Jean Sénac

Jean Sénac

Jean Sénac, né à Béni-Saf en Oranie (Algérie française) le 29 novembre 1926 et assassiné à Alger le 30 août 1973, est un poète qui avait rejoint dès 1955 la cause de l'indépendance algérienne[1].

Sommaire

Biographie

1926-1945

Jean Sénac naît le 29 novembre 1926. Originaire de Catalogne, son grand-père maternel, Juan Comma, était venu en Algérie travailler à la mine de fer de Béni-Saf. Jean Sénac qui n'a pas connu son père, peut-être gitan, porte le nom de sa mère, Jeanne Comma (1887-1965), jusqu'à l'âge de cinq ans et sa reconnaissance par Edmond Sénac[2]. Il passe son enfance et son adolescence à Saint-Eugène, quartier populaire d'Oran. En 1942 il n'obtient pas le brevet[3]. Reçu l'année suivante, il échoue à l'oral de l'examen d'entrée à l'École normale. Il réalise parallèlement de nombreux dessins[4] et reçoit « plusieurs prix à des concours locaux »[5]. Son premier poème date de février 1941 et sa première publication de novembre 1942[6].

En août 1943 Sénac fonde avec quelques amis l'association des « Poètes obscurs ». Enseignant en 1943 à l'Institution Jeanne d'Arc de Mascara, il publie de nouveaux poèmes dans la revue marocaine « Le Pique-Bœuf », signe en septembre 1944 un acte d'engagement pour la durée de la guerre et est affecté à Beni Mered, près de Blida. Secrétaire de l'aumônier au cercle des militaires catholiques, il lit Baudelaire, Rimbaud et André Gide dont les romans le marqueront. À Alger il rencontre Edmond Brua et Robert Randau, père de la littérature « algérianiste », dont l'appui lui sera précieux.

1946-1953

Démobilisé en mars 1946, Jean Sénac trouve un emploi comme secrétaire dans une maison de commerce à Belcourt, logeant chez des cousins à Bab El Oued. Il fonde en juin 1946 le Cercle artistique et littéraire Lélian dont il est le président. La même année il fait la connaissance d'Emmanuel Roblès, du sculpteur André Greck, de l'architecte et peintre Jean de Maisonseul, et en 1947 de Sauveur Galliéro, Louis Nallard, Maria Manton, Louis Bénisti sur qui il publie des articles dans « Oran républicain ». Il tombe gravement malade en octobre 1946 (paratyphoïde) puis en 1947 (pleurésie) et est hospitalisé de février à décembre au sanatorium de Rivet (Meftah), à l'est d'Alger. Il y écrit le 16 juin une première lettre à Albert Camus[7].En mars 1948 il participe aux rencontres culturelles de Sidi Madani, près de Blida, s'y lie avec de nombreux écrivains dont Camus, Jean Cayrol et Mohammed Dib, quelques mois plus tard Jules Roy.

Sorti en décembre 1948 du sanatorium où il était devenu commis de direction puis sous-économe, Sénac travaille aussitôt comme metteur en ondes à Radio Alger. Il réunit sous le titre Mesure d'homme les poèmes qu'il a écrits en 1946 et 1947. En 1950 un autre recueil, Terre prodigue, devenu Terre possible, doit être publié par Edmond Charlot, qui n'en trouvera pas les moyens financiers[8]. La même année Sénac anime la revue Soleil dont le premier numéro paraît en janvier et qui durera jusqu'en 1952 (numéro 7-8), illustrée par des dessins de Sauveur Galliéro, Orlando Pelayo, Baya, Bachir Yellès, Abdelkader Guermaz, Jean de Maisonseul[9]. Il commence simultanément de fréquenter les milieux nationalistes algérois, appartenant au parti communiste, au PPA (Messali Hadj) ou à l'UDMA (Ferhat Abbas). Ayant obtenu, tout comme son ami Galliéro, une bourse de Lourmarin, il arrive en France en août 1950, passe par l'Isle-sur-Sorgue pour rencontrer René Char puis monte à Paris, logeant souvent à l'Hôtel du Vieux colombier tenu par ses amis les peintres Louis Nallard et Maria Manton que fréquentent de nombreux artistes, et retrouve Camus. Il travaille en 1951 comme surveillant au foyer des apprentis horticoles de Versailles.

