Laurent Angliviel de La Beaumelle

Laurent Angliviel de La Beaumelle
La Beaumelle : portrait gravé par Philibert Boutrois d'après un pastel de Quentin de La Tour


Laurent Angliviel de La Beaumelle, né le 28 janvier 1726 à Valleraugue en Cévennes et mort le 17 novembre 1773 à Paris, est un homme de lettres français.

Sommaire

Valleraugue – Genève – Copenhague

Laurent Angliviel fait de brillantes études au collège de l'Enfance de Jésus d'Alès, créé en 1741 par l'évêque Charles de Bannes d'Avejan pour ramener au catholicisme les enfants huguenots. Il y passe huit années (octobre 1734 – septembre 1742) sans jamais revenir à Valleraugue, devient un latiniste accompli, adhère à la foi catholique mais refuse de devenir prêtre. Séduit un moment par le déisme, il retrouve bientôt la religion de ses pères et traverse une crise mystique qui le conduit au « Désert » (mars 1744). Son père le retient dix-huit mois à la maison, le temps que mûrisse sa résolution de se faire pasteur.

Laurent part clandestinement pour Genève en septembre 1745, prend le nom de La Beaumelle pour déjouer la surveillance des autorités royales et s'immatricule à l'Académie où il se lie d'amitié avec P.-H. Mallet et J.-E. Roques. En juin 1746 il est initié dans la loge des Trois Mortiers. Le Journal helvétique publie plusieurs de ses essais littéraires ou moraux, deux odes et une « Lettre sur l'état présent de la religion protestante en France » où il expose les conditions dans lesquelles se déroulent les cultes clandestins au « Désert ».

Décidé à se faire un nom dans les belles-lettres, il part en mars 1747 pour Copenhague comme précepteur du fils du comte Gram. Il y joue un rôle actif dans la maçonnerie, publie des poèmes, compose une anthologie de Pensées de Sénèque (1752), il défend contre Holberg les calvinistes et les francs-maçons.

Asiatique tolérant.jpg

Durant l’été 1748 La Beaumelle écrit un « traité sur la tolérance », L'Asiatique tolérant, ou traité à l'usage de Zeokinizul, roi des Kofirans, surnommé le Chéri publié à Amsterdam en janvier 1749. Sous couvert d'une fiction orientale inspirée des anagrammes de Crébillon fils (lui-même se nomme « le voyageur Bekrinoll ») dans laquelle il démontre sa maîtrise de l'historiographie du protestantisme français et de la pensée de Bayle, il réclame hautement à Louis XV la tolérance civile pour ses coreligionnaires privés de liberté religieuse depuis la révocation de l’édit de Nantes. En mai 1751, le Parlement de Grenoble condamnera l'ouvrage à être « lacéré et brûlé par l’exécuteur de la haute justice […] comme scandaleux, séditieux et tendant à renverser la religion catholique, apostolique et romaine, et les puissances établies de Dieu, et à troubler le repos et la tranquillité publique ».



La Spectatrice danoise : le t. II

En juin 1748, La Beaumelle lance un périodique, Aspasie, ou la Spectatrice danoise, dont il réunira les feuilles en trois volumes (1749-1750). L’anonymat d’une jeune danoise admiratrice de la France lui permet de faire la critique sociale et politique du Danemark, et de faire connaître à ses lecteurs les ouvrages français comme L’Esprit des Lois.

En mars 1750, les sollicitations de La Beaumelle aboutissent à sa nomination comme professeur royal de Langue et Belles Lettres françaises. Pour obtenir du roi de France l'autorisation de s'expatrier, il se rend à Paris où il séjourne de juin à novembre. Il y fait la connaissance de Voltaire, de l'abbé d'Olivet et de Montesquieu qui le prend en amitié. Sa Suite de la Défense de l’Esprit des lois est publiée à Amsterdam en novembre 1750.

Le 13 novembre, veille de son départ pour Copenhague, La Beaumelle achète à Louis Racine un mémoire et des lettres de Madame de Maintenon dont il envisage d'écrire la vie.

