LIONEL LE FALHER

LIONEL LE FALHER

Lionel Le Falher

Lionel Le Falher en compagnie d'Arnaud d'Hauterives (remise du prix Gustave Courtois, 1997)

Lionel Le Falher est un peintre français de la fin du XXe siècle, que l'on peut rattacher au courant symboliste, né à Caen le 28 février 1957. La mort prématurée de son père, banquier, qui l'encourageait à peindre, l'affecta profondément. Il vécut toute sa vie auprès de sa mère. Révélant des dons exceptionnels pour la peinture, d'une vaste culture artistique et littéraire, il suivit des cours de restauration de tableaux. Mais on retient de lui évidemment son œuvre personnelle. Représentant talentueux de ce que Aude de Kerros appelle "l'art caché", il ne fut pas reconnu de son vivant, à l'exception du prix Gustave Courtois qu'il reçut des mains d'Arnaud d'Hauterives à la séance solennelle de l'Académie française en 1997, pour son tableau Délires et délices.

Torturé par l'indifférence des autorités vis-à-vis des chefs-d'œuvre des siècles passés et révolté par le peu d'originalité des architectures de notre temps, Lionel Le Falher a rejoint, le 4 mai 2008, les Maîtres des époques révolues.

Il avait acquit dans les années 90, à Saint Benoit (86280), le logis de la Chaumuse où sa vie prit fin. Fait étonnant, le célèbre Maître Puvis de Chavannes y séjourna au XIXe siècle et y entreprit des travaux de peinture...

Sommaire

Le restaurateur

Des centaines de tableaux et d'objets d'art sont passés entre ses mains pour être restaurés.

Ceux-ci on présenté une grande diversité d'époques, du XVe siècle aux post-impressionnistes, et une variété d'Artistes pouvant constituer un véritable inventaire :

Certaines restaurations lui réservèrent d'étonnantes découvertes comme la mise à jour de scènes rendues invisibles sous la couche de vernis obscurci par le temps et les chandelles de suif.

La plus passionnante surprise, en nettoyant une médiocre peinture sur un support ancien, a été de voir apparaître sous une couche picturale une superbe vierge du XVIe siècle ; elle avait été sauvée de la destruction par ce subterfuge au moment des guerres de religions.

Il intervint aussi pour des propriétaires de monuments historiques tels le château d'Épanvilliers dont il refit, entre autres, le blason de la porte d'honneur ou encore le château de Castelnau. Des municipalités lui confièrent différents travaux dont le Saint Denis de l'église de Vars ou encore, récemment, les objets mobiliers (un tableau et vingt et une statues) de l'église de Saint-Germain près de Saint-Savin (Vienne). Ce type de restauration a fait l'objet de plusieurs prix.

Le peintre

Se mettant à l'écart de la pauvreté technique et spirituelle des tendances de l'art dit "contemporain" et de l'imposture ou du simulacre, Lionel Le Falher poursuivait une démarche résolument personnelle basée sur la qualité du fond et de la forme. Des femmes endormies, des architectures noyées dans la végétation expriment la nostalgie poétique de mondes disparus et une certaine stupeur de voir disparaître à jamais des éléments d'un riche passé historique. Tel est le sens par exemple de L'Agonie de Bagnac, sublime pastel représentant, au fond, ce château tombant en ruines, et au premier plan, un nu expirant (l'âme du château) et une femme accoudée, la regardant, mélancolique, dont le jaune de la robe éclate aux yeux du spectateur.

L'univers lefalhérien est une méditation mélancolique sur le temps primordial perdu. Une femme esseulée, une statue de guerrier évoquant la chevalerie disparue, des bateaux échoués, immobilisés dans le temps qui les a rattrapés. Ils n’ont pas affalé leurs voiles, car ils n’ont pas vu venir la mort. Ils ont toutes voiles dehors, mais ils ne repartiront pas: ce n’est pas seulement la fin du voyage, c’est que le voyage n’est plus possible, car nous sommes passés d’un temps à un autre.

C’est cet autre temps: le nôtre, que Le Falher interroge. Est-il vrai que le Graal a disparu ? Ou bien le monde peut-il encore se réenchanter ? Le peintre trouve la réponse dans la nature qui l’entoure: le monde oublié est là, en contre-temps, en contre-jour, derrière l’apparence du monde actuel; de même que l’esprit survit au corps et enchante le monde, mais demeure invisible aux êtres vils. Un ésotérisme dont la poésie fut la muse de Le Falher.

Les oeuvres

Liens externes

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