De retour à Alger en octobre 1952, il reprend son activité de metteur en ondes à la radio. Réunissant notamment dans son comité de rédaction Mohammed Dib, Sauveur Galliéro, Jean de Maisonseul, Mouloud Mammeri, Albert Memmi et Louis Nallard, il fonde en décembre, avec l'héritage de son oncle Clodion[10] une nouvelle revue, Terrasses, qui ne connaîtra en juin 1953 qu'un seul numéro[11]. Dans le cadre de la revue Sénac organise en 1953 quatre expositions, trois de Galliéro et une présentation collective[12]C'est à cette époque qu'il reprend contact avec les milieux nationalistes du PPA et du MTLD, se liant avec Larbi Ben M'Hidi, Layachi Yaker, Amar Ouzegane, Mohamed Lebjaoui, Mustapha Kateb, Mustapha Bouhired (parent de Djamila Bouhired).

1954-1961

En août 1954 Jean Sénac, qui a démissionné de son poste à Radio Alger après une émission sur Mouloud Mammeri dans laquelle il a employé l'expression « patrie algérienne », est de nouveau à Paris où son recueil Poèmes est publié par Gallimard, avec un avant-propos de René Char, dans la collection Espoir dirigée par Albert Camus. Après le 1er novembre, début de la guerre d'indépendance, il rejoint les militants de la Fédération de France du FLN, participe à l'installation de l'imprimerie clandestine d'El Moudjahid chez Subervie, écrit en janvier 1955 son premier poème ouvertement anticolonialiste et publie des textes « engagés » dans les revues qui les acceptent, notamment Esprit. Il organise des rencontres entre Camus et des Algériens qui occuperont des fonctions importantes dans l'Algérie indépendante, Réda Malek, Ahmed Taleb, Layachi Yaker. En août 1956 il rencontre Jacques Miel avec qui il voyage en Italie en 1957 et dont il fera son fils adoptif. Il se lie simultanément avec les peintres Khadda et Benanteur qui illustreront ses recueils. En 1958 il rompt avec Camus[13]. En 1958 et 1959 il passe ses étés en Espagne, acquiert en 1959 une maison à Châtillon-en-Diois, dans la Drôme, et publie en 1961 le recueil Matinale de mon peuple.

1962-1973

L'Union des écrivains algériens en 1965. De gauche à droite : Kaddour M'Hamsadji, Mourad Bourboune, Mouloud Mammeri (président), Jean Sénac (secrétaire).

Jean Sénac rentre en Algérie en octobre 1962 et trouve un logement aux portes d'Alger à Pointe-Pescade. Nommé conseiller du ministre de l'Éducation nationale, il fait partie du comité chargé de la reconstitution de la bibliothèque de l'université d'Alger brûlée par l'OAS et participe en 1963 à la fondation de l'Union des écrivains algériens dont il sera le secrétaire général jusqu'en 1967 et à la création de la revue « Novembre ». Amar Ouzegane, plus tard ministre, distribue aux députés de l'Assemblée nationale constituante son poème Aux héros purs. En décembre est exposé et déposé à la Bibliothèque nationale d'Algérie son recueil Poésie, illustré de gravures de Benanteur. Sénac rencontre en 1963 Che Guevara de passage en Algérie et écrit le célèbre vers, souvent critiqué, « Tu es belle comme un comité de gestion » en souvenir de leur visite commune d'un débit de boissons, exemple de bonne gestion, proche de sa maison[14]. Pour les « Fêtes du 1er novembre », il prépare et préface anonymement une exposition qui, autour du noyau des peintres qui sont devenus ses proches, opère un rassemblement plus large de 18 artistes[15].