Le 27 janvier 1751, La Beaumelle prononce au palais royal le discours inaugural de sa chaire, qu'il a rédigé avec l'aide de l'abbé de Méhégan publiera sous le titre Un empire se rend-il plus respectable par les arts qu'il adopte que par ceux qu'il crée ? En mars, avec l'aide de son frère Jean Angliviel qui séjourne alors à Paris, il lance des nouvelles à la main, la Gazette de la Cour, de la Ville et du Parnasse. En juin il correspond avec Voltaire sur un projet d’édition des Classiques français. En août il fait imprimer Mes Pensées ou le Qu'en dira-t-on ?, ouvrage politique dont le sous-titre souligne la hardiesse. Contraint de démissionner de sa chaire le 20 septembre pour s'être permis des privautés avec une dame de la cour, il quitte Copenhague pour Berlin le 20 octobre, de concert avec l’envoyé de Frédéric II rappelé en Prusse.

Berlin – Gotha – Francfort

Au cours de son séjour à Berlin (novembre 1751 - fin avril 1752), La Beaumelle se brouille avec Voltaire : reçu à Potsdam le 14 novembre, il refuse de lui montrer ses lettres de Mme de Maintenon – comme Voltaire son Siècle de Louis XIV –, mais se résout à lui faire passer un exemplaire de Mes Pensées. Le 2 décembre, au cours d'un souper chez le roi, Voltaire dénonce en la caricaturant la pensée XLIX qui, tout en célébrant l'esprit philosophique de Frédéric II, décrit cruellement la situation de l'homme de lettres auprès de lui : « Qu’on parcoure l’histoire ancienne et moderne, on ne trouvera point d’exemple de prince qui ait donné sept mille écus de pension à un homme de lettres, à titre d’homme de lettres. Il y a eu de plus grands poètes que Voltaire. Il n’y en a jamais eu de si bien récompensés, parce que le goût ne mit jamais de bornes à ses récompenses. Le roi de Prusse comble de bienfaits les hommes à talent, précisément par les mêmes raisons qui engagent un petit prince d’Allemagne à combler de bienfaits un bouffon ou un nain. » Voltaire s'efforce d'imposer l'idée selon laquelle cette pensée porte atteinte à la réputation du philosophe de Sans-Souci. Le 13 ou le 14 février, une rencontre orageuse marque la rupture définitive avec Voltaire, que La Beaumelle tient pour responsable de ses déconvenues et d'une rumeur sur le prétendu vol des lettres de Mme de Maintenon. Ce conflit se noue au moment où s'amorce la querelle entre Voltaire et Maupertuis, président de l'Académie royale des sciences de Prusse à Berlin : c'est ce dernier qui raconte à La Beaumelle la conversation du souper et lui conseille de s'adresser directement au roi.

Après une mésaventure galante qui lui vaut quelques jours d'assignation à résidence à Spandau avant d'être blanchi, La Beaumelle quitte Berlin, décidé à publier une critique du Siècle de Louis XIV. Il séjourne une semaine à Leipzig où il rencontre Baculard d’Arnaud, puis se rend à Gotha où la comtesse Charlotte Sophie Bentinck l'a recommandé. Au cours de son séjour (mai – juillet 1752), La Beaumelle est invité plusieurs fois à la table du duc de Gotha. Malgré les instances de la comtesse Bentinck, il travaille à ses notes sur le Siècle de Louis XIV dont Voltaire a fait paraître la première édition à Berlin fin 1751 (voir [1]). Il se lie avec la baronne de Norbeck, une mystérieuse aventurière avec laquelle il partira pour Francfort, puis Paris.

A Francfort (juillet – septembre 1752), La Beaumelle retrouve Roques, son ancien condisciple de Genève. Il fait imprimer une édition remaniée de Mes Pensées ainsi qu'un volume de la Vie de Madame de Maintenon et deux volumes de ses Lettres. Il vend ses notes critiques au libraire Eslinger qui réimprime l’édition du Siècle de Louis XIV donnée par Neaulme à La Haye en 1752.

