- Lavandière
-
Pour les articles homonymes, voir Lavandière (homonymie).
Une lavandière était une femme dont le métier était de laver le linge à la main, dans un cours d'eau ou un lavoir. Un nom voisin était buandière.
Sommaire
Travail et conditions de vie
En toutes saisons, une lavandière devait d'abord apporter le linge au bord d'un cours d'eau ou dans un lavoir public. À genoux sur une pierre plate ou sur le bord incliné du lavoir, elle jetait le linge dans l'eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs fois. Elle le battait ensuite avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. Finalement elle plaçait le linge essoré dans un panier ou une brouette pour l'amener vers le lieu de séchage.
Les artistes, peintres et poètes, ont souvent embelli l'image de ces femmes du peuple, en les présentant dans un cadre romantique et des paysages magnifiés. En fait, leur condition sociale et matérielle était dans la plupart des cas difficile : les femmes devaient, tout en lavant, s'occuper de leurs plus jeunes enfants. Certaines exerçaient parallèlement l'activité de nourrice. Leurs mains étaient très souvent abîmées pour avoir trempé trop longtemps et trop fréquemment dans l'eau bouillante ou au contraire dans l'eau parfois glacée des lavoirs.
Les blanchisseries ont pris la relève de cette activité, et la généralisation de l'eau courante dans les habitations, puis la généralisation de l'emploi des machines à laver, ont définitivement fait disparaître ce métier pénible au milieu du XXe siècle.
Lavandières célèbres
- Catherine Ségurane, est une « bugadiera » du XVIe siècle, qui s'illustra en montant aux créneaux du bastion Sincaïre, à Nice, pour assommer avec son battoir à linge un porte-étendard ottoman avant de lui arracher son drapeau.
- La Mère Denis, de son vrai nom Jeanne Marie Le Calvé, née en 1893 était, dans les années 1970, une des dernières lavandières authentiques ayant exercé de 1944 à 1963. Au cours des années 1970, elle devint célèbre en étant l'emblème des publicités pour la marque de machines à laver Vedette.
Dans les arts
- Gervaise Macquard, héroïne de L'Assommoir d'Émile Zola est lavandière. Au milieu du roman, elle détient sa propre boutique. En grande partie à cause de l'alcool, elle perd sa boutique, et finit blanchisseuse, n'étant plus capable de repasser correctement.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Les lavandières du Portugal, 1955 et avec le son
- (fr) chansons, comptines ou textes qui ont pour thème les lavoirs, les lavandières
Bibliographie
- Caminade, M, Linge, lessive, lavoir : une histoire de femmes, Paris : Éditions Christian, 2005.
- Denefle, S, L’Entretien du linge, Nantes : LERSCO, 1990.
- Denefle, S, Tant qu’il y aura du linge à laver, Terrain. N° 12, avril 1989. P. 15-26.
- Verdier, Y, Façons de dire, façons de faire, La laveuse, la couturière, la cuisinière, Paris : Gallimard, 1979.
- Wasserman, F, Blanchisseuse, laveuse, repasseuse, la femme, le linge et l’eau, Fresnes : Écomusée de Fresnes, 1989.
- Portail du travail et des métiers
Wikimedia Foundation. 2010.