En 1964 Sénac fonde la « Galerie 54 » qui existera jusqu'au début 1965. Après une présentation collective en avril de ceux qu'il nomme les « peintres de la Nahda » (Renaissance), il y expose Zérarti, puis Martinez, de Maisonseul, Aksouh et Khadda. Il voyage en URSS en 1966 et y fait la connaissance du poète Evtouchenko. À la radio algérienne il anime les émissions Le poète dans la cité (1964-1965) puis Poésie sur tous les fronts (1967-1971) tandis que Gallimard publie Avant-Corps en 1968. Il commence l'année suivante d'habiter, 2 rue Élisée-Reclus, une « cave » formée de deux minuscules pièces. Il fait de nombreuses conférences sur la nouvelle poésie algérienne de langue (« graphie », préfère-t-il dire) française, organise des récitals et publie plusieurs anthologies mais n'en continue pas moins d'accompagner de ses textes les expositions de ses amis peintres, inventant notamment à propos de Benanteur l'expression « Peintres du signe » qui s'imposera pour désigner l'un des courants les plus originaux de la peinture algérienne contemporaine.

Nouvelle étape engagée à partir de la prise du pouvoir en 1965 par Houari Boumédiène, les émissions poétiques de Sénac sont interdites en janvier 1972. Le jugeant menacé, certains de ses amis le pressent de quitter Alger. Le « poète qui signait d'un soleil » est assassiné dans la nuit du 29 au 30 août 1973, son meurtre demeurant non élucidé[16], et enterré le 12 septembre au cimetière d'Aïn Benian.

Une partie de ses archives est déposée aux Archives de la Ville de Marseille.

L'œuvre

Signature de Jean Sénac

Algérien ou Français ? Algérien à coup sûr si on considère que cette nationalité fut par Sénac revendiquée. Il chante la lutte révolutionnaire en qui il met toute son espérance par sa capacité de créer un monde de beauté et de fraternité, dans une Algérie ouverte à toutes les cultures. Il y associe son propre combat : recherche d'identité profonde, à la fois personnelle et culturelle, et sa lutte pour faire accepter son homosexualité : « Ce pauvre corps aussi/ Veut sa guerre de libération ». Grand admirateur de Gérard de Nerval, de Rimbaud, d'Artaud, de Genet.