Paris : première incarcération à la Bastille

Le début du séjour à Paris (octobre 1752) est clandestin. Revenu en France avec des ouvrages imprimés à l'étranger et non autorisés, La Beaumelle sait qu'il est suspect aux autorités. Il commence à envisager de publier la correspondance de Madame de Maintenon et d'écrire sa Vie, comme une sorte de réplique critique au Siècle de Louis XIV.

Bien qu'il ait obtenu des garanties de Berryer, alors lieutenant général de police (novembre 1752) et une autorisation tacite de Malesherbes sur la diffusion de ses livres sur Madame de Maintenon, La Beaumelle reste discret. Début 1753, il est invité à Saint-Germain-en-Laye par le maréchal de Noailles, apparenté à la marquise de Maintenon par son mariage, en 1698, avec François-Amable d'Aubigné (1684-1739), sa nièce et héritière. Il entre également en relation avec les dames de Saint-Cyr, dont il se fait apprécier et qui commencent à lui fournir discrètement quelques matériaux. Elles n'ignorent pas que La Beaumelle est protestant, mais voient dans le jeune auteur de la Vie et éditeur des Lettres de Madame de Maintenon, dont elles apprécient la plume, l'historien qui pourrait officialiser le mariage entre Louis XIV et la fondatrice de Saint-Cyr, réhabilitant en quelque sorte la mémoire de cette dernière. En février, La Beaumelle fait la connaissance de La Condamine. Dès cette époque les deux hommes entretiennent une relation de profonde amitié, exigeante et complice, qui durera jusqu'à la mort de La Beaumelle.

Voltaire, qui prend connaissance de l'édition annotée du Siècle de Louis XIV où ses erreurs historiques sont mises au jour, publie un Mémoire dans lequel il reproche à La Beaumelle son ingratitude et le dénonce comme une créature de son ennemi à Berlin, le président Maupertuis. La Beaumelle annote ce Mémoire et le publie, puis entreprend d'écrire une Lettre sur [ses] démêlés avec M. de Voltaire. Madame Denis se plaint de ces répliques et, en mars, La Beaumelle se fait sermonner par Berryer. Le mois suivant, son domicile est perquisitionné, il est arrêté et incarcéré à la Bastille (24 avril – 12 octobre 1753). Il est plus que vraisemblable que Voltaire n'est pas étranger à cet embastillement. Entre-temps, l'auteur du Siècle de Louis XIV publie un Supplément dans lequel il repousse les critiques de son jeune et présomptueux antagoniste.

À sa sortie de la Bastille, La Beaumelle est officiellement exilé de Paris mais il obtient la permission d'y demeurer s'il se tient tranquille. Il subit une nouvelle perquisition au début 1754. Bien que marquée par de graves problèmes de santé, cette période lui permet de rédiger une vigoureuse Réponse au Supplément du Siècle de Louis XIV, qui commence à se diffuser à Paris en mai 1754. Ses relations s'approfondissent avec le maréchal de Noailles et surtout avec les dames de Saint-Cyr, qui lui fournissent de nombreuses copies de lettres de et à la marquise de Maintenon.

Amsterdam : l'édition des Lettres et Mémoires de Maintenon

Mémoires de Maintenon-1755.jpg

En mars 1755, convaincu qu'il ne sera pas autorisé à publier en France, La Beaumelle quitte Paris pour Amsterdam, ou il reste un an. Il y publie d'abord, sous le pseudonyme de l'abbé Berthier, les lettres à sa pénitente du confesseur de Madame de Maintenon, Paul Godet des Marais (1647-1709), devenu par la suite évêque de Chartres [2]. Il y donne aussi une édition subreptice de La Pucelle de Voltaire en 14 chants. Mais pour l'essentiel, son activité est consacrée à procurer successivement deux éditions des Mémoires pour servir à l'histoire de Madame de Maintenon et à celle du siècle passé et des Lettres de Madame de Maintenon, en 9 + 6 tomes. Les nombreux bulletins de souscription qu'il a fait diffuser en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Espagne, en Italie grâce à La Condamine, lui assurent une diffusion internationale. Avant de partir d'Amsterdam, La Beaumelle organise l'expédition des ballots de livres vers différentes destinations et se charge des exemplaires pour Paris, qu'il commence à distribuer dès son retour : il sait que son ouvrage va lui rapporter une petite fortune. La diffusion européenne des Mémoires de Maintenon et le bon accueil qui leur est réservé vont durablement asseoir la notoriété de leur auteur.

