Jeanne Le Ber

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Jeanne Le Ber (4 janvier 1662 - 3 octobre 1714) était une célèbre recluse canadienne.

Née à Montréal le 4 janvier, elle fut baptisée le même jour par Gabriel Souart. Paul Chomedey de Maisonneuve est son parrain et Jeanne Mance est sa marraine. Elle était issue d'une famille aisée et avait trois frères puînés.

Intéressée depuis son enfance à la vocation religieuse, elle étudia chez les Ursulines de 1674 à 1677. Elle revint à Montréal en 1678, où elle pratiqua l'adoration eucharistique et devint l'amie de Marguerite Bourgeoys.

En 1679, elle est troublée par la mort d'une sœur de la congrégation de Notre-Dame de Montréal. Le père Séguenot deviendra par la suite son confesseur. Ayant choisi la vie de recluse, elle se mortifiait le corps en portant le cilice, en chaussant des souliers de paille et en se flagellant. Demeurée seule pendant plusieurs années, elle sortait uniquement de la chapelle de l'Hôtel-Dieu de Montréal pour assister à la messe.

En 1685, elle prononce un vœu de chasteté, pauvreté et réclusion. François Dollier de Casson et François Seguenot dirigent son âme vers la piété. Sans se réclamer de la stricte observance, comme celles qui ne mangeaient jamais de viande, elle reçoit parfois Anna Barroy dans sa cellule.

Son frère Jean-Vincent Le Ber est assassiné par les Iroquois en 1691 et elle se rend à ses funérailles. Elle cède en même temps des terres à François Charon de la Barre pour qu'il puisse construire un hôpital. Jeanne Le Ber fit aussi un don aux sœurs pour construire une nouvelle église près de son logement. En 1695, alors qu'elle communiait quatre fois par semaine, elle prononce un dernier vœu de réclusion.

Très connue dans la colonie canadienne, elle avait reçu la visite de M^gr de Saint-Vallier, évêque de Québec et plusieurs autres personnalités venues la rencontrer. Elle tenait particulièrement à l'instauration de l'adoration perpétuelle. S'étant départie de ses biens, elle tomba malade en 1714 et décéda le 3 octobre.

Bibliographie

• Jeanne Le Ber - La recluse au cœur des combats, Françoise DEROY-PINEAU, Bellarmin, 2000.