Notes et références

  1. « Est écrivain algérien tout écrivain ayant définitivement opté pour la nation algérienne » écrivait Jean Sénac (cité par Jamel-Eddine Bencheikh dans Jamel-Eddine Bencheikh et Christiane Chaulet-Achour, Jean Sénac, Clandestin des deux rives, Paris, Séguier, 1999, p. 16). Après l'Indépendance de l'Algérie Sénac est d'ailleurs durant plusieurs années secrétaire général de l'Union des écrivains algériens. Sénac « n'a pas demandé sa naturalisation en 1962. Il estime que sa naissance et son engagement politique en faveur du nationalisme algérien lui donnent droit automatiquement à la nationalité algérienne et qu'il suffit d'opter pour elle, ce qu'il fait le 15 juin 1965 à la mairie d'Alger. Démarche irrecevable, lui dit-on, en raison de l'insuffisance de son temps de résidence en Algérie. Sénac « a subi » (le terme est de lui) cette réponse comme une injure. (...) Il est donc resté officiellement citoyen français. Il a même une carte d'identité de Français qu'il a fait faire à Blois en 1968. Il est contraint, à chacun de ses déplacements vers la France, de « quémander » un ordre de mission et un passeport de service. Il dit avoir envoyé un dossier de naturalisation au ministère de la Justice, en 1969, semble-t-il. Mais la démarche a-t-elle été faite « dans les formes » ? Cela n'est pas évident. À l'automne 1972, il se résout à refaire une démarche humiliante, à ses yeux du moins. Il fait transmettre sa demande de naturalisation au ministère de la Justice par son ancien ami Lacheraf, devenu conseiller du président Boumediene pour l'enseignement. (...) Lacheraf l'assure de son appui, mais ajoute, avec embarras, ne disposer dans ce domaine d'aucune autorité. La seule réponse obtenue par Sénac est un formulaire administratif, envoyé seulement le 27 mars 1973, et, peu après, une convocation devant le juge d'instance, qui, évidemment, n'engage à rien. » (Nicole Tuccelli et Emile Temime, Jean Sénac, l'Algérien, Le poète des deux rives, préface de Jean Daniel, Paris, Éditions Autrement, 2003, p. 134-135).
  2. Jean Sénac signera certains de ses textes Gérard Comma, Jean Comma, Christian Pérès, et, durant la guerre d'Algérie et après l'Indépendance, Yahia El Ouahrani. Comme il apparaît dans son récit Ébauche du père, sa grande hantise « fut celle du nom et de "l'énigme du père" », observe Jean Déjeux (Jean Sénac vivant, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981, p. 251
  3. « pour un demi-point en géographie », précise Jean Déjeux (Jean Déjeux, p. 251)
  4. « Très doué pour le dessin », Sénac « a failli entrer à l'École des Beaux-Arts d'Oran en 1943 et 1944 », note Hamid Nacer-Khodja qui ajoute que « la Bibliothèque Nationale d'Algérie conserve une dizaine de ses dessins », dont les six portraits d'écrivains, datant de 1945 et 1946, réunis dans Visages d'Algérie (Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002, p. 213-221). Sénac confie lui-même avoir pendant l'été 1940 passé à Hennaya « des après-midis entiers à peindre à l'aquarelle des fleurs et des marines - des espèces de Cueva del Agua avec de grands voiliers » : « trois mois, pendant lesquels je fis des dictées ennuyeuses, des aquarelles léchées » (Jean Sénac, Ébauche du père, Paris, Gallimard, 1989, p. 146-147).
  5. Hamid Nacer-Khodja, dans Visages d'Algérie, p. 213. Sénac reçoit notamment un prix au coucours de dessins des Royalistes pour lequel il présente une Jeanne d'Arc à Orléans (Jean Sénac, Ébauche du père, Paris, Gallimard, 1989, p. 33
  6. Jean Déjeux, p. 252.
  7. Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle, Paris, Éditions Paris-Méditerranée, et Alger, EDIF 2000, 2004, p.125-127
  8. Jean Déjeux, p. 256
  9. Sénac organise quatre expositions des « Peintres de la revue Soleil », deux collectives à Alger, la première (de 17 artistes parmi lesquels Bouqueton, Galliéro, Pelayo et Fiorini, Ali-Khodja, Baya, Mohamed Ranem et Yellès) et la dernière (en 1951 dans la librairie d'Edmond Charlot), et deux individuelles à Paris, de Galliéro et Maria Manton.
  10. Rabah Belamri, Jean Sénac, entre désir et douleur, Étude et choix de textes, Alger, Office des Publications Universitaires, 1989, p. 124.
  11. Le sommaire rassemble notamment Camus, Dib, Ponge, Kateb Yacine, Jean Daniel et Mouloud Feraoun. Un deuxième numéro, entièrement préparé, et un troisième, en projet, ne pourront être réalisés. Sénac a pensé un moment nommer Terrasses la Nouvelle Revue Algérienne, NRA, sur le modèle de la NRF mais Camus l'en a dissuadé dans une lettre du 31 octobre 1952 (Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle, Paris, Éditions Paris-Méditerranée, et Alger, EDIF 2000, 2004, p. 143).
  12. Cette exposition réunit en octobre 1953 à la galerie Le Nombre d'or Bouqueton, Hacène Benaboura, Baya, Nallard et Maria Manton, Henry Caillet, de Maisonseul, Jean Simian et Galliéro.
  13. Le 29 avril 1958, Jean Sénac reproche son silence avec véhémence à Camus et lui adresse une lettre de rupture. « Camus, notre frère Taleb vient d'être guillotiné. (...) Je sais à quel point je dois vous irriter, mais quoi ! Ne me suis-je pas juré d'être avec vous d'une insupportable franchise ? De ceux qui voudraient faire de vous le Prix Nobel de la Pacification ne pouviez-vous exiger la grâce de l'étudiant Taleb ? Que votre gloire n'eût servi qu'à cela, c'eût été suffisant pour la revendiquer avec une force nouvelle et lui donner son visage de clarté » (Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle, Paris, Éditions Paris-Méditerranée, et Alger, EDIF 2000, 2004, p.165)
  14. Déjeux, p. 259; Rabah Belamri, Jean Sénac, entre désir et douleur, Étude et choix de textes, Alger, Office des Publications Universitaires, 1989, p. 124.
  15. Aksouh, Baya, Benaboura, Benanteur, Bouzid, Guermaz, Issiakhem, Khadda, Azouaou Mammeri, Mesli, Martinez, Mohamed Racim, Yellès, Zérarti ainsi que Angel-Diaz-Ojeda, de Maisonseul, Nallard et René Sintès (Jean Sénac, Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002, p.158-159).
  16. *Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Assassinat d'un poète, Marseille, Éditions Jeanne Laffitte, 1983.