Paris : seconde incarcération à la Bastille

Le 6 août, La Beaumelle est à nouveau arrêté et incarcéré à la Bastille. Ses proches apprendront par la suite que les causes de son emprisonnement sont une note sur le Régent dans l'édition annotée du Siècle de Louis XIV et une note où la réputation de la cour de Vienne est indirectement mise en cause et qui a irrité l'impératrice Marie-Thérèse. Voltaire, qui s'emploie à discréditer La Beaumelle en le faisant passer pour séditieux et en écrivant à tous ceux qui pourraient lui nuire, a obtenu gain de cause. Du reste, le prolongement de son incarcération s'explique aussi par la nervosité des autorités après l'attentat perpétré par Damiens sur la personne de Louis XV. La Beaumelle n'est libéré que le 1er septembre 1757. Exilé en Languedoc, il prend presque immédiatement la route, part pour Valleraugue où il a tout juste le temps de faire ses adieux à son père qui meurt le 18 septembre.

En Languedoc

Pendant les années suivantes, La Beaumelle partage son temps entre Valleraugue, Montpellier, Nîmes et Uzès. Il envisage à plusieurs reprises de se marier et de s'établir, nourrit différents projets d'édition dont celui de Lettres à Mr de Voltaire qu'il fait imprimer à Avignon (elles ne seront diffusées qu'après avoir été remaniées, en 1763). En juillet 1759, il s'établit à Toulouse. En octobre 1761, il fait la connaissance de Rose-Victoire Lavaysse, dont le père, David Lavaysse, est un protestant, avocat réputé originaire de Castres. À cette époque survient à Toulouse un fait divers qui va défrayer la chronique : la mort par pendaison, au domicile de ses parents, de Marc-Antoine Calas. Son père, Jean Calas, est protestant. Le fils aurait émis l'intention de se convertir au catholicisme. Le capitoul David de Beaudrigue soupçonne l'entourage familial de meurtre et fait emprisonner toute la famille. Un monitoire est lu dans les églises toulousaines pour inciter à la dénonciation des présumés coupables. L'idée circule que Calvin ordonne aux parents protestants de tuer leurs enfants s'ils veulent se convertir au « papisme ». Ainsi commence l'affaire Calas, dont Voltaire va s'emparer et qui lui inspirera son fameux Traité sur la tolérance.

Le soir de la mort de Marc-Antoine Calas, le jeune frère de la future femme de La Beaumelle, Gaubert Lavaysse a été invité chez les Calas. Il est emprisonné et mis en cause. La Beaumelle va seconder David Lavaysse pour organiser la défense de son fils jusqu'à ce qu'il soit mis hors de cause. On sait aussi que La Beaumelle rédige, au nom du pasteur Paul Rabaut sous le nom duquel il paraît, un petit écrit intitulé La Calomnie confondue où est démontré le caractère diffamatoire des allégations lancées dans le monitoire du clergé toulousain. L'écriture de ce petit pamphlet marque la reprise des activités « militantes » de La Beaumelle en faveur de ses coreligionnaires. En 1763 notamment, il rédige une importante Requête des protestants français au roi où, approfondissant de manière plus historique et philosophique ses thèses de L'Asiatique tolérant, il revendique la « tolérance civile ». Le synode national des Eglises réformées de France réuni en 1763 n'ayant pas agréé ce texte, il restera inédit jusqu'en 2012.

