Renaissance (XVIe siècle)

En 1450, c'est la fin de la Guerre de Cent Ans. La culture du pastel, plante tinctoriale, permettant d'obtenir des bleus très stables, fait la prospérité de l'Albigeois et du Lauragais. Le pastel fait l'objet d'un commerce important en Europe. L'indigo, plus économique, le remplace au XVIe siècle. Le pastel fait la fortune des négociants albigeois qui se font construire de beaux hôtels particuliers.

En 1561, lors de la première guerre de religion, les protestants s'emparent de Rabastens et tuent plusieurs franciscains. En 1562, les catholiques, sous la conduite de Blaise de Monluc, reprennent le contrôle de la ville après un siège bref et mémorable au cours duquel furent tirés près de huit cent coups de canon contre la pointe extrême de la cité -appelée le chasteau- et qui était séparée de la ville par un profond fossé et des défenses efficaces. Cet assaut est raconté en détails dans les "Commentaires" de Monluc qui y fut gravement blessé au visage d'un coup d'arquebuse. Probablement pour venger leur prestigieux – et vieillissant – chef qu'ils croyaient mortellement atteint, les soldats de Monluc, une fois maîtres du chasteau, précipitèrent dans le vide une partie des défenseurs depuis le haut d'une des tours. Les femmes, puisqu'elles avaient participé à la défense, furent passées au fil de l'épée. Quant au chef des protestants, François Delherm, il fut emmené à Toulouse pour être pendu. La paix d'Amboise (19 mars 1563) met un terme provisoire au conflit. Le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572 à Paris) se répète à Rabastens bien après le 24 août et des protestants sont massacrés le 5 octobre[1].

Une épidémie de peste affaiblit la population en 1631. Pour isoler la ville, les pestiférés sont logés dans le faubourg de Murel, ou quartier des pestiférés.

Au cours des siècles les riches marchands ont gravi l'échelle sociale. Et au XVIIe et XVIIIe s. ils deviennent "avocats et conseillers du roi" au Parlement de Toulouse et parfois Capitouls. Ils sont anoblis. Ils entretiennent ou construisent de riches demeures à Rabastens. Début XIXe : Rabastens prend son aspect actuel : les fossés sont comblés progressivement pour constituer la promenade des Lices, un pont suspendu est construit sur le Tarn en 1835 et la façade de Notre-Dame du Bourg est achevée avec l'adjonction d'une deuxième tour. La tradition artisanale demeure avec les tisserands et cordonniers du Moyen Age. Ils cèdent la place aux ébénistes et fabricants de meubles. La cave coopérative créée en 1953 dynamise l'économie de Rabastens.

Héraldique

Blason de Rabastens

Les armes de Rabastens se blasonnent ainsi : Tiercé en fasce : au premier d'azur à trois fleurs de lys d'or, au deuxième de gueules à la croix cléchée vidée et pommetée de douze pièces d'or, au troisième de sable à trois raves d'argent.

Administration

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
août 1944 mai 1945 Antonin Conte   Président du Comité de Libération
Aout 1945 mars 1959 Marius Malric    
mars 1959 septembre 1963 Antoine Gaubert    
novembre 1963   Roger Béteille    
mars 1971 avril 1975 Georges Raynal   Général
mai 1975 mars 1977 Jean Marty    
mars 1977 mars 1983 Fernand Fargues    
mars 1983 mars 1989 Jean Marty    
mars 1989 juin 1995 Fernand Fargues    
juin 1995 novembre 2002 Alain Brest PS  
novembre 2002 décembre 2004 Michel Bressolles Divers gauche  
décembre 2004 mars 2008 André Coudé du Foresto Divers droite  
mars 2008   Alain Brest PS  

Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
4133 4307 4182 3806 3825 4176 4621
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Hôtel de ville, ancien prieuré. Tourelle du XVIe siècle.
  • Musée du pays Rabastinois : installé dans l'hôtel particulier du XVIIe siècle de la famille La Fite de Pelleporc de Gourdas.
  • Le Pigeonnier, situé à la sortie de la ville, le long de la Route de Saurs. Entouré d'un parc, l'endroit est généralement appelé le Pigo.
  • Hôtel de la Castagne (actuelle école libre Puységur) Ancien hôtel particulier du Comte Louis Pierre de Chastenet de Puységur.
  • Église des pénitents blancs
Rabastens

Églises

La commune, vue son étendue regroupe de nombreuses paroisses d'ancien régime (certaines ont aujourd'hui disparues) :

  • Notre-Dame du Bourg, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, halte sur les chemins de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Haut lieu du patrimoine jacquaire, l'église renferme des fresques qui illustrent différents épisodes de la vie, réelle ou légendaire, de Jacques le Majeur
  • Notre-Dame du château
  • Saint-Pierre des Pénitents blancs
  • Saint-Amans de Pratméja
  • Saint-Jean de Puycheval
  • Saint-André de Mareux
  • Saint-Genest de Lauzefan
  • Saint-Georges de Saint-Géry
  • Saint-Jean de Blonac
  • Saint-Martin de Guiddal
  • Saint-Martin (Saint-Étienne) de Teyssode
  • Saint-Martin de Mours
  • Saint-Massal (annexe de Raust)
  • Saint-Michel
  • Saint-Pierre de Raust
  • Saint-Pierre de Saint-Caprais
  • Saint-Pierre de Vertus
  • Saint-Robert des Filles
  • Saint-Salvy de Belmontet (ou de la Recoste)
  • Saint-Georges de Mézerac
  • Notre-Dame de la Recoste
  • Saint-Symphorien de Laden

ainsi que les paroisses de l'actuelle commune de Grazac

Économie

Personnalités liées à la commune

Jean Auguste de Chastenet de Puységur
Gustave de Clausade

Expression

L’expression « Se perdre entre Gaillac et Rabastens » est utilisée dans le Sud-Ouest de la France pour désigner l’état d’ébriété d’une personne.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 287
  2. Rabastens sur le site de l'Insee
  • Elie-A. Rossignol, Monographies communales ou Étude statistique, historique et monumentale du département du Tarn. Tome IV, Canton de Rabastens, Toulouse, Delboy, 1864
  • Raymond Picou, Aperçus préhistoriques sur Rabastens, sa région et le menhir de Vieux en Albigeois, 1924
  • L'Écho de Rabastens, organe des veillées rabastinoises, 1948-

Liens externes



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