Bibliographie sélective

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article

Poésie

  • Poèmes, avant-propos de René Char, Paris, collection Espoir dirigée par Albert Camus, Gallimard, 1954; Arles, Actes-Sud, avec des notes de Jean Sénac et un dessin de couverture de Pierre Gamin, 1986, 142 p..
  • Poésie (Diwan du Môle, Les Petites Voix, La Route d'Ombre, avec une présentation de Monique Boucher et 10 eaux-fortes en couleur d'Abdallah Benanteur,Paris, imprimerie Benbernou Madjid, 1959, 92 p. (tirage limité à 5O exemplaires).
  • Matinale de mon peuple, suivi de fragments du Diwan de l'État-Major et du Diwan espagnol, avec une préface de Mostefa Lacheraf et 15 dessins d'Abdallah Benanteur, Rodez, Subervie, 1961, 144 p..
  • Le Torrent de Baïn, avec une eau-forte en hors-texte de Pierre Omcikous, Die, Éditions Relâche, 1962, 40p. (tirage limité à 150 exemplaires).
  • Aux Héros Purs (Poèmes de l'été 1962), Alger, Édition spéciale pour MM. les députés de l'Assemblée nationale constituante, 1962, 12 p. (sous la signature de Yahia El Ouahrani).
  • La Rose et l'ortie, avec une couverture et 10 ardoises gravées de Mohammed Khadda, Paris-Alger, Cahiers du monde intérieur, Rhumbs, 1964, 36 p. (tirage limité à 200 exemplaires).
  • Citoyens de beauté, Rodez, Subervie, 1967, 80 p.; Charlieu, La Bartavelle éditeur, 1997.
  • Avant-Corps, précédé de Poèmes iliaques et suivi du Diwan du Noûn, Paris, Gallimard, 1968, 144 p..
  • Les Désordres,[poèmes écrits entre 1953 et 1956], dont 44 exemplaires numérotés et ornés d'une gravure de Louis Nallard, Paris, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1972; rééd. dans Jean Sénac vivant, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981, 280 p. (ISBN 2243016827).
  • A-Corpoème, recueil de poèmes inédits, suivi de Les Désordres, précédé de Jean Sénac, Poète pour habiter son nom, essai de Jean Déjeux, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Dérisions et Vertiges, trouvures, préface de Jamel Eddine Bencheikh, couverture d'Abdallah Benanteur, Arles, Actes Sud, 1983, 180 p. (ISBN 2903098611).
  • Le Mythe du sperme - Méditerranée, avec une postface de Pierre Rivas, Arles, Actes Sud, 1984, 24 p. (ISBN 2903098913).
  • Œuvres poétiques,préface de René de Ceccatty, postface de Hamid Nacer-Khodja, éditions Actes/Sud, 1999 [Rassemble l'ensemble des recueils publiés, soit quinze titres].
  • Pour une terre possible, textes rassemblés, annotés, préfacés et accompagnés de jalons biographiques et d'une bibliographie de Hamid Nacer-Khodja, édition établie par Marie Virolle, Paris, Marsa, 1999 [rassemble huit recueils poétiques inédits ainsi que d'autres écrits, textes politiques, témoignages, critiques littéraires et d'art, correspondances, en majorité inédits].