Commentaire sur La Henriade de La Beaumelle édité par Fréron (1775)
Commentaire sur La Henriade de La Beaumelle édité par Fréron (1775)

La Beaumelle épouse Rose-Victoire Lavaysse à Toulouse le 23 mars 1764. Ils partagent l'essentiel de leur temps entre Mazères, où Mme de La Beaumelle possède la propriété de la Nogarède, et Toulouse. La Beaumelle acquiert la seigneurie du Carla, patrie de Bayle. Leur fille Aglaé naît le 6 septembre 1768. En 1767, à nouveau attaqué par Voltaire, La Beaumelle a décidé de s'atteler à un projet qu'il mûrit depuis longtemps : une édition critique des œuvres de Voltaire, qui commencera par La Henriade. La dégradation de son état de santé ne lui permettra pas de mener à bien cette entreprise, qui au reste était d'une ambition démesurée. Mais son édition annotée de La Henriade – dont Voltaire obtient que la première version, imprimée à Toulouse en 1769, soit interdite – sera éditée par Fréron après sa mort. Le frontispice de l'ouvrage inspire à Voltaire un quatrain sarcastique : « Le Jay vient de mettre Voltaire, / Entre La Beaumelle et Fréron ; / Ce serait vraiment un calvaire, / S’il s’y trouvait un bon larron. »


Levée de la lettre d'exil et séjours parisiens

En mars 1769, l'exil languedocien est levé. Revenu en grâce par l'intermédiaire du milieu toulousain proche de la comtesse Du Barry, La Beaumelle repart pour Paris où il séjourne de mai 1770 à juillet 1772. Au cours de ce séjour, il est nommé bibliothécaire de Mlle Du Barry, sœur de la favorite (janvier 1771), puis homme de lettres attaché à la Bibliothèque du roi (mai 1771). Il fréquente à nouveau son ami La Condamine et, en disciple convaincu de celui-ci, fait inoculer sa fille Aglaé contre la variole (mai-juin 1772). De retour en Languedoc, il partage son temps entre Mazères et Toulouse, mais son état de santé continue de se dégrader. Son fils Victor-Moïse naît le 21 septembre 1772. La Beaumelle repart pour Paris en mars 1773 : ce séjour est stérile, car l'écrivain souffre et prend de l'opium pour atténuer ses douleurs. Il meurt le 17 novembre 1773.


Œuvres

  • L'Asiatique tolérant, ou traité à l'usage de Zeokinizul, roi des Kofirans, surnommé le Chéri. Ouvrage traduit de l'arabe du voyageur Bekrinoll par M. de ***, Paris [Amsterdam], 1748, in-12. [3]
  • Mes Pensées ou, qu’en dira-t-on ?, Copenhague, 1751, in-12 ; 2e éd. Berlin, 1752.
  • Suite de la Défense de l'Esprit des Lois, ou examen de la réplique du gazetier ecclésiastique à la Défense de l'Esprit des lois, Berlin [Amsterdam], 1751.
  • Pensées de Sénèque […] recueillies […] et traduites en français, Paris, 1752.
  • Lettres de Madame de Maintenon, Nancy [Francfort], 1752, 2 vol. in-12.
  • Vie de Madame de Maintenon, tome Ier, Nancy [Francfort], 1752.
  • Le Siècle de Louis XIV par Mr de Voltaire […] nouvelle édition augmentée d'un très grand nombre de remarques, par Mr de La B***, Francfort, 1753. [4]
  • Réponse au Supplément au Siècle de Louis XIV, Colmar, 1754, in-12.[5]
  • Lettres de Messire Paul Godet des Marais, évêque de Chartres, à Mme de Maintenon, recueillies par l'abbé Berthier, Bruxelles, 1755.
  • Mémoires pour servir à l’histoire de Madame de Maintenon et à celle du siècle passé, Amsterdam, 1755-1756, 9 vol. in-12.
  • Lettres de Madame de Maintenon, Amsterdam, 1755-1756, 6 vol. in-12.
  • Lettres de M. de La Beaumelle à M. de Voltaire, Londres [Avignon], 1763.
  • Préservatif contre le déisme, ou instruction pastorale de M. Dumont, ministre du St Evangile, à son troupeau […] sur le livre de M. Jean-Jacques Rousseau intitulé Emile ou de l'Education, Paris [Avignon ?], 1763, in-12.
  • Lettre à MM. Philibert et Chirol, libraires à Genève, 1770.

– Écrits posthumes

  • Commentaire sur La Henriade, revu et corrigé par M. F***, Paris, 1775, 2 vol. in-8. [6]
  • L'Esprit, Paris, 1802, in-12.
  • Vie de Maupertuis, Paris, 1856 [7].

– Participations à des œuvres signées d'autres auteurs

  • Lettre du czar Pierre à Voltaire, sur son histoire de Russie, [s. l. (Toulouse)], 1761, in-12 (attribué à Vacquier-Prouho).
  • La calomnie confondue, ou mémoire dans lequel on réfute une nouvelle accusation intentée aux protestants de la province du Languedoc, à l'occasion de l'affaire du sieur Calas détenu dans les prisons de Toulouse, Au Désert, 1762 (signé P. Rabaut).
  • Les Gasconismes corrigés, Toulouse : J.-J. Robert, 1766, in-8 (signé Desgrouais).
  • Examen de la nouvelle histoire de Henri IV de M. de Bury, Genève : Philibert, 1768 (signé « M. le marq. de B*** », pour François de Varagne-Gardouch, marquis de Bélesta).

Références

  • La Beaumelle, Mes Pensées ou le Qu’en dira-t-on ? Édition critique de Claude Lauriol, Genève, 1997.
  • La Beaumelle, Deux traités sur la tolérance : L’Asiatique tolérant (1748) – Requête des protestants français au roi (1763). Édition critique de Hubert Bost, Paris, 2012.
  • Michel Nicolas, Notice sur la vie et les écrits de Laurent Angliviel de La Beaumelle, Paris, 1852, in-8.
  • Achille Taphanel, La Beaumelle et Saint-Cyr, d’après des correspondances inédites et des documents nouveaux, Paris, 1898.
  • Michel Sans, « Les Aventures d’un huguenot des Cévennes à Copenhague au XVIIIe siècle, Laurent Angliviel de La Beaumelle », Archistra 6 (1972), p. 123-134 ; « La Beaumelle et la comédie danoise », Archistra 7-8 (1973), p. 10-13 ; « Il y a deux cents ans... un assassinat littéraire de Voltaire », Archistra 11-12 (1973), p. 106-109 ; « Bagatelle pour un épervier », Archistra 14-15 (1974), p. 35-36 ; « De la Bastille aux Cévennes, un exilé du roi Louis XV : Laurent Angliviel de La Beaumelle », Archistra 19 (1975), p. 57-60.
  • Claude Lauriol, La Beaumelle, un protestant cévenol entre Montesquieu et Voltaire, Genève, 1978.
  • Claude Lauriol, « La Spectatrice danoise », Dictionnaire des journaux (1600-1789) (dir. Jean Sgard), Oxford, 1991, n° 1229 [8]
  • Claude Lauriol, « Laurent Angliviel de La Beaumelle (1726-1773) », Dictionnaire des journalistes (1600-1789) (dir. Jean Sgard), Oxford, 1999, n° 13 [9]
  • Claude Lauriol, La Beaumelle et le « montesquieusisme ». Contribution à l’étude de la réception de L’Esprit des lois, Naples – Paris – Oxford, 1996.
  • Claude Lauriol, Études sur La Beaumelle, Paris, 2008.
  • Claude Lauriol, « La Beaumelle », Dictionnaire électronique Montesquieu, mis à jour le 13/02/2008 [10].
  • Hubert Bost – Claude Lauriol – Hubert Angliviel de La Beaumelle (éd.), Correspondance générale de La Beaumelle (1726-1773), Oxford : t. I : 1726-1747 (2005) ; t. II : avril 1747 – juillet 1749 (2006) ; t. III : août 1749 – février 1751 (2007) ; t. IV : mars 1751 – avril 1752 (2008) ; t. V : mai 1752 – avril 1753 (2009) ; t. VI : 15 avril 1753 – 21 janvier 1754 (2010) ; t. VII : 22 janvier 1754 – 18 octobre 1754 (2011) [en cours de publication à la Voltaire Foundation (16 tomes prévus)] [11].



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