Récit

Essais

Correspondance

Avec Jamel Eddine Bencheikh:
  • Jamel-Eddine Bencheikh et Christiane Chaulet Achour, Jean Sénac : clandestin des deux rives, Paris, Éditions Séguier, 1999, p. 109-140 (ISBN 2-84049-148-6)
Avec Albert Camus:
  • Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle, préface de Guy Dugas, Paris, Éditions Paris-Méditerranée, et Alger, EDIF 2000, 2004, p. 123-166 (ISBN 284272206X).
Avec Jean Pélégri:
  • Dominique Le Boucher, Les deux Jean; Jean Sénac, l'homme soleil, Jean Pélégri, l'homme caillou (correspondance 1962-1973, poèmes inédits), Montpellier, Chèvre-feuille étoilée, et Alger, Barzakh, 2002 (ISBN 2914467052).

Sur Jean Sénac

  • Jean Déjeux, Bibliographie méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977, SNED, Alger, 1979.
  • Jamel-Eddine Bencheikh, L'Homme-poème Jean Sénac (poème), Actes/Sud.
  • Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Assassinat d'un poète, suivi d'un inédit de Jean Sénac, Heures de mon adolescence, préface de Tahar Ben Jelloun, Marseille, Éditions Jeanne Laffitte, 1983 (ISBN 2866040031). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Poésie au Sud, Jean Sénac et la nouvelle poésie algérienne d'expression française [nombreux inédits], Archives de la Ville de Marseille, 1983. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984 (ISBN 2-86537-085-2).
  • Le Soleil fraternel, Jean Sénac et la nouvelle poésie algérienne d'expression française (Actes des Rencontres Méditerranéennes de Provence, 1983), Marseille, Éditions Jeanne Lafitte, 1985 (ISBN 2866040120).
  • Rabah Belamri, Jean Sénac, entre désir et douleur, Étude et choix de textes, Alger, Office des Publications Universitaires, 1989.
  • Anthologie de la littérature algérienne (1950-1987), introduction, choix, notices et commentaires de Charles Bonn, Le Livre de Poche, Paris, 1990 (ISBN 2-253-05309-0)
  • Hommage à Jean Sénac, Paris, Awal, n° 10, 1993.
  • Jamel-Eddine Bencheikh et Christiane Chaulet Achour, Jean Sénac : clandestin des deux rives, Paris, Éditions Séguier, 1999, 160 p. (ISBN 2-84049-148-6) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Dominique Le Boucher, Les deux Jean; Jean Sénac, l'homme soleil, Jean Pélégri, l'homme caillou (correspondance 1962-1973, poèmes inédits), Montpellier, Chèvre-feuille étoilée, et Alger, Barzakh, 2002, 96 p. (ISBN 2914467052).
  • Nicole Tuccelli et Emile Temime, Jean Sénac, l'Algérien, Le poète des deux rives, préface de Jean Daniel, Paris, Éditions Autrement, 2003, 160 p.
  • Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle, préface de Guy Dugas, Paris, Éditions Paris-Méditerranée, et Alger, EDIF 2000, 2004 (ISBN 284272206X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Bernard Mazo, Jean Sénac, Aden, 2005.

Filmographie

  • Ali Akika, Jean Sénac, Le forgeron du soleil, 58 min, Paris, Productions La Lanterne, 2003.
  • Abdelkrim Bahloul, Le soleil assassiné, 85 min, coproduction Franco-Belge,Pierre Grise Productions, 2004.

Lien interne

Liens externes


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